La lecture de la correspondance retrouvée de deux frères dijonnais des 21e et 221e RI nous montre qu'une de leurs préoccupations était de faire savoir à leurs proches où ils étaient. Si les courriers des premières semaines annoncent clairement "nous sommes ici, le régiment de mon frère est là, nous allons ici dès demain", ces procédés s'arrêtent rapidement.
On assiste ensuite à des essais "d'allusions familiales" du genre "je suis près de la région où Papa allait chercher tel ou tel produit..." mais, profitant de la permission d'un voisin pour faire passer un courrier non censuré, l'un des frères, caporal fourrier, imagine de donner dans un coin des futures lettres qu'il enverra les numéros des cartes d'état major (ou autres ?) ainsi qu'une série de 2 nombres qui correspondront, en mm, aux latitudes et longitudes du point où il se trouve à partir du coin supérieur droit.
On retrouve ces séries de nombres sur très peu de courrier.
L'autre frère a l'idée de "cocher" certaines lettres de son courrier qui donnent le nom du lieu où il se trouve . Sur la photo insérée, on peut lire " Crécy en Brie" par exemple.

Mes questions sont les suivantes :
Etait-il si facile, dans cette période de se procurer des cartes d'état-major ( dans le carton contenant le courrier récupéré, il y ava