J’effectue quelques recherches sur le soldat GODEFROID Nicolas.
Ce soldat est porté disparu à Champien dans la Somme le 29 Septembre 1914.
En fait il est fait prisonnier à Champien et interné à Zerbst.
Sur le site des archives du CICR il est précisé qu’il appartient au 303e R.I. 5e Cie.
Il n’existe pas de 5e Cie dans un régiment de réserve et le 303 R.I ne semble pas être dans la même région en septembre 1914.
J’opte donc pour le 103e R.I.
Votre avis.
Remerciements anticipés.
Effectivement, tout porte à croire qu'il est bien au 103e RI et non au 303e. C'est la localisation de sa capture qui va dans ce sens, le 303e n'étant pas dans ce secteur fin septembre 14. Car pour ce qui est de la fiche matricule, il est fréquent que l'affectation au régiment de réserve ne soit pas indiquée.
Aucun doute : il était bien au 103e RI. Il n'est d'ailleurs parti aux armées que le 28 août 1914, dont avec un détachement de renfort. Ce renfort était à coup sûr destiné au 103e, qui venait de subir des pertes importantes à Ethe, le 22 août.
Le 103e et le 303e faisaient partie de la 3e armée en août 1914, mais ils se sont séparés début septembre :
- le 103e a été retiré du front en même temps que le 4e corps d'armée et dirigé sur Paris, d'où il a rejoint la 6e armée et a participé au début de la course à la mer ; c'est ainsi qu'il s'est battu à Champien, près de Roye.
- le 303e est resté sur place avec la 54e division de réserve, puis est passé à la 72e division de réserve (place de Verdun), et enfin à la division de marche de Verdun (division de Morlaincourt). Rien à voir donc avec Champien.
Comme l'a dit Arnaud, il est très fréquent que l'affectation au régiment de réserve soit occultée par la fiche et confondue avec celle au régiment actif (le dépôt était commun). Je dirais même qu'il est presque rare que la confusion ne soit pas le cas et il faut souvent s'appuyer sur des éléments annexes pour lever le doute : la date du départ aux armées par exemple (5 août pour le régiment actif, 9 août pour celui de réserve), date et lieu d'une blessure, comme ici. Heureux encore lorsque cela est possible !