Bonsoir à tous,
Se matin j'ai acheté le livre "Afin de ne jamais oublier".Vie et mort d'un poilu héroïquement ordinaire Gaston Olivier,soldat au 274eRI (MPLF Janvier 1915).Petit clin d'oeil à Stéphan Agosto qui a ecrit la préface.Cordialement, Laurent.
Après le clin d'oeil de Normand à Stephan Agosto (auquel je souhaiterais m'associer mais est-ce bien possible dans les faits ? ? -) quelques mots pour le co-auteur de l’ouvrage « Afin de ne jamais oublier », co-auteur qui n’est autre qu’Alain Chaupin, un de nos modérateurs.
Tout d’abord bravo d’avoir entrepris ce travail et félicitations pour l’avoir mené à terme.
J’ai lu ce livre avec plaisir, les faits se passant pour partie dans un secteur que je connais bien (environs de Reims).
A vrai dire, je craignais un peu que cet ouvrage ne soit qu’un chapelet de lettres (quasi quotidiennes) et je redoutais la répétitivité et les redites que cela risquait d’engendrer. Je cragnais également les formules d'affection qui font parfois de nous des voyeurs involontaires. Tel n'a pas été le cas. Le texte reste vivant et on y voit bien la vie de l'unité (la confrontation du général – le JMO du régiment - au particulier – le carnet de route de Gaston Olivier - est intéressante), le perçu du conflit (l'espoir d'une guerre courte qui s'amenuise), le temps qu'il fait (j'ai récupéré le temps qu'il faisait pour quelques journées où je n'avais rien sur ce plan - mon grand père était tout proche, à Berry au Bac -), les soucis domestiques qu’il faut gérer à distance, etc...
Bien sûr, Alain a introduit entre les lettres des apports destinés à éclairer les béotiens sur les divers aspects du conflit (équipement du soldat, la marche, changement de Ministre, premier combat aérien, etc...), apports bien précieux qui donnent des repères temporels et évitent de fastidieuses recherches pour qui, comme moi, veut refaire le parcours de son pépé dans les premiers mois de la guerre.
Alain a aussi présenté un résumé de l'histoire de la France de 1884 à 1914 intitulé « la société française ». Il fallait l’oser, puisque là il sortait de son domaine de prédilection (le conflit lui même) mais c'est bien fait. Pour ma part, j'ai appris ce que le lycée a omis de m'enseigner, Mai 68 m'ayant privé de ces cours d'histoire sur la 3° République.
Une seule petite critique : les cartes. Il y en a mais j'aurais aimé en trouver un peu plus, surtout pour la période de la montée en Belgique, la retraite puis la remontée vers l'Aisne.
Un mot enfin pour le second co-auteur qui n’est autre que le grand père d’Alain : Gaston Olivier. Un homme de qualité, courageux et plein de sens du devoir envers sa patrie mais aussi de tendresse, d’attention et d’amour pour ses proches. Quel destin aussi que celui de cet homme : est-il pire misère que de mourir de l'arme qui devait vous défendre ? C'est à la fois navrant et révoltant.
Un dernier mot pour féliciter Stephan Agosto de son coup de crayon et de sa très belle préface. Je le lui avais dit par mail mais sa modestie ne lui a pas permis de me répondre. Le compliment était sincère mais j’ai compris cette abstention qui l'honore.
Bonjour, j'ai aussi acheté ce livre que j'ai dévoré en 3 jours (le soir).
Un vrai témoignage remplit d'humanité, d'humilité et de ressentis sur le vif (cf les idées noires que ce poilu a eu)
Il fait aussi apparaître le besoin de communiquer avec les siens tous les jours, le devoir de rassurer son épouse en disant qu'il est bien nourri, que le tabac est envoyé par d'autres contacts... je pourrais vous écrire ce livre en entier.
Bravo à tous ceux qui ont contribué d'une façon ou d'une autre
Bien sincèrememnt
Philippe Angres (62) au pied de ND de Lorette
Bonsoir à tous
Je vous rejoins dans la louange de cet ouvrage. Je me suis pris "au jeu" en cours de lecture... pas possible il va s'en sortir ! Le titre n'est là que pour appâter le client ! Et puis non, tristesse.
Je l'aurais bien vu finir dans un fauteuil, Papy Nicotine, mais bon Papy sans doute.
Cordialement. Joël.