Decision du corps 161128

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Jean-Claude Poncet
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Re: Decision du corps 161128

Message par Jean-Claude Poncet »

Bon dimanche,
La décision d'aujourd'hui est un peu longue mais c'est dimanche et pour ces lectures, pas de repos. Les points concernant le logement du colonel à Reims et l'allocation pour les permissionnaires "agricole" seront modifiés prochainement... Il faut parfois attendre le contre-ordre.

28 novembre 1916. Décision du colonel.
*Tenue. – L’attention du général commandant l’armée a été attirée sur la mauvaise tenue générale du personnel des convois.
Le maintien de la bonne tenue est un des éléments de celui de la discipline.
Il importe de réagir énergiquement contre toute tendance à s’affranchir des règles de tenue. Les chefs de détachement et commandants de cantonnement ainsi que la gendarmerie prendront les noms des militaires en mauvaise tenue et signaleront au commandement les unités auxquelles ils appartiennent.
Les cache-nez qui font partie de la collection d’hiver doivent être portés de façon que les bouts soient rentrés dans une partie de vêtement ou dans le ceinturon.
*Allocation. – Le général commandant en chef décide que les personnels qui auront droit, pendant le mois de décembre 1916 à l’allocation supplémentaire instituée par le décret du 13 novembre 1914, seront les mêmes que ceux indiqués dans son ordre du 22 juillet. Toutefois le bénéfice de cette allocation ne sera maintenu aux militaires en traitement dans la zone des armées que pendant une durée maxima de trois mois.
*Solde et indemnités des permissions agricoles. – L’intendant de l’armée fait connaître que la solde et l’indemnité de vivres, attribuées aux militaires titulaires d’une permission réglementaire de 7 jours, ne doivent pas l’être aux agriculteurs pendant les 13 jours supplémentaires qui leur sont accordés, ces permissions ayant un caractère exceptionnel .
*Chaussures pour les officiers du front. – Le ministre a décidé de créer dans les entrepôts d’habillement un approvisionnement de chaussures spéciales pour l’usage des officiers du front. Ces chaussures confectionnées en trois types ne diffèrent que par la nature du dessus, pourront être cédées au prix uniforme de 28,50 f la paire.
*Trains commerciaux. – Le colonel reçoit beaucoup trop de demandes d’autorisation de voyager par les trains commerciaux ; il y a là un abus, cette autorisation ne devant être accordée qu’exceptionnellement et dans des cas tout à fait justifiés. Le colonel refusera dorénavant toute autorisation de ce genre dont la demande ne sera pas appuyée d’un motif réellement valable.
*Punition. – S.....x Pierre, 5e Cie., 15 jours de prison % du lieutenant-colonel commandant le régiment : « Retard de 24 heures à la rentrée d’une permission. »
*Permissions officiers. – En raison du séjour aux tranchées du 2e bataillon, le docteur Hily, désigné pour le 3, permute de tour avec le sous-lieutenant Charrol, désigné pour le 12.
Le lieutenant Nava, désigné pour le 8, permute de tour avec le sous-lieutenant Dupuy, désigné pour le 16.
*Permissions. – ...
*Mouvements. – Dans la nuit du 29 au 30, le 2e bataillon relèvera le bataillon du 301e à l’Allée-Noire ; tous les trains du 2e bataillon, ses magasins, etc. seront transportés aujourd’hui et demain à Montbré où se fera le ravitaillement pendant le séjour du bataillon aux tranchées.
Dans la nuit du 30 au 1er, le 3e bataillon sera relevé par les Russes, cantonnera pendant la nuit du 1er à Cormontreuil ; le 1er reconnaissance des cantonnements de Reims qu’on ira occuper dans la nuit du 1er au 2.
Dans la nuit du 1er au 2, le 1er bataillon sera relevé par les Russes, ira cantonner à Cormontreuil à la place du 3e, fera sa reconnaissance le 2 et occupera Reims dans la soirée du 2.
Les commandants des 1er et 3e bataillons s’entendront entre eux, pour envoyer aujourd’hui ou demain les gradés des compagnies correspondantes de leur bataillon faire ensemble la reconnaissance des cantonnements de Cormontreuil ; se présenter à la place ; il serait bon qu’un officier par bataillon conduise le petit détachement.
Une escouade de pionniers sera laissée à la disposition du bataillon détaché à l’Allée-Noire.
La garnison de Montbré ne comprendra plus qu’une compagnie avec demi-section détachée au fort.
Les mouvements de l’EM. et de la CHR. du régiment ne se feront qu’ultérieurement, vraisemblablement le 3 ou le 4.
Suivant les nouveaux ordres reçus, un officier et quatre sous-officiers par compagnie doivent rester pendant 24 heures dans leur secteur pour mettre au courant leurs successeurs. MM. les chefs de bataillon donneront donc les ordres en conséquence et laisseront également pendant 24 heures leur officier adjoint.
*Logement du colonel . – Le colonel logera à Reims, 18 rue Jeanne d’Arc ( bureau-popote ) ; dès leur arrivée dans la place, les plantons, cyclistes, etc. devront aller reconnaître ce logement ainsi que le chemin le plus rapide pour s’y rendre, de leur cantonnement. La rue Jeanne d’Arc est la 3e rue, à main gauche, en remontant du canal, le rue de Vesle.
*Remise sera faite, demain matin, aux compagnies, d’une consigne pour la ville de Reims. Ces consignes seront lues dans toutes les compagnies pendant la journée de repos à Cormontreuil et le lendemain matin à l’arrivée à Reims et commentées par les commandants de compagnie ; tous les hommes sans exception aucune, surtout les employés, devront en avoir connaissance.
Le lieutenant-colonel commandant le 118e RIT.
Signé : Nanta.

Cordialement.
JCP.
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