Bonjour,
En tous cas sa tombe est LA (4° avant la fin). J'ai cherché dernièrement des natifs de l'ile Maurice, mais je n'ai rien de plus à son sujet, sauf que le sachant violoniste, son instrument est répertorié ici
Cordialement
Alain
Bonjour,
En tous cas sa tombe est LA (4° avant la fin). J'ai cherché dernièrement des natifs de l'ile Maurice, mais je n'ai rien de plus à son sujet, sauf que le sachant violoniste, son instrument est répertorié ici
Cordialement
Alain
Bonjour, et un grand merci à vous.
Annie
Annie
"Je crois que je sais, je ne sais pas que je crois", me dit alors le Lieutenant Mibelius.
je viens de regarder les statistiques de mon site et j'ai constaté l'interet depuis le forum et l'un de nos cimitères.
C'est une histoire interessante et j'ai immédiatement ajouté des paragraphes pour completer l'histoire de jeune Eugène.
Un ami de Boulogne sur Mer m'a donné un livre à propos la guerre la-bas et peut-être ce-ci vous sera informative. Je l'ai pianoté moi même donc tous les fautes sont à moi.
-----------------------------
Boulogne et sa marine pendant la guerre
24 mars 1916
Torpillage du Sussex.
Ce paquebot-poste, allant à Dieppe, avait quitté Folkestone le 24 mars avec 383 passagers, dont un grand nombre de femmes et d'enfants, 53 hommes d'équipage et 1,200 sacs de dépêches, composant en grande partie la « Malles des Indes ». A bord se trouvaient également trois tonnes de fil d'acier et de toiles pour aéroplane.
A 2 heures 50 de l'après-midi, alors qu'il se trouvait à 13 milles au large de la côte anglaise, le sous-marin allemand l'U'B'18, commandé par l'oberleutnant Steinbriek, lui lança à 150 mètres de distance une torpille dont l'explosion sectionna, comme avec une hache formidable, tout l'avant. Celui-ci disparut broyé, avec les passagers et matelots qui s'y trouvaient. Une courte mais effroyable panique s'empara des survivants. On vit une mère jeter son enfant à l'eau et s'y précipiter ensuite. L'équipage plein de sang-froid, sous l'énergique direction de son commandant, le capitaine Mouflet, s'efforça de rétablir l'ordre en même temps qu'il mettait les canots de sauvetage à l'eau, mais la plupart de ceux-ci furent envahis de force par des passagers (presque tous des hommes) et chavirèrent aussitôt le long du bord.
Le coffre à médicament ayant disparu dans l'explosion, l'équipage ne put soigner les blessés. Parmi eux, un homme avait les deux jambes coupées, un autre une cuisse broyée, plusieurs étaient dans le coma.
Le navire ne coulant pas, grâce à la résistance des cloisons étanches, les voyageurs se rassurèrent quelque peu mais attendirent avec anxiété l'arrivée de secours. A 16 heures 30, le poste de TSF du Sussex est enfin rétabli et ses appels sont entendus immédiatement des postes de TSF des patrouilleurs en rade de Boulogne. Malheureusement, le Sussex ne donnait pas exactement la position où il se trouvait et ce n'est qu'à onze heures du soir que l'arraisonneur Marie-Thérèse, armateurs Gournay-Delpierre et Cie, commandé par l'enseigne de vaisseau Louis Bergain, retrouvait le navire à la dérive dans le détroit et, par une manœuvre hardie, l'accostait, en pleine nuit, sous un vent violent et une mer houleuse.
Malgré les coups de mer qui écartent, puis entrechoquent dangereusement les deux bâtiments, le transbordement des passagers s'effectua en moins d'une heure. Les officiers du Sussex firent embarquer d'abord les femmes et les enfants en passant par une porte de charbonnage. Les hommes se laissèrent glisser avec des cordes sur le pont du chalutier. Un contre-torpilleur anglais, le HMS Greyhound, acheva le sauvetage en recueillant 49 passagers et les blessés que le chalutier boulonnais n'avait pu embarquer faute de place.
A minuit, la Marie-Thérèse s'éloignait de l'épave flottante, et à deux heures du matin franchissait les jetées de Boulogne, après avoir sauvé 192 passagers. Ces derniers reçurent immédiatement des soins réconfortants de la part de la Croix-Rouge anglaise, qui, prévenue, avait envoyé sur le quai de nombreuses équipes d'infirmières et d'ambulances.
Un contre-torpilleur, puis des remorqueurs de Boulogne prirent le Sussex en remorque et avec beaucoup de précautions réussirent à le ramener à Boulogne, où il entra le lendemain à 2 heures de l'après-midi. On l'échoua dans le petit port.
Les cadavres de sept hommes et deux femmes qui se trouvaient encore à bord furent débarqués et déposés à la morgue, transformée en chapelle ardente ornée de plantes vertes. Un détachement de soldats en armes y monta une garde d'honneur.
L'autorité anglaise fit enlever les sacs de dépêches de la Malles des Indes.
Une Centaine de passagers, dont un certain nombre de « neutres », trouvèrent la mort dans ce torpillage. Parmi les victimes l'on signala le célèbre compositeur espagnol Enrique Granados et le prince Barhan de Perse. Une commission américaine d'enquête siégea les 13 et 14 avril, à la Chambre de Commerce. Son rapport provoqua une longue suite d'échange de notes comminatoires entre les États-Unis et l4Allemagne qui aboutirent à la rupture diplomatique. C'était le premier pas des Américains vers la guerre.
Le 2 avril, l'épave était amenée sur le gril de carénage du quai Chanzy, pour y recevoir une réparation de fortune. Le 8 août, les remorqueurs Centaure et Moufflon, escortés de la Rafale et de deux chalutiers, conduisirent le Sussex au Havre.
En mai, le commandant du Sussex recevait la Légion d'Honneur pour sa belle attitude, et notre concitoyen, l'enseigne de vaisseau Bourgain, commandant la Marie-Thérèse, était également fait chevalier de la Légion d'Honneur.
L'Empereur Guillaume II avait décoré de la Croix de l'Ordre 'Pour le Mérite' le commandant du sous-marin, l'oberleutnant Steinbriek, pour ce torpillage retentissant.