Artillerie lourde francaise - 77 et 78éme régiment

[albin denis]

Bonjour,
Comme je vous l'ai dis il y a quelques jours, ma spécialité est l'aviation mais je planche actuellement sur les unités d'artillerie lourde françaises qui ont répliqué aux pièces à longue portée allemandes qui tiraient sur Paris à partir de la forêt de Saint-Gobain. Pour rappel : les premiers tirs ont eu lieu à partir du 23 mars 1918.
Les artilleurs français ont vite contre-attaqués en déplaçant les 19ème et 20ème batterie du 78ème régiment d'Artillerie (4 pièces de 305 mm sur voie ferrée) sur Vailly sur Aisne. Ces pièces tirent à partir du 24/03/18. S'ajoute la 23ème batterie du 77ème régiment d'artillerie (2 pièces de 340 mm Mle 1893 sur V.F) sur Missy-Condé sur Aisne qui engage l'ennemi, le 26/03/18. Le 30/03/18, la 22ème batterie du 77ème régiment d'artillerie (2 pièces de 340 mm Mle 1912 sur VF), après de gros travaux de déviation de voies, tire à son tour.
Un dernier groupe appartenant à la VIème Armée, composé de 2 pièces de 145 mm, est placé dans la région de Coucy le Chateau et tire 200 à 300 coups par jour.

J'ai besoin de renseignements complémentaires par des spécialistes de ces unités.

A savoir sur les 78ème , 77ème régiments d'artillerie et en particulier sur les batteries citées ci-dessus. Fiches des matériels utilisés, quelles ont été les conditions de l'engagement, les renseignements qu'ils connaissaient à ce moment, à partir de quelle date ont ils connus l'emplacement exact des pièces allemandes. Cela permettra de vérifier que les reconnaissances aériennes menées par les escadrilles SPA 62 et SAL 8 ont servi ou non à la neutralisation, ou à l'arrêt des tirs.
En désespoir de cause et sans renseignement supplémentaire, j'irais au SHAT de Vincennes. Merci si vous pouvez m'éviter ce voyage.
Je peux donner des renseignements complémentaires sur les pièces allemandes et sur les circonstances de ces combats à longue distance.

Merci à tous pour votre coopération et n'hésitez pas à me solliciter pour toutes questions concernant l'aéronautique militaire française et plus accessoirement les fortifications de type Séré de Rivièves, Festes allemandes de Metz, Thionville et Strasbourg.

Bonne journée à tous et à bientôt.

Albin Denis

[albin denis]

Merci à vous deux
Je vais chercher dans ces 2 directions : hors série d'Histoire et Fortifications et le Musée de Draguignan
Bonnes fêtes à vous.

[albin denis]

Bonsoir,

Vous avez bien complété les informations que j'avais mis sur le forum. Je serais fortement interressé par une copie de cet article. Vous pouvez me joindre par l'Email ou la ligne privée.

Mon problème actuel est de trouver précisément l'unité qui a découvert en premier les emplacements de ces gros canons. Avec les multiples sources que j'ai lu au SHAA et SHAT de Vincennes, plusieurs numéros d'escadrille sont cités. La SPA 62 a été récompensée en 1918 pour ces missions de repérage mais aussi plusieurs autres escadrilles. Ces avions était t'ils seuls ou accompagnaient t'ils des avions de reconnaissance ou de réglage d'artillerie. J'ai retrouvé un rapport qui parlait de la SAL 8 et de la SPA 62 mais pas de la BR 213 (insigne Goeland planant vu de face). Toutefois il est possible que cette unité ait été détachée au service des pièces lourdes sur VF qui effectuaient des tirs de contrebatterie sur la forêt de Saint-Gobain. Il est presque sûr que les premiers jours, les artilleurs français ne connaissaient pas la position de 2 premières pièces. L'impact du 24/03, à proximité d'une des pièces, a été un coup de chance car si la position allemande avait été découverte, ce n'est pas un obus mais 10 ou 100 qui seraient tombés dans ce secteur.

Je continue à chercher ainsi que quelques correspondants qui ont accepté de m'aider. Je pourrai vous donner des informations quand j'aurais trouvé un texte irréfutable ou une photo montrant ces armes camouflées en forêt de Saint-Gobain. Enfin si ces documents existent.

Appel pour les collectionneurs, photos de la forêt de Saint-Gobain prises entre le 23 mars 1918 et fin avril 1918
En particulier, photos de la mission du 13 avril 1918, prises par l'escadrille SAL 8 (3 avions) et escortés par 4 Spad de la SPA 62. Il faut dire qu'à cette époque la SAL 8 appartenait au 11eme Corps d'Armée lui-même sous commandement 6ème armée (comme la SPA 62)

Dernière question, je sais que le commandant de la SPA 62 de l'époque, le Capitaine François Coli (celui qui a fait la tentative de traversée de l'Atlantique avec Nungesser) avait très vite déclaré que les allemands tiraient à partir de la forêt de Saint-Gobain. En effet, au cours d'une de ses navettes quotidiennes au PC de la 6ème Armée (son armée de rattachement), il avait entendu parler de prisonniers qui détaillaient des travaux importants à la lisière Nord de cette forêt, de la construction de déviations ferrées et de l'arrivée d'un train spécial à 4 wagons transportant un canon lourd. Bien sur, vue la distance entre le site et Paris, personne n'y avait cru. Il est le premier à avoir lancé les recherches dans cette direction.

Je crains quand même que le délai de réaction ait été faible car si les avions de la 62, spécialisés alors dans la reconnaissance profonde du dispositif de l'adversaire, ( voir le relevé complet du Chemin des Dames, d'une grande partie de la ligne Hindenburg ...), ils auraient très vite trouvé les positions des allemands et fait taire définitivement ces armes. Cela n'a pas été le cas tout de suite. (voir la mission d'avril)
J'ai même retrouvé un rapport qui soulignait que les canons lourds français sur voie ferrée avaient une durée de vie de 300 coups maxi en raison de l'usure très rapide des tubes lors des tirs à portée maximale. La cadence à assurer obligeait le changement des tubes après 6 jours de tir. Les artilleurs français ne tiraient donc que quand les pièces allemandes ouvraient le feu sur Paris.

J'espère avoir répondu à vos attentes, et vous remercie pour les renseignements apportés. Si vous voulez que je vous tienne au courant de mes découvertes, envoyez moi votre adresse ou votre Email.

A bientot, Bonnes fêtes de Noël a tous

Albin

[albin denis]

Bonjour à tous et toutes,

Merci, je connaissais ce site. Malheureusement le Webmaster ne réponds plus aux requêtes. C'est dommage. Mais je suis en train de travailler pour retrouver une partie des documents qu'il met en ligne. Pas facile quand on ne sais pas exactement où il faut chercher.

A bientôt

Albin

[Terraillon Marc]

Bonsoir

Voici une reférence pour une photo présentée par le site cité par P. MERCADAL, en espérant faire avancer vos recherches :



Revue "Images secretes de la guerre" - Edité par la société anonyme 'Les illustrateurs français" - mai 1933

A bientot

[Terraillon Marc]

Bonsoir

Et voici la carte des impacts (meme revue)



Il est à noter sur ce sujet, l'article paru dans BATAILLES Hors serie 4 sur le Paris Kanone (publié en 2005)

A bientot

[albin denis]

Bonjour à tous,

Merci à vous deux pour votre contribution
A bientôt

Albin

[Terraillon Marc]

Baleze les photos



Il faudra que je revoie les tailles de fichiers pour les prochaines insertions



A bientot