Bonjour à tous,
Je viens de découvrir le fil, merci à chacun de ses contributions, et surtout j’espère que la santé de Nina va mieux…
Je m’intéresse aux nomades parce que leurs roulottes étaient « immatriculées », une conséquence de la loi de 1912. Cela m’a permis de découvrir le sujet, mais je n’avais pas fait le lien avec la Grande Guerre, le sujet qui passe avant tous les autres concerne le statut des nomades sous le régime de Vichy et les internements qui ont suivi. Quelques remarques qui arrivent après la bataille :
1. Pour les populations itinérantes, la loi distinguait trois catégories, le classement pouvant dépendre de la nationalité de l’intéressé, j’ai fait un petit tableau pour expliquer cela. Le carnet anthropométrique n’était nécessaire que pour les nomades.
2. Les archives départementales peuvent conserver des exemplaires – une sorte d’échantillonnage – de carnets anthropométriques. Aux AD 78, il doit y en avoir une bonne trentaine, mais je n’ai jamais été examiner leur rubrique « position militaire ». Ceux que j’ai vus remontent à l’après – Seconde – guerre, et sont toujours émouvants, avec leurs couvertures en papier fleuri destiné à les faire durer. La loi a toujours été strictement appliquée, dans chaque carnet il y a quatre cents ou cinq cents cases toujours remplies avec les cachets des communes traversées, pour respecter la loi. Plus grave, il y a des carnets de nomades nés dans les années 1925, qui ne sont pas forcément décédés, avec leur signalement complet, empreintes digitales comprises, un manque de respect certain.
3. Les carnets étaient détenus par les intéressés, les notices individuelles étaient établies en double, un exemplaire restait à la préfecture, l’autre était conservé au ministère de l’Intérieur. Il y a aussi des notices dans les AD, une page ou une double page à chaque fois. Je crois me souvenir de ce que certaines sont roses.
4. Les archivistes des Archives nationales sont les premiers à dire que leurs fonds du ministère de l’Intérieur sont lacunaires. La direction de la police en charge du dossier des « itinérants » était celle de la Sûreté générale. L’inventaire est assez précis et je n’ai identifié qu’une cote qui se rapporte directement à notre sujet, il n’y a rien d’intéressant. Je peux communiquer les inventaires à qui me les demandera, avec quelques explications, par MP.
5. Tout cela pour dire que le passage par les AD est le premier à conseiller !
J’espère que cela peut aider,
Thierry