bonjour a tous
Savez vous qui est le 1er officier allemand a rentrer dans le fort de Douaumont le 25 fevrier 1916? Le lieutenant Brandis? Faux!!!
La paternité de cette exploit revient au Lieutenant Allemand Eugene Radtke .
Je vous transcrit l'article du journal LE COMBATTANT DE VERDUN numéro 109 du Janvier-février 1969.
Un Allemand de 72 ans ( nous sommes en 1969) MR Eugene Radtke est venu récemment a Paris pour établir la vérité sur une des grands fait d'armes de la guerre de 14-18.
A savoir ;quel est l'officier allemand qui le 25 fevrier 1916 désobeissant aux ordres de ses supérieurs,a entrainé ses hommes plus en avant que prévu par le QG du Konprinz... et s'est emparé du fort de Douaumont ?
-C'est moi qui ai fait cela revele aujourd'hui Eugene Radtke.Comme j'ai été grievement blessé quelques heures plus tard , un autre lieutenant du 24eme régiment brandebourgeois ,qui me croyait mort s'est par la suite laissé feter et decorer a ma place.
C'est le livre de l'historien Francais , Georges Blond -Verdun- qui a l'origine du voyage en France de MR Radtke.Se basant sur des documents qu'il avait tout lieu de penser authentiques, Georges Blond affirma dans son récit que Douaumont avait été pris tout a fait par hasard (se qui est vrai) par un certain lieutenant Brandis (ce qui est faux).
Ce lieutenant Brandis qui vit toujours (nous sommes en 1969) dans la région de Hanovre ,recut a l'époque la plus haute distinction militaire allemande, la croix du mérite ,tandis que du coté francais le général Pétain se laissait aller a dire en confidence;
-Brandis est un brave a donner en exemple aux cadres sulbalternes.
Aujourd'hui il ne fait absolument plus de doute que ce fut bien Eugene Radtke qui pénétra le premier dans Douaumont, le bastion 1 de toute la défense de Verdun.
-Ce 25 fevrier 1916 ,m'a raconté Radtke ,vers 4 heures de l'apres- midi moi et mes hommes nous nous trouvions a 800 metres environ du fort.Nous avions recu l'ordre formel de ne pas avancer plus avant pour ce jour la....Mais j'étais jeune et,depuis le matin ,tout avait tres bien marché pour nous.... il ne paraissait plus y avoir de soldats francais devant nous,et nous étions sous les coup des canons allemands ,qui risquaient de nous tuer a tout instant.
Alors ,comme je n'avais pas l'intention de reculer, je me suis concerté avec mes hommes (ils étaient deux cents) et tous ont dit ;<<D'accord ,on avance! >> ....Alors on a avancé...Lorsqu'elles nous virent avancer ,d'autres compagnies se mirent elles aussi en mouvement, mais avec retard,dont celle du lieutenant Brandis...Mais nous étions bien en avant de celle ci. A vingt metres du fort ,une grille de 2 metres de haut nous barrait la route. Mais heureusement pour nous un obus vint faire une breche a quelques metres par laquelle nous passames.
Le fort paraissait vide de soldats francais.Des canons étaient en batterie,mais n'avait pas de servants.....Les occupants de Douaumont ne savait pas que nous avions enfoncé les premieres ligne dans la journée.Ils se pensaient en securité et la plupart étaient tranquillement dans les gourbis!
Ce furent ,mes hommes explique encore Radtke, qui apres la guerre me pousserent a reveler la vérité.Jai publié a mes frais une petite brochure que tout le monde évidemment n'a pas pu lire ...Quant a mon camarade Brandis, il reconnut les faits par la suite.
cdlt Roger
1er officier allemand a rentrer dans le fort de Douaumont
- LABARBE Bernard
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Re: 1er officier allemand a rentrer dans le fort de Douaumont
Bonjour,
Cette décision de pousser jusqu'au fort est révélatrice de l'esprit d'initiative qui régnait dans l'armée allemande, à tous les niveaux de la hiérarchie. Nous avons tous entendu parler, un jour ou l'autre des "allemands bêtes et disciplinés", "incapables s'ils n'ont pas un plan et une notice à suivre bien détaillée" etc... Hors, rien n'est plus faux, les officiers étaient encouragés à la "désobéissance qui réussit", à l'invention, à l'initiative. il s'agissait même d'une "école", d'un "système".
Charles De Gaulle insiste sur ce point dans "le fil de l'épée". En 1866 puis 1870, initiative de généraux attaquant sans en référer au haut commandement, parceque c'est maintenant, tout de suite, et que l'on a pas le temps d'en discuter. C'est Von Kluck changeant la route de sa 1ère armée en août 14 puis ensuite franchissant la Marne le 4 septembre contre l'ordre de Moltke ("C'était une décision hardie que celle à laquelle le commandant de l'armée s'était décidé. Les dés étaient jetés, le Rubicon fut franchi" - Von Kuhl, chef d'EM de la 1ère Armée allemande)
Donc franchissant la Marne le 4, mais précédé par son IXème CA le 3 qui avait déjà dépassé cette limite de son propre mouvement...
Ces initiatives de chefs sont bien entendu pour le meilleur...ou pour le pire, et comme l'écrit de Gaulle, à la guerre, il n'y a pas de sytème universel, il n'y a que des circonstances et des personnalités.
Nous étions bien loins en France de ce "style", de ces comportements. Lanrezac, en ordonnant la retraite de sa Vème armée, et par là, la sauvant toute entière, le paiera de son commandement comme on le sait. Joffre, "l'âne qui commendait des lions" n'aimait pas l'initiative...
Et nous voici revenu au lieutenant Radtke.
Cette décision de pousser jusqu'au fort est révélatrice de l'esprit d'initiative qui régnait dans l'armée allemande, à tous les niveaux de la hiérarchie. Nous avons tous entendu parler, un jour ou l'autre des "allemands bêtes et disciplinés", "incapables s'ils n'ont pas un plan et une notice à suivre bien détaillée" etc... Hors, rien n'est plus faux, les officiers étaient encouragés à la "désobéissance qui réussit", à l'invention, à l'initiative. il s'agissait même d'une "école", d'un "système".
Charles De Gaulle insiste sur ce point dans "le fil de l'épée". En 1866 puis 1870, initiative de généraux attaquant sans en référer au haut commandement, parceque c'est maintenant, tout de suite, et que l'on a pas le temps d'en discuter. C'est Von Kluck changeant la route de sa 1ère armée en août 14 puis ensuite franchissant la Marne le 4 septembre contre l'ordre de Moltke ("C'était une décision hardie que celle à laquelle le commandant de l'armée s'était décidé. Les dés étaient jetés, le Rubicon fut franchi" - Von Kuhl, chef d'EM de la 1ère Armée allemande)
Donc franchissant la Marne le 4, mais précédé par son IXème CA le 3 qui avait déjà dépassé cette limite de son propre mouvement...
Ces initiatives de chefs sont bien entendu pour le meilleur...ou pour le pire, et comme l'écrit de Gaulle, à la guerre, il n'y a pas de sytème universel, il n'y a que des circonstances et des personnalités.
Nous étions bien loins en France de ce "style", de ces comportements. Lanrezac, en ordonnant la retraite de sa Vème armée, et par là, la sauvant toute entière, le paiera de son commandement comme on le sait. Joffre, "l'âne qui commendait des lions" n'aimait pas l'initiative...
Et nous voici revenu au lieutenant Radtke.
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Roger
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Re: 1er officier allemand a rentrer dans le fort de Douaumont
salut Bernard
D'accord avec toi ,d'ailleurs les généraux allemands disaient également la meme chose sur les officiers superieurs Anglais. Comme quoi les historiens peuvent se tromper et tromper l'opinion publique et nous raconter des "histoires" ........ comme dirait un ami , il est bon que la vérité soit rétablie !
A+Roger
D'accord avec toi ,d'ailleurs les généraux allemands disaient également la meme chose sur les officiers superieurs Anglais. Comme quoi les historiens peuvent se tromper et tromper l'opinion publique et nous raconter des "histoires" ........ comme dirait un ami , il est bon que la vérité soit rétablie !
A+Roger