Profession "patachière"

MarieGhis
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Re: Profession "patachière"

Message par MarieGhis »

Bonjour,

Sur le recensement de 1911, nous pouvons voir une famille dont la profession de l'épouse est "patachière".
Cette famille est composée du père, de la mère et d'un fils qui sera envoyé au combat.

Connaîtriez-vous la signification de ce mot ?

Merci

Cordialement,

Marie

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nico368
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Re: Profession "patachière"

Message par nico368 »

Bonsoir

Il me semble qu'un Patachon est quelqu'un qui conduit des grosses diligences, peut etre que le terme Patachière vient de la.

Cordialement
Vivre comme un lillois occupé : http://lille1418.over-blog.com/
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Achache
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Re: Profession "patachière"

Message par Achache »

Bonsoir,

Un patachier est un douanier en bateau; voir si cette famille habite près de la mer, d'une rivière, d'un canal,et d'une frontière.
Sinon, chercher dans le parler local...

Bien à vous,
[:achache:1]
Achache
Émouvante forêt, qu'avons-nous fait de toi ?
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Rutilius
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Re: Profession "patachière"

Message par Rutilius »


Bonsoir,


• « Dictionnaire de la marine à voile et à vapeur » publié en 1856 par Pierre de Bonnefoux et réédité en 1980 en fac simile par René Baudouin (éd. Difunat, Paris, 1980, 776 p.).

« PATACHE, s. f. Tender ; Custom-house surveying vessel. Vieux navire approprié pour la police d’un arsenal.

C’est, aussi, le nom donné à un bâtiment appartenant au service de la douane, qui se porte et se tient à l’entrée des baies, des rivières et des côtes ; il visite les navires du commerce, laisse des gardes à bord quand cela est nécessaire, et doit empêcher le commerce des interlopes et toute espèce de fraude. » (op. cit., p. 554).


• « Dictionnaire culturel en langue française », sous la direction d’Alain Rey, Dictionnaires Le Robert, Paris, 2005, en quatre tomes. Tome III., Lehm à Réajuster.

« PATACHE, n. f. (1566 « bâtiment de servitude » ; empr. à l’espagnol pataje « bateau », lui-même empr. probable à l’arabe batāš « bateau à deux mâts », substantivation de l’adj. battāš « rapide »).

1. – (av. 1628) Anciennt. Petit navire de guerre préposé à la surveillance des côtes.

2.Mar. Barque du service des douanes. « [...] les douaniers [...] préparaient dans l’anse du havre leur patache, petit bâtiment à voiles triangulaires, beaucoup plus poétique que son nom. » (Barbey d’Aurevilly, Un vieille maîtresse).

3. – (av. 1628) Diligence peu confortable, dans laquelle on voyageait pour un prix très modique. « la patache de Gap partait haut bâchée en accrochant toute les branches des platanes. » (J. Giono, Jean le Bleu). — (1862) Fam., vx. Mauvaise voiture (à cheval). » (op. cit., p. 1.425).


Au cas présent, il m’est avis que cette « patachière » conduisait tout bonnement une « mauvaise voiture à cheval », pour effectuer le transport à la demande de personnes. La fonction de douanier n’était pas, en effet, ouverte à cette époque aux femmes.
Bien amicalement à vous,
Daniel.
MarieGhis
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Re: Profession "patachière"

Message par MarieGhis »

Merci beaucoup pour toutes ces infos
pierreth1
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Re: Profession "patachière"

Message par pierreth1 »

Bonjour,
Le patachier (d'apres un de mes dictionnaire de fin XIX eme) est "celui qui conduit ou fait conduire pour son compte une ou plusieurs pataches
On pourrait aussi parler de cocher independant
toute proportions gardees ce serait de nos jour un camionneur independant.
Cordialement
Pierre
pierre
Rutilius
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Re: Profession "patachière"

Message par Rutilius »


Bonjour à tous,


La législation fiscale du XIXe siècle sur les patentes, qui résultait notamment des lois des 25 avril 1844 et 15 juillet 1880 (Annexe. Tableau A.), énumérait les industries et professions assujetties à cette imposition. Elle distinguait spécifiquement les professions d’ « entrepreneur de cabriolets, fiacres ou autres voitures semblables », d’ « entrepreneur de diligences » et de « patachier ».

Saisi de litiges relatifs à l’interprétation à donner à ces termes, le Conseil d’État a jugé qu’était imposable :

— comme « entrepreneur de cabriolets, fiacres ou autres voitures semblables », celui qui, pendant plusieurs mois chaque année, exploite une voiture à quatre roues, mise à la disposition du public, soit à la course, soit à l’heure, d'après un tarif arrêté par la municipalité, et stationnant sur les places désignées par les règlements de police, moyennant une redevance payée à la ville (C.E., 28 févr. 1879, Ministre des Finances c /. Marcq-Caux : Rec. C.E. 1879, p. 189) ;

— comme « entrepreneur de diligences », celui qui transporte des voyageurs et des marchandises d'une commune à une autre, avec une voiture suspendue à quatre roues et à deux compartiments, attelée de deux chevaux et partant tous la jours à heure fixe (C.E., 31 juill. 1856, Doguet : Rec. C.E. 1856, p. 515) ; ou partant régulièrement trois fois par semaine à jours et heures fixes (C.E., 18 juill. 1860, Chaudordy : Rec. C.E. 1860, p. 546) ; ou, généralement, partant à jours et à heures fixes (C.E., 23 nov. 1895, Vincent : Rec. C.E., p. 752, 10e esp.) ;

— comme « patachier », celui qui possède un cheval et une voiture, à l’aide desquels il transporte habituellement les habitants de la commune et les voyageurs dans les localités voisines (C.E., 7 mars 1890, Faye : Rec. C.E., p. 254, 16e esp.) ; ou conduisant une seule voiture de moins de 10 places parcourant 8 kilomètres (C.E., 23 nov. 1895, Vincent : Rec. C.E., p. 752, 10e esp.).

En revanche, était imposable comme « loueur de chevaux et de voitures suspendues » et non comme « entrepreneur de diligences » celui qui, pendant l’année, se bornait à tenir des chevaux et des voitures suspendues à la disposition du public (C.E., 29 janv. 1862, Charpentier : Rec. C.E. 1862, p. 77).

Bien amicalement à vous,
Daniel.
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