Bonsoir,
Malheureusement, la question des éclatements de tubes d'artillerie n'a pas fait d'une étude globale permettant de bien mesurer la gravité du problème posé par des munitions défectueuses car, en temps de paix, avec des munitions de bonne fabrication, les éclatements sont rarissimes.
Ainsi, pour le 75 français, on n'enregistre qu'un incident grave pour 500.000 coups tirés avec les munitions fabriqués avant-guerre dans les établissements de l’État et par les sociétés Schneider et Saint-Chamond.
Au plus fort de la crise du 75, objet de plusieurs sujets sur le Forum, ces accidents ont un concerné un accident pour 4 à 5.000 coups tirés.
Voir par exemple les sujets:
viewtopic.php?t=11335
et
viewtopic.php?t=52157
Concernant, les éclatements de très grosse pièce, les pertes ne sont pas toujours gravissimes car les servants s'éloignent le plus souvent au moment du tir, tant les effets du souffle sont en eux-mêmes très dangereux.
Je n'ai pas trouvé de documents allemands précisant les pertes subies lors des éclatements de pièces de 42 cm. Il faut dire que les historiques allemands ne révèlent généralement que fort peu de détails sur ces accidents.
A noter que l'explosion du 305 "Jeannette" de l'ALVF française cause 12 blessés graves en juillet 1916 sur la Somme.
J'ai recensé un assez grand nombre de ces événements. Pour les "75", on trouve souvent un à trois morts et un peu plus de blessés au début de la crise du 75 qui surprend les artilleurs. Ensuite, la prudence impose le retrait à l'arrière des servants au moment du départ du coup. L'emploi de longs cordons tire-feu permet la mise à l'abri du personnel le plus exposé. Tout ceci ralentit beaucoup la cadence de tir.
Pour les pièces de plus gros calibre, les pertes sont de même ordre, ainsi, en août 1917, l'explosion du canon de marine de 14 cm modèle 1891² "Ardente" du 86e RALT cause la mort de quatre de ses servants à Verdun.
La question mériterait une étude globale d'un étudiant en histoire mais, il semble que ce type de recherches n'intéresse pas beaucoup les "mandarins" de l'Université chargés de distribuer les thèmes de recherches. Le sujet permettrait pourtant d'explorer bien des domaines, y compris politiques...
Voici, une photographie prise en Artois au tout début 1915 alors que la première "crise du 75" commence.
Un artilleur anonyme écrit que cet éclatement, survenu dans une unité non précisée, a provoqué la mort de deux servants et causé des blessures à trois autres artilleurs. Ce bilan montre que les servants entouraient la pièce comme à l'instruction du temps de paix:
Cordialement,
Guy François.
La mort des canons sur le champ de bataille
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Re: La mort des canons sur le champ de bataille
Bonsoir Guy François,
Un grand merci pour vos explications sur les tubes qui explosent.
Peut-être qu'un étudiant en Histoire lisant vos messages en fera un sujet d'études....
JMO du 1er RAC, 15/04/1917: "à Wez, devant le Cornillet, la 2ème pièce de la B1 explose, blessa mortellement le canonnier PETIT qui décéda à l'ambulance 204 à Villers Marmery".
Amitiés BB
Un grand merci pour vos explications sur les tubes qui explosent.
Peut-être qu'un étudiant en Histoire lisant vos messages en fera un sujet d'études....
JMO du 1er RAC, 15/04/1917: "à Wez, devant le Cornillet, la 2ème pièce de la B1 explose, blessa mortellement le canonnier PETIT qui décéda à l'ambulance 204 à Villers Marmery".
Amitiés BB
- Août 1914 dans le département des Ardennes : du début août avec l'arrivée et le passage des troupes se concentrant en se dirigeant vers la Belgique, au repli de fin août vers la Marne en résistant sur la Semoy, La Chiers, la Meuse, l'Aisne, la Retourne.
Re: La mort des canons sur le champ de bataille
Bonsoir à tous,
Un 75 ? : Cdlt,
Cyrille
Un 75 ? : Cdlt,
Cyrille
Re: La mort des canons sur le champ de bataille
Bonjour,
Oui, c'est un 75 modèle 1897 de première fabrication puisque l'on peut lire le numéro de série du frein " n° 612 Puteaux 1900". Tous les freins de 75 proviennent de l'APX (Atelier de Puteaux) à de très rares exceptions près.
Cordialement,
Guy François.
Oui, c'est un 75 modèle 1897 de première fabrication puisque l'on peut lire le numéro de série du frein " n° 612 Puteaux 1900". Tous les freins de 75 proviennent de l'APX (Atelier de Puteaux) à de très rares exceptions près.
Cordialement,
Guy François.
Re: La mort des canons sur le champ de bataille
Bonjour
420 mm Argonne 1915
420 mm Argonne 1915
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- Inscription : lun. août 08, 2005 2:00 am
Re: La mort des canons sur le champ de bataille
Bonjour,
Oui, un mortier allemand de 42 cm Modèle M sur le front de Verdun (secteur Azannes) qui explose en avril 1916.
Attention au légende des photos...
Cordialement,
Cyril
Oui, un mortier allemand de 42 cm Modèle M sur le front de Verdun (secteur Azannes) qui explose en avril 1916.
Attention au légende des photos...
Cordialement,
Cyril