question bete?

Parcours individuels & récits de combattants
davidk
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Re: question bete?

Message par davidk »

bonjour,

une petite question bete (je dois pas etre doué avec le moteur de recherche moi!!)

Lorsque l'on regarde le registre matricule, mon AGP a été incorporé au 151e RI le 10/04/1915, il fait parti de la classe 1916 et a été enregistré au bureau de Béthune -62-.

Est ce que cela veut dire qu'il a commencé directement au 151e et y avait t-il une période de formation? (si oui combien durait cette période?)

Je cherche a determiner la date de son arrivée au combat pour mieux le situer sur les jmo car mis à part sa blessure le 19/05/1916 je n'ai rien vu encore.

Merci d'avance.
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Arnaud Carobbi
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Re: question bete?

Message par Arnaud Carobbi »

Bonjour David,

Il n'y a pas de question bête !
Vous possédez le registre matricule de votre AGP. Théoriquement, il y a toutes les informations nécessaires dessus.
En général, l'homme était incorporé dasn un régiment où il faisait ses classes. Ensuite, il quittait le dépôt pour aller en renfort dans un autre régiment. Conclusion : la première date (10/04/1915) vous indique quand il est arrivé à la caserne du régiment où il a été entraîné. Ensuite la 2e date indique celle où il est envoyé dans une unité au front (souvent sous la forme d'un texte "Passé au... le ...").
Evidemment, ce n'est que théorique, et il a dû arriver qu'un homme aille en renfort dans le même régiment que celui qui l'a formé (je n'en ai pas encore vu dans les dossier que j'ai eu l'occasion de voir).
Cordialement,
Arnaud
davidk
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Re: question bete?

Message par davidk »

Merci Arnaud pour ces précisions.

Malheureusement je ne posséde pas le registre, ce sont des infos communiquées par une personne ayant pu les consulter et qui me les a transmises.

Ci dessous ce qui m'a été transmis (j'ai oté l'identité)

Taille 1 m. 67, cheveux châtains, yeux bruns.
151ème R. I.

Incorporé le 10/04/1915, soldat 2ème classe

Campagne contre l'Allemagne du 10/04/1915 au 8/01/1919

Citation : " Brave soldat qui atoujours eu une belle conduite au feu"
Blessé le 19/05/1916 au Mort Homme "fracture de la cuisse droite et plaies des deux jambes par E. B. (lire éclats de balles)

Croix de guerre avec palme
Médaille militaire du 24 juin 1916

(1939/1945) Réformé pour infirmité au service

Mon AGP figure bien dans le JMO du 151e RI à la date de sa blessure.

J'ai vu dans un autre post qu'il était possible de solliciter une copie du registre je vais tenter ma chance il me manque peut etre une date.

Encore merci Arnaud

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Stephan @gosto
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Re: question bete?

Message par Stephan @gosto »

Bonjour,
En général, l'homme était incorporé dasn un régiment où il faisait ses classes. Ensuite, il quittait le dépôt pour aller en renfort dans un autre régiment.
[...]
et il a dû arriver qu'un homme aille en renfort dans le même régiment que celui qui l'a formé (je n'en ai pas encore vu dans les dossier que j'ai eu l'occasion de voir).
Arnaud, sans rentrer dans les détails - car les cas de figures sont nombreux et variés suivant la période de la guerre que l'on prend en compte - il était assez courant qu'un homme, appelé à son corps et y suivant son instruction, fut ensuite dirigé sur le front tout en restant affecté à la même unité.

Amicalement,

Stéphan
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davidk
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Re: question bete?

Message par davidk »

Je continue avec mes questions.

Selon les dires de mon pére, son grand pére (mon AGP) lui disait qu'il faisait parti de la 11eme compagnie.

Hors je vois qu'un regiment est composé de 3 ou 4 bataillons composé aux mêmes de 4 compagnies.

est ce que cela voudrais dire que mon AGP faisait parti de la 3eme compagnie du 3eme bataillon (soit la 11eme)

ensuite il me restera a chercher sa section mais la je ne pense pas que cela va etre possible :)

En tout cas un grand merci aux specialistes qui m'aident a progresser (parti d'un nom et d'un prénom je suis deja arrivé a ce résultat!)
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Jean-Claude Poncet
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Re: question bete?

Message par Jean-Claude Poncet »

Bonjour,
Incorporé au 151e RI, la proximité du front a fait que le dépôt du régiment était à Quimper et que ses éléments de recrutement en formation devaient être disséminées dans les environs de Quimper.
Bien cordialement
Jean-Claude
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Stephan @gosto
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Re: question bete?

Message par Stephan @gosto »

Re,
est ce que cela voudrais dire que mon AGP faisait parti de la 3eme compagnie du 3eme bataillon (soit la 11eme)
Yes !

Amicalement,

Stéphan
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davidk
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Re: question bete?

Message par davidk »

merci stéphan, heureusement que la logique existe :)

Je vais me replonger dans le jmo pour tenter d'isoler les faits concernant cette compagnie, je vais refaire souffrir mes yeux devant l'ecran :)

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Stephan @gosto
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Re: question bete?

Message par Stephan @gosto »

Re,

Quand vous aurez soigné vos yeux, voici quelques références supplémentaires sur le 151e R.I. concernant cette période :
  • H. Laporte, "Journal d’un poilu", Mille et Une Nuits, 1998
Amicalement,

Stéphan
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davidk
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Re: question bete?

Message par davidk »

merci stéphan vous m'aviez deja communiqué ces lectures dans un précédent post,j'ai réussi a trouver des extraits de H.Jubert grace a un post du forum (page bibliophile) mais rien sur les autres.
J'ai trouvé aussi le témoignage du Lt Basteau (je ne sais plus sur quel site sauf que c'est du SGA :s)
Sur ce témoignange je peux lire:
A 3 heures, le Général Deville, commandant la 42e division, ancien colonel du 151e R.I., rentre d'une reconnaissance du secteur et réunit les officiers du régiment à l'Hôtel de Ville.
Le porche franchi et la cour traversée, nous entrons dans la salle du Conseil, débarrassée de tout mobilier. A côté d'un gros obus qui n'a pas éclaté et qui a été posé verticalement sur le plancher, le général nous attend, très droit, tiraillant sa barbiche d'un geste nerveux. La gravité de son visage exprime l'impression pénible qu'il rapporte de sa visite en secteur, et,
rapidement, avec des mots qui font image et qu'amplifié tragiquement le silence de la salle, il décrit ce qu'il a vu :
« Pas de tranchées, rien que des trous... Les cadavres qu'il vous faudra ensevelir... Pas de fil de fer, pas de réseau, pas d'abri... rien, rien, rien.
« Messieurs, ne me demandez rien, je ne pourrai rien vous donner. Vous aurez vos fusils pour vous défendre, vos baïonnettes pour repousser l'ennemi et vos cœurs pour tenir sous le feu.
« Vous aurez à subir des assauts. Vous résisterez sur place.
« J'ai songé au 151e pour tenir le coin le plus dangereux du secteur. II y tiendra. Ce sera l'honneur du régiment.
« Messieurs, je vous remercie. »
D'un geste rapide, le Général serre les mains du Colonel Moisson en le regardant droit dans les yeux, et nous quittons la salle en silence, fortement impressionnés.
Les paroles du Général nous ont placés tout de suite dans l'ambiance : nous sommes déjà en ligne et dans son regard, qu'il a successivement posé sur chacun de nous, nous avons tous compris ce qu'il attendait de nous.

Le soir même - nuit du 9 au 10 mars - le régiment .monte en ligne. Mon bataillon, le 11/151, par Belleville, Froideterre, gagne les carrières d'Haudromont, à 1 500 mètres au S.E. de la Cote du Poivre.

Après une marche harassante, ponctuée de nombreux « plat-ventre », ma compagnie, la 7e, relève une cinquantaine de Tirailleurs algériens qui paraissent avoir beaucoup souffert. Nous occupons une ligne de trous plus ou moins profonds, situés à 100 mètres en avant de l'à-pic d'une falaise qui, dans notre dos, surplombe d'une vingtaine de mètres le fond de la carrière.
Devant nous, à 150 mètres, une lisière de bois dissimule un ennemi que nous ne voyons pas, mais qui, lui, nous voit, car il a dissimulé dans certains arbres, bien que dépouillés de feuilles, des tireurs d'élite qui nous font du mal.

Derrière nous, l'artillerie allemande du fort de Douaumont, qui n'est plus à nous, tient sous son feu la carrière et les voies d'accès.

En sommes, pour nous, enfants perdus, la mort en face, la mort sur nos têtes,
la mort dans le dos.
Nous ne pouvons que tenir ou périr !
Et nous avons tenu.


Donc une nouvelle question se pose pourquoi 11eme bataillon?

bonne soirée

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