Retrouvés dans "Tableaux d'Honneur de la Guerre" de la revue l'Illustration, ces trois chefs de bataillon tués à l'ennemi:
-LILLEMANN Georges Modeste

Chef de bataillon au 156ème RI. Né en 1872 à Paris 8ème, tué le 9 mai 1915 devant la Targette à Neuville St Vaast dans le Pas de Calais. Apprenant que le chef d’état-major du corps d’armée venait d’être tué au cours d'une reconnaissance, s’est porté immédiatement en avant des tranchées de son bataillon et à très courte distance des lignes ennemies pour aider au transport de son corps. S’est signalé depuis le début de la campagne par son courage et son énergie. Etant de flanc-garde, a tenu sa position pendant six heures sous un feu très violent d’infanterie et d’artillerie ; n’a quitté cette position que par ordre. N’a pas cessé depuis, et notamment à X…, où il commandait son bataillon, de montrer un rare exemple de calme, de sang-froid et de ténacité.
Officier supérieur d’une grande valeur et d’une énergie peu commune ; avait fait du bataillon qu’il commandait depuis six mois, une unité de premier ordre à la tête de laquelle il s’est élancé à l’assaut des tranchées allemandes le 9 mai 1915, et fut mortellement frappé d’une balle à la tête.
-De PARISOT de DURAND de la BOISSE Marie Jean Sidonie Henri

Chef de bataillon au 22ème bataillon de chasseurs alpins. Né à Montpellier en 1871, tué à l’ennemi le 3 septembre 1914 à Mandray dans les Vosges. Officier de la Légion d'Honneur, Croix de guerre avec palme, Citation à l'ordre de l'armée - Saint Cyrien promo 1889 - Conduisant pour la troisième fois ses chasseurs à l'attaque à la baïonnette, tomba mortellement frappé à 10 mètres en avant de la ligne qu'il entraînait héroïquement - Décédé des suites de ses blessures, repose au milieu de ses chasseurs à la N.N. de Saulcy-sur-Meurthe (88), tombe n°551.
-LAMBERT François

Chef de bataillon au 53ème RI. Né à Thionville en 1872, tué à Moronvilliers dans la Marne, le 25 septembre 1915. Officier supérieur très méritant, retraité du 20 février 1909, a demandé à reprendre du service pour la guerre. Homme de devoir, très dévoué, sûr, discipliné, ayant une grande bonne volonté. Commande très bien son bataillon; a mérité d’une citation à l’ordre du corps d’armée pour le sang-froid et l’énergie qu’il a montré à la suite de l’explosion inattendue de plusieurs mines sous les tranchées de son secteur. Officier supérieur retraité qui, libéré de toute obligation militaire par son âge, a demandé à venir combattre sur le front. De sentiments remarquablements élevés. Homme de conscience et de devoir, a donné à son bataillon en toutes circonstances, l’exemple des plus belles vertus militaires. Le 25 septembre 1915, a superbement entraîné son bataillon à l’assaut jusqu’aux secondes lignes de tranchées énnemies. Est tombé mortellement frappé sur le talus de ces dernières.