Une question simple, reste-t-il des poilus en France (je considère comme poilus tous ceux qui ont participé à cette guerre et ce, qu'ils soient reconnus ou non ) .
Je pose cette question car sur le net, je n'ai pas trouvé de traces de poilus français encore en vie. Le dernier annoncé étant Fernand Goux mais apparemment décédé en 2008....
Quelqu'un peut-il m'éclairer?
Bien à vous
Aurélie
Si on ne comprend son passé comment peut-on comprendre le présent ?
Voic pour Fernand Goux, qui est décédé le 9 novembre 2008, 8 mois après Lazare Ponticelli !
Voici sa biographie issue du site de Frédéric Mathieu:
Le 12 mars 2008 à 12h45 s'éteignait Lazare Ponticelli, le dernier ancien combattant français connu de la Grande Guerre. Mais la France comptait encore quelques très rares vétérans, des vétérans qui n'avaient pas ou peu combattus durant cette guerre (pas assez pour prétendre à la qualité d'" ancien combattant "). Fernand Goux, 108 ans, était l'un d'eux. Par deux fois nous l'avions rencontré. Deux jours avant le 90e anniversaire de la fin de la Première Guerre mondiale, il s'est éteint. A partir d'éléments fournis par ses proches et des renseignements figurant sur son registre matricule de recrutement, nous avons tenté de retracer sa vie et son parcours militaire.
Fernand Goux naît le 31 décembre 1899, vers 23h00, à Sceaux du Gâtinais (Loiret) chez ses grand-parents. Il est l'aîné d'une famille de trois enfants. Ses parents sont agriculteurs à Butteaux, non loin de La Chapelle La Reine (Seine-et-Marne).
Enfant, il fréquente l'école primaire de La Chapelle La Reine et obtient son certificat d'études primaires en 1912. Adolescent, il travaille activement à la ferme de son père.
Comme beaucoup de jeunes Français nés en 1899, Fernand Goux est appelé sous les drapeaux en avril 1918. Appartenant à la classe 1919, son matricule de recrutement est le 1048.
Le 19 avril 1918, il est incorporé dans le 85e régiment d'infanterie sous le matricule 14 436. Affecté à l'arrière des lignes, il participe aux opérations de ravitaillement des troupes, enterre les corps des soldats tombés au front. Un temps il garde prisonnier des mutins français, avec la consigne d'abattre tous ceux qui tentent de fuir.
Le 3 novembre 1918, il passe au 82e RI qui stationne alors sur la ligne de front, dans les Ardennes. Son nouveau régiment vient de relever (le 2 novembre) les éléments en ligne du 407e RI. Malgré les tirs d'artillerie ennemie, le 82e RI avance dans le secteur de Chaudion, Remaucourt. L'Armistice du 11 novembre sonne bientôt la fin des combats. Selon ses proches, Fernand Goux, tombé malade, n'aurait pas participé à ces quelques jours de front.
Le 2 février 1919, il retourne au 85e RI. Affecté au 72e RI le 25 novembre 1919, il est aussitôt transféré au 45e RI (le 26 novembre). Il quitte l'armée après trois ans de service le 23 mars 1921, muni d'un certificat de bonne conduite. Il se retire à La Chapelle La Reine.
Rappelé au service le 4 mai 1921, il rejoint le 4e groupe cycliste (le 9 mai) avec lequel il participe à l'occupation des Pays Rhénans. Fernand Goux est renvoyé dans ses foyers le 17 juin 1921 après 3 ans et 2 mois ½ de service. De retour à la vie civile, il reprend en main la ferme paternelle à Butteaux. Pas de tracteurs à l'époque, les cultures se font avec deux chevaux seulement.
De son mariage avec Clara, naît une fille, Micheline, le 3 mars 1928.
Ses affectations dans l'armée de réserve sont les suivantes : 46e RI ; CM d'infanterie n°212 (le 1er mars 1928) ; 3e bataillon de l'air (le 15 mars 1936) ; base aérienne de Villacoublay (1er septembre 1936) ; 3e compagnie du 102e bataillon de l'air à Romilly-sur-Seine (le 25 janvier 1939).
Rappelé sous les drapeaux en 1939, il rejoint Villacoublay (Yvelines) et Etampes Mondésir (Essonne). Démobilisé en septembre 1940, il rentre au pays et reprend une exploitation agricole. Il prend sa retraite en 1965, mais continue ponctuellement à aider ses enfants. Fernand Goux perd sa femme en janvier 1991.
Son centième anniversaire est célébré le 31 décembre 1999, à quelques heures seulement du passage à l'An 2000. D'une extrême gentillesse, toujours calme malgré une activité débordante, Fernand Goux ne sera pratiquement jamais malade durant sa longue existence. Jusqu'à ses derniers jours, il aspirait à la tranquillité et évoquait volontiers ses souvenirs de jeunesse. Il se rappelait encore très bien de son passage dans l'armée française durant la guerre de 1914-1918, mais n'aimait guère en parler.
Bien que ne possédant pas le statut officiel d'ancien combattant français de la guerre de 1914-1918, l'armée française reconnaissait bien sa participation à la " campagne contre l'Allemagne du 19 avril 1918 au 24 octobre 1919 " (comme mentionné dans son dossier militaire). Au même titre qu'un certain nombre de survivants anglo-saxons de la Grande Guerre qui n'ont pas ou peu combattus (Stone, Babcock,…), Fernand Goux était bien un des tous derniers vétérans de cette guerre.
[Article écrit par Frédéric Mathieu le 12 juin 2008 pour le Journal des Combattants, modifié le 17 novembre 2008 pour le site Dersdesders]
Aujourd'hui, une autre question se pose à nous:
Combien sont ils encore ?
Cordialement
Florian Garnier
S'ensevelir sous les ruines du fort, plutôt que de se rendre.
La munition n'a ni amis, ni ennemis, elle ne connait que des victimes.
Si j’avance, suivez-moi ; si je meurs, vengez-moi ; si je recule, tuez-moi.
Et oui après tout ce protocole pour le dernier poilu (qui en fait et tous ceux qui s'interesse au sujet le savent bien n'était pas le dernier) voila que quelques voix essaient de transmettre l'info.
Je le dis depuis le début, seuls les AC inscrits à l'ONAC ont été considérés... (confirmé par un des directeurs de l'ONAC avec qui je travaille depuis des années). Ainsi, ce fut le cas pour mon GP qui n'a jamais voulu se rallier au monde des AC (associations, etc) ni recevoir une quelconque retraite d'AC, il ne figura jamais dans les listes de l'ONAC et donc s'il avait survécu il n'aurait jamais été le dernier poilu....
Pourtant parti au 142 RI il connu le combat, les camps de PG puisqu'il faisait partie du régiment pris au fort de Vaux à Verdun avec Raynal.... Son frère mort à ses côtés près d'Auberive, lui, ne figure pas au fichier MDH, sa famille ne l'ayant jamais demandé...
Bien sûr ces hommes et femmes avaient du caractère et mon GP n'ayant jamais voulu de "hochets" disait qu'il avait combattu pour défendre son pays et ses idées....
Codialement. J.Claude
la vérité appartient à ceux qui la recherchent et non à ceux qui croient la détenir.