Episodes de la campagne de 1914

Parcours individuels & récits de combattants
Dieulet
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Re: Episodes de la campagne de 1914

Message par Dieulet »

Bonjour à toutes et à tous
Bonjour Eric

Merci pour les précisions apportées, pour le DONON,j'ai repris l'orthographe de BERGERE , la carte utilisée donnant la même altitude que celle annoncée par le sergent BERGERE, il ne pouvait s'agir que de celui ci.

Mercredi 19 Aout : l'on se réveille de trés bonne heure car il ne fait pas trés chaud; nous formons un petit poste à 2 kms en avant vers l'Est; à 10 h plus de contact avec notre Bataillon, le capitaine se met à la disposition du 10è Bataillon en route pour Watersthal*, à ce moment la brigade coloniale (1)formée des 5 et 6è Régiments est engagée; la bataille semble être bonne pour nous.
A 18 h, les Allemands reculent et nous passons en première ligne. Le 71è Bataillon de Chasseurs à Pied (des réservistes) subit beaucoup de pertes.

Jeudi 20 Aout : Une heure après s'être restaurés à Troisfontaines**, nous allons prendre position toujours à l'Est de ce village, sur les hauteurs qui l'entourent. A 8 h , les 3è, 4è et 5è Cies sont en ligne, le canon ennemi semble être fortement en action, en effet nous apercevons au loin nos batteries qui tirent mais elles sont criblées d'obus et, ne pouvant rester, changent une dizaine de fois de positions où aussitôt repérées elles sont bombardées. Elles ne peuvent plus tirer; à ce moment, les canons allemands changent d'objectif et se mettent à nous bombarder, mais avec plus de bruit que d' effet.
Nous sommes en réserve et les obus éclatent pas bien loin de nous, notre commandant l'échappe belle, un obus vient d'éclater tuant un infirmier et blessant le médecin-major auxiliaire; nous commençons alors à battre en retraite, il est 16 heures.
Nous nous replaçons trois kilomètres en arrière, les compagnies qui étaient en ligne nous rejoignent bientôt, mais le canon ennemi nous suit, une batterie française qui est à notre droite et qui tire depuis le matin, nous fait supporter les conséquences des obus qui sont dirigés sur elle et qui viennent éclater à nos talons, sans atteindre personne heureusement.
A 20 h nous sommes à Watersthal*, prenant position à l'Est du village et nous couchons sur nos positions de combat.
Le terrain est trés favorisé pour nous; nous sommes flanc-garde de l'Armée de Nancy commandée par le Général DUBAIL.

(1) Il s'agit de la 2è brigade coloniale , général SIMONIN, rattachée initialement au 14è Corps qui appartient à la 1ère Armée (Général DUBAIL), cette brigade est chargée d'occuper les cols des Vosges méridionales et de se porter vers Sarrebourg. La 2è brigade passera dès le 13 aout au 13è Corps, le 18 aout au 21è Corps et le 4 septembre à un Corps provisoire, partout elle soutient de rudes combats, inscription au drapeau : Lorraine 1914 pour le 5è RIC.
Sources : Histoire et épopée des troupes coloniales.
*village non retrouvé sur carte, orthographe incertaine(peut être Hartzwiller ?)
** ortographié Bois-Fontaines

Amicalement .
Jean
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Eric Mansuy
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Re: Episodes de la campagne de 1914

Message par Eric Mansuy »

Rebonjour Jean,
Je précise que si je me permets de corriger quelques noms de lieux, ce n'est que parce que vous en aviez fait la demande et certainement pas pour mettre en doute votre excellent travail de retranscription. Loin de moi l'idée que ces fautes n'auraient pas été commises par Bergère lui-même.

Dans votre dernier extrait (19-20 août), l'énigmatique "Watersthal" doit être Wachesthal, situé à l'Ouest de la Maison Forestière de Freiwald. Vous pourrez situer celle-ci sur la carte illustrant cet article :
http://www.histoire-genealogie.com/spip.php?article1391

Bien sincèrement, et vivement la suite !
Eric
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Dieulet
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Re: Episodes de la campagne de 1914

Message par Dieulet »

Bonjour à toutes et à tous
Bonjour Eric

Après une pause forcée (due à un service acharné) , voilà la suite pour Eric (et tous les autres). Encore un grand merci à toi, Eric, pour les rectifications des lieux et toutes les précisions apportées au texte.

Vendredi 21 Aout : Le combat recommence de très bonne heure, avant le jour, ce sont toujours les 105è de Ligne qui reculent devant 500 Prussiens, les deux artilleries adverses s'échangent leurs obus.
Heureusement nous sommes en sécurité, invisibles, nous voyons tout ce qui se passe.
Devant nous une compagnie du 17è Chasseurs est complètement mise en déroute par une batterie allemande, deux compagnies du 158è de Ligne subissent le même sort, un obus éclate en plein centre de la colonne et en laisse six sur la route, et sept sont blessés; une femmee fouille les morts, les dévalise, ainsi que les blessés qui ne peuvent pas se défendre ; nous ne pouvons pas tirer dessus, au risque de tuer nos blessés !!!
A 16 h , l' on se retire encore, nous passons à St Quirin, on trouve la frontière, mais harassé de fatigue et n'en pouvant plus malgré mon courage, je m'arrête 1/4 d'heure.... Le 12è d'Artillerie vient derrière la colonne, je monte sur l' affut d'un canon sur lequel je m' endors.
Je me réveille à Cirey Sur Vezouze, nous sommes en France, il est 2 h 30 du matin et le samedi 22 Aout........

J'ai perdu mon bataillon, mais j'apprends qu' il est cantonné à Petitmont 4 kms plus loin ou j' arrive à 3 h 30 avec une quinzaine d'hommes que j' ai rassemblé et qui, comme moi étaient fatigués.
Aussitôt arrivés, on se couche, pour se réveiller à 9 h ; les hommes font la popote . A 14 h l' on quitte le village allant nous placer dans les bois de la Tour, 3 kms plus loin au Sud.
L' ennemi qui nous a rejoint bombarde Cirey Sur Vezouze et Petitmont que l' on vient de quitter ; bientôt ils battent les bois, les obus éclatent près de nous sans nous atteindre .
A 18 h, l' on quitte cette position, nous reculons encore, on arrive à Parux, tout le village est incendié ; plus d' habitant, l'on trouve dans une maison qui a échappé au fléau le cadavre d'un vieillard qui a été assassiné, son petit chien qui veille sur lui, couché au pied du lit sur une poignée de paille.
Il est 19 h, nous venons de recevoir l'ordre d'attaquer l' ennemi pour connaître la quantité de leurs forces ; on arrive alors au bois de la Tour, il est 21 h on se couche, on attend l' Allemand ; minuit, debout et l' on quitte cette position, il fait froid, un brouillard épais tombe sur nous.

Amicalement. Jean.



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Eric Mansuy
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Re: Episodes de la campagne de 1914

Message par Eric Mansuy »

Bonsoir à tous,
Bonsoir Jean,

Merci pour cette excellente suite, qui montre bien à quel point les unités de la 43e D.I., le 17e B.C.P., et des régiments du 13e Corps (dont le 105e R.I.) ont pu se retrouver côte à côte dans un si faible espace.

Amicalement,
Eric
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Dieulet
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Re: Episodes de la campagne de 1914

Message par Dieulet »

Bonjour à toutes et à tous

Bonjour Eric.

Dimanche 23 Aout : 3 h 30, nous arrivons à Angomont ou l' on se
repose jusqu'à 9 h. De 9 h à 10 h, on mange une soupe et l'on repart prendre position à l' Est de Neuviller.
Il est 14 h, nous creusons des tranchèes dans un bois. Une patrouille de la 3è Cie accroche et neutralise une patrouille de Uhlans qui pénétrait dans le village ; à cet instant une compagnie entière allemande y pénétre à son tour et, les obus, les shrapnells éclatent au dessus de nous, les branches amortissent les coups, les balles sont pas dangereuses, elles ne font l'effet que d'un bon coup de marteau sur la tête ; j' en reçois une sur la tête et une au bras, l' on se retire sous les obus, nous passons à travers des balles, pour arriver à Neufmaisons.
BIDARD est tué, le sergent-major VARLET est blessé grièvement. Les Allemands bombardent Badonviller, une usine de faïences est en flammes et plusieurs habitations.
Nous prenons position à l' Ouest de Pexonne, il est 17 h. Couchés dans les tranchées après avoir mangé une boîte de conserves et deux biscuits, sans eau, impossible d'en avoir.
A 23 h, on entend pendant 1/4 d' heure une formidable charge à la baïonnette, le clairon sonne la charge, ce doit-être des Chasseurs à Pied car ils chantent la Sidi-Brahim, notre chanson prèférée.
Après cette charge et une longue fusillade, ça redevient calme, il est 23 h .
Pexonne qui était occupé par l' ennemi est repris par nous, mais il a été bombardé et plusieurs maisons sont encore en flammes.
Nous quittons nos tranchées pour aler nous reposer jusqu'à 4 h dans un garage.

Lundi 24 Aout : 4 h 30, nous prenons position au Nord de Pexonne jusqu'à 10 h, ensuite retour à nos tranchées faites la veille, jusqu'à midi.
Rien de nouveau, tout est calme, soudain un officier Allemand passe la crête à 600 m, en avant de nous, une sentinelle tire et le descend de cheval, il est tué. Au même instant, une rafale de balles nous arrive sur les reins, sans atteindre personne et, celà recommence ainsi pendant 1 h et puis le canon s'en mêle, les obus éclatent au pied de nous. FORGEARD est tué, ainsi que LEFEVRE ; nous sommes encore obligés de reculer après avoir subi 4 h sous cet enfer de balles et de mitraille.
Nous nous dirigeons sur Thiaville, le canon nous poursuit jusqu'à ce village qui est situé sur la Meurthe, il est 16 h, je suis malade, le capitaine me laisse avec deux hommes, nous traversons la rivière quand vint à passer un aéroplane allemand , il lance une bombe sur un groupe d' infanterie, sans l' atteindre.
L' ambulance du 17è Bataillon de Chasseurs vint à passer et me prit dans la voiture et m'emmena à Ménil (1) à 6 kms de Rambervillers, j' y arrive à 23 h, je me couche épuisé.

(1) Ménil sur Belville

Amicalement .
Jean
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Eric Mansuy
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Re: Episodes de la campagne de 1914

Message par Eric Mansuy »

Bonjour à tous,
Bonjour Jean,

Les tués mentionnés étaient :
Bidard Marcel Georges, sergent
Forgeard Fridalin Célestin
Lefevre Louis

Quant à Ménil, il s'agit de Ménil-sur-Belvitte.

Amicalement,
Eric
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Re: Episodes de la campagne de 1914

Message par Dieulet »

Bonjour Eric
Bonjour à toutes et à tous

Merci Eric, pour le renseignement sur Louis LEFEVRE, je n'étais pas prêt de trouver la fiche correspondante, enfin avec un peu de patience !

Bon passons à la suite des événements.

Mardi 25 Aout : Le Médecin-major m'éxamine et me fait évacuer sur Rambervillers. Je pars à pied, il est 9 h quand tout d'un coup, une fusillade éclate non loin de moi, puis les obus, c'était le 163è d' Infanterie de Nice qui reculait devant l' ennemi, sans avoir reçu l' ordre, oh les froussards, de tous côtés ils fuyaient abandonnant même leurs armes, c'était une complête déroute !
Ils me rejoignirent bien vite, et je dus subir leur sort ; les obus éclataient toujours quand tout à coup, je reçois un éclat dans les reins qui me coucha à terre . Je croyais avoir les reins cassés, mais non après m' être remis du coup , je constate qu'il n' y avait qu'une contusion ; je repris ma route comme je pouvais, ne pouvant pas tenir mon fusil à l' épaule, mais je ne voulais pas l' abandonner ce vieux camarade N° 41.001 P.
Enfin tant bien que mal j'arrivai à Rambervillers, il était environ 13 h. Comme la déroute avait été mise sur toute la ligne, tout troupier isolé était rassemblé sur la place principale et au bout d' une heure nous repartions rejoindre notre Corps, moi je devais me rendre à l' hôpital militaire.
Je rencontre un cycliste du 41è Bataillon de Chasseurs à Pied de réserve, formé par le 1er Bataillon et les cadres actifs où j' avais beaucoup de camarades, ainsi que tous mes anciens de la classe 1910 . Je pars avec ce cycliste où je trouvais le Bataillon à Bult, 6 kms de la ville.
Tout de suite, je suis entouré de tous ; ils viennent me demander des nouvelles du 1er Bataillon, principalement les capitaines LEHAGRE et THIERRY, à qui je racontais les faits glorieux du Bataillon, mais aussi ses revers ........Le capitaine LEHAGRE qui commande le 41è Bataillon m' ordonna de rester avec eux jusqu' à ce que je sache ou était mon Bataillon.
Nous couchons à Bult ; je me reposais assez bien après avoir mangé, souffrant très peu de ma blessure reçue le matin, ma maladie n' était en fait que de l' épuisement dû à la fatigue.

Amicalement.
Jean


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Dieulet
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Re: Episodes de la campagne de 1914

Message par Dieulet »

Bonjour à toutes et à tous
Bonjour Eric.

Mercredi 26 Aout 1914 : Après un réveil à 6 h, départ pour Rambervillers. Le 41è a pour mission de garder un Parc de munitions d' artillerie qui se trouve au Sud de la ville . Nous nous arrêtons un peu en avant du Parc, ou nous faisons la grand' halte à proximité du village.
La pluie nous surprend, nous entrons dans le village à 20 h , on se fait sécher et on y couche.

Jeudi 27 Aout : Réveil 6 h, départ à 7 pour Rambervillers, il pleut toujours, nous nous mettons à l' abri dans une usine de tissage pour toute la journée ; à 20 h on part se coucher dans une ferme proche.

Vendredi 28 Aout : Toujours réveil à 6 h, je commence à me remettre un peu de mes fatigues ; çà va mieux. Mon bataillon est à 2 kms à St Gorgon, je dis au revoir aux camarades et je le rejoins.
En arrivant j' apprends que BOURGNIAT et PORNIN, deux camarades de mon groupe, atlétiques, ont été tués ; à 8 h, nous reprenons position au Sud-Est de Rambervillers, nous sommes en 2è ligne . Le canon des deux côtés entre en action, les mitrailleuses fonctionnent et, à 17 h nous repartons cantonner à St Gorgon ; quelques patates et nous essayons de dormir.

Amicalement. Jean
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Re: Episodes de la campagne de 1914

Message par Dieulet »

Rebonjour à toutes et à tous

Il s'agit de Edmond, Henri BOURGNIAT, né le 6/05/1892 à Anost en Saône et Loire, décédé à St Benoît (col de la Chipotte) le 25/08/1914

et de Auguste, Philippe PORNIN né le 2/12/1892 à Argent Sur Sauldre, dans le Cher, également décédé à St Benoît le 25/08/1914.

Cordialement. Jean
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Re: Episodes de la campagne de 1914

Message par Dieulet »

Bonjour à toutes et à tous

Bonjour Eric

Samedi 29 Aout : Réveil 5 h, départ à 6 pour rejoindre nos emplacements de la veille, le long de la ligne de chemin de fer de Rambervillers à Bruyères, il est 6 1/4, un épais brouillard nous enveloppe.
A 7 h 30, nos canons commencent à tirer ; à 14 h ce sont les Allemands qui bombardent Rambervillers ; à 17 h 30, nous faisons mouvement direction les bois de St Rémy où nous passerons la nuit.

Dimanche 30 Aout : dés 1 h 30 du matin, nous partons, le combat s'engage, les 17è et 20è Bataillons de Chasseurs sont en 1ère ligne, à 11 h notre capitaine est blessé, à 11 h 30 le lieutenant FORGET est tué d' une balle en plein front.
A midi la 4è et 6è Cie du 1er Bataillon partent en 1ère ligne remplacer ceux qui s' y trouvent depuis le matin.
La fusillade redouble son action, nous sommes en 2è ligne, 100 mètres derrière ; les balles nous sifflent aux oreilles, mais n' atteignent personne ; à 14 h , c' est notre tour de passer en 1ère ligne, nous sommes à 80 mètres des Allemands.
Le 17è Bataillon a laissé beaucoup des siens ......
Les Allemands mettent leurs mitrailleuses en batterie, et tirent sans arrêt, c' est effroyable . CALMON tombe blessé d' une balle à la cuisse, puis tué par une seconde en pleine poitrine.........
VAUCQUIER, une balle lui traverse la visière du képi, lui coupe l' oreille et termine dans le bas de son sac ; ces balles étaient tirées de dessus des arbres, la 6è Cie en a surpris et tués 4 dans les arbres, ils visaient en priorité les gradés . A 16 h, ordre de repli, nous pouvons enfin faire un café sur le bord de la route aux abords de St Benoît où deux jours avant eu lieu une grande bataille(1).
Ma compagnie a 7 morts et 23 blessés. Nous apprenons qu' il y a eu 8 officiers de blessés et 4 tués au Bataillon !
A 21 h on part cantonner à Malpertuis.

1 : La Chipotte

Cordialement .Jean
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