Fournir renseignements sur le 62éme BCA en14/18

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pally94
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Re: Fournir renseignements sur le 62éme BCA en14/18

Message par pally94 »

Qui peut me donner des renseignements sur l'utilisation des chiens de traineaux par ce Batallion au camp du Tanet et à Breitfirst ?
Y avait-il d'autres chenils rattachés à la VII Armée?

Merci par avance

LILIAN


LILIAN
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Gilles ROLAND
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Re: Fournir renseignements sur le 62éme BCA en14/18

Message par Gilles ROLAND »

Bonsoir,

Ce lien peut peut-être vous intéresser ?

http://www.letrappeur.com/M%E9moire.htm

Cordialement

Gilles [:gilles roland]
-Ca sent le macchab, dit Le Moal. -J’te crois, y en a plein par ici. Jean Berthaud « 1915 sur les Hauts-de Meuse en Champagne »
VESTIGES.1914.1918 MAJ le 10 novembre 2015
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Eric Mansuy
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Re: Fournir renseignements sur le 62éme BCA en14/18

Message par Eric Mansuy »

Bonsoir à tous,
Bonsoir Gilles,

En complément du lien donné (qui, hélas, cite peu ses sources), un texte de synthèse :

« Les équipages canins de chiens de l’Alaska

Ce fut le capitaine d’infanterie Moufflet, grièvement blessé au début de la guerre, qui suggéra l’idée d’employer les traîneaux à chiens pour le ravitaillement des troupes en lignes dans la montagne des Vosges et de l’Alsace.

Cette suggestion ayant été agrée, le capitaine Moufflet et le lieutenant Mallet, qui était en temps de paix attaché aux Etablissements Revillon frères, furent envoyés au Canada et en Alaska pour acheter les chiens, les traîneaux et le matériel nécessaire.

Pour constituer les effectifs des équipages canins, des volontaires furent demandés au début d’avril 1916, dans les différentes formations du Train des Equipages employées sur le front d’Alsace.

Tous ces volontaires, gradés et hommes de troupe furent rassemblés et un détachement important fut dirigé sur le Havre pour y prendre livraison des animaux et du matériel qui venait d’y être débarqué.

Ces éléments furent dirigés ensuite sur le Syndicat, Saint-Amé (Vosges) où l’équipage fut organisé en deux sections.

La première à l’effectif de :
1 officier : lieutenant Mallet ;
60 gradés ou conducteurs ;
160 chiens de trait ;
25 traîneaux
alla s’installer dans des baraquements à la ferme du Tanet près de Col de la Schlucht.

La deuxième à l’effectif de :
1 officier (maréchal des logis d’artillerie Hérodier, promu sous-lieutenant par la suite, également attaché en temps de paix à la Maison Revillon) ;
62 gradés ou conducteurs ;
100 chiens de trait ;
5 paires de skis
alla s’installer au camp Boussat, au-dessus de Kruth, Wildenstein et Mittlach en Alsace dans des baraquements avec chenil.

L’instruction du personnel fut faite par les lieutenants Mallet, Hérodier et par le Révérend Père Bernard, missionnaire du Canada et de l’Alaska qui connaissait à fond ce genre de transport pour l’avoir pratiqué en temps de paix.

Le traîneau était conduit par un homme ou gradé qui se tenait à l’arrière, le pied appuyé sur le patin du frein qui, par pression s’agrippait dans la neige par ses pointes d’acier, les chiens qui avaient l’habitude de cette manœuvre s’arrêtaient aussitôt.
Sur le traîneau se tenait un deuxième conducteur chargé de surveiller le chargement et qui, le cas échéant, prêtait main forte au conducteur.
Selon la nature, le poids du chargement et l’état de la neige, les traîneaux étaient attelés de 5, 7 ou 9 chiens accouplés par deux. On choisissait parmi les meilleurs celui qui obéissait le mieux au conducteur, on le plaçait en tête et il dirigeait les autres. Les traîneaux marchaient à une très vive allure et les équipes de chiens, complètement blancs, se confondaient avec la neige et le paysage, ce qui leur permettait de passer assez souvent à travers les obus et les balles.
Pendant la période des grands froids, lorsque toutes les communications étaient interrompues, quand les fantassins étaient bloqués par les neiges dans leurs tranchées, les artilleurs dans leurs abris de batteries, les équipages canins, sur leurs traîneaux, transportaient à leurs camarades les denrées indispensables : des vivres, du charbon de bois, des vêtements chauds et des munitions. Ils assuraient également le transport des officiers généraux et d’Etat-Major qui n’avaient pas d’autre moyen pour se rendre dans les lignes.
La 1ère section eut à ravitailler dans ces conditions la 151e et la 127e D.I.
La 2e section, les 52e, 96e et 13e D.I.

Les principaux points de ravitaillement furent pour la 1ère section : le Calvaire, le Lac Blanc, le Lac Noir, la Roche des Fées, Reichberg, le Linge, etc… ; pour la 2e section : l’Hartmannswillerkopf, la cote 1025, Mittlach, le Linge, Lac Noir, Lac Blanc, Metzeral, le Hohneck, etc…

Pendant la période d’été, les traîneaux étaient munis de roues caoutchoutées et le ravitaillement continuait dans des conditions analogues.
Les gradés et conducteurs de la 2e section furent en outre appelés, à l’occasion de coups de main, à servir des pièces de 155 ; ils avaient été au préalable initiés à la manœuvre de ces pièces.
Les équipages canins furent souvent bombardés par canons, par avions, ils essuyèrent également, au cours de leurs transports, le tir des mitrailleuses ennemies ; ils eurent des conducteurs blessés, de nombreux chiens tués et du matériel détruit ou endommagé.
Le 1er avril 1918, les équipages canins furent rattachés à la 50e compagnie du 19e escadron du train. »

Source :
Colonel ASTOUIN et chef d’escadron IZARD, Le Train des Equipages et le Service Automobile pendant la Grande Guerre 1914-1918, Association Nationale des Anciens Combattants du Train, 1934.

Bien cordialement,
Eric Mansuy
"Un pauvre diable a toujours eu pitié de son semblable, et rien ne ressemble plus à un soldat allemand dans sa tranchée que le soldat français dans la sienne. Ce sont deux pauvres bougres, voilà tout." Capitaine Paul Rimbault.
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Charraud Jerome
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Re: Fournir renseignements sur le 62éme BCA en14/18

Message par Charraud Jerome »

Bonsoir
Eric a été plus rapide que moi (On a le même ouvrage, mais je suis plus lent à la saisie).
Il n'y a pas de mentions du 62e BCA, peut-être y a t il eu d'autres essais? Au sein du 62e BCA, justement.

Je me permet de déplacer le sujet, j'adore les chiens, mais je ne vois pas trop le rapport avec les beaux arts.

Cordialement
Jérôme Charraud
Les 68, 90, 268 et 290e RI dans la GG
Les soldats de l'Indre tombés pendant la GG
"" Avançons, gais lurons, garnements, de notre vieux régiment."
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