J'aimerais savoir à quoi ça correspond en Allemagne, lors de la Grande Guerre, le statut de prisonnier civil.
Bonsoir
Ne s'agit-il pas des civils allemands, détenus en France (ou chez les alliés) pour cause -simplement- de nationalité, simplement parce qu'ils se trouvaient sur le territoire allié à la déclaration de guerre ?
Cordialement
ALain
Je cite souvent Albert Schweitzer, tellement ça parait ... inconcevable, d'abord en résidence surveillée, puis prisonnier notamment à Garaison, (j'ai visité l'actuelle institution) on ne croirait pas - maintenant - les conditions de détentions ( surtout de maladie) : http://criminocorpus.revues.org/1876
D'abord quelqu'un pourrait nous traduire les textes en français...
Par ailleurs la 2ème carte est vendue sur un site allemand avec une précision sur les civils prisonniers mais français en fait les déportés...
Peut-être que la traduction nous donnera une piste ?
CDL
J.Claude
la vérité appartient à ceux qui la recherchent et non à ceux qui croient la détenir.
Bonjour Daneck,
Bonjour à tous,
Voici, je pense, dans cet article de PARIS-CENTRE du 20 août 1914, un exemple de "prisonniers civils" :
NEVERS.
Un convoi d'étrangers.- Hier, à 4h 26 du soir, sont arrivés à Nevers venant de Dijon, 72 individus, dont 14 femmes jeunes filles et enfants de nationalités autrichienne, allemande, hongroise, etc. Ce sont des gens généralement ayant peu de ressources (quelques uns cependant semblent dans une certaine situation), qui travaillaient en France, des insoumis étrangers, que, par mesure de précaution, on a éloigné de la frontière. Ils vont être internés pour la durée de la guerre au Clos Saint-Joseph, sous la surveillance d'un poste militaire.
Une foule très nombreuse les attendait aux abords de la gare, mais pour éviter une manifestation qui, du reste, ne s'est pas produite, ils ont été amenés jusqu'à la porte de sortie, près du pont de Fourchambault et n'ont, par conséquent, eu qu'à traverser la rue du Chemin de Fer et grimper la rue Saint-Hélène pour se trouver à destination.
Les curieux ont été d'un calme et d'une correction parfaits, aucun cri ne fut poussé, aucune injure ne fut adressée à ces étrangers et notre conduite contraste une fois de plus avec les avanies et les tortures que font subir les Allemands à nos malheureux nationaux qui se trouvent en Allemagne.
Cordialement,
Christian.
Christian Baroin
"Pourvu qu'ils me laissent le temps"