bonjour à toutes et tous
L'absence de femmes dans les camps de prisonniers est une explication logique, cependant, concernant les rôles féminins interprétés par des hommes, il existe une autre explication:
http://www.hetsr.ch/upload/file/D_Dubey ... _04_10.pdf
« Ancrage historique
Le théâtre grec : Le « rôle travesti » existe depuis l’origine même, à la naissance du théâtre. Les premiers cas de travestissements connus, d’acteurs masculins jouant des partitions de femmes, nous parviennent avec « La Poétique » d’Aristote, ses écrits incomplets sur le théâtre grec et ses réflexions sur la notion d’imitation entre autres, qui est d’ailleurs un de nos premiers héritages sur le théâtre. Pour des raisons sociétales, la Grèce antique étant une société majoritairement phallocratique et patriarcale, les femmes n’avaient pas le droit de jouer au théâtre. Néanmoins, elles pouvaient assister, avec les Métèques (étrangers domiciliés dans une cité) et peut-être les esclaves, aux représentations des spectacles lors des Dionysies. Seuls les hommes, et les enfants qui composaient le chœur avec les adultes, pouvaient être sur scène, c’est ainsi que tous les rôles de femmes étaient tenus par des hommes.
Le théâtre latin : […] Comme dans le théâtre grec, la scène romaine était interdite aux femmes. Les rôles de femmes étaient, dans la plupart des cas, interprétés par des adolescents travestis. La seule occasion où les femmes pouvaient monter sur scène se présentait lors des spectacles très populaires de mime. Ce type d’acteurs, surtout les femmes, étaient méprisés par le peuple de Rome, car ils incarnaient le déshonneur et la plus haute infamie.:
Dans le théâtre élisabéthain (période désignant l’activité théâtrale anglaise de 1558 à 1603 jusqu’à la fermeture des théâtres publics en 1642), aucune femme n’avait le droit de devenir comédienne et de jouer sur les scènes anglaises. Cette interdiction était due à des raisons politiques [ ..].
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À l’opéra […] l’homme s’est fait une spécialité à jouer des femmes […] […] fréquemment des basses (voix masculines les plus basses). Le paroxysme du travestissement dans cet art atteindra même la castration de jeunes hommes pour garder une voix à hauteur de femme. »
Farinelli est un exemple bien connu.
« De nos jours, à l’opéra et surtout dans l’art du chant lyrique qu’on appelle aussi le bel canto (le « beau chant » en italien), certaines partitions écrites pour des femmes sont chantées, par traditions, par des contre-ténors, hommes utilisant la technique de la voix de fausset (une voix aiguë qu’on appelle aussi voix de tête), leur tessiture correspondant à peu près à celle d’une alto féminine. »
Bien à vous
Brigitte