I don't know how well this English proverb modified by the writer Oscar Wilde will translate but it seems apt:
"Imitation is the sincerest form of flattery that mediocrity can pay to greatness."
The Americans were so impressed with the Saint-Chamond self-propelled gun they built a copy called the Mark IV/Mark IVA. It was constructed at the Rock Island Arsenal and was extensively tested in 1920/21. The engine, generator and electric motors were American and the gun was the 240mm version of the Schneider 280mm howitzer. (http://landships.info/landships/tank_ar ... SPGs.html )
Regards,
Charlie
[Google translate]
Je ne sais pas si ce proverbe anglais modifié par l'écrivain Oscar Wilde va bien traduire, mais il semble approprié:
"L'imitation est la forme de flatterie la plus sincère que la médiocrité puisse payer pour la grandeur."
Les Américains étaient tellement impressionnés par le canon automoteur Saint-Chamond qu'ils en construisirent un exemplaire appelé Mark IV / Mark IVA. Il a été construit à l’Arsenal de Rock Island et a fait l’objet de tests approfondis en 1920/21. Le moteur, le générateur et les moteurs électriques étaient américains et le canon était la version 240 mm de l'obusier Schneider 280 mm.
L'artillerie automotrice, une invention française
Re: L'artillerie automotrice, une invention française
Bonjour,
Merci pour le lien illustrant les divers prototypes américains d'artillerie automotrice et la photographie jointe, malheureusement, malgré l'intérêt de certains modèles, aucun n'a franchi l'Atlantique avant l'armistice (et même après).
L'artillerie française a construit d'autres matériels d'artillerie sur affût-chenilles en 1918, restés à l'état de prototype:
-le canon de 75 modèle 1897 sur châssis de char Renault FT, matériel conçu par la Section Technique de l'Artillerie (S.T.A) et testé à Bourges en août 1918: -le canon de 105 L modèle 1913 sur châssis de char Renault FT, conçu par la S.T.A et essayé à Bourges en septembre 1918: -le canon de 155 GPF monté lui aussi sur l'affût-chenilles de Saint-Chamond: Ces prototypes ne furent pas construits en série, l'armistice du 11 novembre interrompant les programmes de construction en série, notamment du 155 GPF sur affût-chenilles.
Cordialement,
Guy François.
Merci pour le lien illustrant les divers prototypes américains d'artillerie automotrice et la photographie jointe, malheureusement, malgré l'intérêt de certains modèles, aucun n'a franchi l'Atlantique avant l'armistice (et même après).
L'artillerie française a construit d'autres matériels d'artillerie sur affût-chenilles en 1918, restés à l'état de prototype:
-le canon de 75 modèle 1897 sur châssis de char Renault FT, matériel conçu par la Section Technique de l'Artillerie (S.T.A) et testé à Bourges en août 1918: -le canon de 105 L modèle 1913 sur châssis de char Renault FT, conçu par la S.T.A et essayé à Bourges en septembre 1918: -le canon de 155 GPF monté lui aussi sur l'affût-chenilles de Saint-Chamond: Ces prototypes ne furent pas construits en série, l'armistice du 11 novembre interrompant les programmes de construction en série, notamment du 155 GPF sur affût-chenilles.
Cordialement,
Guy François.
Re: L'artillerie automotrice, une invention française
Bonjour à tous,
voici un film sur les essais de l'obusier sur chenilles de 220 mm Saint-Chamond.
La voiture-caisson est bien différente du modèle définitif.
https://imagesdefense.gouv.fr/fr/canon- ... illes.html
voici un film sur les essais de l'obusier sur chenilles de 220 mm Saint-Chamond.
La voiture-caisson est bien différente du modèle définitif.
https://imagesdefense.gouv.fr/fr/canon- ... illes.html
Re: L'artillerie automotrice, une invention française
Bonsoir,
A noter que les deux dernières minutes du film montrent un 194 GPF. Cette séquence est plus récente (peut être du début 1919) alors que les premières minutes du film sont consacrées à l'obusier de 220 mm Saint-Chamond au début de 1918.
Cordialement,
Guy François.
A noter que les deux dernières minutes du film montrent un 194 GPF. Cette séquence est plus récente (peut être du début 1919) alors que les premières minutes du film sont consacrées à l'obusier de 220 mm Saint-Chamond au début de 1918.
Cordialement,
Guy François.
Re: L'artillerie automotrice, une invention française
Bonjour Guy,
Et finalement, tout ça est parti du châssis d'expertise réalisé par Charles Fouché, à la demande du Général Mouret.
C'est le délai donné par le Général Mouret (15 jours) qui a imposé à Charles Fouché de réaliser un train de roulement de 30 cm plus long que ce que devrait être le char Schneider et c'est ce châssis plus long qui a "ouvert l'appétit" de la société FAMH pour la chenille . . . .
Mourret, Jules Louis Breton, Ferrus et sans doute Charles Fouché lui-même (plus quelques autres) ont probablement été à la manoeuvre dans cette affaire
Sans tenter ici de chercher à démêler qui est à la base de l'idée de mettre un "vrai" canon sur le futur char Saint Chamond, il reste clair qu'avec une première proposition de placer un 120 mm Bacquet sur le char, et au final un 75 mm Schneider et/ou un 75 mm M 97, les "concepteurs" du Saint Chamond montraient parfaitement leur total incompréhension du concept d'emploi du char développé par le Général Estienne.
Tout ceci n'était pas qu'une idée en l'air, comme le montre la livraison, à l'automne 1916, au Camp AS de Marly-le-Roi, d'un 120 mm Bacquet, destiné à instruire les équipages du futur char à se familiariser à l'emploi de ce canon . . .
Le summun étant atteint par le montage d'un 120 mm long, sur un des exemplaires de série du char Saint Chamond . . . . .
Les essais de munitions, réalisés à Bourges, concluant à la nécessité, pour le char Schneider et le char Saint Chamond, de tirer leurs obus de 75 avec des plaquettes Malandrin spécifique de 4 mm d'épaisseur, auraient du amener le Commandement à comprendre que monter un canon de 75 tirant à plusieurs kilomètres pour des tirs à moins de 500 m était une aberration et qu'il fallait arrêter le massacre !
Il est bon de rappeler ici que le Général Estienne n'a jamais été consulté pour le programme FAMH et que le GQG n'a jamais été à la manoeuvre dans cette affaire. Il n'y a jamais eu de char de l'Etat-Major.
Il est évident qu'il était judicieux de permettre à FAMH d'accéder aux techniques de la chenille, mais il n''était pas nécessaire pour cela de construire 400 exemplaires de " l'usine à gaz" qu'à finalement représenté ce char. Les chars caissons, qui auraient pu être plus nombreux, étaient déjà une bonne approche du problème pour FAMH.
Le temps perdu à tenter de régler les problèmes de conception du Saint Chamond auraient certainement permis un développement plus rapide de la formule automoteur d'artillerie et peut-être, une mise en service des trois automoteurs FAMH dès l'été 1918 . . . .
Sans le développement de ce char il est aussi très probable que les programmes Schneider CA3 et CA 4 avec tourelles auraient finalement vu jour
Bonne soirée - Michel
Et finalement, tout ça est parti du châssis d'expertise réalisé par Charles Fouché, à la demande du Général Mouret.
C'est le délai donné par le Général Mouret (15 jours) qui a imposé à Charles Fouché de réaliser un train de roulement de 30 cm plus long que ce que devrait être le char Schneider et c'est ce châssis plus long qui a "ouvert l'appétit" de la société FAMH pour la chenille . . . .
Mourret, Jules Louis Breton, Ferrus et sans doute Charles Fouché lui-même (plus quelques autres) ont probablement été à la manoeuvre dans cette affaire
Sans tenter ici de chercher à démêler qui est à la base de l'idée de mettre un "vrai" canon sur le futur char Saint Chamond, il reste clair qu'avec une première proposition de placer un 120 mm Bacquet sur le char, et au final un 75 mm Schneider et/ou un 75 mm M 97, les "concepteurs" du Saint Chamond montraient parfaitement leur total incompréhension du concept d'emploi du char développé par le Général Estienne.
Tout ceci n'était pas qu'une idée en l'air, comme le montre la livraison, à l'automne 1916, au Camp AS de Marly-le-Roi, d'un 120 mm Bacquet, destiné à instruire les équipages du futur char à se familiariser à l'emploi de ce canon . . .
Le summun étant atteint par le montage d'un 120 mm long, sur un des exemplaires de série du char Saint Chamond . . . . .
Les essais de munitions, réalisés à Bourges, concluant à la nécessité, pour le char Schneider et le char Saint Chamond, de tirer leurs obus de 75 avec des plaquettes Malandrin spécifique de 4 mm d'épaisseur, auraient du amener le Commandement à comprendre que monter un canon de 75 tirant à plusieurs kilomètres pour des tirs à moins de 500 m était une aberration et qu'il fallait arrêter le massacre !
Il est bon de rappeler ici que le Général Estienne n'a jamais été consulté pour le programme FAMH et que le GQG n'a jamais été à la manoeuvre dans cette affaire. Il n'y a jamais eu de char de l'Etat-Major.
Il est évident qu'il était judicieux de permettre à FAMH d'accéder aux techniques de la chenille, mais il n''était pas nécessaire pour cela de construire 400 exemplaires de " l'usine à gaz" qu'à finalement représenté ce char. Les chars caissons, qui auraient pu être plus nombreux, étaient déjà une bonne approche du problème pour FAMH.
Le temps perdu à tenter de régler les problèmes de conception du Saint Chamond auraient certainement permis un développement plus rapide de la formule automoteur d'artillerie et peut-être, une mise en service des trois automoteurs FAMH dès l'été 1918 . . . .
Sans le développement de ce char il est aussi très probable que les programmes Schneider CA3 et CA 4 avec tourelles auraient finalement vu jour
Bonne soirée - Michel
Email - [email protected]
Liens sur les sujets Artillerie Spéciale de "Pages 14-18" :
viewtopic.php?f=34&t=52768
Liens sur les sujets Artillerie Spéciale de "Pages 14-18" :
viewtopic.php?f=34&t=52768
Re: L'artillerie automotrice, une invention française
Bonjour à tous,
voici un autre film du prototype ( précoce ) de l'obusier de 220 mm Saint-Chamond, équipé à la fois de chenilles et de roues. Ceux qui se plaignent de la difficulté de changer une roue de voiture vont découvrir que finalement il y a pire.
A voir sur : https://imagesdefense.gouv.fr/fr/canons ... illes.html
Et plus tout à fait pendant la première guerre mondiale, mais sans doute déjà en gestation à l'époque ( et ça aurait été dommage de le louper ), le camion chenillé Saint-Chamond modèle 1921.
A voir ici : https://imagesdefense.gouv.fr/fr/camion ... -1921.html
La solution à la dépose des roues a été habilement contournée.
voici un autre film du prototype ( précoce ) de l'obusier de 220 mm Saint-Chamond, équipé à la fois de chenilles et de roues. Ceux qui se plaignent de la difficulté de changer une roue de voiture vont découvrir que finalement il y a pire.
A voir sur : https://imagesdefense.gouv.fr/fr/canons ... illes.html
Et plus tout à fait pendant la première guerre mondiale, mais sans doute déjà en gestation à l'époque ( et ça aurait été dommage de le louper ), le camion chenillé Saint-Chamond modèle 1921.
A voir ici : https://imagesdefense.gouv.fr/fr/camion ... -1921.html
La solution à la dépose des roues a été habilement contournée.
Re: L'artillerie automotrice, une invention française
Bonjour à tous, un autre film ( d'une durée de 40 minutes ) sur l'obusier de 220 Saint-Chamond.
A voir ici : https://images.cnrs.fr/video/6683
A voir ici : https://images.cnrs.fr/video/6683
Re: L'artillerie automotrice, une invention française
Bonjour à tous. Provenant du site du CNRS, voici une vidéo d'un prototype de char FT équipé d'un canon de 75 mm modèle 1897, et du chassis de tir à chenilles Delaunay Belleville.
A voir ici : https://images.cnrs.fr/video/6682
A voir ici : https://images.cnrs.fr/video/6682
-
- Messages : 492
- Inscription : mar. juil. 24, 2007 2:00 am
Re: L'artillerie automotrice, une invention française
Bonjour.
Ces matériels figurent dans l'ouvrage du général Guy François ( Alias ALVF ): " L'artillerie automobile française des origines à 1919 ", ouvrage que se doit de posséder tout amateur de l'arme.
Au revoir.
PML
Ces matériels figurent dans l'ouvrage du général Guy François ( Alias ALVF ): " L'artillerie automobile française des origines à 1919 ", ouvrage que se doit de posséder tout amateur de l'arme.
Au revoir.
PML