Quel est ce matériel ?

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Stephan @gosto
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Re: Quel est ce matériel ?

Message par Stephan @gosto »

Bonjour Albin,

Je lis pourtant bien S.P.A. 24 ?? Le plus simple est que tu jettes directement un coup d'oeil sur les indications qui se trouvent sur les photos :

Image

Amicalement,

Stéphan
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albin denis
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Re: Quel est ce matériel ?

Message par albin denis »

:) Bonjour Stephan,

Je ne peux être sûr de rien,

Mais quand on étudie le parcours de la Spa 34, elle était bien dans ce secteur en octobre 1918.
Elle était escadrille d'armée du 7CA qui lui-même était sous commandement de la 6ème Armée.
Tout correspond.

Pour l'autre possibilité, SPA 24.
La seule escadrille qui avait ce numéro était la SAL 24.
En octobre 1918, elle était stationnée à Meulebecke (Belgique) et dépendait du 10 CA
qui lui-même était sous le commandement de la 10ème Armée.

Donc pour moi, il y a de grande chance que cette série ait été prise par la SPA 34.
en réalité la dénomination exacte était la SPAbi 34 (34ème escadrille équipée d'avion Spad Biplaces).

Je placerais les photos de Roulers / Beveren dans un autre sujet pour éviter la confusion dans les titres.

Nous comparerons alors nos photos.

Bien amicalement

Albin DENIS
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los
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Re: Quel est ce matériel ?

Message par los »

Bonjour a tous, Bonjour Albin
En lisant les derniers messages de ce fil me viens quelques questions.
Y avait'il une escadrille d'avions par corps d'armée ?
Etait ce la meme durant tout le conflit ?
Merci d'avance de vos réponses
Amicalement
Sophie :hello: qui n'y connait rien en aviation :o
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CTP
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Re: Quel est ce matériel ?

Message par CTP »

Bonsoir

Les instructions ci-dessous permettent de comprendre les missions de l'aviation et ses relations aux autres armes.
Cordialement

-------------------
· Instructions préparatoires aux attaques

« INSTRUCTIONS PREPARATOIRES AUX ATTAQUES

Groupement du Général Pétain
Adjoint au général
Commandant le G.A.C.
Au Q.G. le 5 septembre 1915
Etat-Major
3ème bureau
S.C. N° 3.677

INSTRUCTIONS PREPARATOIRES AUX ATTAQUES
Annexe n°1 Cavalerie
Annexe n°2 Télégraphie
Annexe n°3 Service de Santé
Annexe n°4 Aviation
sera envoyée ultérieurement.
SECRET

Annexe n°4 à l’Instruction n°3677 du 5 septembre 1915

Rôle de l’aviation aérienne pendant l’attaque
Pendant la préparation et l’exécution de l’attaque, l’observation aérienne fonctionnera en liaison avec l’Artillerie et l’Infanterie dans les conditions prévues par la lettre N°2120 du 28 août 1915 et les notes 2973 du 1er septembre et 3273 du 2 septembre.

- Moyens dont disposent les C.A. (Corps d’Armée)
14è CA Escadrille M.F. 20
à 9 avions
moins 2 équipages
3 équipages de l’escadrille M.F.60
1 ballon de la 20ème Cie d’Aérostiers.
11è CA Escadrille M.F. 8
à 9 avions
moins 2 équipages
3 équipages de l’escadrille M.F.8


20è CA Escadrille M.F. 35
à 9 avions
moins 1 équipage
3 équipages de l’escadrille M.F.35

1er CAC Escadrille C 51
à 9 avions
moins 2 équipages
1 ballon de la 43ème Cie d’Aérostiers.

151è DI Escadrille M.F. 50
à 9 avions
moins 3 équipages
3 équipages de l’escadrille M.F.60
1 ballon de la 43ème Cie d’Aérostiers.

Moyens dont dispose l’Armée
-Détachement destiné au réglage des tirs à longue portée
2 équipages de l’escadrille M.F. 20
2 équipages de l’escadrille M.F. 8
2 équipages de l’escadrille M.F. 50
1 équipage de l’escadrille M.F. 35
1 avion A-L.V.F.
sous le commandement du Lieutenant Cdt l’escadrille M.F. 60
Escadrille de chasse et de reconnaissance
Escadrille C 61 à 8 avions
Escadrille de bombardement
Escadrille V 114 à 6 avions
Aérostation
1 ballon de la 35è Cie d’Aérostiers
Il importe de prendre dès maintenant certaines mesures préparatoires :
Répartition des missions entre les observateurs en ballon et en avion basée sur les zones plus ou moins bien vues du ballon
Constitution dans chaque escadrille des différentes équipes nécessaires soit de surveillance, soit au réglage.
Distribution aux observateurs des tableaux de correspondance des objectifs et des batteries.

Organisation des communications téléphoniques entre les P.C. des contrebatteries et les terrains d’atterrissage des avions

I° AVIATION DE CORPS D’ARMEE
PREPARATION DE L’ATTAQUE

Aviation
Pendant la période de préparation, chaque esca-drille de C.A. participera à la destru-ction systé-matique des batteries enne-mies.

Elle sera employée également à observer les tirs de destruction exécutés sur les organisations défensives ennemies qui ne seraient vues ni des observateurs terrestres ni du ballon.

Enfin elle sera utilisée pour photogra-phier chaque soir les organisa-tions défensives de façon à permettre au Comman-dement de se rendre compte du résultat obtenu dans le bouleverse-ment des tranchées ennemies et la destruction des organes de flanquement
La mission de surveillance, moins importante pendant cette période, ne sera pas nécessairement permanente et pourra être confiée à de jeunes observateurs.

Ballon
Le rôle principal du ballon sera l’observation des tirs exécutés sur les tranchées et ouvrages d’Infanterie sur lesquels il aura de bonnes vues. Il pourra être également utilisé dans les destructions des batteries ennemies les plus rapprochées
ATTAQUE
Aviation
Le fonctionnement de l’aviation sera le même pendant l’attaque.
Toutefois le rôle de l’aviation de surveillance deviendra beaucoup plus important, car il devra non seulement renseigner l’Artillerie sur tout objectif se révélant et contrôler les tirs sur zone restreinte (tout particulièrement les tirs de 75) mais encore tenir le commandement au courant de la progression de l’Infanterie amie conformément à l’Instruction N° 3273 du 2 septembre.
Il sera peut-être bon à ce moment de dédoubler l’avion de surveillance (2 avions émettant chacun une minute sur deux).
L’un d’eux monté par un observateur très exercé serait chargé uniquement de cette dernière mission.
Un indicatif spécial qui lui serait affecté permettrait de ne pas confondre les indications données par lui avec des désignations d’objectifs.
Chaque soir un avion photographiera les tranchées les plus avancées occupées par nos troupes.

Ballon
Le ballon pendant l’attaque, concourra avec l’avion de surveillance à la désignation des batteries en action et au contrôle des tirs sur zone, dans le secteur d’observation qui lui aura été fixé par le commandant de l’artillerie de C.A.

II° AVIATION D’ARMEE
Escadrilles de chasse et de reconnaissance
Les escadrilles de chasse seront chargées de la protection des avions de C.A. opérant sur le front et de la chasse des avions ennemis exécutant sur nos lignes reconnaissance et réglage de tir.
Elles rempliront en outre certaines missions de reconnaissance à longue portée.
Escadrille de bombardement
L’escadrille de bombardement aura pour mission pendant la préparation de l’attaque, le bombardement de points importants de la région (gares, villages, bivouacs) ; pendant l’attaque le bombardement de certains points d’appui ennemis particulièrement intéressants.
Des ordres particuliers lui seront donnés à cet effet.
Ballon d’armée
Le ballon d’Armée sera chargé de la surveillance générale du champ de bataille. Il contrôlera les tirs exécutés par certaines batteries à action lointaine.

MOUVEMENT EN AVANT
Dès que l’artillerie se portera en avant, la plupart des communications téléphoniques étant interrompues, l’observation aérienne ne pourra plus fonctionner tout à fait suivant les mêmes procédés.

FONCTIONNEMENT DE L’AVIATION DE C.A.

Chaque C.A. pourra utiliser simultanément comme pendant l’attaque, l’avion de surveillance, 1 ou plusieurs avions de reconnaissance, et 2 avions de réglage.
1° Avion de surveillance
Sa mission consistera à surveiller les mouvements des troupes ennemies, la progression de notre infanterie et des unités voisines, l’entrée en action des batteries ennemies et à contrôler les tirs sur zone restreinte.

Les renseignements seront reçus par un poste récepteur placé au
P.C. du C.A. et par des postes récepteurs mis par le Commandement de l’Artillerie du C.A. à la disposition de certains groupes d’artillerie de campagne.
Le secteur d’observation de l’aviation de surveillance sera fixé par le Commandant du C.A..
La zone d’action normale des groupes d’artillerie de Corps par le Commandant de l’Artillerie du C.A.

2° Avions de réglage
Les renseignements des avions de réglage seront reçus par des postes récepteurs mis par le commandant de l’artillerie à la disposition de certains groupements (particulièrement d’A.L.) auxquels il fixera une zone d’action normale et une zone d’action éventuelle.
Les emplacements approximatifs de ces groupements ainsi que le secteur d’observation des avions, seront communiqués à l’escadrille par le Commandant de l’artillerie du C.A.

Chaque avion de réglage, en prenant sa hauteur, survolera les emplacements probables des groupements en envoyant son indicatif. Les batteries devront alors placer les panneaux correspondant à cet indicatif jusqu’au signal « compris » de l’avion, permettant à celui-ci d’être orienté sur la position exacte des batteries pour lesquelles il pourra avoir à observer. Les avions de réglage pourront opérer alors comme ils le font actuellement.
Si deux batteries ouvrent le feu sur le même objectif, l’avion enverra le signal 14 (je ne peux pas observer 2 batteries tirant sur le même objectif).
La batterie qui tire dans sa zone d’action normale devra seule continuer le feu.
3° Avion de reconnaissance
Outre ces missions rapprochées, les avions de C.A. pourront exécuter, sur l’ordre du Commandant de C.A.
les reconnaissances allant jusqu’à une journée de marche en avant du front.
Les renseignements seront soit rapportés au retour de la reconnaissance, soit envoyés par T.S.F. au moyen de postes à émission lointaine.
Si l’arrêt du mouvement en avant permet le rétablissement de liaisons téléphoniques, le fonctionnement de l’observation aérienne sera organisé de nouveau comme il l’était pour l’attaque.

DEPLACEMENT DU BALLON
Dès que le mouvement en avant de l’Infanterie le leur permettra, les commandants de compagnie d’Aérostiers iront reconnaître de nouvelles zones d’ascension.
Le déploiement de leur ballon se fera concurremment avec celui de l’Artillerie, les liaisons téléphoniques nécessaires étant établies le plus rapidement possible....

AVIATION D’ARMEE
Escadrilles de chasse et de reconnaissance
Les missions des escadrilles de chasse et de reconnaissance resteront les mêmes pendant la marche en avant (protection des avions de C.A., chasse des avions ennemis, exploration lointaine recherchant les directions de retrait de l’ennemi)
Escadrille de bombardement
L’escadrille de bombardement sera chargée d’agir par des bombardements répétés sur les colonnes ennemies en retraite.
Ballon d’armée
Le ballon d’Armée (section automobile) se déplacera en même temps que le groupe d’artillerie auquel il est rattaché tout en restant en liaison avec le P.C. de l’Armée.

Le général adjoint au Général Commandant le G .A .C .
PETAIN
P.A. le Chef d’Etat-major
Signé M. de Bar…( ?) »
Claude Thollon-Pommerol
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albin denis
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Re: Quel est ce matériel ?

Message par albin denis »

:) Bonjour à tous,


Merci Claude pour ce document très intéressant qui permet de mieux comprendre l'organisation et l'utilisation des escadrilles d'Armées et de Corps d'Armées.

En complément, un tableau qui donne l'Aéronautique de chaque Corps d'Armée.

http://albindenis.free.fr/Telechargemen ... ements.xls

En pratique, lorsque l'on veut retracer les missions de ces escadrilles, il suffit de travailler sur les batailles livrées par les CA.

Une bible, disponible dans les grandes bibliothéques permet de suivre toutes les batailles de la 1ère guerre mondiale :
"Les Armées françaises dans la Grande Guerre", une oeuvre monumentale qu'il faut lire malgré ses dizaines
(centaines en comptant les annexes et les cartes) de volumes.
Concernent surtout les unités terrestres.
Les unités aériennes auraient dû faire l'objet d'une étude équivalente, mais la création de l'Armée de l'Air en 1933 et la disparition de beaucoup d'archives pendant la seconde guerre mondiale ont stoppé ce projet ambitieux.

Pour vous aider dans la consultation de cette collection, voilà le contenu de chaque volume :

http://albindenis.free.fr/Telechargement/armees.xls

Si vous avez d'autres questions concernant l'aviation, n'hésitez pas.

Bien amicalement

Albin DENIS
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los
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Re: Quel est ce matériel ?

Message par los »

Bonjour
Merci a Claude et albin pour leurs réponses. Voila qui me permet de mieux saisir le role de l'aviation pendant ce conflit.

Claude,
Une petite question concernant votre document qui est vraiment tres interessant:
Est ce que ce document "instructions préparatoire aux attaques" daté du 5 septembre 1915 a été concu pour l'offensive de Champagne du 25 septembre 1915 ?

Albin,
Votre tableau qui m' a permis de connaitre les escadrilles rattachées au 11e corps (dont fait partie le 19e RI :love: ) Ce tableau demarre a l'année 1915, il n'y avait pas d'escadrilles rattachées aux CA en 1914 ?

Dans le document de Claude, il est cité l'escadrille MF8 pour le 11ème CA et dans votre tableau, pour l'année 1915 c'est l'escadrille F8. Est ce la meme qui a deux noms différents ou deux escadrilles différentes ?

Les escadrilles suivaient elle leur CA au cours de leurs déplacements sur les différents champs de bataille ou bien étaient elle toujours a la meme base ?

[:los] a tous les deux
Amicalement
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albin denis
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Re: Quel est ce matériel ?

Message par albin denis »

:) Bonjour à tous,


Le tableau joint donne les escadrilles affectées aux CA.

Il serait trop long de donner les affectations provisoires des escadrilles à chaque CA ou Armées.

A chaque fois qu'un Ca préparait une offensive ou avait à repousser une offensive allemande dans son secteur, il recevait plusieurs escadrilles en renfort.

Pour l'appelation des escadrilles de l'Aéronautique militaire française :

Chaque escadrille changeait de nom quand elle changeait d'avions.

Pour la 8ème escadrille, elle a succesivement été :

- MF 8 (car 8ème escadrille équipée d'avions Maurice Farman MF 7 et MF 11) du 10 décembre 1912 à 1916. (date précise non connue)
- F 8 (car 8ème escadrille équipée d'avions Farman F 40) de 1916 (date ?) à octobre 1917.
- AR 8 (car 8ème escadrille équipée d'avions Dorand AR 1) d'octobre 1917 au 15 février 1918.
- SAL 8 (car 8ème escadrille équipée d'avions SALmson 2A2) du 15 février 1918 au 11 novembre 1918.

Les escadrilles affectées à un CA suivaient cette unité dans ses déplacements, ses offensives, ses changements de fronts.
Toutes les unités terrestres et aériennes étaient dispersées dans la zone d'action du CA.
Si les unités du CA étaient mises en repos après un séjour au front, les escadrilles de cette unité étaient repliées à l'arrière, mise à l'instruction, au repos. Chaque escadrille a changé une vingtaine de fois de terrains de 1914 à 1918. 43 changement pour l'escadrille 8 de 1914 à 1919.

Bien amicalement

Albin DENIS


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CTP
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Re: Quel est ce matériel ?

Message par CTP »

Bonsoir Sophie, Bonsoir Albin

Je pensais bien qu'Albin donnerait les références de son tableau des affectations.
Merci encore pour ce travail.
Quoique je n'ai aucune certitude, je vous ai transcrit ce que je possède, il est hautement probable que ces instructions concernent l'offensive de septembre 1915.
L'original de ce document est au SHD.

En complément des rôles de "l'aéronautique" et concernant une des escadrilles citées, je copie ci-dessous, extrait de mon livre en préparation, le rapport de la F 60 concernant le "jalonnement" de l'infanterie, c'est à dire la transmission au PC des positions avancées.

Ce n'est plus exactement la même période mais le principe reste le même.

-----
35° C.A.
Escadrille F60

Rapport sur la liaison d’infanterie

L’escadrille F.60 : a exécuté la liaison d’Infanterie du 1er au 4 juillet avec la 61° DIVISION.
Du 4 au 10, avec la 53° DIVISION qui a relevé la précédente.

Avant les attaques, les 61° et 53° Divisions avaient exécuté avec l’Escadrille C. 10 quelques exercices de liaison.

L’escadrille F. 60 chargée de ce travail pour les opérations, a pû pendant les deux jours qui ont précédé l’Attaque entrer en liaison complète avec ces unités.
{...}
Une Division seulement était engagée. L’avion d’infanterie a assuré la permanence pendant les jours d’attaque.
Les jours suivants il faisait plusieurs vols de surveillance, spécialement destinés à prévenir les contre-attaques, et à signaler les batteries gênantes. De plus un avion était toujours prêt à partir, soit sur la demande téléphonique de la Division, soit sur la demande de la relève que l’avion de surveillance envoyait par T.S.F.

INFANTERIE
1° LIGNE AVANCEE. N’a pu être déterminée par le signaux règlementaires, ceux-ci n’étant en général allumés ni à l’heure fixe, ni sur points fixés d’avance, ni sur demande de l’avion.
Cependant les fusées du nouveau modèle RUGGIERI, (fusées de 25) allumées spontanément ont toujours été vues, et leur demande transmises par T.S :F.
Ces fusées que les fantassins emploient plus volontiers que les Bengales, ont donné aux observateurs des renseignements précis sur les lignes avancées.
Cependant les renseignements les plus utiles et le dessin de la ligne ont dû être recherchés directement – sans aide des signaux – obligeant les avions à descendre quelquefois très bas.
2° P.C. – Les panneaux de P,C, ont été généralement bien placés. Mais les P.C. de Brigade et de Régiment, n’ont pas eu de communication à faire à l’avion.

AVION D’INFANTERIE
L’avion d’Infanterie portait comme signe caractéristique, une flamme à l’aile droite. Cette flamme était constituée par une manche en toile d’avion de 1m 50 de long, ouverte aux deux extrémités par deux cercles en corde à piano.
L’avion se tenait d’ailleurs entre 400 et 1000 mètres (conditions atmosphériques et difficultés d’observations) et a toujours été reconnu.

Au cours de l’emploi des fusées de 35, la fusée à 6 feux (où êtes-vous ?) n’a généralement pas reçu de réponse.
Cependant l’emplacement des troupes et des P.C. a toujours été bien déterminé.

TRANSMISSION DES RENSEIGNEMENTS DE L’AVION
1° PAR T.S.F. – Aux P.C. de Division et de C.A., -très bon fonctionnement- toutes communications prises.
2° PAR PROJECTEUR, Pas employé
3° PAR MESSAGES LESTES. – Il en a été fait un très large usage (P.C. de Division et de C.A :)
Le message comportait un morceau de plan directeur sur lequel l’observateur portait les fluctuations de la ligne, l’emplacement des P.C., et notait tous renseignements sur le tir de l’artillerie, les défenses ennemies et la liaison entre les diverses unités.

REMARQUES

Avant les diverses attaques, de la période du 1er au 10 juillet, l’état des destructions a été étudié. Par observations et croquis, et mieux par photographies (appareils de 50 et de 120) dont les épreuves étaient portées par messages lestés aux P.C. de C.A. et de D.I., 3 heures après avoir été prises.
Emploi de l’Aviation comme liaison entre deux unités engagées côte à côte.
N’était pas prévue par le règlement du 17 avril.
Il en a été fait des essais lors de l’attaque d’Estrées par la 53° division, alors que deux régiments voisins avaient entre eux un intervalle de plus de 500 mètres.
L’observateur a envoyé par message lesté aux P.C. des Régiments voisins le croquis de leur situation respective.
Le tir de l’artillerie sur colonne en marche et tentative de contre-attaque, ainsi que sur des ouvrages non suffisamnment détruits a pu être obtenu, mais pas toujours contrôlé.

DESIDERATA

Les unités d’Infanterie qui ont eu à travailler avec le concours de l’avion, paraissent déterminées à faire un plus large emploi des signaux mis à leur disposition (Bengales, fusées).
Cependant la fusée à 1 feu serait à supprimmer car l’ennemei en possède d’analogues qui rendent la distinction très difficile. Il en a été distribué le 1er juillet dans le boyau du Chancelier que la 53 éme division attaquait et n’a jamais atteint. Des fusées à 1 feu, blanches et de couleur, parties de ce boyau, ont déclenché un tir de barrage allemand.
Les panneaux à éclipse remplaceront avantageusement les projecteurs des divers P.C. à condition de s’en tenir aux quatre communications règlementaires.
Le projecteur se lit toujours mal.

OBSERVATEURS. – La liaison d’Infanterie exige des observateurs très entrainés, au courant de la situation tactique, prudents dans leurs appréciations et d’une grande maturité de jugement pour pouvoir renseigner le Commandement.

EN RESUME

L’emploi de l’aviation d’Infanterie a donné au Commandement des renseignements très appréciés.
Cependant le manque de signaux d’Infanterie a du être compensé par une observation à très faible altitude (quelquefois 100 mètres)
Le tir de l’Infanterie n’a heureusementt atteint que le matériel et a causé de ce fait l’indisponibilité de plusieurs avions.
Une Infanterie envoyant plus de signaux permettrait à l’avion de se tenir à l’altitude fixée par l’instruction et de procurer des résultats au moins égaux.

Le 13 juillet 1916

Le Capitaine MARC, Commandant l’Escadrille.
- - - -

Bien cordialement
Claude Thollon-Pommerol
Claude Thollon-Pommerol
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los
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Re: Quel est ce matériel ?

Message par los »

Bonjour
[:los] a tous les deux.
Grace a vous, je vais devenir une experte en aviation :D
Amicalement
Sophie :hello:
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