Forum PAGES 14-18

Bonjour,

Une CPA de la FAUVETTE II avec un ballon (T65 ou T55) :


A bientôt.

Bonjour,

Une photographie publiée dans la revue "Icare" en 1965 pour illustrer un article de Charles Dollfus (Gallica) :


Le navire n'est pas identifié.


A bientôt.

Il s'agit du cuirassé Mirabeau en 1918, identifié grace à ses deux anneaux à la seconde cheminée; comme tous les grands navires le mat arrière a été supprimé pour laisser de la place pour les installations des ballons.
(Il s'agit de l'identification du navire post 19H36)

Merci Alain, je corrige le message.

A bientôt.

Bonjour à tous,

"C'est en février-mars 1917 que fut décidée l'adoption des ballons et la création de centres de ballons commença en juillet 1917 avec un programme de 18 centres munis chacun de 4 ballons.

Ces centres s'étendaient sur toutes les côtes de France, sur celles d'Algérie, de Tunisie et en Grèce.

Ce réseau se raccordait à celui des centres anglais en Méditerranée.

Dans la suite, la Marine américaine établit 3 centres sur les côtes européennes de l'Atlantique.

Ces centres étaient nécessairement situés tout au bord de la mer, à quai, de façon à permettre le passage immédiat des ballons vers les bateaux et inversement.

En principe, chaque centre comportait un hangar, plus ou moins vaste.

C'est ainsi que l'ancien hangar des concours de ballons de 1900 à Vincennes, transporté, fut longuement utilisé au parc aérostatique militaire de la Ménagerie à Versailles, il fut réédifié à Brest.

Les centres de Moudros et de Corfou furent particulièrement adaptés pour assurer l'alimentation en hydrogène et l'entretien des ballons captifs de l'Armée navale du Proche Orient.

Les navires "porte-captifs" étaient le plus souvent des chalutiers patrouilleurs, chasseurs et dragueurs de mines, ou des remorqueurs.

Leurs petites dimensions par rapport à celles des ballons posaient des problèmes souvent délicats.

Leur diversité était également une complication.

Il est très remarquable alors que tous ces navires étaient à vapeur et pourvu d'une cheminée menaçante, il n'y eut jamais d'inflammation de ballon, ce qui est à l'honneur des équipages de ballons et des mécaniciens des bateaux."

A suivre ....

Bonjour,

Une CPA du MARIUS CHAMBON avec un ballon captif à Corfou :


A bientôt.

Bonjour,

Voici deux CPA publicitaires des Etablissements Hutchinson :


A bientôt.

Bonjour,

...

"Peu nombreux en 1917, Les navires porte-captifs en service dépassaient en novembre 1918 le nombre de 80. A la signature de l'Armistice, 90 autre centres étaient en installation, ce qui aurait porté le total à 170. Ceci donne une idée de l'importance que la Marine attribuait à ce service.

Dans les trois mois de mai à juillet 1918, en plus des opérations normales de service, les captifs ont pu repérer ou rattraper 6 sous-marins adverses et fait détruire 20 navires que n'avaient pu déceler les navires de surface.

Au cours d'opérations contre les sous-marins, un porte-captif a pu "sauver une goélette que l'ennemi était en train de couler" ; non seulement en effet le ballon a signalé au navire la position de l'ennemi, mais il l'a guidé par ses indications téléphoniques et a pu régler le tir du canon par l'observation des points de chute alors que l'ennemi, pris pour but, restait invisible au pont du navire tireur (l'aérostation maritime et ses constructions pendant la guerre).

Le plus notoire exploit fut en juillet 1918, une traversée de 25 jours, par un ballon captif rattaché au bateau l'ASIE (probablement ce navire : viewtopic.php?t=44184), de Royan aux Açores, pour surveiller un convoi de voiliers."


A suivre ....

Bonjour à tous,

Suite et fin du chapitre consacré aux ballons d'observation dans la Marine :

"Les observateurs étaient pour les ballons affectés aux grands navires, des officiers de marine; pour les autres, de beaucoup les plus nombreux, ils étaient des officiers mariniers, des quartiers maîtres et des matelots.

Deux écoles ont fonctionné : pour l'Armée de mer à Corfou, pour les observateurs à Brest.

En outre, les observateurs recevaient une formation élémentaire de pilotage de ballon libre afin de pouvoir parvenir à une côte ou rejoindre un navire en cas de rupture de câble. Cette formation excellente était donnée à l'Ecole de Ballon libre de Rochefort, fonctionnant au Centre d'Aérostation maritime.

Le service des observateurs était extrêmement dur, en raison de la lourde responsabilité et de la longue présence en nacelle, des secousses, des oscillations et rotations constantes; de la difficulté et des risques au changement d'équipage par une longue échelle de corde à 30 barreaux, quel que soit le temps et l'état de la mer. Les observations se faisaient à une altitude variant de 500 à 800 mètres suivant les circonstances.

Le ravitaillement en hydrogène était une opération délicate. Il est à noter que très peu de matériel a été avarié et qu'il ne s'est produit qu'un seul accident mortel (le quartier-maitre Decanter à Cherbourg ayant sauté après rupture de câble, son parachute s'étant pris dans les cordes de manœuvre, se mit en torche) (viewtopic.php?t=45597).

Ayant été pendant toute l'année 1918 moniteur de ballon libre à Rochefort, j'ai pu connaitre et apprécier pleinement les qualités et le courage des modestes observateurs des ballons captifs de la Marine."

Charles Dollfus, Aéronaute.

A bientôt.

Bonjour,

Une CPA du centre de Rochefort :


A bientôt.