un capitaine en conseil de guerre

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baude1967
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Re: un capitaine en conseil de guerre

Message par baude1967 »

bonjour
je viens de trouve dans le petit champenois cette histoire :
un capitaine du 109 RI guillemain chef de la 3ème compagnie
est passé en conseil de guerre en 1920 pour 2 abandons de poste et de capitulation en rase campagne en 1914
d apres l article c est parce que ce capitaine demandait une decoration et a la suite de l indignation des autres officiers
du regiment qu une enquete a été ouverte
ce capitaine a été condamné à 5 ans de prison et à la destitution pour les 2 abandons de poste et acquitté pour la capitulation
avez vous d autres exemples de soldats qui passèrent en cours martial apres a guerre au retour des camps de prisonniers pour s etre rendu pendant la guerre
cordialement
pascal
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marcel clement
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Re: un capitaine en conseil de guerre

Message par marcel clement »

Bonsoir Baude et à tous, :hello:


Le premier soldat fusillé de cette guerre fût le commandant Wolff Frédéric Henri du 36 ème RI Coloniale, le 1er septembre 1914 pour tentative de capitulation en rase campagne...


Bonne soirée et amicalement,

Alain MC
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IM Louis Jean
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Re: un capitaine en conseil de guerre

Message par IM Louis Jean »

Bonsoir Baude et à tous, :hello:


Le premier soldat fusillé de cette guerre fût le commandant Wolff Frédéric Henri du 36 ème RI Coloniale, le 1er septembre 1914 pour tentative de capitulation en rase campagne...


Bonne soirée et amicalement,

Alain MC
Bonsoir à toutes et à tous,
Bonsoir Alain,

A t il été ou sera t il réhabilité?

Cordialement
sesouvenir
<< On peut critiquer les parlements comme les rois, parce que tout ce qui est humain est plein de fautes.
Nous épuiserions notre vie à faire le procès des choses. >> Clemenceau
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marcel clement
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Re: un capitaine en conseil de guerre

Message par marcel clement »

Bonjour, :hello:

Je ne crois pas qu'il soit question de réhabilitation pour ce cas particulier. Il était officier supérieur, responsable de son bataillon et il a " craqué complètement " face à l'ennemi et en situation de combat...

Pour tous ces cas, je me permets de recommander à tous le magnifique et passionnant ouvrage du Général André BACH :

FUSILLÉS POUR L'EXEMPLE
1914-1915


EDITIONS TAILLANDIER

Bon dimanche,

Amicalement,

Alain MC




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lieutenant z
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Re: un capitaine en conseil de guerre

Message par lieutenant z »

Bonjour Alain MC : je cois qu'il faut prendre la question de sesouvenir au second degré (du moins je l'espère...)

bon dimanche

Lt Z
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marcel clement
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Re: un capitaine en conseil de guerre

Message par marcel clement »

Bonjour Alain MC : je cois qu'il faut prendre la question de sesouvenir au second degré (du moins je l'espère...)

bon dimanche

Lt Z

Bonjour,

Je ne sais pas car c'est une bonne question, il y a eu malheureusement beaucoup de fusillés pour l'exemple qui ont été des vrais dénis de justice et dont la réhabilitation est une chose juste. Le cas de ce commandant Wolff reste cependant très curieux car c'était un officier de la coloniale qui avait du en voir d'autres me semble-t-il ...., il était très bien noté jusqu'à ce jour funeste ....
Bizarre, vous avez dit bizarre !!!

Bon dimanche,

Alain MC
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Eric Mansuy
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Re: un capitaine en conseil de guerre

Message par Eric Mansuy »

Bonjour à tous,

Autre cas, celui du capitaine Templer, dont parle Marcel Maire dans Sac au dos. Chroniques de guerre 1914-1918 : "... en 1915 Templer avait abandonné sa compagnie en Alsace et était passé à l'ennemi. Pour ce fait, il est passé en... Conseil de guerre et a été condamné par contumace." (page 49 de l'ouvrage cité)

Raoul Trémolières, du 372e R.I., mentionne lui aussi le fait (le capitaine y devient "Templain") dans ses carnets : "6 décembre 1914 : Réveil à 5 h., nous allons, sac au dos, à Largitzen et là Odinot nous dit de rentrer. Nous ne partons qu’à midi. Mal dormi malgré la fatigue, presque épuisement. C’est la quatrième nuit dont 3 sans sommeil et un jour sans vivres. Quelle vie. J’écris une carte, remets à G... mon carnet de dessins terminé et fais ma toilette. Le cafard disparaît. Il paraît que nous avons pas mal de morts, blessés et rendus. Le capitaine Templain s’est rendu avec 61 hommes à un Allemand qui est venu lui dire : « Vous avez dix minutes pour vous rendre autrement vous êtes perdus ». Des hommes ont pourtant fui, sous les balles plutôt que de se rendre. […]"

Le départ en captivité de ces 61 hommes est décrit par Julien Arène dans En Haute-Alsace.

Bien cordialement,
Eric Mansuy

P.S. Pour l'anecdote, le corps du commandant Wolff fut exhumé clandestinement quelques mois après son exécution.
"Un pauvre diable a toujours eu pitié de son semblable, et rien ne ressemble plus à un soldat allemand dans sa tranchée que le soldat français dans la sienne. Ce sont deux pauvres bougres, voilà tout." Capitaine Paul Rimbault.
lieutenant z
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Re: un capitaine en conseil de guerre

Message par lieutenant z »

Bonjour

Alors, on remet la Grand-croix de la Légion d'honneur au Cmt Wolff ?

Qu'il y ait eu des dénis de justice, nul n'en doute.
Ne sombrons par pour autant dans le sentimentalisme ambiant qui voit dans chaque fusillé un héros de guerre injustement comdanmé.

La mode du politiquement correct est à la célébration des fraternisations et à l'empathie pour les mutins.
C'est le reflet d'une société qui ne sait plus ou ne veut plus regarder les réalités en face.
La réalité c'est que l'immense majorité des combattants a fait son devoir et même pour beaucoup plus que son devoir. Par patriotisme pour certains, par esprit de discipline pour d'autres.

Bien à vous
Lt Z

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marcel clement
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Re: un capitaine en conseil de guerre

Message par marcel clement »

Re,

Le commandant Wolff a eu douze balles dans la peau et un coup de grâce, pas de légion d'honneur et personne n'a jamais ni pris sa défense ni proposé la moindre réhabilitation. Il avait reconnu sa faute et ne s'est pas rétracté.

Ce qui reste tout de même sujet à réflexion pour moi, c'est pourquoi un officier bien noté, habitué à la coloniale et aux combats en Afrique ou aux colonies à aussi incroyablement et devant tout le monde décidé de demander une capitulation immédiate alors que le combat n'était même pas encore engagé ?

Pour le reste nous sommes d'accord et compte tenu des circonstances le commandant Wolff a été justement condamné.

Bien cordialement,

Alain MC
pierreth1
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Re: un capitaine en conseil de guerre

Message par pierreth1 »

Bonjour,
Qu'un officer ait pu craquer n'est pas surprenant, meme si anterieurement il avait ete bien noote et avait participe a des operations outre mer
tout d abord il n y eut que quelques rares batailles importantes lors de la colonisation le differentiel entre l armement occidental et celui des populations autochnones etait trop important ce qui fait qu une petite piece d artillerie de montagne avait sur place la meme efficacite qu un regiment d artillerie lourde en europe, par ailleurs bien souvent notamment en Afrique les tactiques etaient plutot sommaires de la part des defenseurs ( certes il y eut les zoulous en afrique du sud qui d ailleurs ont inflige de veritables defaites en rase campagne a l armee britannique ainsi que la revolte du Madi au soudan qui vit la capitulation britannique a Khartou,mais ce n est pas la generalite) ulterieurement il y aura la guerre du rif au maroc, la revolte en libye mais dans l ensemble en afrique et a Madagascar le principal enemi etait les maladies qui etaient responsables des 3/4 des morts
l autre raison de craquer est tout simplement la peur, et si effectivement l experience permet en partie de surmonter cela ce n est pas systematique, ensuite il y a le stress la pression du commandement et des responsabilites, dans ma carriere j ai eu a prendre ne charge un chef de corps, un general et un capitaine ( refus de saut chez un parachutiste confirme..) qui avaient craque nerveusement ( sur 20 de carriere ffective en unite) , ce qui ma foi est peu ,
a une epoque recente en yougoslavie le nombre de rappatrie sanitaires chez les militaires engages pour raison psy etait plutot eleve ce qui n avait pas ete le cas avec les appeles (question de motivation? soucis familiaux?, trop frequentes rotations?) ...
A l inverse en 14/18 certaines actions locales (bataillon/regiment voire plus grande unite0) ont peut etre ete initialisee par un chef en situation de stress et donc qui pris une decision inadaptee ce serait interessant a etudier mais difficile a mettre en evidence

En fait la seule question que l on devrait se poser dans ces cas est: la peine de mort etait elle justifiee et n avait on pas eu affaire a une crise de panique? Je ne cherche pas a excuser mais effectivement en dehors de toute polemique la question merite d etre posee d un autre cote en tant que chef il faut parfois punir et la punition est par definition injuste car son importance dependra du comportement anterieur de la personne, du comportement de l unite du besoin ou pas de faire un exemple, de l humeur du chef a ce moment la
cordialement
pierre
pierre
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