Echelon de batterie

[stephdepeille]

Bonjour,

Chaque batterie à 4 canons est organisée en 6 pelotons de pièce.Prenons l'exemple d'une batterie de 155C Mle 1915 ou 1917:

Chacune des quatre premières pièces attelle un canon et un chariot de parc.

La 5° pièce est formée par le personnel complémentaire, nécessaire au tir de la batterie et les éléments employés au service général de la batterie, elle attelle la voiture téléphonique, la forge et la cuisine roulante.

La 6° pièce forme le train régimentaire, elle attelle deux fourgons et un chariot-fourragère.

Le personnel employé sur la position de batterie forme la BATTERIE DE TIR.
La cinquième pièce et le personnel et les chevaux non employés sur la position de batterie constituent L'ECHELON.

On retrouve avec des variantes une organisation similaire dans les différentes batteries en fonction des matériels composant la batterie.
L'échelon est commandé par un officier ou un maréchal des logis chef.

Cordialement, GUY.

Bonjour Guy,
Je me permets de vous contacter au regard de votre expertise des régiments d'artillerie.

Je recherche trois précisions sur le 2e canonnier conducteur TOUSSAN Joseph Honoré dit Louis du 114e RAL 3e groupe 8e batterie, mort le 27 mai 1916.

Le JMO indique "27 mai vers 5 h le Cier Ceur Toussan est tué à l'échelon de la batterie (Bois des Sartelles) par un éclat d'obus. La transcription de décès indique Bois de Sartelles commune de Baleycourt (actuellement Verdun).

Toussan est-il un artilleur ou est-il simplement affecté aux chevaux ? Je crois que le 114e RAL était un régiment d'artillerie lourde hippomobile.

L'échelon de la batterie est indiquée au Bois de Sartelles. S'agit-il de l'ouvrage de Froméreville ? Le site fortiffsere.fr indique pourtant que l'ouvrage n'a pas été bombardé.
Dans le JMO il est indiqué que la batterie s'est fait bombardée et que la cuisine de l'abri a été endommagé.
J'avoue ne pas savoir s'il s'agit bien du même ouvrage. Cependant, les chevaux étaient-ils au même endroit que les batteries ?

Enfin, est-ce que les canons utilisés par le 114e RAL 3e groupe était bien des 120 ou des 155 ?

Merci par avance pour les précisions.
Steph

[ALVF]

Bonsoir,

Tout d'abord, les positions de batteries et les échelons ne sont pas situés dans les ouvrages mais à proximité. En effet, les forts et ouvrages de fortification permanente sont des "nids à obus" tout désignés. Il faut consulter des plans directeurs pour déterminer les positions exactes de l'artillerie lourde.
Les chevaux et les échelons sont en arrière des positions de batteries et la recherche d'emplacements défilés aux vues et au tir de l'artillerie ennemie est recherchée prioritairement.
Votre canonnier conducteur doit être logiquement employé au service des chevaux pour la traction des pièces, des caissons et véhicules divers de la batterie.
En 1916, la 8e batterie est affectée au Ve Groupe du 114e R.A.L. En effet jusqu'en 1917, les R.A.L hippomobiles ont une numérotation très particulière: 1er Groupe (batteries 1, 2, 3), 2e Groupe (batteries 21, 22, 23), 3e Groupe (batteries 4, 5, 6), etc...
La 8e batterie n'appartiendra au IIIe Groupe qu'en 1918, les Groupes ayant alors la numérotation usuelle mais à cette époque les unités ont été complétement réorganisées.
En 1916, la 8e batterie du Ve Groupe du 114e R.A.L est armée de canons de 155 L modèle 1877 de Bange.
Cordialement,
Guy François.

[stephdepeille]

Bonsoir,

Tout d'abord, les positions de batteries et les échelons ne sont pas situés dans les ouvrages mais à proximité. En effet, les forts et ouvrages de fortification permanente sont des "nids à obus" tout désignés. Il faut consulter des plans directeurs pour déterminer les positions exactes de l'artillerie lourde.
Les chevaux et les échelons sont en arrière des positions de batteries et la recherche d'emplacements défilés aux vues et au tir de l'artillerie ennemie est recherchée prioritairement.
Votre canonnier conducteur doit être logiquement employé au service des chevaux pour la traction des pièces, des caissons et véhicules divers de la batterie.
En 1916, la 8e batterie est affectée au Ve Groupe du 114e R.A.L. En effet jusqu'en 1917, les R.A.L hippomobiles ont une numérotation très particulière: 1er Groupe (batteries 1, 2, 3), 2e Groupe (batteries 21, 22, 23), 3e Groupe (batteries 4, 5, 6), etc...
La 8e batterie n'appartiendra au IIIe Groupe qu'en 1918, les Groupes ayant alors la numérotation usuelle mais à cette époque les unités ont été complétement réorganisées.
En 1916, la 8e batterie du Ve Groupe du 114e R.A.L est armée de canons de 155 L modèle 1877 de Bange.
Cordialement,
Guy François.

Merci beaucoup pour ces précisions.
Je m'empresse de consulter le JMO du 5e groupe donc.
Mais où puis-je trouver les plans directeurs pour trouver l'exact position du 5ème groupe ? Existe-t-il une carte ?
En effet, dans le JMO de la 8e batterie, il est indiqué qu'il récupère deux pièces de la 7e batterie après l'éclatement de la veille (15 mars 1916)
Mais dans l'historique, il est indiqué que le 7e batterie était en position près du Fort de Marre, près du Bois Bourrus soit très loin de Baleycourt. Se peut-il que les échelons soient si éloignés des batteries ?
Et si la réponse est affirmative, est-ce que l'échelon se trouve l'ouvrage de Froméreville (= Bois de Sartelles)?

[stephdepeille]

Merci beaucoup pour ces précisions.
Je m'empresse de consulter le JMO du 5e groupe donc.
Mais où puis-je trouver les plans directeurs pour trouver l'exact position du 5ème groupe ? Existe-t-il une carte ?
En effet, dans le JMO de la 8e batterie, il est indiqué qu'il récupère deux pièces de la 7e batterie après l'éclatement de la veille (15 mars 1916)
Mais dans l'historique, il est indiqué que le 7e batterie était en position près du Fort de Marre, près du Bois Bourrus soit très loin de Baleycourt. Se peut-il que les échelons soient si éloignés des batteries ?
Et si la réponse est affirmative, est-ce que l'échelon se trouve l'ouvrage de Froméreville (= Bois de Sartelles)?

[stephdepeille]

Je viens sans doute de trouver la réponse.
Le JMO du 5e groupe indique le 26 février 1916 que "les échelons et la section de munitions s'installent en bivouac dans le bois de Sartelles à 300 mètres au Sud de la route de Sivry la Perche au Fort de Sartelles." Puis le 24 avril "A noter le très mauvais état dans lequel se trouve les chevaux des échelons et de la section de munitions, au bivouac du bois de Sartelles. Cela semble dû 1e aux fatigues imposées aux chevaux par les nombreux ravitaillements et corvées pour le groupe et les groupes voisins; 2e au mauvais temps persistant et à la boue qui en résulte, au bivouac; 3e au peu de nourriture touché."

Par ailleurs, la 7e batterie et la 8e batterie sont effectivement près du Fort de Marre, près du Bois Bourrus.

Cela correspond bien à mes questions, la distance étant relativement grande entre le bivouac et les batteries (fatigues).

Et puis, s'il s'agit d'un bivouac, il ne s'agit pas de l'ouvrage de Froméreville. Normal, sans doute, car faire entrer dans un ouvrage quelques 300 chevaux ou plus, ce serait du grand art. Mais c'est très très proche.
Le seul hic, c'est la commune. Baleycourt et non Forméreville.

Merci beaucoup Guy pour toutes les informations.
Par contre, je suis preneur des plans directeurs et des critiques de ma conclusion.
Steph