Bonjour à tous,
TAFNA Attaque du 11 Janvier 1916. Rapport du capitaine
Quitté Philippeville le 10 Janvier 1916 à 17h30 avec un chargement de divers pour l’intendance militaire, des dépêches, des colis postaux et 6 passagers.
Longé la côte de Bougaroni à petite distance, puis route au N009W sur Marseille. Toutes les dispositions prises pour les engins de sauvetage. Un canonnier et un matelot à la pièce de 47 jour et nuit. Vent de NNW à NNE. Mer forte. Vitesse 10 nœuds.
Le 11 Janvier à 10h45, par 39°45 N et 06°00 E, vent de NNW force 5 et mer forte. Le maître d’équipage Charles Massiani me prévient qu’il aperçoit quelque chose de suspect, un sillage droit devant, allant de la droite vers la gauche. Il vient sur la gauche pour l’éviter. Monté à la passerelle, je viens toute à gauche, me rendant compte que ce sillage est celui du périscope d’un sous-marin dont le kiosque émerge parfois légèrement entre deux lames. Le sous-marin suit une route opposée et parallèle à la mienne. Mais il vient soudain sur tribord pour se mettre perpendiculaire au flanc tribord du TAFNA et le torpiller.
Prévenu le chef mécanicien Maggi de monter la machine au maximum et demandé aux canonniers d’être prêts à ouvrir le feu. Donné l’ordre au TSF, dont l’installation venait juste d’être mise à bord à Philippeville, d’envoyer un SOS qui fut entendu du MANOUBA. Venue en grand sur bâbord pour éviter la torpille et avoir la meilleure position pour ouvrir le feu ou prendre chasse. Malheureusement, je n’ai pas pu ouvrir le feu car le sous-marin s’est bien gardé d’émerger. On voyait son capot entre deux lames et les canonniers ne pouvaient viser que quelques instants. Je pense que l’ennemi a lancé une torpille, mais aucun à bord n’a aperçu cette torpille ou son sillage en raison du mauvais état de la mer. Seul le TSF Hervé affirme avoir vu un sillage de torpille à 600 ou 700 m. Tout le personnel machine était devant les feux sous les ordres des trois officiers mécaniciens et TAFNA est monté à 12 nœuds. La route WSW m’a éloigné de l’ennemi qui n’est pas monté en surface, se rendant compte du danger qu’il courrait.
Perdu de vue à 11h45. A 12h10 gouverné Nord, puis repris la route sur Marseille. Le vent souffle en tempête dans la nuit du 11 au 12. Obligé de garder la cape à vitesse minimum. Arrivé à Marseille seulement le 12 à 15h00.
Je tiens à rendre hommage au maître d’équipage Massiani pour la surveillance effectuée pendant son quart et la présence d’esprit qu’il a eue de venir sur bâbord pour esquiver le sous-marin en attendant mon arrivée sur la passerelle. Il a contribué pour une large part à éviter un grand malheur. C’est un vaillant et expérimenté serviteur qui mérite une récompense.
Je rends aussi hommage à tous mes officiers pont et machine ainsi qu’à tout l’équipage. Ils ont gardé leur sang froid et il n’y a pas eu de panique.
Signé Gentile
Commentaire de l’Amiral Lefèvre, de Marine Marseille
Je signale à la bienveillante attention du Ministre le capitaine Gentile, déjà proposé pour la Légion d’Honneur en Novembre 1915 pour la première attaque du TAFNA, et le maître d’équipage Massiani dont la veille attentive a permis de déceler la présence du sous-marin.
L’abattée aurait du être plus grande dès le premier moment pour éviter le lancement, d’ailleurs douteux, de la torpille. Peut-être était-il possible de l’éperonner. Le capitaine a bien manœuvré et a maintenu à son bord le calme nécessaire. Il est regrettable que les canonniers n’aient pu ouvrir le feu sur le périscope du sous-marin.
Comme dans le cas du CSAR NICOLAI II, reconnaissons que les sous-marins n’osent plus attaquer les navires armés. C’est une raison de sécurité très appréciable.
Nota : cette affirmation très optimiste sera malheureusement rapidement démentie par les faits. Mais nous ne sommes qu’au début de 1916 et de l’armement des navires de commerce.
Le sous-marin attaquant
N’est pas identifié.
On pourrait penser à l’U 34 du KK Klaus Rücker, mais il n’est pas certain qu’il se soit trouvé en mer à cette date.
Cdlt
TAFNA - Compagnie de Navigation Mixte
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olivier 12
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Re: TAFNA - Compagnie de Navigation Mixte
Bonjour Olivier, bonjour à tous
U 34 n'était pas dans les parages de Tafna. Il est rentré ce 10 janvier à sa base de Cattaro. Le seul U-Boot à la mer ce jour là est U 39 mais il était en route vers les Dardanelles... Aucun sous-marin autrichien non plus. Selon toute vraisemblance, il s'agit d'une fausse alerte.
Amts
Yves
U 34 n'était pas dans les parages de Tafna. Il est rentré ce 10 janvier à sa base de Cattaro. Le seul U-Boot à la mer ce jour là est U 39 mais il était en route vers les Dardanelles... Aucun sous-marin autrichien non plus. Selon toute vraisemblance, il s'agit d'une fausse alerte.
Amts
Yves
www.histomar.net
La guerre sous-marine 14-18, Arnauld de la Perière
et autres thèmes d'histoire maritime.
La guerre sous-marine 14-18, Arnauld de la Perière
et autres thèmes d'histoire maritime.
TAFNA — Paquebot — Compagnie de navigation mixte (Compagnie Touache) (1890~1929).
Bonjour à tous,
■ Traversées.
■ Traversées.
— 5 ~ 7 août 1914 : Transporte d’Alger à Cette [Sète] l’État-major, le 2e Escadron, le 3e Escadron, un peloton du 4e Escadron, ainsi que la Section de mitrailleuses du 3e Régiment de chasseurs d’Afrique, commandé depuis le 23 septembre 1913 par le colonel Clément Marie Joseph Henri COSTET. Cons-tituant le premier demi-régiment du 3e R.M.A., les 2e et 3e escadrons étaient en garnison à Sétif.
Embarquèrent le même jour sur le cargo mixte Savoie, de la Société générale des transports maritimes à vapeur (S.G.T.M.), le 3e Escadron et trois pelotons du 4e Escadron. Constituant le second demi-régi-ment du 3e R.M.A., ces deux escadrons étaient en garnison à Constantine.
• « Historique du 3e Régiment de chasseurs d’Afrique pendant la guerre 1914~1918 », Imprimerie Berger-Levrault, Nancy~Paris~Strasbourg, sans date, 152 p.
« Embarqué dans l’après-midi du 5 sur la Savoie (2e demi-régiment) et la Tafna (É.-M. et 1er demi-régiment), le régiment débarque le 7 à Cette, où il bivouaque près de la gare, et qu’il quitte le 8 en chemin de fer (quatre trains), à destination de Lyon où il arrive le 9.
Là, il se complète en matériel, puis, les 12 et 13, quatre trains enlèvent à nouveau le régiment à des-tination du front.
Débarqué les 13 et 14 à Dugny près Verdun, le 3e chasseurs d’Afrique va cantonner, le 15, à Aucourt.
Là, le régiment reçoit son ordre d’affectation comme cavalerie de corps au corps d’armée colonial (gé-néral LEFÈVRE), composé des 2e et 3e divisions coloniales, plus une brigade indépendante, la 5e (21e et 23e régiments d’infanterie coloniale). » (op. cit., p. 10 et 11).
Embarquèrent le même jour sur le cargo mixte Savoie, de la Société générale des transports maritimes à vapeur (S.G.T.M.), le 3e Escadron et trois pelotons du 4e Escadron. Constituant le second demi-régi-ment du 3e R.M.A., ces deux escadrons étaient en garnison à Constantine.
• « Historique du 3e Régiment de chasseurs d’Afrique pendant la guerre 1914~1918 », Imprimerie Berger-Levrault, Nancy~Paris~Strasbourg, sans date, 152 p.
« Embarqué dans l’après-midi du 5 sur la Savoie (2e demi-régiment) et la Tafna (É.-M. et 1er demi-régiment), le régiment débarque le 7 à Cette, où il bivouaque près de la gare, et qu’il quitte le 8 en chemin de fer (quatre trains), à destination de Lyon où il arrive le 9.
Là, il se complète en matériel, puis, les 12 et 13, quatre trains enlèvent à nouveau le régiment à des-tination du front.
Débarqué les 13 et 14 à Dugny près Verdun, le 3e chasseurs d’Afrique va cantonner, le 15, à Aucourt.
Là, le régiment reçoit son ordre d’affectation comme cavalerie de corps au corps d’armée colonial (gé-néral LEFÈVRE), composé des 2e et 3e divisions coloniales, plus une brigade indépendante, la 5e (21e et 23e régiments d’infanterie coloniale). » (op. cit., p. 10 et 11).
• Journal des marches et opérations du 3e Régiment de chasseurs d’Afrique – 2 août 1914 ~ 31 dé-cembre 1916 – : Service historique de la Défense, Cote 26 N 899/15, p. num. 6 et 7.
Le régiment est en mer.
« 3 août 1914. — 2e jour de la mobilisation.
Le 1er Escadron embarque à Sétif à partir de 12 h. 00.
Le 2e Escadron embarque à Sétif à partir de 16 h. 00.
Le 3e Escadron embarque à Constantine à 19 h. 00.
Le 4e Escadron embarque à Constantine à 0 h. 10 et 3 h. 15.
L’État-major embarque à à Constantine à 5 h. 00.
La Section de mitrailleuses embarque à Constantine à 5 h. 00.
Le 2e Escadron embarque à Sétif à partir de 16 h. 00.
Le 3e Escadron embarque à Constantine à 19 h. 00.
Le 4e Escadron embarque à Constantine à 0 h. 10 et 3 h. 15.
L’État-major embarque à à Constantine à 5 h. 00.
La Section de mitrailleuses embarque à Constantine à 5 h. 00.
4 août 1914. — 3e jour de la mobilisation.
Les deux escadrons de Sétif (1er demi-régiment) débarquent à Alger à partir de 0 h. 00 et sont logés à Hussein-Dey.
Le 2e demi-régiment, l’État-major et la Section de mitrailleuses débarquent également à Alger à partir de 2 h. 00 et sont cantonnés à Hussein-Dey.
Le 2e demi-régiment, l’État-major et la Section de mitrailleuses débarquent également à Alger à partir de 2 h. 00 et sont cantonnés à Hussein-Dey.
5 août 1914. — 4e jour de la mobilisation.
L’embarquement du régiment commence dans l’ordre suivant :
― Le 3e Escadron et trois pelotons du 4e escadron embarquent sur le bateau La Savoie [Lire : Savoie] ;
― Un peloton du 4e Escadron, les deux Escadrons du 1er demi-régiment, l’État-major et la Section de mitrailleuses embarquent en même temps sur le bateau Le Tafna [Lire : Tafna].
L’embarquement est terminé à 15 h. 30. Le départ des troupes a lieu à la nuit tombante.
L’Escadre de la méditerranée escorte les transports.
― Le 3e Escadron et trois pelotons du 4e escadron embarquent sur le bateau La Savoie [Lire : Savoie] ;
― Un peloton du 4e Escadron, les deux Escadrons du 1er demi-régiment, l’État-major et la Section de mitrailleuses embarquent en même temps sur le bateau Le Tafna [Lire : Tafna].
L’embarquement est terminé à 15 h. 30. Le départ des troupes a lieu à la nuit tombante.
L’Escadre de la méditerranée escorte les transports.
6 août 1914. — 5e jour de la mobilisation.
Le régiment est en mer.
7 août 1914. — 6e jour de la mobilisation.
Le Régiment débarque à Cette à partir de 22 h. 00. Les Escadrons sont campés dans la ville. »
Dernière modification par Rutilius le lun. mai 20, 2024 7:56 pm, modifié 2 fois.
Bien amicalement à vous,
Daniel.
Daniel.
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olivier 12
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Re: TAFNA - Compagnie de Navigation Mixte
Bonjour à tous,
Rencontre avec un sous-marin le 3 Juin 1917. Rapport du capitaine
Je porte à votre connaissance que le Dimanche 3 Juin 1917 à 15h45, par 39°45 N et 05°35 E, allant de Philippeville à Marseille avec 534 passagers dont 520 militaires, les dépêches et 614 tonnes de marchandises, faisant une route en lacets moyenne N14E, j’ai été arraisonné par le d’HERVILLE qui me signale de bien veiller et de rester à portée de voix. Avant que ce patrouilleur ait pu me donner des instructions, un sous-marin ennemi naviguant en surface est signalé par les hommes de vigie à 6000 m dans le NE. Venu toute à gauche afin de m’éloigner de l’ennemi et de présenter l’arrière pour ouvrir le feu dans les meilleures conditions. Pendant cette manœuvre, le d’HERVILLE qui était sur mon flanc tribord arrière à 120 m et qui a aperçu le sous-marin fait une embardée à droite et fonce sur lui en ouvrant le feu. Le sous-marin plonge et disparaît aussitôt le premier coup de canon tiré par ce bâtiment de guerre ne me donnant même pas le temps de lui envoyer un seul obus malgré les dispositions prises.
Afin de m éloigner le plus rapidement possible, je fais donner toute la puissance de la machine et gouverne pendant 1heure 30 au N55W. Puis, prenant toutes les précautions, je rejoins à 19h30 la route recommandée au N5E, cap sur Sicié.
J’ai lancé un « Allo » donnant la position du sous-marin. Ce sous-marin était de grandes dimensions, kiosque volumineux, peint en gris. Possédait deux mâts et a plongé sans les rabattre.
Rencontre avec un sous-marin le 8 Juin 1917. Rapport du capitaine
Le 8 Juin à 15h00, soit deux heures après avoir quitté le port de Marseille avec 504 passagers civils et militaires et des marchandises diverses à destination de Philippeville via Bône, par 43°05 N et 05°28 E, le sillage bien caractéristique d’un sous-marin a été vu par tous les hommes de vigie à 35° sur tribord avant, à 800 m. Calme plat.
J’étais sur la ligne Planier – Sicié, gouvernant au S68E. Ce sillage indiquait que le sous-marin se déplaçait en plongée vers le NE et cherchait à prendre position pour m’attaquer à la torpille.
J’ai donné l’ordre aux canonniers de la pièce de 47 mm avant de tirer sur la partie la plus saillante du sillage et je suis venu à gauche toute pour suivre une route parallèle à la sienne. Comme la vitesse du TAFNA était supérieure à celle du sous-marin en plongée, le sillage est passé sur l’arrière. Il a été vu pendant encore 5 minutes et a disparu complètement sans que les canonniers aient pu tirer dans sa direction.
Le même jour à 18h50, le 1er maître de timonerie Martel, commandant le chalutier BISSON et passager à bord, et le lieutenant Constant, du navire, ont aperçu à deux reprises à 45° tribord avant le kiosque d’un sous-marin se dirigeant sur nous pour nous attaquer à la torpille. J’ai alors fait des lacets de 20 degrés de chaque bord. On a très bien vu à environ 1500 m, et émergeant d’un mètre un périscope que les rayons du soleil faisait scintiller. J’ai ouvert le feu sur lui avec la pièce avant, tirant 6 obus en bonne direction, puis comme je changeais de route avec la pièce arrière de 90 mm qui est entrée en action et a tiré 2 obus. La rapidité et la précision du tir ont obligé le sous-marin à rentrer son périscope et à ne plus se montrer en surface.
Je pense que celui qui a été vu très distinctement à 18h50 par 42°40 N et 05°56 E était le même que celui aperçu à 15h00. Voyant que le TAFNA lui avait échappé, mais se doutant qu’à 5 milles au Sud du cap Sicié j’allais changer de route pour piquer dans la direction du Sud, il a cherché à me couper la route au 2e point. La vitesse du TAFNA est de 11,5 nœuds, mais avec les lacets elle tombe à 10 nœuds. Le sous-marin n’a eu qu’à parcourir 33 milles en 3 heures 45 minutes et ces données sont très éloquentes.
Le TAFNA ne doit son salut qu’à la très bonne veille effectuée depuis la sortie du port par tous les hommes et officiers du bord, ainsi que par tous les officiers mariniers et les matelots de l’Etat passagers. Je signale tout particulièrement le 1er maître de timonerie Martel, commandant du BISSON, qui n’a jamais cessé de collaborer au bon fonctionnement du service de veille.
Le plus grand calme a régné à bord pendant les deux apparitions du sillage et du sous-marin.
Rapport remis à Bône au CV commandant la Division des Patrouilleurs de Méditerranée Occidentale à bord de l’EROS.
Les sous-marins aperçus
Sont pas identifiés.
Mais il semblerait qu’entre le 3 et le 9 Juin 1917 l’U 64 du Kptlt Robert MORATH ait opéré sur cette zone. Ce pourrait donc être ce sous-marin pour les trois rencontres successives.
Cdlt
Rencontre avec un sous-marin le 3 Juin 1917. Rapport du capitaine
Je porte à votre connaissance que le Dimanche 3 Juin 1917 à 15h45, par 39°45 N et 05°35 E, allant de Philippeville à Marseille avec 534 passagers dont 520 militaires, les dépêches et 614 tonnes de marchandises, faisant une route en lacets moyenne N14E, j’ai été arraisonné par le d’HERVILLE qui me signale de bien veiller et de rester à portée de voix. Avant que ce patrouilleur ait pu me donner des instructions, un sous-marin ennemi naviguant en surface est signalé par les hommes de vigie à 6000 m dans le NE. Venu toute à gauche afin de m’éloigner de l’ennemi et de présenter l’arrière pour ouvrir le feu dans les meilleures conditions. Pendant cette manœuvre, le d’HERVILLE qui était sur mon flanc tribord arrière à 120 m et qui a aperçu le sous-marin fait une embardée à droite et fonce sur lui en ouvrant le feu. Le sous-marin plonge et disparaît aussitôt le premier coup de canon tiré par ce bâtiment de guerre ne me donnant même pas le temps de lui envoyer un seul obus malgré les dispositions prises.
Afin de m éloigner le plus rapidement possible, je fais donner toute la puissance de la machine et gouverne pendant 1heure 30 au N55W. Puis, prenant toutes les précautions, je rejoins à 19h30 la route recommandée au N5E, cap sur Sicié.
J’ai lancé un « Allo » donnant la position du sous-marin. Ce sous-marin était de grandes dimensions, kiosque volumineux, peint en gris. Possédait deux mâts et a plongé sans les rabattre.
Rencontre avec un sous-marin le 8 Juin 1917. Rapport du capitaine
Le 8 Juin à 15h00, soit deux heures après avoir quitté le port de Marseille avec 504 passagers civils et militaires et des marchandises diverses à destination de Philippeville via Bône, par 43°05 N et 05°28 E, le sillage bien caractéristique d’un sous-marin a été vu par tous les hommes de vigie à 35° sur tribord avant, à 800 m. Calme plat.
J’étais sur la ligne Planier – Sicié, gouvernant au S68E. Ce sillage indiquait que le sous-marin se déplaçait en plongée vers le NE et cherchait à prendre position pour m’attaquer à la torpille.
J’ai donné l’ordre aux canonniers de la pièce de 47 mm avant de tirer sur la partie la plus saillante du sillage et je suis venu à gauche toute pour suivre une route parallèle à la sienne. Comme la vitesse du TAFNA était supérieure à celle du sous-marin en plongée, le sillage est passé sur l’arrière. Il a été vu pendant encore 5 minutes et a disparu complètement sans que les canonniers aient pu tirer dans sa direction.
Le même jour à 18h50, le 1er maître de timonerie Martel, commandant le chalutier BISSON et passager à bord, et le lieutenant Constant, du navire, ont aperçu à deux reprises à 45° tribord avant le kiosque d’un sous-marin se dirigeant sur nous pour nous attaquer à la torpille. J’ai alors fait des lacets de 20 degrés de chaque bord. On a très bien vu à environ 1500 m, et émergeant d’un mètre un périscope que les rayons du soleil faisait scintiller. J’ai ouvert le feu sur lui avec la pièce avant, tirant 6 obus en bonne direction, puis comme je changeais de route avec la pièce arrière de 90 mm qui est entrée en action et a tiré 2 obus. La rapidité et la précision du tir ont obligé le sous-marin à rentrer son périscope et à ne plus se montrer en surface.
Je pense que celui qui a été vu très distinctement à 18h50 par 42°40 N et 05°56 E était le même que celui aperçu à 15h00. Voyant que le TAFNA lui avait échappé, mais se doutant qu’à 5 milles au Sud du cap Sicié j’allais changer de route pour piquer dans la direction du Sud, il a cherché à me couper la route au 2e point. La vitesse du TAFNA est de 11,5 nœuds, mais avec les lacets elle tombe à 10 nœuds. Le sous-marin n’a eu qu’à parcourir 33 milles en 3 heures 45 minutes et ces données sont très éloquentes.
Le TAFNA ne doit son salut qu’à la très bonne veille effectuée depuis la sortie du port par tous les hommes et officiers du bord, ainsi que par tous les officiers mariniers et les matelots de l’Etat passagers. Je signale tout particulièrement le 1er maître de timonerie Martel, commandant du BISSON, qui n’a jamais cessé de collaborer au bon fonctionnement du service de veille.
Le plus grand calme a régné à bord pendant les deux apparitions du sillage et du sous-marin.
Rapport remis à Bône au CV commandant la Division des Patrouilleurs de Méditerranée Occidentale à bord de l’EROS.
Les sous-marins aperçus
Sont pas identifiés.
Mais il semblerait qu’entre le 3 et le 9 Juin 1917 l’U 64 du Kptlt Robert MORATH ait opéré sur cette zone. Ce pourrait donc être ce sous-marin pour les trois rencontres successives.
Cdlt
olivier
Re: TAFNA - Compagnie de Navigation Mixte
Bonsoir Olivier,.... par le d’HERVILLE ...
well, that should be the D'IBERVILLE of course
And yes, it was U 64 on 03.06.1918, she mistakenly thougth the TAFNA to be an patrol vessel with D'IBERVILLE and didn't recognized the shot fired by the latter.
Occasion on 08.06.1918: not U 64 and not U 72, at least none of those two german U-Boats reported anything particular, so obviously another false report ...
Cdlt
Oliver
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olivier 12
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Re: TAFNA - Compagnie de Navigation Mixte
Bonjour Oliver, bonjour à tous,
Effectivement, le nom du patrouilleur cité à deux reprises par le capitaine du TAFNA m'avait posé problème car si le marquis d'Herville a bien été un officier de marine français qui a commandé des navires lors des batailles de Minorque entre La Galissonière et Byng, et de Lagos entre La Clue Sabran et Boscawen (il commandait alors LE TEMERAIRE de 74 canons) son nom n'a jamais été donné à un navire de guerre français.
Le capitaine de TAFNA fait une erreur et il s'agit très certainement de l'aviso torpilleur D'IBERVILLE qui appartenait alors à la Division des patrouilles d'Algérie.
Merci d'avoir rectifié.
Cdlt
Effectivement, le nom du patrouilleur cité à deux reprises par le capitaine du TAFNA m'avait posé problème car si le marquis d'Herville a bien été un officier de marine français qui a commandé des navires lors des batailles de Minorque entre La Galissonière et Byng, et de Lagos entre La Clue Sabran et Boscawen (il commandait alors LE TEMERAIRE de 74 canons) son nom n'a jamais été donné à un navire de guerre français.
Le capitaine de TAFNA fait une erreur et il s'agit très certainement de l'aviso torpilleur D'IBERVILLE qui appartenait alors à la Division des patrouilles d'Algérie.
Merci d'avoir rectifié.
Cdlt
olivier
Re: TAFNA - Compagnie de Navigation Mixte
Bonsoir à tous,
A rapprocher du sujet : « LIAMONE — Croiseur auxiliaire de type Golo (1914~1918). » [Attaque du 3 juin 1917 et riposte de l'aviso-torpilleur D'Iberville – alors commandé par le capitaine de frégate Joseph Robert ABAQUESNÉ de PARFOURU –, qui oblige le sous-marin à plonger.].
—> pages1418/Forum-Pages-d-Histoire-aviati ... 1418_1.htm
Bien amicalement à vous,
Daniel.
Daniel.
TAFNA — Paquebot — Compagnie de navigation mixte (Compagnie Touache) (1890~1929).
Bonsoir à tous,
P.V. — Nombre de coups de canon tirés : 11 + 1 = 12.
3 coups de 100 mélinite.
1 coup de 65 acier.
8 coups de 47 acier.
La rencontre du paquebot Tafna avec un sous-marin,
survenue le 3 juin 1917
survenue le 3 juin 1917
• Aviso-torpilleur D’Iberville — alors commandé par le capitaine de frégate Joseph Robert ABA-QUESNÉ de PARFOURU — Journal de navigation n° - / 1917 — 15 mai ~ 5 juin 1917 — : Service historique de la Défense, Cote SS Y 159, p. num. 452 à 454.
« [Le 3 juin 1917].
Quart de 8 h. 00 à 12 h. 00
Quart de 8 h. 00 à 12 h. 00
8 h. 27 — Reconnu le Corse.
8 h. 47 — Communiqué avec ce vapeur à bras.
9 h. 10 — Reconnu le Mascara faisant route Sud.
9 h. 18 — Pris la route en lacets à 30° de chaque bord.
10 h. 00 — L. = 39° 38’ N. ~ G. = 5° 35’ E.
10 h. 30 — Signalé un vapeur dans le Nord faisant une grande fumée.
11 h. 12 — Reçu Allo : " 39 57 N. ~ 5 32 E. Liamone 1103." Nous sommes distants de ce point de 3 milles environ.
11 h. 15 — Rappelé au poste de combat. Augmenté l’allure des machines jusqu’à 200 tours. Allumé une troisième chaufferie.
11 h. 15 — Reconnu le Liamone. Entendu une vive canonnade dans sa direction et, quelques instants après, on aperçoit les points de chute des projectiles à peu de distance à tribord de ce bâtiment. Le Liamone, qui répond avec ses pièces de l’arrière, semble très bien encadré par les coups de l’ennemi (pièce de 100 au moins).
11 h. 30 — Aperçu le kiosque du sous-marin dans le N. 30 E. à l’horizon, à trois quarts par tribord. Fait route à toute vitesse dessus et ouvert le feu aussitôt. Au deuxième coup de 100, le sous-marin plonge. Continué à faire route en lacets sur le point où nous l’avons vu disparaître. Le sous-marin ne reparaît plus. Le Liamone continue sa route à grande vitesse dans le Sud.
8 h. 47 — Communiqué avec ce vapeur à bras.
9 h. 10 — Reconnu le Mascara faisant route Sud.
9 h. 18 — Pris la route en lacets à 30° de chaque bord.
10 h. 00 — L. = 39° 38’ N. ~ G. = 5° 35’ E.
10 h. 30 — Signalé un vapeur dans le Nord faisant une grande fumée.
11 h. 12 — Reçu Allo : " 39 57 N. ~ 5 32 E. Liamone 1103." Nous sommes distants de ce point de 3 milles environ.
11 h. 15 — Rappelé au poste de combat. Augmenté l’allure des machines jusqu’à 200 tours. Allumé une troisième chaufferie.
11 h. 15 — Reconnu le Liamone. Entendu une vive canonnade dans sa direction et, quelques instants après, on aperçoit les points de chute des projectiles à peu de distance à tribord de ce bâtiment. Le Liamone, qui répond avec ses pièces de l’arrière, semble très bien encadré par les coups de l’ennemi (pièce de 100 au moins).
11 h. 30 — Aperçu le kiosque du sous-marin dans le N. 30 E. à l’horizon, à trois quarts par tribord. Fait route à toute vitesse dessus et ouvert le feu aussitôt. Au deuxième coup de 100, le sous-marin plonge. Continué à faire route en lacets sur le point où nous l’avons vu disparaître. Le sous-marin ne reparaît plus. Le Liamone continue sa route à grande vitesse dans le Sud.
En marge
P.V. — Nombre de coups de canon tirés : 11 + 1 = 12.
3 coups de 100 mélinite.
1 coup de 65 acier.
8 coups de 47 acier.
Quart de 12 h. 00 à 16 h. 00
Route en lacets à 30° de chaque bord.
13 h. 00 — Un vapeur à un quart bâbord.
13 h. 20 — Mis le cap sur le vapeur au S. 60 E.
13 h. 27 — Le Tafna hisse son n°.
13 h. 30 — Cap au N. 78 E. pour rallier le Tafna afin de le dérouter. Aperçu une fumée au N.-E.
13 h. 55 — Aperçu au N. 4 S.-E. un point noir.
13 h. 56 — Reconnu nettement le blockhaus d’un sous-marin. Alerte. Poste de combat.
13 h. 57 — Mis le cap sur le sous-marin. Ouvert le feu. Au premier coup de canon de 100 mm, le sous-marin plonge et disparaît. Le Tafna est à 100 mètres de nous et s’éloigne rapidement dans l’Ouest.
14 h. 00 — L. = 39° 50’ N. ~ G. = 5° 35’ E. " 3950 – 0535 E. – 1403 ".
13 h. 55 — Aperçu au N. 4 S.-E. un point noir.
13 h. 56 — Reconnu nettement le blockhaus d’un sous-marin. Alerte. Postes de combat.
13 h. 57 — Mis le cap sur le sous-marin. Ouvert le feu. Au premier coup de canon de 100 mm, le sous-marin plonge et disparaît. Le Tafna est à 100 mètres de nous et s’éloigne rapidement dans l’Ouest.
14 h. 00 — L. = 39° 50’ N. ~ G. = 5° 35’ E. " 3950 – 0535 E. – 1403 ".
14 h. 10 — Aperçu au S.-E. les mâtures d’un sloop convoyant un vapeur et faisant route vers le Sud.
14 h. 12 — Aperçu un vapeur dans le S. S.-E. faisant route au Nord.
14 h. 13 — Mis le cap sur le vapeur pour le reconnaître et le dérouter.
14 h. 13 – Reconnu la Ville-de-Tunis.
14 h. 35 — Passé sur l’arrière de ce vapeur.
14 h. 36 — Route au Nord pour longer la Ville-de-Tunis.
15 h. 00 — Dérouté la Ville-de-Tunis au N. 80 O. Pris poste derrière ce vapeur à 190 tours ; route au N. 80 O., lacets de 45°.
15 h. 20 — Fait rompre du poste de combat. [...] »
13 h. 00 — Un vapeur à un quart bâbord.
13 h. 20 — Mis le cap sur le vapeur au S. 60 E.
13 h. 27 — Le Tafna hisse son n°.
13 h. 30 — Cap au N. 78 E. pour rallier le Tafna afin de le dérouter. Aperçu une fumée au N.-E.
13 h. 55 — Aperçu au N. 4 S.-E. un point noir.
13 h. 56 — Reconnu nettement le blockhaus d’un sous-marin. Alerte. Poste de combat.
13 h. 57 — Mis le cap sur le sous-marin. Ouvert le feu. Au premier coup de canon de 100 mm, le sous-marin plonge et disparaît. Le Tafna est à 100 mètres de nous et s’éloigne rapidement dans l’Ouest.
14 h. 00 — L. = 39° 50’ N. ~ G. = 5° 35’ E. " 3950 – 0535 E. – 1403 ".
13 h. 55 — Aperçu au N. 4 S.-E. un point noir.
13 h. 56 — Reconnu nettement le blockhaus d’un sous-marin. Alerte. Postes de combat.
13 h. 57 — Mis le cap sur le sous-marin. Ouvert le feu. Au premier coup de canon de 100 mm, le sous-marin plonge et disparaît. Le Tafna est à 100 mètres de nous et s’éloigne rapidement dans l’Ouest.
14 h. 00 — L. = 39° 50’ N. ~ G. = 5° 35’ E. " 3950 – 0535 E. – 1403 ".
14 h. 10 — Aperçu au S.-E. les mâtures d’un sloop convoyant un vapeur et faisant route vers le Sud.
14 h. 12 — Aperçu un vapeur dans le S. S.-E. faisant route au Nord.
14 h. 13 — Mis le cap sur le vapeur pour le reconnaître et le dérouter.
14 h. 13 – Reconnu la Ville-de-Tunis.
14 h. 35 — Passé sur l’arrière de ce vapeur.
14 h. 36 — Route au Nord pour longer la Ville-de-Tunis.
15 h. 00 — Dérouté la Ville-de-Tunis au N. 80 O. Pris poste derrière ce vapeur à 190 tours ; route au N. 80 O., lacets de 45°.
15 h. 20 — Fait rompre du poste de combat. [...] »
Dernière modification par Rutilius le lun. mai 20, 2024 8:15 pm, modifié 2 fois.
Bien amicalement à vous,
Daniel.
Daniel.
-
olivier 12
- Messages : 4029
- Inscription : ven. oct. 12, 2007 2:00 am
Re: TAFNA - Compagnie de Navigation Mixte
Bonjour à tous,
TAFNA. Rencontre avec un sous-marin. 5 Décembre 1916
Paquebot postal de Marseille de 1444 tx JB, Compagnie de Navigation Mixte, a quitté Philippeville le 3 Décembre 1916 à 22h20 à destination de Marseille.
Capitaine : TRIEUX, Capitaine au Long Cours
Armement
- 1 canon de 47 mm modèle 1900 sans recul, n° 3021, hausse 7000m, sur avant tribord
- 1 canon 65 mm modèle 1902, n° 2, hausse 8000m, dans l’axe sur arrière de la dunette
- 1 canon de 47 mm modèle 1900 sans recul, n° 3522, hausse 7000 m, sur tribord de la dunette
- 1 canon 47 mm modèle 1885 à recul, hausse 7000 m, sur bâbord arrière de la dunette
- 2 mitrailleuses n° 916 et 917 amovibles.
Equipage 59 hommes dont 4 Anglais et 1 Grec
Passagers militaires 562
Passagers civils 20 dont 5 Serbes
Rapport du capitaine
Le Mardi 5 Décembre à 17h50, le bâtiment est dans le Nord du Cap Corse quand le capitaine et le maître d’équipage, présents sur la passerelle, aperçoivent à 6 quarts sur tribord, à environ 300 m, un brisant suivi d’un long sillage venant de l’WNW. La route du navire est au N87W à 11 nœuds, temps couvert et orageux avec bonne brise d’Ouest et mer très houleuse, visibilité de 4 milles.
Au bout de 3 minutes, le brisant disparaît dans la nuit, sur tribord arrière. La route est estimée au SE et la vitesse assez élevée.
Pas de changement de route ni de vitesse. Armé les pièces, mais pas d’alerte aux passagers. Fait le signal d’alerte et Ajaccio répond immédiatement. Le navire possède la clef des navires de commerce ainsi que les instructions aux capitaines des bâtiments de commerce. Il transportait le courrier postal.
Avis de l’officier enquêteur (CF de Ponfily). Marseille 7 Décembre 1916
L’indication du brisant est caractéristique et il y a tout lieu de penser que TAFNA a bien rencontré un sous-marin faisant route avec mer de l’arrière.
Ainsi que l’a dit le capitaine, dont le jugement paraît très sain, le sous-marin a malheureusement été aperçu trop tard pour que le TAFNA puisse tenter un abordage.
Le sous-marin rencontré
N’est pas identifié, mais pourrait bien être l’U 63 du Kptlt Otto SCHULTZE
Cdlt
TAFNA. Rencontre avec un sous-marin. 5 Décembre 1916
Paquebot postal de Marseille de 1444 tx JB, Compagnie de Navigation Mixte, a quitté Philippeville le 3 Décembre 1916 à 22h20 à destination de Marseille.
Capitaine : TRIEUX, Capitaine au Long Cours
Armement
- 1 canon de 47 mm modèle 1900 sans recul, n° 3021, hausse 7000m, sur avant tribord
- 1 canon 65 mm modèle 1902, n° 2, hausse 8000m, dans l’axe sur arrière de la dunette
- 1 canon de 47 mm modèle 1900 sans recul, n° 3522, hausse 7000 m, sur tribord de la dunette
- 1 canon 47 mm modèle 1885 à recul, hausse 7000 m, sur bâbord arrière de la dunette
- 2 mitrailleuses n° 916 et 917 amovibles.
Equipage 59 hommes dont 4 Anglais et 1 Grec
Passagers militaires 562
Passagers civils 20 dont 5 Serbes
Rapport du capitaine
Le Mardi 5 Décembre à 17h50, le bâtiment est dans le Nord du Cap Corse quand le capitaine et le maître d’équipage, présents sur la passerelle, aperçoivent à 6 quarts sur tribord, à environ 300 m, un brisant suivi d’un long sillage venant de l’WNW. La route du navire est au N87W à 11 nœuds, temps couvert et orageux avec bonne brise d’Ouest et mer très houleuse, visibilité de 4 milles.
Au bout de 3 minutes, le brisant disparaît dans la nuit, sur tribord arrière. La route est estimée au SE et la vitesse assez élevée.
Pas de changement de route ni de vitesse. Armé les pièces, mais pas d’alerte aux passagers. Fait le signal d’alerte et Ajaccio répond immédiatement. Le navire possède la clef des navires de commerce ainsi que les instructions aux capitaines des bâtiments de commerce. Il transportait le courrier postal.
Avis de l’officier enquêteur (CF de Ponfily). Marseille 7 Décembre 1916
L’indication du brisant est caractéristique et il y a tout lieu de penser que TAFNA a bien rencontré un sous-marin faisant route avec mer de l’arrière.
Ainsi que l’a dit le capitaine, dont le jugement paraît très sain, le sous-marin a malheureusement été aperçu trop tard pour que le TAFNA puisse tenter un abordage.
Le sous-marin rencontré
N’est pas identifié, mais pourrait bien être l’U 63 du Kptlt Otto SCHULTZE
Cdlt
olivier
TAFNA — Paquebot — Compagnie de navigation mixte (Compagnie Touache) (1890~1929).
Bonjour à tous,
Tafna — Paquebot — Compagnie de navigation mixte (Compagnie Touache) (1890~1929) — Croiseur auxiliaire (1914~1918).
□ Uniquement à l’égard du commissaire du Gouvernement et de l’ « équipe spéciale » qui se trouvaient à son bord, le navire auxiliaire Tafna fut administrativement considéré comme bâtiment armé en guer-re du 20 décembre 1915 au 22 mars 1917.
[Circulaire du 25 avril 1922 établissant la Liste des bâtiments et formations ayant acquis, du 3 août 1914 au 24 octobre 1919, le bénéfice du double en sus de la durée du service effectif (Loi du 16 avril 1920, art. 10, 12, 13.), §. A. Bâtiments de guerre et de commerce. : Bull. off. Marine 1922, n° 14, p. 720 — Quatrième erratum à la circulaire précitée : Bull. off. Marine 1923, n° .., p. 931 et 934.]
□ Uniquement à l’égard du commissaire du Gouvernement et de l’ « équipe spéciale » qui se trouvaient à son bord, le navire auxiliaire Tafna fut administrativement considéré comme bâtiment armé en guer-re du 20 décembre 1915 au 22 mars 1917.
[Circulaire du 25 avril 1922 établissant la Liste des bâtiments et formations ayant acquis, du 3 août 1914 au 24 octobre 1919, le bénéfice du double en sus de la durée du service effectif (Loi du 16 avril 1920, art. 10, 12, 13.), §. A. Bâtiments de guerre et de commerce. : Bull. off. Marine 1922, n° 14, p. 720 — Quatrième erratum à la circulaire précitée : Bull. off. Marine 1923, n° .., p. 931 et 934.]
Bien amicalement à vous,
Daniel.
Daniel.