Bonjour à Tous,
Merci à vous deux Bernard et Bernard pour les informations.
JMO : Un sujet très intéressant.
Cordialement,
Franz Daivier
La bataille de Lobbes (la verité tronquée)
Re: La bataille de Lobbes (la verité tronquée)
"Il n'est pas une vérité qui ne porte avec elle son amertume" Albert Camus
Re: La bataille de Lobbes (la verité tronquée)
Bonjour à Tous,
Le 23 Août 1914 à Lobbes, beaucoup de récits qui furent faits sur la bataille d’heuleu s’appuyaient sur le fait
que le capitaine thomiré aurait été tué à l’endroit où fut érigé son monument ainsi que le lieutenant Sédillot.
C’est faux : à la lecture des archives découvertes par monsieur leyman, nous savons aujourd'hui
qu’il fut tué sur le territoire de Ragnies. Ce qui change fondamentalement les choses.
C’est son frère Eugène qui acheta un terrain à monsieur Coppée et fit ériger le monument.
D'ailleurs l'inscription sur le monument ne fait que confirmer qu'il ne fut pas tué à cet endroit.
Le premier bataillon moins une compagnie marchait à gauche par rapport à la grand route Biercée - Lobbes.
Arrivé sur le plateau d’Heuleu ils empruntèrent le chemin du Laid-Pas indiqué en jaune sur le plan-Photo.
Après avoir parcouru 300 mètres, l’artillerie française exécuta un tir progressif et meurtrier inutile puisqu’il n’y avait aucun Allemands dans cette zone, et toucha la deuxième compagnie du capitaine Thomiré et du lieutenant Sédillot..
Ce qui signifie un nombre important de morts ? Nous pensons qu’ils furent inhumés dans la fosse N°30 ( 1 officier
+ 37 Soldats Français, bien que nous n’ayons pas la preuve incontestable) quant au Lt Sédillot, il y a deux témoignages. Selon Georges Siraux dans un courier adressé à sa famille en 1919, ce serait ses hommes qui l’aurait inhumé à 250 mètres de la fosse N°30 vers lobbes. ( Voir croquis Siraux ). Il y indique l’endroit où il trouva sa tombe le 24 Août 1914 avec sa médaille pendue à une croix faite de deux morceaux de bois.
La chose me parait difficile compte-tenu de l’intensité des combats à ce moment là. Pour le capitaine De Menditte,
c’est lui qui l’aurait fait emporter ( Page 41 : Le vagabond de la Grande Guerre de Alain Fauvau ), ce qui signifie
qu’il l’aurait fait évacuer du champs de bataille et transporté vers un poste de secours. Ce qui n’est pas le cas.
A la tombée de la nuit le capitaine De Menditte aurait discuté avec le commandant Petitjean-Roger d’une charge
à la baïonnette afin de pouvoir rompre le combat. Vers 20 Hrs le Lt colonel Bertbeder donne l’ordre de prononcer
une contre attaque sur le flanc droit de l’ennemi.
Le capitaine de menditte précise qu’il s’est placé à la tête de 300 hommes afin d’effectuer cette charge.( Page 42 )
Si on fait un petit calcul des forces qui vont charger à la baiönnette :vers plus ou moins 20Hrs sur le plateaux d'Heuleu un Bataillon du 12 RI + un Bataillon du 34RI + de Menditte à le tête de 300 Hommes ça fait beaucoup.
Et je ne compte pas encore les hommes du 57RI. Ce qui sera le sujet de ma prochaine intervention.
Les événements vont prendre une tournure que le commandement n’avait pas prévu.
Cordialement
Franz Daivier


Le 23 Août 1914 à Lobbes, beaucoup de récits qui furent faits sur la bataille d’heuleu s’appuyaient sur le fait
que le capitaine thomiré aurait été tué à l’endroit où fut érigé son monument ainsi que le lieutenant Sédillot.
C’est faux : à la lecture des archives découvertes par monsieur leyman, nous savons aujourd'hui
qu’il fut tué sur le territoire de Ragnies. Ce qui change fondamentalement les choses.
C’est son frère Eugène qui acheta un terrain à monsieur Coppée et fit ériger le monument.
D'ailleurs l'inscription sur le monument ne fait que confirmer qu'il ne fut pas tué à cet endroit.
Le premier bataillon moins une compagnie marchait à gauche par rapport à la grand route Biercée - Lobbes.
Arrivé sur le plateau d’Heuleu ils empruntèrent le chemin du Laid-Pas indiqué en jaune sur le plan-Photo.
Après avoir parcouru 300 mètres, l’artillerie française exécuta un tir progressif et meurtrier inutile puisqu’il n’y avait aucun Allemands dans cette zone, et toucha la deuxième compagnie du capitaine Thomiré et du lieutenant Sédillot..
Ce qui signifie un nombre important de morts ? Nous pensons qu’ils furent inhumés dans la fosse N°30 ( 1 officier
+ 37 Soldats Français, bien que nous n’ayons pas la preuve incontestable) quant au Lt Sédillot, il y a deux témoignages. Selon Georges Siraux dans un courier adressé à sa famille en 1919, ce serait ses hommes qui l’aurait inhumé à 250 mètres de la fosse N°30 vers lobbes. ( Voir croquis Siraux ). Il y indique l’endroit où il trouva sa tombe le 24 Août 1914 avec sa médaille pendue à une croix faite de deux morceaux de bois.
La chose me parait difficile compte-tenu de l’intensité des combats à ce moment là. Pour le capitaine De Menditte,
c’est lui qui l’aurait fait emporter ( Page 41 : Le vagabond de la Grande Guerre de Alain Fauvau ), ce qui signifie
qu’il l’aurait fait évacuer du champs de bataille et transporté vers un poste de secours. Ce qui n’est pas le cas.
A la tombée de la nuit le capitaine De Menditte aurait discuté avec le commandant Petitjean-Roger d’une charge
à la baïonnette afin de pouvoir rompre le combat. Vers 20 Hrs le Lt colonel Bertbeder donne l’ordre de prononcer
une contre attaque sur le flanc droit de l’ennemi.
Le capitaine de menditte précise qu’il s’est placé à la tête de 300 hommes afin d’effectuer cette charge.( Page 42 )
Si on fait un petit calcul des forces qui vont charger à la baiönnette :vers plus ou moins 20Hrs sur le plateaux d'Heuleu un Bataillon du 12 RI + un Bataillon du 34RI + de Menditte à le tête de 300 Hommes ça fait beaucoup.
Et je ne compte pas encore les hommes du 57RI. Ce qui sera le sujet de ma prochaine intervention.
Les événements vont prendre une tournure que le commandement n’avait pas prévu.
Cordialement
Franz Daivier


"Il n'est pas une vérité qui ne porte avec elle son amertume" Albert Camus
Re: La bataille de Lobbes (la verité tronquée)
Bonjour à Tous,
Le 23 Août 1914 à Lobbes,le 57ème régiment d’infanterie a pour mission de soutenir le 144RI. Ils marchent vers Lobbes à gauche à 300 mètres en parallèle du 1er Bataillon du 144RI.
Arrivé à la hauteur du cimetière d’Heuleu, il furent surpris par le feu des mitrailleuses qui se trouvaient dans le bois en face du cimetière ( Bambois ) .
Si on examine le plan des fosses, il n’y aucune fosses dans le champ Philèmon. Ce qui signifie que le 57RI n’est pas allé plus loin que le chemin devant le cimetière ??
A cet endroit seul le sous-lieutenant faure et un sous-officier sont prés des allemands fosse N°20 côté gauche et côté droit ,4 soldats (Peut-être se trouve parmi eux le capitaine Constans) qui sont
près des allemands dans la prairie de monsieur Brogniez fosse N°7. Il est possible que le capitaine Constans ait donné l’ordre de mettre baïonnette au canon sans pour autant commander une
charge. Il aurait été suicidaire de foncer sur des mitrailleuses qui se trouvaient à plus de 200mètres. Deux chefs de Bataillon Allemands furent tués, le major Rudolf Altmann chef du 2/RI53
et le major Menner August chef du 3/RI57 prés du cimetière Franco-Allemand. C’est-à-dire qu’à ce moment le 57RI avait en face de lui plus de deux mille Allemands. Acculés, c’est à ce moment
qu’est intervenu le lieutenant Joubé avec ses mitrailleuses et permit au 57RI de pouvoir reculer à la hauteur du 144RI.
N’ayant que le témoignage du colonel couraud, il est difficile de savoir exactement ce qu’il s’est passé sur le plateau d’Heuleu avec le 57 RI. A la lecture de son livre, on comprend vite qu’il est
spectateur, acteur et metteur en scène de la bataille de Lobbes.
A la prochaine intervention, j’évoquerai les charges à la baïonnette. A savoir si elles ont eu lieu ou pas.
Cordialement
Franz Daivier
Le 23 Août 1914 à Lobbes,le 57ème régiment d’infanterie a pour mission de soutenir le 144RI. Ils marchent vers Lobbes à gauche à 300 mètres en parallèle du 1er Bataillon du 144RI.
Arrivé à la hauteur du cimetière d’Heuleu, il furent surpris par le feu des mitrailleuses qui se trouvaient dans le bois en face du cimetière ( Bambois ) .
Si on examine le plan des fosses, il n’y aucune fosses dans le champ Philèmon. Ce qui signifie que le 57RI n’est pas allé plus loin que le chemin devant le cimetière ??
A cet endroit seul le sous-lieutenant faure et un sous-officier sont prés des allemands fosse N°20 côté gauche et côté droit ,4 soldats (Peut-être se trouve parmi eux le capitaine Constans) qui sont
près des allemands dans la prairie de monsieur Brogniez fosse N°7. Il est possible que le capitaine Constans ait donné l’ordre de mettre baïonnette au canon sans pour autant commander une
charge. Il aurait été suicidaire de foncer sur des mitrailleuses qui se trouvaient à plus de 200mètres. Deux chefs de Bataillon Allemands furent tués, le major Rudolf Altmann chef du 2/RI53
et le major Menner August chef du 3/RI57 prés du cimetière Franco-Allemand. C’est-à-dire qu’à ce moment le 57RI avait en face de lui plus de deux mille Allemands. Acculés, c’est à ce moment
qu’est intervenu le lieutenant Joubé avec ses mitrailleuses et permit au 57RI de pouvoir reculer à la hauteur du 144RI.
N’ayant que le témoignage du colonel couraud, il est difficile de savoir exactement ce qu’il s’est passé sur le plateau d’Heuleu avec le 57 RI. A la lecture de son livre, on comprend vite qu’il est
spectateur, acteur et metteur en scène de la bataille de Lobbes.
A la prochaine intervention, j’évoquerai les charges à la baïonnette. A savoir si elles ont eu lieu ou pas.
Cordialement
Franz Daivier
"Il n'est pas une vérité qui ne porte avec elle son amertume" Albert Camus
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- Inscription : ven. avr. 01, 2005 2:00 am
Re: La bataille de Lobbes (la verité tronquée)
Bonjour Franz,
Pour cette partie je peux faire part d'un autre témoignage, celui de mon arrière-grand-père (57e RI 7e compagnie) :
"Le 22 août dans la soirée nous rentrons en Belgique. Nous soupons tranquillement mais on nous averti que dans la nuit nous partons. A neuf heures, au moment où nous espérions nous reposer, on nous rassemble et nous nous mettons en route. A minuit nous arrivons au cantonnement. Comme il y a très peu de place, en compagnie de deux camarades, je me décide à coucher dehors dans un tas de paille. Mais en place de ressorts ce sont des cailloux. Le 1er Bataillon était aux avant-postes et par mégarde dans la nuit un éclaireur monté fut tué par une section commandée par un sous-lieutenant. La même nuit le 15ème Dragons en garnison à Libourne est passé dans le pays où nous étions cantonnés. Nous apprenons par eux que le même jour 22 août le 49ème D'Infanterie en garnison à Bayonne s'était battu et avait été repoussé avec pertes. Malgré cette fâcheuse nouvelle aucun de nous perdait courage et notre grand désir était celui de voir l'ennemi. Chose qui ne tarda pas à arriver. Le 22 août fut un jour où nous avons commencé à réfléchir car depuis notre départ la plupart de nous étaient sans nouvelles de leur famille. Que se passait-il ? On ignorait tout. Malgré cela chacun de nous conservait une gaieté dans laquelle on avait peine à percevoir l'ennui qui régnait dans les cœurs.
Pas besoin de vous dire que ce sont des jours inoubliables où l'on apprend à aimer et chérir ceux qui nous ont aimé et chéri jusqu'à l'âge de vingt ans, Nos parents. Et qui au jour où se passe ces choses ne demandent qu'une joie, celle de revoir leurs enfants bien aimés.
Le 23 août 1914 départ de notre cantonnement à 5 heures du matin. Des patrouilles sont détachées en avant car l'ennemi est signalé dans les environs. Après avoir fait quelques kilomètres nous arrivons à un bois où nous nous installons et où nous sommes à couvert des vues de l'ennemi. A cinq cents mètres de là une grande ferme où est notre commandant. J'y ai vu moi-même quatre-vingt pièces de bêtes à cornes de tout âge, une vingtaine de juments poulinières et un étalon énorme. Tout cela pour moi était curieux. Vers dix heures on nous rassemble et on nous emmène chercher des cartouches sur une route qui se trouve environ à trois cents mètres d'où nous sommes placés. Là défilent des Belges, hommes, femmes et enfants de tout âge emportant chacun à peine de quoi se changer et qui pleurent. Nous annonçons l'arrivée des Allemands chez eux. Aussi chacun de nous se dit " C'est aujourd'hui ". Et en effet vers midi on met sac au dos et nous nous mettons en marche à travers les champs de betteraves et de lins. Le canon se fait entendre. Aussi on se dit " drôle de musique ". Arrivent les obus ennemis que l'on voit éclater tout près de nous et qui pendant un instant causent une drôle d'impression. On continue, personne n'est touché. Le rire revient. Vers 2 heures on rencontre trois éclaireurs. Ce sont des hussards dont deux sont morts et un est blessé.
A quatre heures le Bataillon est rassemblé sur le bord de la Sambre, petite rivière où coule une eau bien claire et où l'on a pu apaiser notre soif car il fait très chaud et on est enfiévré à la pensée de ce qui va se passer. Vers cinq heures on reprend la marche d'approche. Les mitrailleuses se font entendre. Le canon redouble d'énergie. On charge à la baïonnette car les Allemands sont là. Notre Capitaine est en tête, le sabre au clair, la pipe à la bouche, habillé comme pour la parade. Aussi c'est lui qui tombe le premier frappé de trois balles. Et avec lui plusieurs camarades tombent. Aussi on se tient sur l'emplacement un moment. Puis arrive la nuit. Les Allemands chargent sur nous en nombre beaucoup supérieur. Ils ont de petits drapeaux blancs et nous crient de ne pas tirer, qu'ils sont Anglais. Ils sont à peine à cinquante mètres de nous. On voit très bien leurs casques à pointe, mais c'est trop tard. Plus vite fait que de le dire ils ont fait feu sur nous et comme trois compagnies 5 - 6 - 7 sont déployées en tirailleurs et debout, une quantité tombent morts et blessés. Sur cela plus rien à faire, on tire. Mais au bout de quelques instants il faut partir. Nous aurions été pris mais une mitrailleuse sous le commandement du Lieutenant Joubé, par son tir rapide et précis, réussit à arrêter un moment la marche de l'ennemi. Ce qui a permis aux valides de partir et d'emporter quelques blessés. Enfin nous reprenons le chemin de l'arrière en pleine débandade car le rassemblement se faisait à quelques kilomètres.
Je suis avec le sergent Cavaignac qui au cours de cette campagne est arrivé au grade de Capitaine et fut tué en 1916 à Verdun. Il y a beaucoup de blessés. La voiture d'ambulance est pleine. Les moins blessés marchent et sont aidés par leurs camarades. Parmi eux se trouve notre sergent major Terradot blessé à la poitrine, et qui fut tué comme Lieutenant en 1915 dans l'Aisne. Vers dix heures les survivants du bataillon sont au point de rassemblement. Le drapeau que l'on croyait aux mains de l'ennemi était là."
P.S. D'après des locaux la grande ferme serait Dansonspenne et la rivière dite Sambre ne serait qu'un ruisseau qui s'y jette.
Autre témoignage, celui du sergent Dartigues (57e RI 5e compagnie)
"23 août 1914
On part ; après avoir traversé un terrain couvert d
e betteraves, on pénètre dans un grand bois sous le
bruit des canons français et allemands qui se bomba
rdent tant qu'ils peuvent ; arrivés à la lisière,
dans la direction de l'ennemi, on prend la formatio
n de sections par quatre ; le moment est critique:
il s'agit de traverser un grand pré et un champ de
betteraves sous une pluie d'obus qui tombent de
toutes parts.
Au commandement du capitaine, nous partons en avant
comme de lièvres ; mieux vaut dire comme
des fous. Nous faisons des bonds de 30 à 40 mètres
; chaque fois qu'un obus siffle, éclate, on tombe
à terre les uns près des autres et, d'un vigoureux
coup d'épaule, on pousse le sac sur la tête. Puis
l'obus passe, on repart et chaque fois on agit de m
ême, soit au milieu du pré, soit au milieu des
betteraves.
On franchit ainsi 300 mètres environ, heureusement
sans un blessé ; les obus allemands, pour le
moment éclatant trop haut. Avant d'arriver au bois,
on trouve deux hussards tués et deux chevaux en
miettes... Pauvres soldats, premières victimes d'un
e terrible guerre. Que de deuils vont commencer!
Combien de soldats tomberont comme vous. On pénètre
dans le bois ; les obus tombent de tous les
côtés ; les balles sifflent autour de nos têtes ; o
n dirait de grosses mouches bourdonnantes dont la
plupart s'aplatissent contre les arbres...
On rencontre quelques soldats du 28e qui se sont ba
ttus dans le bois, tout le matin ; combien sont
morts au champ d'honneur!
Après une pause de 20 minutes pour souffler – car n
ous sommes exténués, haletants – on traverse à
nouveau le bois au milieu du sifflement des balles
et du bruit des obus. On débouche dans une
nouvelle prairie qu'il nous faut traverser au pas d
e course et l'on prend aussitôt la formation de
bataille.
Les balles sifflent de plus en plus ; les obus alle
mands tombent, très serrés, éclatant tout près de
nous ; nous sommes couchés dans un fossé, le sac au
-dessus de la tête attendant l'ordre de pénétrer
dans le reste du bois, car on se doute que l'ennemi
n'est pas loin de l'autre côté. L'ordre arrive de
partir... 7e, 6e, 5e compagnies.
Au moment où la 7e est passée, le lieutenant Delida
t donne l'ordre d'envoyer une patrouille de
liaison avec cette dernière compagnie ; le sergent
noir Bambuck donne l'ordre de partir au caporal
de la 2e escouade ; mais le lieutenant se tourne ve
rs moi en me disant : « Puisque vous avez
commencé ce matin, vous devez finir la journée »...
Brave lieutenant ! Sans s'en douter il devait me
sauver la vie, car autrement j'aurais été au premie
r rang à côté du capitaine Lallemand.
Je rentre dans le bois en sautant d'arbre en arbre
sur lesquels viennent s'aplatir les balles ; je me
rapproche de la 7e compagnie ; les 4 patrouilleurs
qui sont avec moi font de même. A peine atteint
le milieu du bois, j'entends des sonneries de clair
on sonnant la charge, des cris « En avant »... des
râles. Une fraction de la 7e se déplace et m'entraî
ne avec elle ; je sors du bois à proximité d'une
ferme (j'ai su par l'historique que c'était la ferm
e Philémon). Nous partons en avant... La mêlée est
complète ; appuyé contre un arbre, je tire plusieur
s coups ; j'en ai sûrement tué plusieurs ; les ball
es
sifflent autour de moi ; tout un coup j'aperçois le
colonel et le drapeau. Mais les Allemands aussi le
s
ont vus et tirent dessus ; le colonel est blessé ;
les Boches avancent ; nous ne sommes pas en
nombre pour défendre le drapeau ; nous cherchons un
abri derrière un mur.
Je m'aperçois à ce moment-là que la Légion d'honneu
r n'est plus à la lance du drapeau ; nous
organisons la résistance ; le drapeau est toujours
avec nous...
Mais les Allemands arrivent en nombre ; à ce moment
le lieutenant Couraud survient avec du
renfort, se déploie autour du drapeau et commande u
n feu nourri ; mais nous n'avons plus de
munitions ! Les Allemands accourent baïonnette au c
anon, à l'assaut ; derrière le mur nous
attendons fermement, mais ils sont beaucoup plus no
mbreux que nous ; nous vendrons chèrement
notre vie...
Tout d'un coup, des rafales de mitrailleuses passen
t sur nos têtes, venant de derrière nous. A
cinquante pas, les Boches, officiers en tête, s'écr
oulent ; les premiers rangs sont fauchés ; le reste
de
la troupe s'écrase au sol ; le drapeau est sauvé !
(J'ai appris par la suite que c'était le lieutenant
Jube
avec la 1re section de mitrailleuses.)
Les balles sifflent toujours autour de nous ; à ce
moment là, j'entends l'ordre de se replier donné pa
r
le colonel ; je le fais et, suivant le drapeau touj
ours sous la grêle des balles et des obus, nous
revenons en arrière nous reformer près des ambulanc
es ; il est 8 heures ; l'action a duré une heure et
demie.
Je n'avais pas vu le commencement ; au moment où la
7e compagnie débouchait du bois, un officier
allemand se mit à agiter un drapeau belge en criant
« Amis, amis ! ». Les nôtres furent d'abord
surpris, puis commencèrent à acclamer les arrivants
; mais une décharge coucha les premiers rangs.
C'était une trahison ; plusieurs Français aperçuren
t les pointes des casques mais c'était trop tard.
L'ennemi s'était mis dans des fortes tranchées couv
ertes de rangs de fil de fer. Ils étaient au moins
5
à 6 fois plus nombreux que nous... Combien d'action
s d'éclat se produisirent ? Plusieurs le payèrent
de leur vie...
(...) Dans mon escouade, sur un effectif de 20 homm
es, 8 furent tués. (...)
J'avais donc eu la veine d'être épargné ; bien sinc
èrement,de tout mon coeur, je remerciais Dieu de
m'avoir préservé et d'avoir échappé au sort des mal
heureux tombés près de moi dans ce moment
critique.
Le drapeau avait pu être sauvé ; c'est en se rallia
nt à lui que put se retirer en bon ordre devant des
forces supérieures.
Puis ce fut le départ vers le cantonnement à la rec
herche d'un endroit pour pouvoir dormir et des
dames de la Croix-Rouge pour soigner les blessés.
On fit ainsi 20 kilomètres pour pouvoir aller répar
er nos forces. Je conduisis par un bras le sergent-
major Terradot qui n'en pouvait plus et un blessé d
e ma compagnie qui avait reçu une balle dans
l'épaule.
Quels cris de joie lorsque, en route, on rencontrai
t des amis que l'on croyait morts ! Peu à peu, on
réussit à arriver à Beaumont, ville importante, ave
c une église et une mairie très belles ; après m'êt
re
restauré un peu, avoir fait des provisions, je sui
s allé dormir dans une salle d'école avec les
camarades qui restaient. Et alors, comment je dorma
is sans me réveiller ! "
Tout ceci est sur mon site dans le lien est dans ma signature.
Bien cordialement
Vincent
Pour cette partie je peux faire part d'un autre témoignage, celui de mon arrière-grand-père (57e RI 7e compagnie) :
"Le 22 août dans la soirée nous rentrons en Belgique. Nous soupons tranquillement mais on nous averti que dans la nuit nous partons. A neuf heures, au moment où nous espérions nous reposer, on nous rassemble et nous nous mettons en route. A minuit nous arrivons au cantonnement. Comme il y a très peu de place, en compagnie de deux camarades, je me décide à coucher dehors dans un tas de paille. Mais en place de ressorts ce sont des cailloux. Le 1er Bataillon était aux avant-postes et par mégarde dans la nuit un éclaireur monté fut tué par une section commandée par un sous-lieutenant. La même nuit le 15ème Dragons en garnison à Libourne est passé dans le pays où nous étions cantonnés. Nous apprenons par eux que le même jour 22 août le 49ème D'Infanterie en garnison à Bayonne s'était battu et avait été repoussé avec pertes. Malgré cette fâcheuse nouvelle aucun de nous perdait courage et notre grand désir était celui de voir l'ennemi. Chose qui ne tarda pas à arriver. Le 22 août fut un jour où nous avons commencé à réfléchir car depuis notre départ la plupart de nous étaient sans nouvelles de leur famille. Que se passait-il ? On ignorait tout. Malgré cela chacun de nous conservait une gaieté dans laquelle on avait peine à percevoir l'ennui qui régnait dans les cœurs.
Pas besoin de vous dire que ce sont des jours inoubliables où l'on apprend à aimer et chérir ceux qui nous ont aimé et chéri jusqu'à l'âge de vingt ans, Nos parents. Et qui au jour où se passe ces choses ne demandent qu'une joie, celle de revoir leurs enfants bien aimés.
Le 23 août 1914 départ de notre cantonnement à 5 heures du matin. Des patrouilles sont détachées en avant car l'ennemi est signalé dans les environs. Après avoir fait quelques kilomètres nous arrivons à un bois où nous nous installons et où nous sommes à couvert des vues de l'ennemi. A cinq cents mètres de là une grande ferme où est notre commandant. J'y ai vu moi-même quatre-vingt pièces de bêtes à cornes de tout âge, une vingtaine de juments poulinières et un étalon énorme. Tout cela pour moi était curieux. Vers dix heures on nous rassemble et on nous emmène chercher des cartouches sur une route qui se trouve environ à trois cents mètres d'où nous sommes placés. Là défilent des Belges, hommes, femmes et enfants de tout âge emportant chacun à peine de quoi se changer et qui pleurent. Nous annonçons l'arrivée des Allemands chez eux. Aussi chacun de nous se dit " C'est aujourd'hui ". Et en effet vers midi on met sac au dos et nous nous mettons en marche à travers les champs de betteraves et de lins. Le canon se fait entendre. Aussi on se dit " drôle de musique ". Arrivent les obus ennemis que l'on voit éclater tout près de nous et qui pendant un instant causent une drôle d'impression. On continue, personne n'est touché. Le rire revient. Vers 2 heures on rencontre trois éclaireurs. Ce sont des hussards dont deux sont morts et un est blessé.
A quatre heures le Bataillon est rassemblé sur le bord de la Sambre, petite rivière où coule une eau bien claire et où l'on a pu apaiser notre soif car il fait très chaud et on est enfiévré à la pensée de ce qui va se passer. Vers cinq heures on reprend la marche d'approche. Les mitrailleuses se font entendre. Le canon redouble d'énergie. On charge à la baïonnette car les Allemands sont là. Notre Capitaine est en tête, le sabre au clair, la pipe à la bouche, habillé comme pour la parade. Aussi c'est lui qui tombe le premier frappé de trois balles. Et avec lui plusieurs camarades tombent. Aussi on se tient sur l'emplacement un moment. Puis arrive la nuit. Les Allemands chargent sur nous en nombre beaucoup supérieur. Ils ont de petits drapeaux blancs et nous crient de ne pas tirer, qu'ils sont Anglais. Ils sont à peine à cinquante mètres de nous. On voit très bien leurs casques à pointe, mais c'est trop tard. Plus vite fait que de le dire ils ont fait feu sur nous et comme trois compagnies 5 - 6 - 7 sont déployées en tirailleurs et debout, une quantité tombent morts et blessés. Sur cela plus rien à faire, on tire. Mais au bout de quelques instants il faut partir. Nous aurions été pris mais une mitrailleuse sous le commandement du Lieutenant Joubé, par son tir rapide et précis, réussit à arrêter un moment la marche de l'ennemi. Ce qui a permis aux valides de partir et d'emporter quelques blessés. Enfin nous reprenons le chemin de l'arrière en pleine débandade car le rassemblement se faisait à quelques kilomètres.
Je suis avec le sergent Cavaignac qui au cours de cette campagne est arrivé au grade de Capitaine et fut tué en 1916 à Verdun. Il y a beaucoup de blessés. La voiture d'ambulance est pleine. Les moins blessés marchent et sont aidés par leurs camarades. Parmi eux se trouve notre sergent major Terradot blessé à la poitrine, et qui fut tué comme Lieutenant en 1915 dans l'Aisne. Vers dix heures les survivants du bataillon sont au point de rassemblement. Le drapeau que l'on croyait aux mains de l'ennemi était là."
P.S. D'après des locaux la grande ferme serait Dansonspenne et la rivière dite Sambre ne serait qu'un ruisseau qui s'y jette.
Autre témoignage, celui du sergent Dartigues (57e RI 5e compagnie)
"23 août 1914
On part ; après avoir traversé un terrain couvert d
e betteraves, on pénètre dans un grand bois sous le
bruit des canons français et allemands qui se bomba
rdent tant qu'ils peuvent ; arrivés à la lisière,
dans la direction de l'ennemi, on prend la formatio
n de sections par quatre ; le moment est critique:
il s'agit de traverser un grand pré et un champ de
betteraves sous une pluie d'obus qui tombent de
toutes parts.
Au commandement du capitaine, nous partons en avant
comme de lièvres ; mieux vaut dire comme
des fous. Nous faisons des bonds de 30 à 40 mètres
; chaque fois qu'un obus siffle, éclate, on tombe
à terre les uns près des autres et, d'un vigoureux
coup d'épaule, on pousse le sac sur la tête. Puis
l'obus passe, on repart et chaque fois on agit de m
ême, soit au milieu du pré, soit au milieu des
betteraves.
On franchit ainsi 300 mètres environ, heureusement
sans un blessé ; les obus allemands, pour le
moment éclatant trop haut. Avant d'arriver au bois,
on trouve deux hussards tués et deux chevaux en
miettes... Pauvres soldats, premières victimes d'un
e terrible guerre. Que de deuils vont commencer!
Combien de soldats tomberont comme vous. On pénètre
dans le bois ; les obus tombent de tous les
côtés ; les balles sifflent autour de nos têtes ; o
n dirait de grosses mouches bourdonnantes dont la
plupart s'aplatissent contre les arbres...
On rencontre quelques soldats du 28e qui se sont ba
ttus dans le bois, tout le matin ; combien sont
morts au champ d'honneur!
Après une pause de 20 minutes pour souffler – car n
ous sommes exténués, haletants – on traverse à
nouveau le bois au milieu du sifflement des balles
et du bruit des obus. On débouche dans une
nouvelle prairie qu'il nous faut traverser au pas d
e course et l'on prend aussitôt la formation de
bataille.
Les balles sifflent de plus en plus ; les obus alle
mands tombent, très serrés, éclatant tout près de
nous ; nous sommes couchés dans un fossé, le sac au
-dessus de la tête attendant l'ordre de pénétrer
dans le reste du bois, car on se doute que l'ennemi
n'est pas loin de l'autre côté. L'ordre arrive de
partir... 7e, 6e, 5e compagnies.
Au moment où la 7e est passée, le lieutenant Delida
t donne l'ordre d'envoyer une patrouille de
liaison avec cette dernière compagnie ; le sergent
noir Bambuck donne l'ordre de partir au caporal
de la 2e escouade ; mais le lieutenant se tourne ve
rs moi en me disant : « Puisque vous avez
commencé ce matin, vous devez finir la journée »...
Brave lieutenant ! Sans s'en douter il devait me
sauver la vie, car autrement j'aurais été au premie
r rang à côté du capitaine Lallemand.
Je rentre dans le bois en sautant d'arbre en arbre
sur lesquels viennent s'aplatir les balles ; je me
rapproche de la 7e compagnie ; les 4 patrouilleurs
qui sont avec moi font de même. A peine atteint
le milieu du bois, j'entends des sonneries de clair
on sonnant la charge, des cris « En avant »... des
râles. Une fraction de la 7e se déplace et m'entraî
ne avec elle ; je sors du bois à proximité d'une
ferme (j'ai su par l'historique que c'était la ferm
e Philémon). Nous partons en avant... La mêlée est
complète ; appuyé contre un arbre, je tire plusieur
s coups ; j'en ai sûrement tué plusieurs ; les ball
es
sifflent autour de moi ; tout un coup j'aperçois le
colonel et le drapeau. Mais les Allemands aussi le
s
ont vus et tirent dessus ; le colonel est blessé ;
les Boches avancent ; nous ne sommes pas en
nombre pour défendre le drapeau ; nous cherchons un
abri derrière un mur.
Je m'aperçois à ce moment-là que la Légion d'honneu
r n'est plus à la lance du drapeau ; nous
organisons la résistance ; le drapeau est toujours
avec nous...
Mais les Allemands arrivent en nombre ; à ce moment
le lieutenant Couraud survient avec du
renfort, se déploie autour du drapeau et commande u
n feu nourri ; mais nous n'avons plus de
munitions ! Les Allemands accourent baïonnette au c
anon, à l'assaut ; derrière le mur nous
attendons fermement, mais ils sont beaucoup plus no
mbreux que nous ; nous vendrons chèrement
notre vie...
Tout d'un coup, des rafales de mitrailleuses passen
t sur nos têtes, venant de derrière nous. A
cinquante pas, les Boches, officiers en tête, s'écr
oulent ; les premiers rangs sont fauchés ; le reste
de
la troupe s'écrase au sol ; le drapeau est sauvé !
(J'ai appris par la suite que c'était le lieutenant
Jube
avec la 1re section de mitrailleuses.)
Les balles sifflent toujours autour de nous ; à ce
moment là, j'entends l'ordre de se replier donné pa
r
le colonel ; je le fais et, suivant le drapeau touj
ours sous la grêle des balles et des obus, nous
revenons en arrière nous reformer près des ambulanc
es ; il est 8 heures ; l'action a duré une heure et
demie.
Je n'avais pas vu le commencement ; au moment où la
7e compagnie débouchait du bois, un officier
allemand se mit à agiter un drapeau belge en criant
« Amis, amis ! ». Les nôtres furent d'abord
surpris, puis commencèrent à acclamer les arrivants
; mais une décharge coucha les premiers rangs.
C'était une trahison ; plusieurs Français aperçuren
t les pointes des casques mais c'était trop tard.
L'ennemi s'était mis dans des fortes tranchées couv
ertes de rangs de fil de fer. Ils étaient au moins
5
à 6 fois plus nombreux que nous... Combien d'action
s d'éclat se produisirent ? Plusieurs le payèrent
de leur vie...
(...) Dans mon escouade, sur un effectif de 20 homm
es, 8 furent tués. (...)
J'avais donc eu la veine d'être épargné ; bien sinc
èrement,de tout mon coeur, je remerciais Dieu de
m'avoir préservé et d'avoir échappé au sort des mal
heureux tombés près de moi dans ce moment
critique.
Le drapeau avait pu être sauvé ; c'est en se rallia
nt à lui que put se retirer en bon ordre devant des
forces supérieures.
Puis ce fut le départ vers le cantonnement à la rec
herche d'un endroit pour pouvoir dormir et des
dames de la Croix-Rouge pour soigner les blessés.
On fit ainsi 20 kilomètres pour pouvoir aller répar
er nos forces. Je conduisis par un bras le sergent-
major Terradot qui n'en pouvait plus et un blessé d
e ma compagnie qui avait reçu une balle dans
l'épaule.
Quels cris de joie lorsque, en route, on rencontrai
t des amis que l'on croyait morts ! Peu à peu, on
réussit à arriver à Beaumont, ville importante, ave
c une église et une mairie très belles ; après m'êt
re
restauré un peu, avoir fait des provisions, je sui
s allé dormir dans une salle d'école avec les
camarades qui restaient. Et alors, comment je dorma
is sans me réveiller ! "
Tout ceci est sur mon site dans le lien est dans ma signature.
Bien cordialement
Vincent
Re: La bataille de Lobbes (la verité tronquée)
Bonjour à Tous,
Vincent, je ne doute pas que les témoignages que vous nous faites partager soit sincères de personnes qui ont fait plus que leurs devoirs comme combattants,
Néanmoins il est difficile d’en vérifier la véracité sur certains aspects.
Voici trois exemples de témoignages.
Ex 1 : avant 2013 j’ai cru sur foi de témoignages que le capitaine thomiré avait été tué à l’endroit où fut érigé
son monument,suite a la découverte de Monsieur Leyman nous savons que c’est archi-faux, le capitaine thomiré est mort sur territoire de Ragnies.
Ex 2 : Voici ce que le colonel couraud à écrit dans son livre sur foi de témoignages
Nul plus bel éloge ne peut être fait de la vaillance du 57e R.I. que la déclaration
suivante faite par des habitants de Lobbes, à des pèlerins de France, venus, en 1922, auprès
des tombes des héros du 23 août 1914 : "Sur le point où a lutté le 57e, la lutte a été si chaude
que deux jours après le combat, alors que nous venions pour relever vos morts, nous n'avons
pu passer sur le chemin, tellement était grand le nombre de morts Français et Allemands.
Nous avons trouvé deux groupes de deux Français et de deux Allemands embrochés réciproquement à la baïonnette.
ça aussi c’est deux fois archi-faux, quand les lobbains son arrivés sur le plateaux d’heuleu le 24 Août dans l’après-midi Les allemands avaient déjà inhumés tout leurs soldats.
Ex 3 : qui me touche personnellement, depuis 1920 ma famille accueille chaque fois qu’ils reviennent en pèlerinage
la famille du soldats Lobre Jean , je ne vous cache pas que quand j’ai découvert en 2013 que nous allions déposer des fleurs sur une tombe qui n’est probablement pas occupée par la bonne
personne je peux vous dire que cela me reste en travers de la gorge. Là aussi ce ne sont pas les témoins qui manquent.
Et je pourrais vous en citer beaucoup d’autres, comme le canon sur le parvis de l’église,la soi-disant charge à la baïonnette de 64 fantassins, etc
Cordialement
Franz Daivier
Vincent, je ne doute pas que les témoignages que vous nous faites partager soit sincères de personnes qui ont fait plus que leurs devoirs comme combattants,
Néanmoins il est difficile d’en vérifier la véracité sur certains aspects.
Voici trois exemples de témoignages.
Ex 1 : avant 2013 j’ai cru sur foi de témoignages que le capitaine thomiré avait été tué à l’endroit où fut érigé
son monument,suite a la découverte de Monsieur Leyman nous savons que c’est archi-faux, le capitaine thomiré est mort sur territoire de Ragnies.
Ex 2 : Voici ce que le colonel couraud à écrit dans son livre sur foi de témoignages
Nul plus bel éloge ne peut être fait de la vaillance du 57e R.I. que la déclaration
suivante faite par des habitants de Lobbes, à des pèlerins de France, venus, en 1922, auprès
des tombes des héros du 23 août 1914 : "Sur le point où a lutté le 57e, la lutte a été si chaude
que deux jours après le combat, alors que nous venions pour relever vos morts, nous n'avons
pu passer sur le chemin, tellement était grand le nombre de morts Français et Allemands.
Nous avons trouvé deux groupes de deux Français et de deux Allemands embrochés réciproquement à la baïonnette.
ça aussi c’est deux fois archi-faux, quand les lobbains son arrivés sur le plateaux d’heuleu le 24 Août dans l’après-midi Les allemands avaient déjà inhumés tout leurs soldats.
Ex 3 : qui me touche personnellement, depuis 1920 ma famille accueille chaque fois qu’ils reviennent en pèlerinage
la famille du soldats Lobre Jean , je ne vous cache pas que quand j’ai découvert en 2013 que nous allions déposer des fleurs sur une tombe qui n’est probablement pas occupée par la bonne
personne je peux vous dire que cela me reste en travers de la gorge. Là aussi ce ne sont pas les témoins qui manquent.
Et je pourrais vous en citer beaucoup d’autres, comme le canon sur le parvis de l’église,la soi-disant charge à la baïonnette de 64 fantassins, etc
Cordialement
Franz Daivier
"Il n'est pas une vérité qui ne porte avec elle son amertume" Albert Camus
Re: La bataille de Lobbes (la verité tronquée)
Bonjour à Tous,
Lobbes le 23 Août 1914 entre 19 et 20 Hrs les JMO des 12RI et 34RI nous indiquent que pour rompre le combat,
ils ont effectué une charge à la baïonnette ainsi que le capitaine de Menditte à la tête de 300 hommes et les rescapés du 57RI.
Si on examine le plan des fosses le seul endroit où la chose a pu se produire, c’est entre le cimetière d’Heuleu
et le chemin du laid-pas en jaune sur le plan photo ( Fosses N° 10,11,12 et 13 ) 34 soldats Français et 50 soldats Allemands ( Total des quatre fosses )
Sur le territoire de Lobbes ( Heuleu ) il y a 144 Soldats Français Inhumés dont 133 pour le 57 RI c’est-à-dire
qu’il y a 11 soldats dans la fosse N° 10 qui font partie soit du 12RI ou 34RI ou 144RI ce n’est pas beaucoup si on se réfère aux récits.
C’est le seul 57RI qui aurait assumé le gros de combat.
Sur le territoire de Ragnies ( Heuleu ) il y 6 fosses N°30,31,32,33,34 et 35 pour un total de 52 soldats Français
Il n’y a aucune fosses allemandes ce qui signifie que tous les soldats Français tombés sur le territoire de Ragnies ( Heuleu )
furent tués soit par balles où suite aux bombardements. Elément à prendre en compte le bombardement trop court de l'artillerie francaise. ( Fosse N°30 )
Combien de morts ?? Selon le capitaine De Menditte, sa compagnie aurait perdu un cinquième de son effectif c’est-à-dire 40 hommes ?? ( Livre Fauvau Page N°43 )
Compte-tenu des chiffres 90% des combats sur le plateau d’Heuleu furent assumés par le seul 57RI.
Cordialement
Franz Daivier
Lobbes le 23 Août 1914 entre 19 et 20 Hrs les JMO des 12RI et 34RI nous indiquent que pour rompre le combat,
ils ont effectué une charge à la baïonnette ainsi que le capitaine de Menditte à la tête de 300 hommes et les rescapés du 57RI.
Si on examine le plan des fosses le seul endroit où la chose a pu se produire, c’est entre le cimetière d’Heuleu
et le chemin du laid-pas en jaune sur le plan photo ( Fosses N° 10,11,12 et 13 ) 34 soldats Français et 50 soldats Allemands ( Total des quatre fosses )
Sur le territoire de Lobbes ( Heuleu ) il y a 144 Soldats Français Inhumés dont 133 pour le 57 RI c’est-à-dire
qu’il y a 11 soldats dans la fosse N° 10 qui font partie soit du 12RI ou 34RI ou 144RI ce n’est pas beaucoup si on se réfère aux récits.
C’est le seul 57RI qui aurait assumé le gros de combat.
Sur le territoire de Ragnies ( Heuleu ) il y 6 fosses N°30,31,32,33,34 et 35 pour un total de 52 soldats Français
Il n’y a aucune fosses allemandes ce qui signifie que tous les soldats Français tombés sur le territoire de Ragnies ( Heuleu )
furent tués soit par balles où suite aux bombardements. Elément à prendre en compte le bombardement trop court de l'artillerie francaise. ( Fosse N°30 )
Combien de morts ?? Selon le capitaine De Menditte, sa compagnie aurait perdu un cinquième de son effectif c’est-à-dire 40 hommes ?? ( Livre Fauvau Page N°43 )
Compte-tenu des chiffres 90% des combats sur le plateau d’Heuleu furent assumés par le seul 57RI.
Cordialement
Franz Daivier
"Il n'est pas une vérité qui ne porte avec elle son amertume" Albert Camus
Re: La bataille de Lobbes (la verité tronquée)
Bonjour à Tous,
Bilan de la bataille de Lobbes le 23 Août 1914.
Dans la matinée du 23, le 14RAC et 28RI ont fait plus que jeux égal contre les allemands.
Les Allemands ont perdu 5 soldats aux environs de la place de Lobbes et au minimum 28 soldats
dans les champs de l’abbaye. Les Français ont perdu Clodomir Vasseur et Emile Garcons du 28RI.
Dans l’après-midi suite aux mauvaises décisions du général hollender et du Général Pierront (Je ne suis pas un expert militaire, mais je suis sûr qu’à leur place je n’aurai pas fait pire).
Qui va conduire le 57RI dans un véritable traquenard, les Français vont subir de lourdes pertes.
Néanmoins le 57RI va limiter la casse, aidé à la fin du combat par le 12RI,34RI et 144RI.
Quand on compare les chiffres des pertes de part et d’autres, pour les Français 159 soldats pour Lobbes + 52 à Ragnies moins les victimes des tirs trop court. Côté allemand la victoire est très très
amère 177 hommes + 14 au cimetière communal qui furent inhumés à Thuin + 4 inconnus = 195 Soldats
Colonel commandant en chef du 53RI ( Ernst Von Eschwege )
Chefs de bataillons ( major Rudolf Altmann et le major August Menner )
Major Ernst Stormer,capitaine Friedrich Francke,capitaine Kurt Brunne-Lobeck,capitaine Clem Von Lassaulx,+ 12 lieutenants.
Ce qui démontre que les soldats Français qu’on nous présente comme indisciplinés et mal formés et même de Froussard ( moi je leur tire mon chapeau ).
Ce qui m’inspire la réflexion suivante, peut-être que ceux qui ont dit et écrit sur le manque d’efficacité etc des soldats Français. C’était peut-être pour eux le meilleur moyen de masquer la leur.
Pour faire court, les victoire c’est pour moi et la défaite c’est pour vous !!!
Et concernant l’efficacité de l’artillerie allemande à Lobbes ( mon œil ), si jamais la fosse N°30 contient les seules
victimes du bombardement trop court de l’artillerie française, ne reste que les 22 soldats qui pourraient avoir été Les victimes de l’artillerie allemande ???? Et c’est loin d’être sûr !!!
Les allemands peuvent « remercier « Hollender et Pierront pour leurs erreurs.
Je suis convaincu que si les bonnes décisions avaient été prises les allemands auraient renoncé à passer par Lobbes
Et je n’ai aucun doutes à ce sujet.
Cordialement
Franz Daivier
Bilan de la bataille de Lobbes le 23 Août 1914.
Dans la matinée du 23, le 14RAC et 28RI ont fait plus que jeux égal contre les allemands.
Les Allemands ont perdu 5 soldats aux environs de la place de Lobbes et au minimum 28 soldats
dans les champs de l’abbaye. Les Français ont perdu Clodomir Vasseur et Emile Garcons du 28RI.
Dans l’après-midi suite aux mauvaises décisions du général hollender et du Général Pierront (Je ne suis pas un expert militaire, mais je suis sûr qu’à leur place je n’aurai pas fait pire).
Qui va conduire le 57RI dans un véritable traquenard, les Français vont subir de lourdes pertes.
Néanmoins le 57RI va limiter la casse, aidé à la fin du combat par le 12RI,34RI et 144RI.
Quand on compare les chiffres des pertes de part et d’autres, pour les Français 159 soldats pour Lobbes + 52 à Ragnies moins les victimes des tirs trop court. Côté allemand la victoire est très très
amère 177 hommes + 14 au cimetière communal qui furent inhumés à Thuin + 4 inconnus = 195 Soldats
Colonel commandant en chef du 53RI ( Ernst Von Eschwege )
Chefs de bataillons ( major Rudolf Altmann et le major August Menner )
Major Ernst Stormer,capitaine Friedrich Francke,capitaine Kurt Brunne-Lobeck,capitaine Clem Von Lassaulx,+ 12 lieutenants.
Ce qui démontre que les soldats Français qu’on nous présente comme indisciplinés et mal formés et même de Froussard ( moi je leur tire mon chapeau ).
Ce qui m’inspire la réflexion suivante, peut-être que ceux qui ont dit et écrit sur le manque d’efficacité etc des soldats Français. C’était peut-être pour eux le meilleur moyen de masquer la leur.
Pour faire court, les victoire c’est pour moi et la défaite c’est pour vous !!!
Et concernant l’efficacité de l’artillerie allemande à Lobbes ( mon œil ), si jamais la fosse N°30 contient les seules
victimes du bombardement trop court de l’artillerie française, ne reste que les 22 soldats qui pourraient avoir été Les victimes de l’artillerie allemande ???? Et c’est loin d’être sûr !!!
Les allemands peuvent « remercier « Hollender et Pierront pour leurs erreurs.
Je suis convaincu que si les bonnes décisions avaient été prises les allemands auraient renoncé à passer par Lobbes
Et je n’ai aucun doutes à ce sujet.
Cordialement
Franz Daivier
"Il n'est pas une vérité qui ne porte avec elle son amertume" Albert Camus
Re: La bataille de Lobbes (la verité tronquée)
Bonjour à Tous,
Concernant la ferme Philémon, je partage les doutes de Monsieur Guiraut dans sa lettre du 22 juillet 1915.
Malgré les témoignages, le soldats Bergès Gabriel du 24ème Régiment d’infanterie déclare qu’ont aurait
brûlés des soldats du 34ème régiment d’infanterie dans la grange de la ferme Philémon. La chose est peu probable
compte-tenu que le 34ème RI se trouvait à un kilomètre à vol d’oiseau de la ferme Philémon.
Le soldat Gaye-Mendagne Henri du 144ème régiment d’infanterie déclare aussi qu’on aurait brulés des soldats
dans la grange d’une ferme importante. Le 144RI se trouvait prés de la ferme de la borne et non de la ferme
Philémon. Seul le 57Régiment d’infanterie a combattu prés de la ferme Philémon.
Je ne doute pas de la sincérité de leurs témoignages !!
Il est vrai que l’image qu’ils ont retenu du 23 Août 1914 c’est les incendies. C’est-à-dire le centre de Lobbes
En feu en plus c’était leur baptême du feu dans des conditions très difficiles.
Le plan allemand n’indique aucune fosses françaises. Ni devant, ni derrière la ferme Philémon.
Seul la fosse du sous-lieutenant faure se trouve dans cette zone.
Mes doutes ne sont pas des preuves, reste qu’il n’y aucune fosses prés de la ferme Philémon.
Cordialement
Franz Daivier

Concernant la ferme Philémon, je partage les doutes de Monsieur Guiraut dans sa lettre du 22 juillet 1915.
Malgré les témoignages, le soldats Bergès Gabriel du 24ème Régiment d’infanterie déclare qu’ont aurait
brûlés des soldats du 34ème régiment d’infanterie dans la grange de la ferme Philémon. La chose est peu probable
compte-tenu que le 34ème RI se trouvait à un kilomètre à vol d’oiseau de la ferme Philémon.
Le soldat Gaye-Mendagne Henri du 144ème régiment d’infanterie déclare aussi qu’on aurait brulés des soldats
dans la grange d’une ferme importante. Le 144RI se trouvait prés de la ferme de la borne et non de la ferme
Philémon. Seul le 57Régiment d’infanterie a combattu prés de la ferme Philémon.
Je ne doute pas de la sincérité de leurs témoignages !!
Il est vrai que l’image qu’ils ont retenu du 23 Août 1914 c’est les incendies. C’est-à-dire le centre de Lobbes
En feu en plus c’était leur baptême du feu dans des conditions très difficiles.
Le plan allemand n’indique aucune fosses françaises. Ni devant, ni derrière la ferme Philémon.
Seul la fosse du sous-lieutenant faure se trouve dans cette zone.
Mes doutes ne sont pas des preuves, reste qu’il n’y aucune fosses prés de la ferme Philémon.
Cordialement
Franz Daivier

"Il n'est pas une vérité qui ne porte avec elle son amertume" Albert Camus
Re: La bataille de Lobbes (la verité tronquée)
Bonjour à Tous,
Pour ceux que ça intéresse, voici la liste des livrets qui furent trouvés sur le champ de bataille
de Lobbes et ses environs en Août 1914 rédigée par Georges Siraux.
Cordialement,
Franz Daivier

Pour ceux que ça intéresse, voici la liste des livrets qui furent trouvés sur le champ de bataille
de Lobbes et ses environs en Août 1914 rédigée par Georges Siraux.
Cordialement,
Franz Daivier

"Il n'est pas une vérité qui ne porte avec elle son amertume" Albert Camus