Re-bonjour à tous.
Pour vous satisfaire, Anne002, voici une autre photo. Pas de date non plus, mais ça se situe probablement après la fin de l'année 1915 (en 1916 ? 17 ?)
Ma grand-mère, évacuée de son quartier de Nancy suite à la pluie d'obus de 420, envoyés par le "Gros Max" (frère de la "Grosse Bertha"), eux-mêmes précédés par des torpilles incendiaires envoyées par un zeppelin, s'est installée à
Montereau (Seine-et-Marne) avec ses deux enfants. Elle travailla alors dans une
Manutention militaire de cette ville (ou de sa banlieue proche ?) pour y diriger les cuisines.
Dans ses souvenirs, mon père a écrit ceci :
"Les cuistots renâclaient forcément, essayaient de tirer au flanc, mais l'intendant ayant charitablement prévenu les rebelles que le retour au front attendait les réfractaires, pas fous, ils s'inclinèrent. Ils furent d'ailleurs les premiers à reconnaître par la suite qu'ils avaient bien fait, car ils trouvèrent une nette amélioration dans la qualité des repas des hommes et de leurs propres repas. --- Au bout de quelques temps les cuisines fonctionnaient à merveille ! --- L'intendant venait souvent inspecter les cuisines, goûtait la nourriture et s'attablait même souvent avec son petit état-major pour savourer quelque délicieux ragoût ou quelque pâtisserie (eh oui !) réalisés par ma mère, et ne dédaignait pas s'en faire apporter à son bureau. ---"