Bonsoir, et un salut tout particulier à Augustin, Alex et Patrick que j'ai eu le plaisir de rencontrer lors de ces deux journées consacrées au souvenir des combats d'août 1914.
Alex, tu as raison : j'ai été singulièrement ému lors de l'hommage particulier qui a été rendu aux soldats du 74e R.I. (ainsi qu'à leurs camarades du 48e R.I.) tués lors de ces combats et inhumés à la Belle-Motte.
Dommage que je n'avais pas enclenché mon enregistreur MP3... Pendant que les noms étaient, un à un, égrénés, la musique jouait un air grave, que le glas ponctuait encore plus gravement, alors que le prêtre faisait le tour de la nécropole et bénissait les tombes... Ca prenait quand même un peu aux tripes - un p'tit peu quand même, si, si ! La plupart de ces noms m'étaient familiers... et ce soir encore, je pense à Rémy Sandt, tué le 22 août 1914 : il s'était engagé pour la guerre, devançant l'appel de sa classe. De sa dix-neuvième année, il n'aura connu que les 21 premiers jours... Il est toujours là, sous terre, avec les autres, constatant, année après année - ce fut la 91e aujourd'hui ! - que quelques-uns ne les ont pas tout à fait oubliés.
Je termine en laissant la parole à un ancien du 74e R.I. qui, dans le bulletin de l'Amicale du Régiment, concluait la relation qu'il fit du pélerinage des Anciens du 74e à Roselies en août 1974 par ces mots :
Comment pouvons-nous, maintenant, exprimer à nos amis de Roselies toute notre admiration et notre émerveillement pour la réception si fraternelle et si cordiale qu’ils nous ont faite ? Comment les remercier pour leur accueil si enthousiaste et leurs toujours si délicates attentions ? Nous pensons que nos camarades ont écrit directement et individuellement à toutes les personnes qui les avaient si généreusement hébergés ; mais nous devons aussi dire nos sentiments à tous les Roséliens, à M. le bourgmestre ALLART et à ses si sympathiques échevins, aux notabilités qui nous avaient fait l’amitié de leur présence, à tous les habitants qui avaient si bien décoré leurs maisons et à tous ceux qui avaient suivi ces festivités patriotiques. Et bien sûr, à l’infatigable organisateur, M. QUINAUX. Répétons seulement ce que nous avons dit si souvent pendant ces deux jours : Vive la Belgique, vive la France, vive l’amitié franco-belge !
Il y a sans doute quelques noms propres à changer. Pour le reste, pas une virgule à bouger !
Amicalement,
Stéphan