Frontenay sur Dive 14-18

Parcours individuels & récits de combattants
regis 79
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Re: Frontenay sur Dive 14-18

Message par regis 79 »

Bonjour,

Le parcours de Joseph Tiffeneau entre sa blessure et le refus de la pension de retraite le 27 janvier 1916 est-il connu précisément?
Sait on où il a été soigné, quel fut son ou ses lieux d'affectation après «avoir récupéré», pendant sa «campagne d'intérieur»?

Merci et bonne journée.

Édition: correction orthographique (journée ne prends pas de «e» entre le «r» et le «n»). :)
Édition 2: décidément, l'orthographe ...

Bonjour Ludovic 86,

j'ai interrogé le SAMHA de Limoges sur le sujet le 11 juillet 2015 pour tous les soldats de Frontenay blessés ou morts de leurs blessures.
Concernant Joseph Tiffeneau, le SAMHA ne dispose d'aucun document.
J'ai bien une piste avec un de ses petits-enfants, mais je crois savoir qu'il ignore son parcours durant cette période. Mais on ne sait jamais....

Merci pour la lecture assidue et la découverte de la coquille sur la blessure de Joseph Tiffeneau:
- dans mon message du 8 janvier 2015, j'annonçai la date du 8 janvier 1915,
- dans mon message du 27 janvier 2016, j'annonçai la date du 7 février 1915.

La bonne date est le 8 janvier 1915.

Il m'arrive de me tromper, malgré mes multiples relectures.
L'erreur sur le mois m'est totalement imputable. Selon sa fiche matricule, la blessure est déclarée pour le 8 janvier 1915, alors que Joseph Tiffeneau n'est plus en "zone des Armées" depuis le 7 janvier 1915 et que sa "campagne" "à l'intérieur" pour blessure de guerre commence dès le 8 janvier 1915! Je n'avais pas remarqué cette subtilité dans les dates. L'erreur sur le jour provient de là.

encore merci pour votre attention.
Régis 79
regis 79
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Re: Frontenay sur Dive 14-18

Message par regis 79 »

Il y a cent ans, jour pour jour, le 17 février 1916…….....

Ce 17 février 1916, Joseph Depoys, mon grand-père écrit à sa promise :
«Le 17 février 1916,
Ma chère Marie,
deux mots simplement pour
te dire bonjour. Nous changeons
de cantonnement demain. Je
crois qu'on reste dans le même
département. Je n'ai pas vu
Narcisse depuis que nous avons
changé la dernière fois, je crois
que c'est bientôt son tour
d'aller en permission d'après
ce qu'il m'avait dit. Je voudrais
bien le voir avant qu'il
parte. Je ne vois rien de plus
à te dire aujourd'hui. Je
termine en bonne santé.
Je t'en souhaite ainsi.
Celui qui ne t'oublie pas.
Joseph
»

Narcisse est en fait Narcisse Drouet, cousin issu de germain de Marie Panier, la promise de Joseph Depoys.
Narcisse Drouet, natif de Frontenay, appartient comme Joseph Depoys au 146ème RI.
Ce 17 février 1916, le 146ème RI, raconte le JMO, fort de 2480 hommes, est au repos. Il se prépare à quitter les rives de la Meurthe pour se rendre le lendemain et le surlendemain à Bayon (54), sur le bord de la Moselle, en dessous de Nancy.
Le régiment est à peine installé qu'il reçoit, le 20 février au soir, l'ordre de se tenir prêt pour un embarquement éventuel. Le lendemain commence la bataille de Verdun.......
regis 79
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Re: Frontenay sur Dive 14-18

Message par regis 79 »

Il y a cent ans, jour pour jour, le 20 février 1916…….....

Ce 20 février 1916, le conseil municipal de Frontenay-sur-Dive se réunit pour la première fois depuis le 3 novembre 1915. Le registre des délibérations de la commune rapporte que 7 conseillers, maire compris, sur 12 sont présents.

Un décret du 2 février précédent demande aux communes de mettre en place, pour la durée de la guerre, un comité d'action agricole composé de 10 membres dont 3 agriculteurs, afin d'organiser et d'assurer la culture sur toutes les terres. Sont élus à ce comité, entre autres, Léon Landry, ancien maire, Léon Panier, le futur beau-père de Joseph Depoys, Pierre Thiollet, le père d'Adalbert, tué en 1914 à Baconnes (51) et Pierre Marsault, le père de 4 frères Marsault partis à la guerre.

Un détail administratif concernant des indemnités aux instituteurs de la commune et une allocation de 50 francs allouée aux prisonniers de guerre et marins constituent le reste de l'ordre du jour !

Voici maintenant le parcours d'André Valançon, né en 1896 à Frontenay-sur-Dive.

Je l'avais évoqué le 26 novembre 2014, au "cent ans jour pour jour" de ses 18 ans. Il n'était pas parti à la guerre et je n'avais pas encore récupéré sa fiche matricule auprès des Archives Départementales de la Gironde, département où il a suivi ses parents, eux aussi originaires de Frontenay.

André Valançon est appelé le 09 avril 1915 au 34ème RI de Mont-de-Marsan (Landes) avant d'être muté le 12 août 1915 au 94 ème RI, normalement caserné à Bar-le-Duc (Meuse).
Pendant plusieurs mois, le 94ème RI cantonne dans la Marne où il règne un calme relatif depuis octobre 1915, date à laquelle il a perdu près de 700 hommes !

En ce 20 février 1916, après avoir changé d'emplacements tous les 10 jours environ, le régiment d'André Valançon est en position à Mairy-sur-Marne et Togny-aux-Bœufs (Marne). Le régiment est en alerte, car l'état-major sait que l'ennemi prépare une attaque de grande envergure.

Et le 25 février 1916, c'est le départ pour Verdun où le régiment arrive le 10 mars.
Dès le lendemain, le régiment connaît à nouveau le feu à Douaumont (Meuse) et renoue malheureusement avec des dizaines de pertes humaines chaque jour jusqu'à fin mars.

André Valançon, cousin germain de ma grand-mère Marie Panier, la future de Joseph Depoys, va connaître lui aussi l'ENFER de Verdun..............
regis 79
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Re: Frontenay sur Dive 14-18

Message par regis 79 »

Il y a cent ans, jour pour jour, le 21 février 1916…….....

Ce 21 février 1916, c'est le début de la bataille dite de Verdun, la plus marquante de la guerre 14-18 pour la France, qui cause à son armée, pendant 10 mois, plus de 160 000 tués ou disparus, et plus de 200 000 blessés, estropiés, mutilés). Cette bataille deviendra le symbole de la résistance à l'ennemi, même si celle de la Somme fait pratiquement autant de victimes.

Des villages entiers proches de Verdun sont anéantis en quelques jours, Verdun subit des dégâts importants, mais Verdun n'est jamais prise par l'ennemi.

Un historien local, que j'ai rencontré à Vaux-devant-Damloup, il y a 18 mois, me raconte : « Ici, en 10 mois, les Allemands ont avancé au maximum de 1600 mètres ! »

« Ils ne passeront pas » et ils ne sont pas passés.

Sur un front de 20 km environ, les positions françaises reçoivent pourtant 2 millions d'obus en 2 jours !

Les petits gars de Frontenay vont à tour de rôle se retrouver au cœur des combats...........

Ce 21 février 1916, Hubert Dhérisson, né à Frontenay-sur-Dive, père d'Edmond et de René, envoie une carte postale à son épouse (reproduite avec la même orthographe):

« le 21 février 1916,
Ma chère petite femme,
je t'envoit cette petite carte d'abord pour te tranquilliser,
car je sait que tu aimes à connaitre ma situation, et moi je tien
à te la donner le plus possible, surement qu'elle serait meilleure
cher moi au près de toi ma chérie et au près de mon cher petit.
Enfin prenont courage quand même, ques que tu veux . Et bien ma
chère petite femme, je suit toujours de ce petit pays, qui est gros
a peut près comme Frontenay, je ne peux t'en dire davantage
seulement Tesserau de Messay se rend c'est jours ci et sans
dout Damien* et Amand Guillot* seulement c'est deux derniers ne sont
pas cantonné ou je suis ; a présent nous sommes a peut près installé ; notre
cuisine roulante et sous un hangar d'un petit hôtel et nous portons
notre manger dans un sal de café et la on peut manger à table.
Enfin pour le moment sa va assez bien.
J'ai bien recut ta date du 16 février.
Demain je ferai une lettre.
Ma chère petite femme, en attendant le plaisir de
nous revoir, recoit de ton mari
toutes les meilleures amitiés.
Ton mari qui t'embrasse. Hubert
»

Hubert Dhérisson est en fait avec le 232ème RI, selon le JMO du régiment, cantonné ce 21 février 1916 à Saint-Mard (Marne).
Cela faisait des mois que le régiment est installé près de Nomény (Meurthe-et-Moselle). On le fait changer de cantonnement tous les 2 ou 3 jours dans cette région, quand subitement, le 17 février, il reçoit d'aller dans la Marne, à 100 km de son point d'origine.
Mais ce n'est pas fini, le 26 février arrive l'ordre de se rendre à 3 km de Verdun et dès début mars, les pertes, que le régiment ne connaissait quasiment plus, vont se chiffrer par dizaines..........

* Damien Marsault et Amand Guillot du 232ème RI, sont des soldats originaires de Frontenay-sur-Dive.

Vous retrouverez ci-dessous 2 photos que j'ai prises, une à Douaumont, l'autre devant le village de Vaux, elles se passent de commentaires..............
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regis 79
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Re: Frontenay sur Dive 14-18

Message par regis 79 »

Il y a cent ans, jour pour jour, le 22 février 1916…….....

Victor Ingremault, Originaire de St Germain de Longue-Chaume (79) et habitant Frontenay depuis 1890, conseiller municipal depuis 1911, n'a pu assister à la réunion du conseil du 20 février dernier.
Mobilisé depuis le 22 avril 1915 avec le 69 ème RIT, puis le 66 ème RIT, il est réformé le 18 décembre 1915 suite à une spondylodiscite tuberculeuse.

Ce 22 février 1916, Victor Ingremault rend l'âme à Frontenay-sur-Dive à l'âge de 46 ans. Son épouse Julienne Corval lui survivra 32 ans.


Selon le JMO du régiment, ce même 22 février 1916, le 206ème RI d'Auguste Guillot, né à Frontenay en 1887 et cousin issu-de-germain de Joseph Depoys, mon grand-père, est cantonné au nord de Nancy, à Eulmont et Lay St-Christophe (54). Le 24 février, il reçoit l'ordre d'embarquer et de se diriger sur la zone de Verdun.

Début mars 1916, il va occuper le fort du Rozelier, les villages d'Eix et de Moulainville (55).

Le 05 mars 1916, on va jusqu'à noter sur le JMO le nombre de mulets perdus ! Changement de décors le lendemain, même si on fait 26 prisonniers allemands, ce sont les pertes humaines par dizaines qu'il va falloir enregistrer. Et ce n'est malheureusement qu'un début ............
regis 79
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Re: Frontenay sur Dive 14-18

Message par regis 79 »

Il y a cent ans, jour pour jour, le 24 février 1916…….....

Ce 24 janvier 1916, le 32ème RI de Joseph Taupin (dont j'avais une incertitude sur le régiment) et Léonel Tiffeneau, tous les 2 originaires de Frontenay, cantonne à Bully-les-Mines et Grenay, entre Béthunes et Lens (Pas-de-Calais). Les régiments engagés dans le secteur subissent le 21 février précédent un violent bombardement pendant 4 heures.
Le JMO ne signale aucune victime pour le 32 ème RI.

La situation redevient calme et le régiment change de cantonnement presque tous les jours. Jusqu'à mi-avril 1916, il traverse le département du Pas-de-Calais, jusqu'à se retrouver au bord de la mer, puis celui de la Somme, avant de recevoir l'ordre d'embarquer le 13 avril pour la Région de Ste Ménéhould, à quelques encâblures de la forêt d'Argonne et de ….......Verdun...........
Le roulement des effectifs est en cours ...........
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Re: Frontenay sur Dive 14-18

Message par regis 79 »

Il y a cent ans, jour pour jour, le 26 février 1916…….....

Le 17 février dernier, je vous annonçais que le 146ème RI de Joseph Depoys devait se tenir prêt à embarquer.

Il n'y a rien de mieux que l'historique du 146e Régiment d’Infanterie (auteur anonyme) numérisé par Jérôme Charraud et le récit du JMO pour résumer cette période:

« L'embarquement a lieu en effet le 21 février 1916, à Charmes (88), et le débarquement, le 22, à Revigny (55). La ruée allemande sur Verdun s'est déchaînée la veille et la situation menace de devenir grave.

Le 25 février 1916, le 20ème corps d'armée est mis à la disposition du général commandant la région fortifiée de Verdun. Le 146eème se trouve à ce moment à Chaumont sur-Aire et Courcelles-sur-Aire (55). Il se hâte vers le champ de bataille, débarque à Regret et vient cantonner à la caserne Marceau (entre Verdun et Fleury-sous-Douaumont), tandis que les mitrailleurs font la route à pied. Peu d'heures après, il entre dans la mêlée ardente.

Le 26 février 1916 est une dure et glorieuse journée pour le 146ème RI.

Le régiment, alerté, part de la caserne Marceau à 3h 15, en formation échelonnée, 3ème bataillon en tête. Ce bataillon vient se placer dans le ravin situé au sud de la croupe du carrefour ouest de Douaumont. La mission de la 39ème D. I. est de tenir à tout prix le secteur Bras - carrefour ouest de Douaumont.

On ne passe pas. - L'ennemi multiplie ses attaques; au commencement de l'après-midi, il bouscule la ligne de zouaves et tirailleurs qui est devant le 3ème bataillon. La 12ème compagnie (celle de Joseph Depoys, mon grand-père) du 146ème RI reçoit le choc. La 9ème compagnie vient la soutenir, puis la 11ème se lance à la baïonnette. Les Allemands, surpris, s'arrêtent, les 9ème et 12ème saisissent immédiatement l'occasion et chargent, mettent l'ennemi en fuite et le poursuivent avec les tirailleurs, dépassant même la ligne précédemment occupée. A 16 heures, grâce à la volonté résolue de tous, tout danger est écarté.

A 16h 10, nouvelle tentative, qui avorte sous les feux de barrage de notre artillerie. A 16h 30, pour la troisième fois et après une nouvelle préparation, l'ennemi s'élance sur nos lignes : les tirailleurs commencent à fléchir. En un clin d'œil, le commandant Jacquesson a jugé la situation, pris une décision et passé à l'exécution. II fait avancer sa réserve et jette sa première ligne en avant, baïonnette au canon. L'ennemi arrivait à la crête. Surpris, frappé de terreur devant l'apparition soudaine de cette ligne qui va l'aborder avec une résolution farouche, il oscille, lâche pied et fuit précipitamment. »

Ce résumé est pathétique pour notre famille qui sait que le grand-père Joseph Depoys a fait la guerre à Verdun.
À l'automne de sa vie, il parle souvent de cette bataille, sans entrer trop dans les détails. Mais personnellement, trop jeune, je ne retiens que le nom de Verdun, préférant la partie de cartes à faire avec le grand-père. Ce n'est que récemment, par le JMO, que nous apprenons le choc de sa 12ème compagnie avec l'ennemi.

Pour son premier contact en tant que fantassin avec le boche, Joseph Depoys est plus que servi, sans oublier qu'il a le corps encore meurtri par une chute de cheval en janvier 1916 à Autreville (54).

Et le nombre de victimes est sans commune mesure avec ce qu'a pu connaître son ancien régiment de Dragons. Rien que pour ce 26 février 1916, le 146ème RI a perdu à lui seul 203 hommes !

Et dire que les allemands vont continuer les jours suivants avec autant de brutalité …................
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Re: Frontenay sur Dive 14-18

Message par regis 79 »

Il y a cent ans, jour pour jour, le 27 février 1916…….....

Un de mes frères me rapporte tout récemment l'anecdote suivante.
Notre grand-père Joseph Depoys passe sa faucheuse dans les années 50-60 et un brin d'herbe, un seul, ne subit pas la coupe de la faucheuse. Il fait alors la remarque suivante à son entourage : « Je ne sais pas comment ce brin a pu échapper à la faucheuse, c'est comme à Verdun, il y avait tellement de balles et d'obus que je me demande comment on a pu passer au travers........ »

Ce 27 février 1916, le grand-père Joseph passe à travers les balles et les obus, mais pas tous ses camarades du 146ème RI : le JMO rapporte 19 tués, 97 blessés et 4 disparus.

Le grand-père Joseph aime aussi rappeler : « Ils nous en ont envoyé, des obus,........... ils en ont reçu aussi ! »
Dans les faits, 30 millions d'obus sont envoyés par les Allemands, 23 millions par les Français pour les 300 jours de combats, soit plus de 175 000 obus en moyenne par jour qui tombent sur 20 km de front.
On comprend alors pourquoi les terrains sont devenus inexploitables et sacrés à la fois..........
regis 79
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Re: Frontenay sur Dive 14-18

Message par regis 79 »

Il y a cent ans, jour pour jour, le 29 février 1916…….....

« C'est comme à Verdun, il y avait tellement de balles et d'obus que je me demande comment j'ai pu passer au travers.......et rester vivant » aurait du rajouter le grand-père Joseph Depoys.

Ce 29 février 1916, le 146ème RI de Joseph Depoys est toujours près de Douaumont. Ce matin-ci, il ne reste plus que 39 officiers et 2129 soldats. En 72 heures, 16 officiers et 750 hommes de troupe du régiment ont été tués, blessés, portés disparus.

Le JMO signale des attaques ennemies répétées les 27 et 28 février mais sans atteindre l'intensité de celles du 26. « Des rassemblements importants et des mouvements d'infiltration sont signalés, mais aucune attaque ne suit. Elle a probablement été brisée dans l'œuf par nos tirs répétés. Il en est de même le 28 : deux attaques, à 15 heures et à 15h 30, sont disloquées dès leur début par nos tirs de barrage » rapporte même l'historique du régiment.

Ce 29 février 1916, l'artillerie française continue de bombarder des rassemblements ennemis. Il est question de reprendre le village de Douaumont, mais l'idée est abandonnée.
Le JMO ne signale pas de combats particuliers mais précise les pertes du jour : 4 tués, 35 blessés et 6 disparus.

Parmi les blessés, Joseph Depoys, mon grand-père, atteint au bras droit par une balle …... française.

A un de mes frères plus âgé que moi, le grand-père raconte dans les années 60 que son groupe, mis en difficulté par l'ennemi, est secouru par une autre unité. Lors des échanges qui ont lieu, Joseph Depoys, pris entre 2 feux, reçoit une balle dans le bras droit !
Mais ce qu'il ne dit pas, c'est qu'il souffre autant de sa chute de cheval de janvier 1916 ............

Ce 29 février 2016, je me suis rendu au cimetière communal de Frontenay-sur-Dive, où repose Joseph Depoys.
J'y ai déposé un peu de terre de Douaumont, prélevée entre l'ancien village et le fort, afin de commémorer ce triste anniversaire et honorer ce grand-père que je n'ai pas eu le temps de bien connaître.

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regis 79
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Re: Frontenay sur Dive 14-18

Message par regis 79 »

Il y a cent ans, jour pour jour, le 21 février 1916…….....

* Damien Marsault et Amand Guillot du 232ème RI, sont des soldats originaires de Frontenay-sur-Dive.
Oui et non!
De par leur fiches matricules pour cette période, il sont enregistrés au 69 ème RIT. Les échanges entre régiments d'active, de réserve et territorial de la même ville sont apparemment courant.
Damien Marsault et Amand Guillot sont en fait avec le 232ème RI, comme en témoignent la carte postale d'Hubert Dhérisson et leurs périodes enregistrées « aux armées ».
Il faut donc être très prudent sur le parcours des combattants, les fiches matricules n'en suivant pas forcément la réalité.

La preuve, le 21 février 1916, d'après le JMO, le 69ème RIT cantonne à Amblény (Pas-de-Calais) alors qu'Hubert Dhérisson avec son 232ème RI, dans sa carte postale, parle de Damien Marsault et d'Amand Guillot présents et proches de lui à St Mard (Marne) !
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