Voici une autre requête de ma part.
Désormais ma recherche concerne un arrière-grand-père de ma fiancée, qui a survécu à la guerre, qu'il a passé comme artilleur.
Voici son parcours :
Du 18/11/1913 au 7/6/1915 : au 2e régiment d'artillerie de montagne. 2e canonnier, puis brigadier à partir de septembre 14.
Le 7/6/1915 : passe au 56e Régiment d'Artillerie comme Maréchal des logis.
Citation (66e division) et croix de guerre en août 15 pour avoir ramené un blessé à l'abri sous le feu ennemi.
Note : son régiment était donc attaché à la 66e division
Citation (régiment) en septembre pour belle tenue au feu comme observateur d'artillerie dans la tranchée.
Le 11/4/1916 : passe au 3e Régiment d'Artillerie. Sous-lieutenant de réserve en mai 16.
Le 1er avril 1917 : passe au 214e RAC.
Citation (35e corps d'armée) le 17 novembre.
Il passe encore au 14e Régiment d'Artillerie le 25 septembre 1917 et devient lieutenant de réserve en mai 18.
Enfin, il est nommé instructeur à Joinville le 1er septembre 1918.
Mais où est-il allé, ce brave homme (à tous les sens du terme) ?
Non seulement, je ne trouve sur aucun des sites dédiés les historiques de toutes ces unités, mais dans les organigrammes de l'armée française, je ne trouve même pas ces régiments parmi les RA attachés à une division !
Je n'y comprends donc goutte.
"Régiment d'Artillerie" tout court et "Régiment d'artillerie de campagne", est-ce la même chose ?
A quoi étaient donc attachées ces unités d'artillerie ?
Tout cela est confus et un peu bête mais là je n'arrive pas à "partir", en quelque sorte...
Le parcours d'un artilleur
Re: Le parcours d'un artilleur
"Sur un banc étaient rangés quinze ou vingt bonshommes qui avaient bien une douzaine de jambes à eux tous." (Duhamel)
Re: Le parcours d'un artilleur
Bonsoir,
Il faut ABSOLUMENT connaître les batteries d'affectation de cet aïeul dans les régiments d'artillerie pour retrouver son parcours pendant la grande guerre car l'organisation et l'emploi de l'artillerie sont très compliqués.
En première approche,le 2° R.A.M. avait, avant guerre, 5 batteries à Nice et 2 à Bastia.A la mobilisation tout se complique et il faut connaître la batterie d'affectation, car les batteries actives ont été dispersées dans des "groupes alpins" puis ont connu diverses affectations et il y avait de surcroît des batteries de réserve mises sur pied à la mobilisation.
La citation au titre de la 66° DR peut s'expliquer car l'artillerie de cette division a été constituée de "groupes de renforcement" provenant de 3 régiments différents, dont un groupe du 56° R.A.C.
Pour les autres affectations, il faut connaître la batterie d'affectation sinon on risque une mauvaise interprétation de données fragmentaires.
En principe,la simple mention R.A. désigne un régiment d'artillerie de campagne (R.A.C.),car il y a aussi des R.A.L. (artillerie lourde), des R.A.P. (artillerie à pied),etc...
Le 3° R.A.C. appartient à la 32° DI ,le 214° R.A.C. au 38° Corps puis devient Régiment porté de la Réserve Générale d'Artillerie (R.G.A.),le 14° R.A.C. appartient à la 36° DI pendant toute la guerre.
Si vous avez d'autres précisions, nous pourrons progresser!
Cordialement, G.F.
Il faut ABSOLUMENT connaître les batteries d'affectation de cet aïeul dans les régiments d'artillerie pour retrouver son parcours pendant la grande guerre car l'organisation et l'emploi de l'artillerie sont très compliqués.
En première approche,le 2° R.A.M. avait, avant guerre, 5 batteries à Nice et 2 à Bastia.A la mobilisation tout se complique et il faut connaître la batterie d'affectation, car les batteries actives ont été dispersées dans des "groupes alpins" puis ont connu diverses affectations et il y avait de surcroît des batteries de réserve mises sur pied à la mobilisation.
La citation au titre de la 66° DR peut s'expliquer car l'artillerie de cette division a été constituée de "groupes de renforcement" provenant de 3 régiments différents, dont un groupe du 56° R.A.C.
Pour les autres affectations, il faut connaître la batterie d'affectation sinon on risque une mauvaise interprétation de données fragmentaires.
En principe,la simple mention R.A. désigne un régiment d'artillerie de campagne (R.A.C.),car il y a aussi des R.A.L. (artillerie lourde), des R.A.P. (artillerie à pied),etc...
Le 3° R.A.C. appartient à la 32° DI ,le 214° R.A.C. au 38° Corps puis devient Régiment porté de la Réserve Générale d'Artillerie (R.G.A.),le 14° R.A.C. appartient à la 36° DI pendant toute la guerre.
Si vous avez d'autres précisions, nous pourrons progresser!
Cordialement, G.F.
- Arnaud Carobbi
- Messages : 5753
- Inscription : mer. avr. 19, 2006 2:00 am
- Localisation : Maine-et-Loire
- Contact :
Re: Le parcours d'un artilleur
Bonsoir,
Le 56e RAC se trouve en Champagne, à proximité de ma butte de Mesnil, de mars à septembre 1915. Le régiment participe à l'attaque du 25-09, le 1er et le 3e Groupe au profit du 20e corps, le 2e Groupe au profit du 1er Corps colonial. En ocotbre, le régiment coopère avec la 31e DI pour l'attaque de la Butte de Tahure. Fin octobre, les trois groupes sont réunis au profit de la 31e DI devant la côte 193. L'unité est relevée le 26/12/1915 et rejoint le Soissonnais. Elle y reste de janvier à juin 1916. Informations extraites de l'historique du 56e RAC.
Pour compléter les informations sur la 31e DI, allez sur le lien : http://toaw.free.fr/afgg/divisions/31di ... 50-251.jpg
Pour compléter les informations sur la 66e DI, allez sur le lien : http://toaw.free.fr/afgg/divisions/66di ... 02-503.jpg
Cordialement,
Arnaud
Le 56e RAC se trouve en Champagne, à proximité de ma butte de Mesnil, de mars à septembre 1915. Le régiment participe à l'attaque du 25-09, le 1er et le 3e Groupe au profit du 20e corps, le 2e Groupe au profit du 1er Corps colonial. En ocotbre, le régiment coopère avec la 31e DI pour l'attaque de la Butte de Tahure. Fin octobre, les trois groupes sont réunis au profit de la 31e DI devant la côte 193. L'unité est relevée le 26/12/1915 et rejoint le Soissonnais. Elle y reste de janvier à juin 1916. Informations extraites de l'historique du 56e RAC.
Pour compléter les informations sur la 31e DI, allez sur le lien : http://toaw.free.fr/afgg/divisions/31di ... 50-251.jpg
Pour compléter les informations sur la 66e DI, allez sur le lien : http://toaw.free.fr/afgg/divisions/66di ... 02-503.jpg
Cordialement,
Arnaud
Re: Le parcours d'un artilleur
Je pense que je vais commencer par tâcher d'obtenir les historiques papier de ces régiments.
Pour la batterie, ce serait indiqué où ? dans ses états de service ? Nous avons déjà des documents mais qui ne donnent rien de plus précis que ce que j'ai exposé.
Pour la batterie, ce serait indiqué où ? dans ses états de service ? Nous avons déjà des documents mais qui ne donnent rien de plus précis que ce que j'ai exposé.
"Sur un banc étaient rangés quinze ou vingt bonshommes qui avaient bien une douzaine de jambes à eux tous." (Duhamel)
- Eric Mansuy
- Messages : 4290
- Inscription : mer. oct. 27, 2004 2:00 am
Re: Le parcours d'un artilleur
Bonjour,
Pour ce qui est de la période qui vous intéresse, concernant le 2ème R.A.M. :
La 1ère batterie (active) du 2ème R.A.M. est à la 66ème D.I. du 11 octobre 1914 au 28 février 1915 (passe à la 47ème D.I.).
La 3ème batterie (active) du 2ème R.A.M. est à la 66ème D.I. à partir du 25 décembre 1914.
La 5ème batterie (active) du 2ème R.A.M. est à la 66ème D.I. du 11 octobre 1914 au 25 juin 1915 (passe à la 47ème D.I.).
La 41ème batterie (réserve) du 2ème R.A.M. est à la 66ème D.I. à partir du 11 octobre 1914.
La 42ème batterie (réserve) du 2ème R.A.M. est à la 66ème D.I. à partir du 11 octobre 1914.
Pour le 56ème R.A.C. :
Le 15 mars 1915, on trouve à la 66ème D.I. un groupe du 56ème R.A.C. aux ordres du commandant Marmion : 21ème batterie (capitaine Roure) à Leimbach, 22ème batterie (capitaine Voinot) au Wolfskopf, 23ème batterie (capitaine Canavy) à Leimbach.
Bien cordialement,
Eric Mansuy
Pour ce qui est de la période qui vous intéresse, concernant le 2ème R.A.M. :
La 1ère batterie (active) du 2ème R.A.M. est à la 66ème D.I. du 11 octobre 1914 au 28 février 1915 (passe à la 47ème D.I.).
La 3ème batterie (active) du 2ème R.A.M. est à la 66ème D.I. à partir du 25 décembre 1914.
La 5ème batterie (active) du 2ème R.A.M. est à la 66ème D.I. du 11 octobre 1914 au 25 juin 1915 (passe à la 47ème D.I.).
La 41ème batterie (réserve) du 2ème R.A.M. est à la 66ème D.I. à partir du 11 octobre 1914.
La 42ème batterie (réserve) du 2ème R.A.M. est à la 66ème D.I. à partir du 11 octobre 1914.
Pour le 56ème R.A.C. :
Le 15 mars 1915, on trouve à la 66ème D.I. un groupe du 56ème R.A.C. aux ordres du commandant Marmion : 21ème batterie (capitaine Roure) à Leimbach, 22ème batterie (capitaine Voinot) au Wolfskopf, 23ème batterie (capitaine Canavy) à Leimbach.
Bien cordialement,
Eric Mansuy
"Un pauvre diable a toujours eu pitié de son semblable, et rien ne ressemble plus à un soldat allemand dans sa tranchée que le soldat français dans la sienne. Ce sont deux pauvres bougres, voilà tout." Capitaine Paul Rimbault.
Re: Le parcours d'un artilleur
Bonjour,
Je vous remercie pour ces informations.
Je remonte ce fil pour parler d'un autre artilleur.
Il s'agit de mon arrière-grand-oncle Amédée COGNET qui a été versé dans l'artillerie lourde le 24 novembre 1916 par la Commission de réformes, après une grave blessure subie en Artois qui l'avait éloigné du front depuis octobre 1915.
Je dispose de sa fiche de registre matriculaire : il a été affecté au 114e RAL (1 citation à l'ordre du régiment en août 17, d'ailleurs) puis au 314e.
Hormis le fait qu'il est mort de maladie en octobre 18 à Luxeuil, je ne sais rien des lieux de ses combats comme canonnier. Sa fiche ne m'indique rien sur sa batterie. Sur Internet, n'est disponible qu'un historique d'une partie du 314e.
Comment obtenir l'information concernant sa batterie afin, au moins, de savoir à quelle partie de l'unité m'intéresser si un historique devenait disponible ?
Je m'excuse de ces questions de béotien mais je débute dans la reconstitution de parcours de soldats, et malgré les recherches sur le forum et les mémentos, j'ai un peu de mal.
D'avance merci pour votre aide !
Cyrille.
Je vous remercie pour ces informations.
Je remonte ce fil pour parler d'un autre artilleur.
Il s'agit de mon arrière-grand-oncle Amédée COGNET qui a été versé dans l'artillerie lourde le 24 novembre 1916 par la Commission de réformes, après une grave blessure subie en Artois qui l'avait éloigné du front depuis octobre 1915.
Je dispose de sa fiche de registre matriculaire : il a été affecté au 114e RAL (1 citation à l'ordre du régiment en août 17, d'ailleurs) puis au 314e.
Hormis le fait qu'il est mort de maladie en octobre 18 à Luxeuil, je ne sais rien des lieux de ses combats comme canonnier. Sa fiche ne m'indique rien sur sa batterie. Sur Internet, n'est disponible qu'un historique d'une partie du 314e.
Comment obtenir l'information concernant sa batterie afin, au moins, de savoir à quelle partie de l'unité m'intéresser si un historique devenait disponible ?
Je m'excuse de ces questions de béotien mais je débute dans la reconstitution de parcours de soldats, et malgré les recherches sur le forum et les mémentos, j'ai un peu de mal.
D'avance merci pour votre aide !
Cyrille.
"Sur un banc étaient rangés quinze ou vingt bonshommes qui avaient bien une douzaine de jambes à eux tous." (Duhamel)
Re: Le parcours d'un artilleur
bsr
pr rebondir sur le 2° RAM, je cherche l'historique (pas trouvé suer le web),
et surtout, à savoir quelles batteries sont a recrutement savoyard. comment savoir?
Eric Mansuy semble bien renseigné...
sébastien
pr rebondir sur le 2° RAM, je cherche l'historique (pas trouvé suer le web),
et surtout, à savoir quelles batteries sont a recrutement savoyard. comment savoir?
Eric Mansuy semble bien renseigné...
sébastien
S.CHATILLON
- Eric Mansuy
- Messages : 4290
- Inscription : mer. oct. 27, 2004 2:00 am
Re: Le parcours d'un artilleur
Bonjour à tous,
Bonjour Sébastien,
Le peu que je sais sur l'artillerie de montagne se trouve dans les annexes de ce livre : http://monsite.orange.fr/associationdt/page5.html
Bien cordialement,
Eric Mansuy
Bonjour Sébastien,
Le peu que je sais sur l'artillerie de montagne se trouve dans les annexes de ce livre : http://monsite.orange.fr/associationdt/page5.html
Bien cordialement,
Eric Mansuy
"Un pauvre diable a toujours eu pitié de son semblable, et rien ne ressemble plus à un soldat allemand dans sa tranchée que le soldat français dans la sienne. Ce sont deux pauvres bougres, voilà tout." Capitaine Paul Rimbault.