je connais l'archéologue qui a bossé sur ce chantier, je l'appelle demain il m'en dira plus sur la positions des corps et l'histoire de cette trouvaille
Texte accompagnant les photos
Page 1 : Les vestiges de la grande guerre - La bataille d'Arras (Avril 1917)
1 et 2. Vue d'ensemble de la
sépulture des soldats du
10"' bataillon du
Lincoinshire Régiment
(clichés Gilles Prilaux).
Si les terrains d'Actiparc semblent essentiellement voués durant le Moyen
Age et l'époque moderne à l'exploitation agricole, aucun habitat de ces périodes
n'ayant été découvert en sondage, ce n'estqu'au début du 20'ème siècle que le secteur
connaît à nouveau, une intense activité, mais d'une tout autre nature. En effet,
d'octobre 1914 à avril 1917, la ligne intermédiaire et la ligne arrière du front tenu
devant Arras par l'armée allemande traversent du nord au sud l'emprise de la ZAC.
Tout naturellement, de très nombreux vestiges de la première Guerre'Mondiale ont
été rencontrés. Le nombre de structures relevées de la Grande Guerre s'élève à plus
de 6 000. Outre de nombreux aménagements défensifs de type tranchée, boyau de
communication, abri souterrain, poste d'observation, on signalera surtout la découverte
de 31 corps de soldats britanniques. 20 d'entre eux, appartenant au 10ème bataillon
du Lincoinshire Régiment, ont été soigneusement regroupés par les survivants de leur
unité dans une " sépulture collective ", à l'issue de l'offensive britannique du 9 avril
1917. Cette tombe constitue un poignanttémoignage du profond sentiment de cama-
raderie qui unissait ces hommes.
Page 2
L'artisanat de tranchée
Les sondages réalisés sur l'emprise du futur échangeur routier reliant la
N50 à la ZAC ont livré les rejets d'un atelier d'artisanat de tranchée. L'essentiel de
la production de cet atelier est tournée vers la réalisation d'étui de protection de boîtes
d'allumettes, dont les décorations très variées ont permis d'identifier leurs auteurs
comme étant des prisonniers de guerre allemands affectés à la réfection de la voie
de chemin de fer Arras-Lens en 1919. Mais on trouve aussi des imitations de boucles
de ceinturon militaire, des coupes-papier et autres productions typiques de cet arti-
sanat bien particulier. L'ensemble des vestiges recueillis permet aussi de retracer
l'intégralité de la chaîne opératoire de réalisation des divers objets, de la tôle de
laiton récupérée sur des douilles d'obus auproduit fini et finement ouvragé.
1. Mobilier provenant de l'atelier d'artisanat de tranchée
(cliché Vincent Fautrez).
2. Coupe-papier estampé dans une tôle de laiton
(cliché Vincent Fautrez).
Bonjour
Si j'en crois un petit défaut visible sur le document (l'article de Science & vie) je suis l'auteur de ce scan.
Le forum sur lequel je l'avais posté est celui là : http://www.forumeerstewereldoorlog.nl/v ... ht=grimsby
Vous pouvez aussi voir un reportage diffusé surune chaine néerlandaise et qui aborde ce sujet ici :
Je ne prendrais pas position sur la symbolique de la disposition des corps, mais une chose semble certaine :
que des groupes de copains issus du même village se soient enrôlés ensemble.
Il devait certainement en résulter un puissant sentiment de solidarité et de fraternité au sein de ces groupes
mais en revanche, lors de pertes massives, c'est toute la jeunesse d'un même village qui pouvait se trouver fauchée
d'un seul coup ! Cela me rappelle ce bataillon constitué de Terre neuvas et qui fût anéanti au cours d'une unique attaque,
j'imagine le choc que cela a du produire dans leur communauté.....
Il devait certainement en résulter un puissant sentiment de solidarité et de fraternité au sein de ces groupes mais en revanche, lors de pertes massives, c'est toute la jeunesse d'un même village qui pouvait se trouver fauchée d'un seul coup !
Bonsoir,
Vous avez raison : John Keegan dans son ouvrage de synthèse sur "La Première guerre mondiale" estime que le massacre de ces fameux "bataillons de copains" a porté un coup fatal à "l'optimisme vivifiant de la société britannique" d'avant-guerre.
Cdlt
Cyrille
"Sur un banc étaient rangés quinze ou vingt bonshommes qui avaient bien une douzaine de jambes à eux tous." (Duhamel)