Bonjour
Je relis le récit de la capture d'Albert Le Flohic du 90e RI, le 4 mai 1916 à la Cote 304.
Comprenant l'allemand, il comprend qu'ils vont être dirigés sur le camp de l'Etanche.
Les lieux cités: Brieulles, Cléry le Petit, Dun sur meuse.
Après le séjour au camp de l'Etanche, il sont dirigés sur Stenay. Ils seront ensuite dirigés sur Giessen.
Je cherche à positionner ce camp de l'Etanche. Je ne trouve que l'abbaye de l'Etanche, mais c'est du côté de Saint Mihiel, cela ne peut donc correspondre.
Si vous connaissez ce camp, je suis preneur d'infos. Il semble que les prisonniers de 304 (du moins ceux ce la 17e DI) transitaient par là.
Cordialement
Jérôme Charraud
Camp de l'Etanche - Verdun mai 1916
- Charraud Jerome
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Re: Camp de l'Etanche - Verdun mai 1916
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"" Avançons, gais lurons, garnements, de notre vieux régiment."

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Re: Camp de l'Etanche - Verdun mai 1916
Bonjour Jérôme,
Je n'ai pas d'infos concernant ce camp mais entre Brieulles sur Meuse et Nantillois, on y trouve de nos jours la ferme de L' Etanche ( territoire communal de la première commune citée ).
Bien cordialement
Gérald
Je n'ai pas d'infos concernant ce camp mais entre Brieulles sur Meuse et Nantillois, on y trouve de nos jours la ferme de L' Etanche ( territoire communal de la première commune citée ).
Bien cordialement
Gérald
- Charraud Jerome
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Re: Camp de l'Etanche - Verdun mai 1916
Bonjour
Si quelqu'un a des infos complémentaires sur ce lieu-dit ...
https://maps.google.fr/maps?q=Ferme+de+ ... raine&z=14
Cordialement
Jérôme
Merci pour cette indication. ce positionnement est intéressant, car il est bien sur le chemin allant de 304 à Stenay.Bonjour Jérôme,
Je n'ai pas d'infos concernant ce camp mais entre Brieulles sur Meuse et Nantillois, on y trouve de nos jours la ferme de L' Etanche ( territoire communal de la première commune citée ).
Bien cordialement
Gérald
Si quelqu'un a des infos complémentaires sur ce lieu-dit ...
https://maps.google.fr/maps?q=Ferme+de+ ... raine&z=14
Cordialement
Jérôme
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Re: Camp de l'Etanche - Verdun mai 1916
Bonsoir
Le camp allemand se trouvait effectivement à proximité de la ferme actuelle de l'Etanche. Ce camp était relativement important. On y trouve encore quelques vestiges.
Cordialement
Pierre
Le camp allemand se trouvait effectivement à proximité de la ferme actuelle de l'Etanche. Ce camp était relativement important. On y trouve encore quelques vestiges.
Cordialement
Pierre
- Charraud Jerome
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Re: Camp de l'Etanche - Verdun mai 1916
Bonsoir
Le 4 mai 1916 du soldat de première classe Albert Le Flohic de la 10e Cie du 90e RI
A 16 heures, le PC du Cdt Royné est pris. Ils évacuent ce PC sous la menace des soldats allemands:
.... Mais où sont donc les tranchées? Il n'y en a plus. Elles n'existent absolument plus. Elles ont été nivelées. Et le fil de fer? Disparu. Rien que des trous d'obus et des morts.
Partout, partout sur la pente des Allemands qui grouillent tellement ils sont nombreux.
Au dessus de tout cela un nuage de poussière et de fumée.
Clac, clac, clac ... des balles de mitrailleuses sifflent à nos oreilles. Les obus français commencent à arriver maintenant. Nous reconnaissons nos 75 mais malheureusement nous sommes à présent dans leur zone d'éclatement.
par bonds, d'un trou d'obus à un autre, nous avançons lentement. j'aperçois un camarade qui tombe en criant. Il vient d'être touché de plein front.
Maintenant, c'est au travers du barrage français que nous courons vers les arrières allemands.
Les 75 sifflent et éclatent rageusement. Les éclats volent et viennent s'abattre autour de nous.
On se croirait comme environnés d'oiseaux voletant, affolés au ras de terre.
Des blessés allemands s'en retournent vers l'arrière. Des Flammenwerfer galopent par équipe de deux vers nos anciennes premières lignes.
les désinfecteurs projettent déjà leurs flots de grésil sur les morts et les flaques de sang.
Nous sautons des tranchées allemandes pleines de soldat de réserve. j'en compte trois ou quatre lignes.
Enfin nous arrivons dans un boyau qui conduit au P.C. d'un officier supérieur allemand.
les soldats allemands sont courtois et aimables à notre égard. Ils donnent de l'eau ou du café à ceux qui en réclament.
Je marche derrière Royné et de Sèze.
L'officier allemand interroge notre pauvre commandant d'une manière assez cavalière. ce dernier n'a pas grand'chose à raconter. Nos ennemis semblent d'ailleurs parfaitement renseignés et en savoir plus que nous.
Nous apprenons que nous allons être dirigés sur le camp de l'Etanche. Le soldat qui nous conduit parait un bon diable. Avant d'arriver à Dannevoux, au bord d'un clair ruisseau nous faisons la pause.
J'ai bu deux litres d'eau pour le moins tellement j'avais soif. J'ai sur moi un petit bidon d'eau de vie que je partage avec les camarades.
Nous traversons Dannevoux.
Sur notre route de nombreux convois d'artillerie et de pionniers. L'activité derrière le front allemand semble beaucoup moindre que chez nous.
A la nuit, nous arrivons à l'Etanche où l'on nous parque dans un enclos.
Grâce à ma connaissance de l'allemand, grâce surtout à la bonne volonté d'un Unteroffizier, je me procure un peu de pain.
il ne fait pas froid. Je m'assieds sur une vieille caisse et songe à tout ce qui vient de se passer.
...
Après une courte pause à L'Etanche, ils partent pour Cléry, en passant par Brieulles.
Cordialement
Jérôme Charraud
Le 4 mai 1916 du soldat de première classe Albert Le Flohic de la 10e Cie du 90e RI
A 16 heures, le PC du Cdt Royné est pris. Ils évacuent ce PC sous la menace des soldats allemands:
.... Mais où sont donc les tranchées? Il n'y en a plus. Elles n'existent absolument plus. Elles ont été nivelées. Et le fil de fer? Disparu. Rien que des trous d'obus et des morts.
Partout, partout sur la pente des Allemands qui grouillent tellement ils sont nombreux.
Au dessus de tout cela un nuage de poussière et de fumée.
Clac, clac, clac ... des balles de mitrailleuses sifflent à nos oreilles. Les obus français commencent à arriver maintenant. Nous reconnaissons nos 75 mais malheureusement nous sommes à présent dans leur zone d'éclatement.
par bonds, d'un trou d'obus à un autre, nous avançons lentement. j'aperçois un camarade qui tombe en criant. Il vient d'être touché de plein front.
Maintenant, c'est au travers du barrage français que nous courons vers les arrières allemands.
Les 75 sifflent et éclatent rageusement. Les éclats volent et viennent s'abattre autour de nous.
On se croirait comme environnés d'oiseaux voletant, affolés au ras de terre.
Des blessés allemands s'en retournent vers l'arrière. Des Flammenwerfer galopent par équipe de deux vers nos anciennes premières lignes.
les désinfecteurs projettent déjà leurs flots de grésil sur les morts et les flaques de sang.
Nous sautons des tranchées allemandes pleines de soldat de réserve. j'en compte trois ou quatre lignes.
Enfin nous arrivons dans un boyau qui conduit au P.C. d'un officier supérieur allemand.
les soldats allemands sont courtois et aimables à notre égard. Ils donnent de l'eau ou du café à ceux qui en réclament.
Je marche derrière Royné et de Sèze.
L'officier allemand interroge notre pauvre commandant d'une manière assez cavalière. ce dernier n'a pas grand'chose à raconter. Nos ennemis semblent d'ailleurs parfaitement renseignés et en savoir plus que nous.
Nous apprenons que nous allons être dirigés sur le camp de l'Etanche. Le soldat qui nous conduit parait un bon diable. Avant d'arriver à Dannevoux, au bord d'un clair ruisseau nous faisons la pause.
J'ai bu deux litres d'eau pour le moins tellement j'avais soif. J'ai sur moi un petit bidon d'eau de vie que je partage avec les camarades.
Nous traversons Dannevoux.
Sur notre route de nombreux convois d'artillerie et de pionniers. L'activité derrière le front allemand semble beaucoup moindre que chez nous.
A la nuit, nous arrivons à l'Etanche où l'on nous parque dans un enclos.
Grâce à ma connaissance de l'allemand, grâce surtout à la bonne volonté d'un Unteroffizier, je me procure un peu de pain.
il ne fait pas froid. Je m'assieds sur une vieille caisse et songe à tout ce qui vient de se passer.
...
Après une courte pause à L'Etanche, ils partent pour Cléry, en passant par Brieulles.
Cordialement
Jérôme Charraud
Les 68, 90, 268 et 290e RI dans la GG
Les soldats de l'Indre tombés pendant la GG
"" Avançons, gais lurons, garnements, de notre vieux régiment."

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"" Avançons, gais lurons, garnements, de notre vieux régiment."

Re: Camp de l'Etanche - Verdun mai 1916
Bonjour Jérôme
Merci pour ce texte.
Quelqu'un aurait - il des infos sur ces fameux : désinfecteurs qui projettent déjà leurs flots de grésil sur les morts et les flaques de sang.
Merci.
Pierre
Merci pour ce texte.
Quelqu'un aurait - il des infos sur ces fameux : désinfecteurs qui projettent déjà leurs flots de grésil sur les morts et les flaques de sang.
Merci.
Pierre