Bonjour à tous
Jean Chaput, pilote ( C28. N57, 16 victoires homologuées), fils du chirurgien chef de l'hôpital Lariboisière.
Il était fâché avec son père parce qu'il avait abandonné ses études de médecine pour l'aviation.
Le père eut l'occasion de soigner le fils en particulier pour des fractures à la jambe qui nécessitaient de faire "de l'extension".
selon un camarade de chambre, le père traitait son fils durement lui reprochant de se plaindre.
Jean Chaput fut abattu le 6 mai 1918.
Au retour de l'enterrement son père pris le chemin de la salle d'opération, fit trois interventions puis demanda à ses collaborateurs de le laisser seul.
"Son infirmière-major avait à peine tirée la porte sur elle qu'il se tirait une balle dans la tête." ( Souvenirs de Paul Tarascon)
Cordialement
Claude
Le désespoir d'un père...
- CTP
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Re: Le désespoir d'un père...
Claude Thollon-Pommerol
http://www.asoublies1418.fr accueille volontiers tout document personnel ou familial que vous souhaitez partager. Site en reconstruction. Soyez patients.
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Re: Le désespoir d'un père...
Bonsoir StéphaneBonsoir,
Merci Alain.
Affaire à suivre...![]()
Bonne soirée.
Stéphan
La réponse des archives paroissiales de la La Chalade est négative, tout comme les archives communales où le secrétariat n'a rien retrouvé

Il faut chercher dans les registres de Verdun où il fut transporté à l' hopital
cordialement
alain
alaindu 512010
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Re: Le désespoir d'un père...
Bonsoir Alain,
Grand merci pour le suivi de cette triste histoire.
Je n'ai pas le temps actuellement de m'y replonger mais je garde tout cela en mémoire.
Bonne fin de soirée.
Stéphan
Grand merci pour le suivi de cette triste histoire.
Je n'ai pas le temps actuellement de m'y replonger mais je garde tout cela en mémoire.
Bonne fin de soirée.
Stéphan
Re: Le désespoir d'un père...
Bonjour à tous,
Président du comité du Souvenir Français du Centre Argonne, j'ai été contacté par le Maire de Lachalade à la suite de vos questions. Voici quelques réponses :
1/ concernant les 2 frères HOUY. C'est notre comité du SF qui entretient la tombe.
HOUY Fernand Marie Marceau né le 30/5/1891 à Sceaux-en-Gâtinais (45) était curé de Lachalade. 2ème classe au 76° RI il est tué le 5/01/1915 au Ravin des Courtes Chausses.
HOUY Humbert Anatole, son frère, est né le 3/10/1892 à Sceaux-en-Gâtinais (45), soldat 76° RI est tué le 1/04/1915 à Vauquois.
Ils sont tous deux inhumés dans la tombe que vous citez.
2/ J'ai recherché la sépulture du père HOUY François Anatole, qui a, selon les journeaux de l'époque, tenté de se suicider sur la tombe de ses fils. Transporté grièvement blessé à l'hôpital Sainte-Catherine à VERDUN ou il décède en août 1920.
Il est inhumé avec ses deux fils. Effectivement, le monument est en ardoise (ou similaire) et, avec le teps, se dégrade. Mais on peut lire sur le plat du monument que le père est dans cette tombe. J'essaierai d'en prendre une photo et de vous la transmettre.
Bonsoir à tous.
Guy BIGORGNE, Président du comité du Souvenir français du centre Argonne
7, rue de l'aérium 55120 Clermont-en-Argonne
0607886841 - 0329884350
[email protected]
Président du comité du Souvenir Français du Centre Argonne, j'ai été contacté par le Maire de Lachalade à la suite de vos questions. Voici quelques réponses :
1/ concernant les 2 frères HOUY. C'est notre comité du SF qui entretient la tombe.
HOUY Fernand Marie Marceau né le 30/5/1891 à Sceaux-en-Gâtinais (45) était curé de Lachalade. 2ème classe au 76° RI il est tué le 5/01/1915 au Ravin des Courtes Chausses.
HOUY Humbert Anatole, son frère, est né le 3/10/1892 à Sceaux-en-Gâtinais (45), soldat 76° RI est tué le 1/04/1915 à Vauquois.
Ils sont tous deux inhumés dans la tombe que vous citez.
2/ J'ai recherché la sépulture du père HOUY François Anatole, qui a, selon les journeaux de l'époque, tenté de se suicider sur la tombe de ses fils. Transporté grièvement blessé à l'hôpital Sainte-Catherine à VERDUN ou il décède en août 1920.
Il est inhumé avec ses deux fils. Effectivement, le monument est en ardoise (ou similaire) et, avec le teps, se dégrade. Mais on peut lire sur le plat du monument que le père est dans cette tombe. J'essaierai d'en prendre une photo et de vous la transmettre.
Bonsoir à tous.
Guy BIGORGNE, Président du comité du Souvenir français du centre Argonne
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GB
(A la mémoire de Georges, sapeur mineur aux Eparges (9ème Rgt Génie, compagnie 6/4)
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Re: Le désespoir d'un père...
Bonsoir monsieur Bigorgne
Au moins vous ne traînez pas , j'avais remis, les documents samedi dernier au maire de La chalade;j'avais néanmoins demandé a l'abbé Hesse de me fournir des renseignements sur les registres paroissiaux

il n y a aucune trace dans ces registres , j'avais conseillé au maire de la Chalade de contacter la mairie de Verdun, mais la réponse était simplement a nos pieds inscrite sur l'ardoise
Merci beaucoup,
alain
Au moins vous ne traînez pas , j'avais remis, les documents samedi dernier au maire de La chalade;j'avais néanmoins demandé a l'abbé Hesse de me fournir des renseignements sur les registres paroissiaux

il n y a aucune trace dans ces registres , j'avais conseillé au maire de la Chalade de contacter la mairie de Verdun, mais la réponse était simplement a nos pieds inscrite sur l'ardoise
Merci beaucoup,
alain
alaindu 512010
- Stephan @gosto
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Re: Le désespoir d'un père...
Bonsoir,
Grand merci pour cette confirmation et pour l'entretien de cette tombe à l'histoire si singulière.
Bonne soirée.
Stéphan
Grand merci pour cette confirmation et pour l'entretien de cette tombe à l'histoire si singulière.
Bonne soirée.
Stéphan
- RIO Jean-Yves
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Re: Le désespoir d'un père...
Bonjour à toutes et à tous
bonjour Stéphan .
Ces tristes histoires (celle de M.HOUY et de ses fils, et celle rapportée par Claude) m'ont fait penser à la suivante, qui s'est déroulée à PONTIVY en décembre 1918 :
"Pontivy - La joie qui tue
Lundi matin, à neuf heures, ont eu lieu, à PONTIVY, les obsèques de Mme Émile DURINGER, née Anaïs LE BRIGAND, qui a trouvé la mort dans de très pénibles circonstances. Une foule nombreuse et des plus sympathiques assistait à son convoi. La joie fait peur, dit-on ; elle tue aussi. La mort de Mme DURINGER en est la preuve.
Son fils Henri DURINGER, qui sortait de St Cyr au début de la guerre, avait été fait prisonnier, dès les premiers jours des hostilités. Depuis ce temps , sa mère ne vivait que pour lui et par lui. Chaque semaine c’était un colis qu’elle lui envoyait , une lettre où elle lui conseillait la prudence, la résignation, la foi dans l’avenir, l’espoir d’une délivrance prochaine. Les réponses du prisonnier la réconfortaient, ravivaient sa force morale et lui rendaient le courage de l’attente. L’armistice survint . Combien lentes alors elle trouvait les heures qui la séparaient encore du retour !
Enfin, le vendredi sept décembre , une dépêche lui annonçait l’arrivée du prisonnier. Quelle joie fut la sienne quand elle put embrasser celui qu’elle attendait depuis plus de quatre ans . Elle ne le quittait plus. Sa moindre absence la jetait dans l’inquiétude. Elle ne pouvait se faire à l’idée que dans quelques semaines il faudrait encore se quitter . La perspective d’un nouvel éloignement troublait son sommeil, lui donnait des cauchemars. Depuis quelques jours Mme DURINGER n’était pas sortie. Elle se plaignait de maux de tête . Des douleurs à la nuque la faisaient surtout souffrir. On était surpris de sa nervosité toute particulière et ses yeux n’avaient plus leur douce et aimable expression d’autrefois .
L’attaque qui la guettait éclata dans la nuit du 20 au 21. Elle se leva et sans être entendue, vêtue d’un simple jupon, les pieds nus, par la nuit froide, elle suivit, inconsciente, les bords du Blavet . En face de la minoterie de M. Jean SADO, là où il n’y a ni talus, ni parapet, elle tomba sans doute dans la rivière et c’est contre la vanne qui conduit l’eau à la turbine qu’un des meuniers, au lever du jour, trouva son cadavre arrêté. Pauvre femme !
Déjà habituée à la peine, elle avait supporté vaillamment pendant quatre ans toutes les angoisses de l’absence . Elle ne put jouir quinze jours de plaisir d’avoir retrouvé son fils. Ce bonheur a été au dessus de ces forces . La joie l’a tuée. Il y a des destinées qui méritent vraiment la plus compatissante pitié !
En ces douloureuses circonstances nous prions M. H.DURINGER et M. LE BRIGAND de croire à nos condoléances les plus émues et les plus sympathiques."
(Le Nouvelliste de Lorient - n°du mercredi 25.12.1918)
Concernant M. HOUY, son absence des registres de la paroisse de La Chalade ne viendrait-elle pas du fait que les suicidés, il me semble, n'avaient pas droit aux obsèques religieuses ? (Mais je peux me tromper.)
Amicalement
Jean-Yves
bonjour Stéphan .
Ces tristes histoires (celle de M.HOUY et de ses fils, et celle rapportée par Claude) m'ont fait penser à la suivante, qui s'est déroulée à PONTIVY en décembre 1918 :
"Pontivy - La joie qui tue
Lundi matin, à neuf heures, ont eu lieu, à PONTIVY, les obsèques de Mme Émile DURINGER, née Anaïs LE BRIGAND, qui a trouvé la mort dans de très pénibles circonstances. Une foule nombreuse et des plus sympathiques assistait à son convoi. La joie fait peur, dit-on ; elle tue aussi. La mort de Mme DURINGER en est la preuve.
Son fils Henri DURINGER, qui sortait de St Cyr au début de la guerre, avait été fait prisonnier, dès les premiers jours des hostilités. Depuis ce temps , sa mère ne vivait que pour lui et par lui. Chaque semaine c’était un colis qu’elle lui envoyait , une lettre où elle lui conseillait la prudence, la résignation, la foi dans l’avenir, l’espoir d’une délivrance prochaine. Les réponses du prisonnier la réconfortaient, ravivaient sa force morale et lui rendaient le courage de l’attente. L’armistice survint . Combien lentes alors elle trouvait les heures qui la séparaient encore du retour !
Enfin, le vendredi sept décembre , une dépêche lui annonçait l’arrivée du prisonnier. Quelle joie fut la sienne quand elle put embrasser celui qu’elle attendait depuis plus de quatre ans . Elle ne le quittait plus. Sa moindre absence la jetait dans l’inquiétude. Elle ne pouvait se faire à l’idée que dans quelques semaines il faudrait encore se quitter . La perspective d’un nouvel éloignement troublait son sommeil, lui donnait des cauchemars. Depuis quelques jours Mme DURINGER n’était pas sortie. Elle se plaignait de maux de tête . Des douleurs à la nuque la faisaient surtout souffrir. On était surpris de sa nervosité toute particulière et ses yeux n’avaient plus leur douce et aimable expression d’autrefois .
L’attaque qui la guettait éclata dans la nuit du 20 au 21. Elle se leva et sans être entendue, vêtue d’un simple jupon, les pieds nus, par la nuit froide, elle suivit, inconsciente, les bords du Blavet . En face de la minoterie de M. Jean SADO, là où il n’y a ni talus, ni parapet, elle tomba sans doute dans la rivière et c’est contre la vanne qui conduit l’eau à la turbine qu’un des meuniers, au lever du jour, trouva son cadavre arrêté. Pauvre femme !
Déjà habituée à la peine, elle avait supporté vaillamment pendant quatre ans toutes les angoisses de l’absence . Elle ne put jouir quinze jours de plaisir d’avoir retrouvé son fils. Ce bonheur a été au dessus de ces forces . La joie l’a tuée. Il y a des destinées qui méritent vraiment la plus compatissante pitié !
En ces douloureuses circonstances nous prions M. H.DURINGER et M. LE BRIGAND de croire à nos condoléances les plus émues et les plus sympathiques."
(Le Nouvelliste de Lorient - n°du mercredi 25.12.1918)
Concernant M. HOUY, son absence des registres de la paroisse de La Chalade ne viendrait-elle pas du fait que les suicidés, il me semble, n'avaient pas droit aux obsèques religieuses ? (Mais je peux me tromper.)
Amicalement
Jean-Yves
Recherches sur les régiments vannetais (116e & 316e RI, 28e & 35e RAC) et l'histoire de VANNES
http://vannes1418.canalblog.com/
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Re: Le désespoir d'un père...
Bonsoir Jean Yves
Ce doit être tout à fait ça ,la religion était stricte tant pour les obsèques de suicidés où de divorcés( pas de remariage a l'église), je vais envoyer un courrier a l'abbé Hesse pour l'informer que les funérailles civiles ont bien eut lieu à la chalade,
merci pour votre touchante Histoire
amicalement
alain
message édité
je me suis rendu au cimetière de La Chalade cette journée du 1 er novembre sur la tombe de mon oncle et au passage sur la tombe de la famille Houy

la lecture inscrite sur la pierre concernant le père des deux fils est totalement illisible et indéchiffrable
bien à vous
Ce doit être tout à fait ça ,la religion était stricte tant pour les obsèques de suicidés où de divorcés( pas de remariage a l'église), je vais envoyer un courrier a l'abbé Hesse pour l'informer que les funérailles civiles ont bien eut lieu à la chalade,
merci pour votre touchante Histoire
amicalement
alain
message édité
je me suis rendu au cimetière de La Chalade cette journée du 1 er novembre sur la tombe de mon oncle et au passage sur la tombe de la famille Houy

la lecture inscrite sur la pierre concernant le père des deux fils est totalement illisible et indéchiffrable
bien à vous
alaindu 512010