Bonjour à tous,
En sus des compétences plus ou moins limitées de François Laurent dans la compréhension et l'expression en langue française, une chose est sure : à l'instar d'une quinzaine d'autres suspects de mutilation volontaire passés entre les mains du docteur Buy, il avait peu de chances de s'en tirer, ayant subi l'accusation d'un formulaire pré-rempli en ces termes, "Le tatouage très net des bords de la plaie prouve que le coup de feu a été tiré à bout portant. La présomption de mutilation volontaire ressort de ce que l'orifice de l'entrée du projectile et le tatouage siègent du côté de la paume de la main."
Un Breton, certes, parmi deux soldats des Pyrénées, un de Haute-Saône, un du Nord et un du Pas-de-Calais, un du Morbihan, etc. Reste à voir, si tant est que cela soit possible, quel était le degré d'alphabétisation de ces hommes également. Mais comme je le pense, les suspects confrontés à Buy et Cathoire, entre autres, n'avaient pas beaucoup de chances de leur côté.
Bien cordialement,
Eric Mansuy
qu'en était-il de la compréhension du français par les poilus bretons
- Eric Mansuy
- Messages : 4290
- Inscription : mer. oct. 27, 2004 2:00 am
Re: qu'en était-il de la compréhension du français par les poilus bretons
"Un pauvre diable a toujours eu pitié de son semblable, et rien ne ressemble plus à un soldat allemand dans sa tranchée que le soldat français dans la sienne. Ce sont deux pauvres bougres, voilà tout." Capitaine Paul Rimbault.
- Charraud Jerome
- Messages : 7096
- Inscription : dim. oct. 17, 2004 2:00 am
- Localisation : Entre Berry et Sologne
- Contact :
Re: qu'en était-il de la compréhension du français par les poilus bretons
Bonsoir
Concernant François Laurent, je souhaiterai nuancer le débat. Car pour avancer en histoire, il faut des faits, pas des dires.
Il est souvent citer comme quoi il parlait mal le français. Mal parler ne veut pas dire comprendre.
Pas de chances sa fiche matricule ne donne pas le niveau d'instruction (Saint Brieuc 1905) et le dossier de justice militaire n'a pas été retrouvé. Nous n'avons aucune preuve officielle de sa difficulté à mal comprendre.
Une pièce intéressante est le dossier de la cour spéciale de justice. Vous noterez qu'il est nullement fait allusion à une mauvaise compréhension. La réhabilitation n'a pu avoir lieu sur ces critères.
Vous noterez la présence d'une déposition de la part du soldat (il n'a peut pas été le transcripteur).
En voici la transcription:
pages1418/forum-pages-histoire/militair ... htm#t58787
Petit rajout suite au message d'Eric écrit entre temps: Le compte-rendu de la CSJ met en cause le jugement de l' "Expert" Buy.
Cordialement
Jérôme Charraud
Concernant François Laurent, je souhaiterai nuancer le débat. Car pour avancer en histoire, il faut des faits, pas des dires.
Il est souvent citer comme quoi il parlait mal le français. Mal parler ne veut pas dire comprendre.
Pas de chances sa fiche matricule ne donne pas le niveau d'instruction (Saint Brieuc 1905) et le dossier de justice militaire n'a pas été retrouvé. Nous n'avons aucune preuve officielle de sa difficulté à mal comprendre.
Une pièce intéressante est le dossier de la cour spéciale de justice. Vous noterez qu'il est nullement fait allusion à une mauvaise compréhension. La réhabilitation n'a pu avoir lieu sur ces critères.
Vous noterez la présence d'une déposition de la part du soldat (il n'a peut pas été le transcripteur).
En voici la transcription:
pages1418/forum-pages-histoire/militair ... htm#t58787
Petit rajout suite au message d'Eric écrit entre temps: Le compte-rendu de la CSJ met en cause le jugement de l' "Expert" Buy.
Cordialement
Jérôme Charraud
Les 68, 90, 268 et 290e RI dans la GG
Les soldats de l'Indre tombés pendant la GG
"" Avançons, gais lurons, garnements, de notre vieux régiment."

Les soldats de l'Indre tombés pendant la GG
"" Avançons, gais lurons, garnements, de notre vieux régiment."

-
- Messages : 669
- Inscription : dim. mars 05, 2006 1:00 am
Re: qu'en était-il de la compréhension du français par les poilus bretons
Bonjour,
Concernant la question de la langue, je peux apporter ce que je sais de ma famille.
Mon AGP, né en 1889 et décédé en 1956, un paysan finistérien très modeste, originaire d'un petit village au nord de Quimper (Trégourez), passé par l'assistance publique car ses parents étaient morts alors qu'il avait 5 ans, ne savait ni lire ni écrire et était totalement non francophone...... Mon père, né en 1945, ne parlait pas breton et m'a rapporté qu'il ne pouvait absolument pas communiquer avec lui......
Mon AGP a commencé la guerre au 318e RI, régiment de Quimper où le fait de ne pas parler français ne devait pas poser problème...... Blessé une première fois en septembre 14, il a été muté en décembre 1914 au 87e RI, le régiment de St Quentin mais dont le dépot était transféré à Quimper... Il cotoyait donc de nombreux Bretons..... Blessé en Champagne en février 1915, il est vite rétabli puis est porté disparu en juillet 1915 aux Eparges. En fait, blessé grave, il sera ramassé par les Allemands et finira la guerre en captivité. Il travaillera dans une ferme où il sera très bien traité.
Résultat: il reviendra en 1919 en connaissant l' allemand..... et pendant l'occupation, sa fille le verra converser avec les soldats allemands venus cantonner dans son village..... Mais à la connaissance de sa fille toujours vivante et de mon père, il n'a jamais su parler Français.....
Mon AGP avait pourtant effectué son service avant guerre au 106e RI à Chalons. A t-i subi son service militaire en ne comprenant rien ou connaissait-il seulement quelques ordre en Français ???? Comprenait-il le Français mais l'avait-il oublié ou alors ne faisait-il aucun effort pour le parler ??? Je n'en sais rien ....
Bien cordialement
Yann LE FLOC'H
Concernant la question de la langue, je peux apporter ce que je sais de ma famille.
Mon AGP, né en 1889 et décédé en 1956, un paysan finistérien très modeste, originaire d'un petit village au nord de Quimper (Trégourez), passé par l'assistance publique car ses parents étaient morts alors qu'il avait 5 ans, ne savait ni lire ni écrire et était totalement non francophone...... Mon père, né en 1945, ne parlait pas breton et m'a rapporté qu'il ne pouvait absolument pas communiquer avec lui......
Mon AGP a commencé la guerre au 318e RI, régiment de Quimper où le fait de ne pas parler français ne devait pas poser problème...... Blessé une première fois en septembre 14, il a été muté en décembre 1914 au 87e RI, le régiment de St Quentin mais dont le dépot était transféré à Quimper... Il cotoyait donc de nombreux Bretons..... Blessé en Champagne en février 1915, il est vite rétabli puis est porté disparu en juillet 1915 aux Eparges. En fait, blessé grave, il sera ramassé par les Allemands et finira la guerre en captivité. Il travaillera dans une ferme où il sera très bien traité.
Résultat: il reviendra en 1919 en connaissant l' allemand..... et pendant l'occupation, sa fille le verra converser avec les soldats allemands venus cantonner dans son village..... Mais à la connaissance de sa fille toujours vivante et de mon père, il n'a jamais su parler Français.....
Mon AGP avait pourtant effectué son service avant guerre au 106e RI à Chalons. A t-i subi son service militaire en ne comprenant rien ou connaissait-il seulement quelques ordre en Français ???? Comprenait-il le Français mais l'avait-il oublié ou alors ne faisait-il aucun effort pour le parler ??? Je n'en sais rien ....
Bien cordialement
Yann LE FLOC'H
- Skellbraz .
- Messages : 2872
- Inscription : mer. sept. 17, 2014 2:00 am
- Localisation : grenoble
Re: qu'en était-il de la compréhension du français par les poilus bretons
Bonsoir à tous et à chacun
Merci pour toutes vos interventions, je les lis avec attention, je prends également bonne note des références qui les accompagnent.
Je commencerai mon tout 1er travail de "mesure", en collectant les infos récupérées sur un bon panel de FM pour le canton et la classe concernée par ma recherche. Ce ne sera pas avant les vacances de la Toussaint. Je ferai un point dans cette rubrique, dès que mon travail de fourmi aura avancé...un peu.
Bonne ...nuit à tous et encore merci
Brigitte B.
Merci pour toutes vos interventions, je les lis avec attention, je prends également bonne note des références qui les accompagnent.
Je commencerai mon tout 1er travail de "mesure", en collectant les infos récupérées sur un bon panel de FM pour le canton et la classe concernée par ma recherche. Ce ne sera pas avant les vacances de la Toussaint. Je ferai un point dans cette rubrique, dès que mon travail de fourmi aura avancé...un peu.
Bonne ...nuit à tous et encore merci
Brigitte B.
Pour accéder directement au sommaire "les femmes pendant la GG", cliquer sur : accès direct
Re: qu'en était-il de la compréhension du français par les poilus bretons
Bonjour Brigitte,
J'ai consulté le livre "14/18 les fusillés" - On y trouve tous les fusillés avec le motif de l'exécution dans l'ordre alphabétique ou par département. J'ai regardé la liste des soldats fusillés en bretagne, je n'en ai trouvé aucun laissant penser qu'il a été fusillé pour le motif que vous évoquez. A suivre donc!
Cordialement
François
J'ai consulté le livre "14/18 les fusillés" - On y trouve tous les fusillés avec le motif de l'exécution dans l'ordre alphabétique ou par département. J'ai regardé la liste des soldats fusillés en bretagne, je n'en ai trouvé aucun laissant penser qu'il a été fusillé pour le motif que vous évoquez. A suivre donc!
Cordialement
François
Re: qu'en était-il de la compréhension du français par les poilus bretons
Re-Bonjour,
Attention si vous pensez à cette lecture que l'on trouve sur le Net :
http://www.ldh-france.org/section/ [...] -mondiale/
http://breizhjournal.wordpress.com [...] -bretonne/
<<Le Bihan était né dans un hameau où on ne parlait que le breton. Il ne savait pas le français du tout. Le peu qu’il avait appris à l’école, il l’avait oublié entièrement. Il était aussi ignorant qu’on puisse l’être, ce qui ne fût pas arrivé si on l’avait instruit dans sa langue. Il le disait, et ne comprenait pas pourquoi on ne l’avait pas fait, puisque l’institutrice, bretonne comme lui, savait naturellement le breton. Mais il était interdit à l’institutrice de parler le breton à l’école.
Un matin, le soldat Le Bihan tiraillait derrière un bosquet, quand vint l’ordre de se porter en avant. Comme il s’élançait, une balle lui traversa la main droite de part en part. Il n’en continua pas moins de courir. Mais quand, de nouveau couché par terre, il voulut recommencer à tirer, il ne le put, et le capitaine lui donna l’ordre de rejoindre le poste de secours le plus proche. Il se mit en route et après quelque temps arriva au poste ou il montra sa blessure à un major, qui parut extrêmement intéressé…
Le major lui posa diverses questions, auxquelles Le Bihan ne répondit pas, ne les ayant pas comprises. Le major n’insista pas. D‘une part, il n’avait pas de temps à perdre, et, d’autre part, il avait ses idées arrêtées sur la discipline aux armées, et la manière de la faire observer. Il griffonna quelque chose sur un bout de papier, qu’il remit à Le Bihan, et donna l‘ordre a un planton de le conduire plus loin à l’arrière, ce qui fut fait …. Le Bihan se laissa conduire où l’on voulut …. Or, aussitôt « remis aux autorités » et le billet du major déchiffré, le soldat Le Bihan fut conduit au poteau et fusillé. Accusation : « blessure volontaire à la main droite. » Le certificat du major était pré-rédigé.
Voir le livre 14-18 les fusillés pour l'autre version plus officiel, indique : Condamné à mort pour assassinat et fusillé à Dommartin-sous-Hans (Marne le 21 avril 1915 (14 h)
Sa fiche NMPLF indique : Condamné à la peine de mort, dégradation militaire le 21/04/1915 à Courtemont (Marne)
Cordialement
Robert
Message édité par RobertBFR le 08-10-2014 à 14:47:35
Ce message m'a été transmis par Robert que je m'empresse à vous transmettre.
François
-
- Messages : 844
- Inscription : dim. nov. 18, 2007 1:00 am
Re: qu'en était-il de la compréhension du français par les poilus bretons
Bonjour à tous
Un matin, le soldat Le Bihan tiraillait derrière un bosquet, quand vint l’ordre de se porter en avant. Comme il s’élançait, une balle lui traversa la main droite de part en part. Il n’en continua pas moins de courir. Mais quand, de nouveau couché par terre, il voulut recommencer à tirer, il ne le put, et le capitaine lui donna l’ordre de rejoindre le poste de secours le plus proche. Il se mit en route et après quelque temps arriva au poste ou il montra sa blessure à un major, qui parut extrêmement intéressé…
Le major lui posa diverses questions, auxquelles Le Bihan ne répondit pas, ne les ayant pas comprises. Le major n’insista pas. D‘une part, il n’avait pas de temps à perdre, et, d’autre part, il avait ses idées arrêtées sur la discipline aux armées, et la manière de la faire observer. Il griffonna quelque chose sur un bout de papier, qu’il remit à Le Bihan, et donna l‘ordre a un planton de le conduire plus loin à l’arrière, ce qui fut fait …. Le Bihan se laissa conduire où l’on voulut …. Or, aussitôt « remis aux autorités » et le billet du major déchiffré, le soldat Le Bihan fut conduit au poteau et fusillé. Accusation : « blessure volontaire à la main droite. » Le certificat du major était pré-rédigé.
Si ce texte fait référence au soldat Le Bihan pierre louis marie né dans le morbihan, ces allégations sont fausses
Dans le dossier de conseil de guerre, les circonstances des faits sont clairement expliquées.
Pour résumer brièvement les évènements, au cours d'un changement de cantonnement, un des cuisiniers et aide-cuisiniers, a volontairement tiré par derrière sur ses camarades en blessant 2 puis il s'est enfui. Un de ses proches camarades l'ayant suivi pour le raisonner, a reçu une balle dans l'épaule. Le restant du groupe a emporté les blessés à l'infirmerie de Virginy pendant que le sergent-major déjà blessé retourna en direction du soldat Le Bihan avec l'adjudant Giraud. Un nouveau coup de feu éclata et le sergent-major Villenave reçut une balle en pleine tempe, le tuant net.
Un médecin qui a été nommé pour examiner l'inculpé, déclare qu'il est alcoolique, présente sous cette dépendance des signes de vieillissement prématurée, présente également des délires de persécution, et des antécédents psychiatriques dans sa famille. Il est surnommé le"vieux" par ses collègues. Ses camardes déclarent qu'il ne faisait pas l'objet de brimades, qu'il faisait à peu près ce qu'il voulait, on avait beaucoup d'égards pour lui à cause de son âge et de sa vieillesse prématurée.
"Le capitaine l'avait placé dans ce poste pour lui éviter la fatigue et les dangers du service aux tranchées"
Le bihan qui ne parle pas le français, a reçu l'assistance d'un traducteur. Son interrogatoire est assez lénifiant. Il déclare qu'il a eu peur, comme par exemple :
Q-pourquoi avez-vous tiré le 17 avril?
R-les cuisiniers m'ont fait peur, j'ai cru comprendre qu'il voulait me manger en salade"
Ce soldat a été jugé pour homicide volontaire et fusillé pour ces faits
Chaque cas de fusillé présente des particularités ce qui interdit de fait des généralisations hâtives. Il est impératif de bien prendre connaissance l'ensemble des faits, dans ces circonstances, ni la fiche N MPLF, ni la fiche de matricule ne pourront fournir des éléments déterminants.
Pour revenir sur la notion de compréhension ou la non-compréhension du français, il faut être prudent avec la généralisation de cette notion à partir d'un cas ou un exemple personnel si on ne dispose pas d'éléments statistiques d'époque. Lire, parler et comprendre sont 3 choses différentes. Aujourd’hui, il existe toujours de personnes qui ne savent pas lire et écrire mais s'expriment dans un français plus ou moins correct mais compréhensif.
Cordialement
yves
Un matin, le soldat Le Bihan tiraillait derrière un bosquet, quand vint l’ordre de se porter en avant. Comme il s’élançait, une balle lui traversa la main droite de part en part. Il n’en continua pas moins de courir. Mais quand, de nouveau couché par terre, il voulut recommencer à tirer, il ne le put, et le capitaine lui donna l’ordre de rejoindre le poste de secours le plus proche. Il se mit en route et après quelque temps arriva au poste ou il montra sa blessure à un major, qui parut extrêmement intéressé…
Le major lui posa diverses questions, auxquelles Le Bihan ne répondit pas, ne les ayant pas comprises. Le major n’insista pas. D‘une part, il n’avait pas de temps à perdre, et, d’autre part, il avait ses idées arrêtées sur la discipline aux armées, et la manière de la faire observer. Il griffonna quelque chose sur un bout de papier, qu’il remit à Le Bihan, et donna l‘ordre a un planton de le conduire plus loin à l’arrière, ce qui fut fait …. Le Bihan se laissa conduire où l’on voulut …. Or, aussitôt « remis aux autorités » et le billet du major déchiffré, le soldat Le Bihan fut conduit au poteau et fusillé. Accusation : « blessure volontaire à la main droite. » Le certificat du major était pré-rédigé.
Si ce texte fait référence au soldat Le Bihan pierre louis marie né dans le morbihan, ces allégations sont fausses
Dans le dossier de conseil de guerre, les circonstances des faits sont clairement expliquées.
Pour résumer brièvement les évènements, au cours d'un changement de cantonnement, un des cuisiniers et aide-cuisiniers, a volontairement tiré par derrière sur ses camarades en blessant 2 puis il s'est enfui. Un de ses proches camarades l'ayant suivi pour le raisonner, a reçu une balle dans l'épaule. Le restant du groupe a emporté les blessés à l'infirmerie de Virginy pendant que le sergent-major déjà blessé retourna en direction du soldat Le Bihan avec l'adjudant Giraud. Un nouveau coup de feu éclata et le sergent-major Villenave reçut une balle en pleine tempe, le tuant net.
Un médecin qui a été nommé pour examiner l'inculpé, déclare qu'il est alcoolique, présente sous cette dépendance des signes de vieillissement prématurée, présente également des délires de persécution, et des antécédents psychiatriques dans sa famille. Il est surnommé le"vieux" par ses collègues. Ses camardes déclarent qu'il ne faisait pas l'objet de brimades, qu'il faisait à peu près ce qu'il voulait, on avait beaucoup d'égards pour lui à cause de son âge et de sa vieillesse prématurée.
"Le capitaine l'avait placé dans ce poste pour lui éviter la fatigue et les dangers du service aux tranchées"
Le bihan qui ne parle pas le français, a reçu l'assistance d'un traducteur. Son interrogatoire est assez lénifiant. Il déclare qu'il a eu peur, comme par exemple :
Q-pourquoi avez-vous tiré le 17 avril?
R-les cuisiniers m'ont fait peur, j'ai cru comprendre qu'il voulait me manger en salade"
Ce soldat a été jugé pour homicide volontaire et fusillé pour ces faits
Chaque cas de fusillé présente des particularités ce qui interdit de fait des généralisations hâtives. Il est impératif de bien prendre connaissance l'ensemble des faits, dans ces circonstances, ni la fiche N MPLF, ni la fiche de matricule ne pourront fournir des éléments déterminants.
Pour revenir sur la notion de compréhension ou la non-compréhension du français, il faut être prudent avec la généralisation de cette notion à partir d'un cas ou un exemple personnel si on ne dispose pas d'éléments statistiques d'époque. Lire, parler et comprendre sont 3 choses différentes. Aujourd’hui, il existe toujours de personnes qui ne savent pas lire et écrire mais s'expriment dans un français plus ou moins correct mais compréhensif.
Cordialement
yves
Re: qu'en était-il de la compréhension du français par les poilus bretons
En tout état de cause, il méritait plus un internement en HP que le peloton d'exécution ...
DS
Re: qu'en était-il de la compréhension du français par les poilus bretons
Bonsoir,
Dommage que mon message privé est été diffusé en copier/coller.
J'ai pour habitude de ne pas divulgué le nom de fusillé.
Les propos des 2 sites concernent le soldat cité.
Je vous remets les liens qui se trouvent non actifs
http://www.ldh-france.org/section/loude ... -mondiale/
http://breizhjournal.wordpress.com/2012 ... -bretonne/
Cordialement
Dommage que mon message privé est été diffusé en copier/coller.
J'ai pour habitude de ne pas divulgué le nom de fusillé.
Les propos des 2 sites concernent le soldat cité.
Je vous remets les liens qui se trouvent non actifs
http://www.ldh-france.org/section/loude ... -mondiale/
http://breizhjournal.wordpress.com/2012 ... -bretonne/
Cordialement
Robert B.
- Skellbraz .
- Messages : 2872
- Inscription : mer. sept. 17, 2014 2:00 am
- Localisation : grenoble
Re: qu'en était-il de la compréhension du français par les poilus bretons
BONSOIR à tous
Merci à tous ceux que je n'ai pas encore "su" remercier pour leurs interventions : François, Pierre, Er Lann, Robert, CD9362, Eric, Yann, Robert et peut-être il y -t-il encore des oublis.
Vacances en fin de semaine... = Je vais pouvoir me plonger dans mes recherches... je vous tiendrai au courant...
@ bien-tôt
Brigitte
Merci à tous ceux que je n'ai pas encore "su" remercier pour leurs interventions : François, Pierre, Er Lann, Robert, CD9362, Eric, Yann, Robert et peut-être il y -t-il encore des oublis.
Vacances en fin de semaine... = Je vais pouvoir me plonger dans mes recherches... je vous tiendrai au courant...
@ bien-tôt
Brigitte
Pour accéder directement au sommaire "les femmes pendant la GG", cliquer sur : accès direct