"les fortes têtes"

[denis33]

Bonsoir à toutes et à tous.

Je recherche des informations sur les endroits suivants :

La section de répression de l’île Madame encadrée par une compagnie du 6e RI (Charente-Maritime). et celle de Saint-Laurent (Corse)





Dans l’île d’Oléron il existait une compagnie disciplinaire. Le corps disciplinaire des colonies, ce que les soldats nommaient « les cocos », était le dernier échelon de la répression disciplinaire dans l’armée française pour les corps de troupes européennes.



J’ai pu lire les ouvrages de G. Dubois-Desaulle « Camisards, peaux de lapins et cocos » et « sous la casaque ». Ces deux ouvrages sont bien antérieurs à la guerre de 1914-1918.
Les conditions dans lesquelles vivaient les hommes dans ses lieux étaient vraiment plus que dures !!! Les « fortes têtes » étaient-elles mélangées avec les « droits-communs » ? Comment ces hommes ont-ils été "utilisés" pendant la guerre...
Bien cordialement.
Denis

[TURPINITE]

bonsoir à tous, bonsoir Denis,
tous d'abord, il ne faut pas confondre le château d'Oléron avec l'ouvrage de l'île Madame.
Ce dernier est une caserne défensive, avec caponnière, véritable ouvrage unique en son genre dans le système Séré de Rivières, construite de 1877 à 1879, ouvrage très intéressant, dont on connait peu de chose, à ne pas considérer comme fort, malgré les fossés.

Amicalement
Florian

[denis33]

Bonsoir Turpinite.

Dans l'ile d'Oléron, il y avait:
2 compagnies du 6e RI (Le Château)
3 sections spéciales ordinaires (6e RI) (Le Château)
2 compagnies du 6 e RI (Boyarville)

Mais il y avait bien une compagnie disciplinaire.

Extrait du livre de G Dubois-Dessaulle « Camisards, peaux de lapins et cocos »
"Ce biribi inconnu est établi dans la citadelle de Château -d'Oléron, ile d'Oléron, dans la triple enceinte de fortifications élévées par Richelieu. Il renferme les dépôts de deux corps disciplinaires... Ces deux dépôts, confondus sous la dénomination courante de "dépôt d'Oléron" avait en 1900 pour commandant le chef de bataillon Dagneaud....

Bien cordialement
Denis

[TURPINITE]

bonsoir Denis,
moi c'est Florian, c'est plus convivial, tu sais moi les pseudos!!!!
C'est intéressant ton sujet, car cela montre un autre aspect de la fortification, qui bien souvent a prise des routes qui n'étaient pas celles auxquelles, elle était destinée.
C'est bien dommage, que qu'il n' y ai pas eu plus de recherches à ce sujet, moi, lorsque j'y suis passé, il y a fort longtemps, la caserne défensive de l'ïle madame était à l'abandon, est-ce encore le cas aujourd'hui ?
Amicalement
Florian

[denis33]

Bonsoir Florian,

Pour ce qui est de la caserne dans l'île Madame, je n' y suis pas allé depuis longtemps, mais je pense que l'état d'abandon doit être toujours au rendez-vous. Voici deux autres cartes postales (hélas de très mauvaise qualité)



Légende: 409 Ile Madame (canton de St Agnant) le fort où sont enfermés les disciplinaires



Légende: Ile Madame- le Square

Amicalement
Denis

[eric62]

Bonsoir à tous
Dans le livre " les uniformes de l'armée française de Galot et Robert"
les compagnies de disciplines sont composées de compagnies de fusiliers et de compagnies de pionniers.
aU 31-12-1871 - 3cies de fusiliers et 2cies de pionniers
par la loi du 11 avril 1910 les cies de diciplines sont supprimées
le 4 aout 1910 création de sections de disciplines en France et en Algérie
je n'ai pas d'autres informations sur leur nombre ni leur implantation
amicalement ERIC62

[denis33]

Boujour Eric
Merci pour ces informations.
Cordialement.
Denis

[zephyr joyeux]

Bonjour.Le corps disciplinaire colonial a été dissous en 1902 suite a une longue campagne de presse.Ses pensionnaires ont été repartis au sein des bataillons d Afrique,generalement les 5emes dompagnies.Seuls ceux qui n avaient pas de casier judiciaire,5% environ de l effectif,ont été reverses au sein des compagnies de discipline d afrique,elles memes dissoutes en 1910.De 1860 a 1902,le CDC a vu passer un peu moins de 10 000 hommes;le taux de pertes a été de 15 %.Cordialement.

[zephyr joyeux]

Bonjour.Attention,il ne s agit pas de Saint Laurent,mais de Saint Florent en Corse.La section speciale y était rattachee au 173eme RI;celle de Calvi recevait des elements de l armee d Afrique apres la dissolution des compagnies de fusiliers de discipline en 1910.C est la qu Henri Charriere,dit "papillon",a fait la derniere partie de son service militaire avant de partir au bagne de Guyane.Les locaux disciplinaires de Saint Florent comprenaient une prison construite pendant le sejour du 3eme bataillon d Afrique.Cordialement.

[zephyr joyeux]

Bonsoir.Afin de "mater les durs",qu ils soient"pegriots" sortis des pénitenciers militaires,ou" tetes de veau" sortis des ateliers de travaux publics,les BILA les affectaient directement ,a titre provisoire, ou definitif pour ceux qui voulaient jouer au malin,dans la section speciale du corps ou ils pouvaient s attendre aux pires surprises (corvées extrêmement dangereuses,sceances de bal au rythme de la cravache etc...etc...Les sections spéciales de bataillon d Afrique avaient succede en 1910 aux sections de discipline des BILA,mises en place en 1892 et rattachees aux 5emes compagnies des corps.Cordialement.