En lisant les carnets de mon AGP je suis surpris de voir le témoigange d'un prisonnier Russe ayant échappé des mains des Allemands et qui se rend spontanément aux hommes de mon AGP. Nous sommes le 5 juillet 1917 en Lorraine, secteur de Velaine en Haye au camp du Ravin à Saint Jean :
"à 2 heures du matin j'ai eu un Russe qui s'est précipité dans ma 1ère ligne, au risque de se faire tuer. Il y avait 4 jours qu'il était évadé et vivait de grains de blé entre les lignes ennemies et françaises....
Le Russe ce matin prétend que cela va très mal en face au point de vue nourriture et que le moral baisse considérablement. Il dit que si les Boches n'avaient pas la certitude d'être fusillés en arrivant chez nous, il y en aurait des quantités qui se rendraient. 
En tout cas lui était heureux autant qu'on puisse l'être. Il a commencé à manger et boire depuis 4 heures du matin jusqu'à 7 heures ; 
impossible de le rassasier, j'ai été obligé de l'arrêter de manger, il se serait étouffé, il était prisonnier depuis 2 ans."Sur cette anecdote, l'état de délabrement des troupes allemandes m'étonne néanmoins beaucoup
; qu'en pensez vous ? par du vrai ou du faux ou de l'exagération ?A vous lire
Cordialement