J'avais espéré trouver cet ORDRE du Général de Division, Directeur de l'arrière : LAFFON DE LADEBAT, du 17/09/1714 dans les AFGG (Tome 1, Volume IV, Annexe 1), mais si je ne me trompe, il n'a pas été choisi pour y figurer.
Je n'en possède qu'une transcription que je vous livre, et j'aurais aimé comparer avec l'original.
Cet ordre est venu ajouter de l'huile sur le feu entre l'occupant et la municipalité de Valenciennes, la discorde avait commencé -s'il fallait une excuse- avec le "Testament de Guillaume" (voir ici).République Française,
Au Grand Quartier général,
Quartier général des Armées de l'Etat le 17 septembre 1914.
Direction de l'arrière.
ORDRE
« Tout Allemand rencontré en arrière des troupes françaises, ayant quitté son uniforme et revêtu d'habits civils, sera considéré comme espion, et traité comme tel. La personne qui aura fourni volontairement lesdits habits, sera poursuivie comme complice devant le Conseil de Guerre.
« Tout Allemand rencontré sans armes en arrière des troupes françaises devra être appréhendé et enfermé dans un local sûr d'un village voisin, s'il ne peut être emmené de suite.
« Aucune autorité municipale ne peut refuser d'accepter en dépôt un prisonnier, sous peine de s'exposer à des mesures de rigueur. Si la capture est faite par les autorités civiles, ou si celles-ci connaissent la présence dans leur commune ou dans son voisinage d'un Allemand qu'elles n'ont pû arrêter, elles doivent en avertir de suite les autorités militaires les plus voisines, qui prendront les mesures nécessaires pour diriger les prisonniers vers l'intérieur du territoire.
« Tout Allemand rencontré en arrière de nos lignes, commettant des actes de banditisme sera exécuté sur-le-champ. Il en sera de même de tout Allemand armé qui ne se rendra pas à la première sommation.
« Toute troupe de plus de trois Allemands en armes, rôdant en arrière des lignes sera considérée comme un groupe commettant des actes de banditisme.
« Des patrouilles de gendarmes, des agents de la force publique, et de toute troupe feront d'ailleurs des tournées incessantes dans la région.
« Tout individu, civil ou militaire, quelle que soit sa nationalité, rôdant sur le terrain des champs de bataille et convaincu d'y avoir commis des vols sur les morts ou sur les blessés, dans des maisons abandonnées ou autres, etc... sera traduit en Conseil de guerre. La peine peut dans certains cas être la peine de mort.
« Le Général de Division,
« Directeur de l'arrière:
« LAFFON DE LADEBAT. »
Si vous aviez connaissance de cet original ....
Cordialement
Alain