VILLE DE MADRID - Compagnie Générale Transatlantique

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Ar Brav
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Re: VILLE DE MADRID - Compagnie Générale Transatlantique

Message par Ar Brav »

Re, Laurent,

La fiche PDF du Ville de Madrid est là :

http://navires-14-18.com/admin/V.php?limite=90

En revanche, elle n'a pas encore été modifiée en ligne concernant la dernière info au sujet des bataillons du 72e RI et ceux de la 250e brigade.
C'est pour l'instant rajouté dans les tablettes (fichiers Excel pour être précis) dans cette optique ;)
Dès la modif effective en ligne, une nouvelle version sera alors proposée sur le site :

http://navires-14-18.com

Bien cordialement,
Franck
www.navires-14-18.com
Le cœur des vivants doit être le tombeau des morts. André Malraux.
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Terraillon Marc
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Re: VILLE DE MADRID - Compagnie Générale Transatlantique

Message par Terraillon Marc »


pourriez vous m'envoyer l'info ? merci

Un soldat du 72e RI s'est fait pendre en photo sur le navire >>> ICI

Laurent :hello:
Bonsoir

La photo semble prise sur l'ODESSA ?

A bientot :hello:
Cordialement
Marc TERRAILLON

A la recherche du 17e RIT, des 166/366e RI et du 12e Hussards.
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Terraillon Marc
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Re: VILLE DE MADRID - Compagnie Générale Transatlantique

Message par Terraillon Marc »

Bonsoir

La fiche mise à jour :

http://www.navires-14-18.com/fichiers/V ... CGT_V4.pdf

A bientot
Cordialement
Marc TERRAILLON

A la recherche du 17e RIT, des 166/366e RI et du 12e Hussards.
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Laurent59
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Re: VILLE DE MADRID - Compagnie Générale Transatlantique

Message par Laurent59 »


Bonsoir

La photo semble prise sur l'ODESSA ?

A bientot :hello:
oui en mars 1917, lors du retour du 72e RI d'Algérie.

merci de cette mise à jour ;)

Laurent :hello:
Histoire du soldat François Louchart 72ème RI .
Pages du 72e et 272e RI [https://www.facebook.com/laurentsoyer59[/url].
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gildelan
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Re: VILLE DE MADRID - Compagnie Générale Transatlantique

Message par gildelan »

Bonjour à tous,
Ci-dessous et pour compléter la fiche, le rapport de mer de l'attaque du 25 juin 1916 du Capitaine au long cours GOUFARD, commandant le vapeur "Ville de Madrid".

Rapport de mer du Capitaine au long cours GOUFARD

Le 25 juin 1916, à 18h15, notre route étant au N.6° E. vrai, le cap sur Marseille, position L. 40°45’N. – 6°59’E. Greenwich, un grand cargo était en vue cap à l’est à 25° environ tribord devant. Il paraissait ne pas marcher et j’ai estimé sa distance à 7 milles.

Tout à coup, à 40° environ par tribord, un sous-marin ennemi apparaissait ayant le cap à l’ouest.

Il était à 9000 mètres de nous.

Le temps de saisir sa structure et sa direction exacte aux jumelles, il nous envoyait son premier obus, puis deux, puis trois… en continuant à s’approcher rapidement de nous. Au même instant, aperçu un deuxième sous-marin par bâbord à 20° de l’avant, mais un peu plus éloigné que le premier, il paraissait aller vers l’est.

J’ai gouverné immédiatement au sud 35° O. vrai ayant pour objectif les îles Baléares, terre la plus rapprochée de nous.

Le vapeur ALSACE des transports maritimes, ayant vu ma manœuvre et mon pavillon français en tête de mât de misaine, venait sur bâbord en grand, le cap entre le sud et l’ouest. Avec l’ALSACE nous naviguions de conserve depuis Alger, ce bateau n’ayant pas de télégraphie sans fil.

Je lançai mon appel de secours réglementaire pour nous et l’ALSACE, pendant que je naviguais en zigzag, tantôt bâbord, tantôt tribord, pour dérouter le tir de l’ennemi. Les obus nous encadraient littéralement dans un tir précis, tombant très près du bord, mais sans nous atteindre directement à cause de nos embardées fréquentes faites heureusement et au hasard de l’inspiration dans le sens qui convenait pour notre salut.

Quand le sous-marin a été à portée de mon tir, à 4000 mètres, je faisais feu sur lui. Il cessa alors momentanément son tir pour le reprendre quelques instants après. Enfin, vers 20 heures, il fit route sur l’ALSACE que nous apercevions à peine dans l’ouest filant à toute allure. Les embardées que nous avions faites pour nous garer des obus qui tombaient à quelques mètres du bord, tantôt à tribord, tantôt à bâbord, à l’avant et à l’arrière, dégageant une forte odeur de poudre, nous amenaient à faire route entre le sud et l’est finalement à l’est vrai, tout à l’opposé du sous-marin qui filait vers l’ouest, du côté de l’ALSACE semblait-il. Un obus tombé près de l’arrière nous a criblés d’éclats et le jet d’eau est tombé sur les canonniers.

A 21h15, m’estimant hors de danger, je prenais route au N.28°E. vrai, pour m’éloigner encore un peu dans l’est tout en remontant dans le nord, et à minuit je mettais le cap sur La Ciotat au N.6°E. vrai.

Après mon appel de secours, un navire de guerre américain, le STERLING, répondait à mon signal d’appel par : « Donnez votre position. Avez-vous besoin de secours ? ». J’ai répondu « Oui ». Il a de nouveau télégraphié pour nous demander si nous avions des blessés, des femmes à bord. Répondu : « Pas de blessés, mais avons des femmes ». Il a répété, sur ma demande, notre appel de secours à toutes les stations françaises avec lesquelles je ne pouvais communiquer directement à cause des conditions atmosphériques très mauvaises. Vers 20 heures, le STERLING a demandé si nous avions toujours besoin de son aide, j’ai répondu : « Remerciements, plus besoin assistance ».

A ce moment, le navire de guerre français HUSSARD est entré en communication avec nous et je lui ai donné ma position et la route que je faisais. Il me répond : « je suis par L.41°15’ – 6°3 E., pris route au S.65 E – vitesse 25 nœuds ». Il nous a demandé ensuite : « Etes-vous toujours poursuivi ? ». C’est alors que, dans un signal chiffré qu’il n’a pu traduire, je lui ai donné les renseignements nécessaires sur ma situation et celle de l’ALSACE que nous n’avions plus en vue. Le temps fortement orageux a considérablement gêné nos communications par sans fil. Le HUSSARD ne pouvant déchiffrer mon télégramme réglementaire, je l’ai transmis à 1h30 le 26 juin à Marine Marseille via Toulon.

Nous n’avons pas eu de dégâts sérieux, des éclats d’obus sont tombés à bord, partie arrière, sur la dunette où le feu s’est déclaré dans un amas de ceintures de sauvetage, brûlant le pont sur une surface d’1,9 m – profondeur 0,02 m ; un autre éclat a touché la coque à tribord par le travers de la soute à charbon arrière, produisant un bruit assez fort, mais aucune voie d’eau ne s’est déclarée.

Le feu a été rapidement éteint en jetant les ceintures enflammées.

Je n’ai qu’à me louer de tout mon personnel qui a montré le plus grand sang-froid. Aucune panique n’a eu lieu. Les passagers, la plupart arabes, sont restés calmes. Le service de sauvetage organisé par le deuxième capitaine, M. PAOLI, s’est effectué rapidement et en silence : ceintures aux passagers, embarcations en dehors, vivres de salut, tout a fonctionné normalement.

Le Lieutenant, M. SOLOMAS, m’assistait sur la passerelle dans le calme parfait et m’aidait à surveiller l’ennemi et à assurer mes ordres de route.

Le télégraphiste M. DUPRADEAU, très expérimenté, est resté à son poste sans se soucier du danger.

Le chef mécanicien, M. LLUCIA, le deuxième mécanicien, M. ERMINY et le troisième mécanicien, M. DELACOURARIE, sont restés dans les machines et chaufferies, donnant le plus bel exemple de courage et excitant les chauffeurs.

Le mousse, M. MUS Edmond, a, sans aucune sensation de peur, aidé les aides canonniers à monter les projectiles, restant exposé de lui-même à la partie arrière du navire.

Le quartier-maître canonnier CASTAING, ses aides GAC et DIQUELOU, ont exécuté mes ordres avec un réel sang-froid, le restaurateur ROLLAND, le maître d’hôtel PAPI ont maintenu leur personnel dans le bon ordre et dans le calme, le maître d’équipage BLANC, le charpentier SOLON et le commis aux écritures TAPIN ainsi que tout l’équipage, matelots et chauffeurs, se sont conduits admirablement.

Le sous-marin a tiré 17 coups et nous 25, dont 22 acier et 3 fonte. Manque une douille vide partie à la mer.
Signé : GOUFARD


Capitaine, état-major, équipage, tous sur la VILLE DE MADRID ont montré leur volonté de résister à l’ennemi et de sauver leur navire. Comme ceux du MOISE, ils ont prouvé qu’avec du sang-froid, de l’habilité, de la ténacité et un peu de chance, un navire même armé d’un simple 47, peut faire fuir un sous-marin…

Le Contre-amiral, Commandant la Marine MARSEILLE
Signé : A. LEFEVRE

Source : Retranscription du livre d'or de la Marine - guerre 14/18

Cordialement
Gilbert Delannoy
Excès de peur enhardit.
Rutilius
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Message par Rutilius »

Bonjour à tous,


Marseille, 25 septembre 1905 ― La Ville-de-Madrid dans le port de la Joliette.

Photographie de Paul Lancrenon.


Image

Ministère de la Culture ― Médiathèque de l’architecture du patrimoine
Phototype n° LCR01495
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Bien amicalement à vous,
Daniel.
Rutilius
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Message par Rutilius »

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Dernière modification par Rutilius le jeu. avr. 05, 2018 7:50 pm, modifié 1 fois.
Bien amicalement à vous,
Daniel.
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Message par Rutilius »

Bonsoir à tous,


Récompenses consécutives aux attaques dont fit l’objet,
les 24 février et 25 juin 1916, le paquebot mixte Ville-de-Madrid



Citations à l’ordre de l’armée

Journal officiel du 21 juillet 1916, p. 6.502.

Ville-de-Madrid – J.O. 21-VII-1916 – I².jpg
Ville-de-Madrid – J.O. 21-VII-1916 – I².jpg (50.69 Kio) Consulté 1055 fois

Légion d’honneur

Par décret du Président de la République en date du 19 juillet 1916 (J.O. 21 juill. 1916, p. 6.502 et 6.503), le capitaine Henri Joseph GONFARD fut nommé au grade de chevalier dans l’Ordre de la Légion d’honneur dans les termes suivants :

Ville-de-Madrid – J.O. 21-VII-1916 – II. – .jpg
Ville-de-Madrid – J.O. 21-VII-1916 – II. – .jpg (43.02 Kio) Consulté 1055 fois

Par arrêté du Ministre de la Marine en date du 19 juin 1921 (J.O. 20 juin 1921, p. 7.042 et 7.044), le mécanicien de 1re classe de la Marine marchande Gaston Germain Vincent LLUCIA, chef mécanicien du paquebot mixte Ville-de-Madrid, fut inscrit au tableau spécial de la Légion d’honneur pour le grade de chevalier dans les termes suivants :

Image


Inscription au tableau spécial de la Médaille militaire

Par arrêté du Ministre de la Marine en date du 28 juillet 1921 (J.O. 10 août 1921, p. 9.408 et 9.418), Raymond DUPRADEAU, opérateur T.S.F. du paquebot mixte Ville-de-Madrid, fut inscrit au tableau spécial de la Médaille militaire dans les termes suivants :

Ville-de-Madrid – J.O. 10-VIII-1921 – I. – .jpg
Ville-de-Madrid – J.O. 10-VIII-1921 – I. – .jpg (29.28 Kio) Consulté 1055 fois
Bien amicalement à vous,
Daniel.
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Bonsoir à tous,


VILLE-DE-MADRID  – Paquebot mixte – x – .jpg
VILLE-DE-MADRID – Paquebot mixte – x – .jpg (65.68 Kio) Consulté 1049 fois


VILLE-DE-MADRID  – Paquebot mixte – xx² – .jpg
VILLE-DE-MADRID – Paquebot mixte – xx² – .jpg (87.29 Kio) Consulté 1049 fois
Bien amicalement à vous,
Daniel.
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Message par Rutilius »

Bonsoir à tous,

■ Traversées.

― 1er ~ 3 septembre 1914 : Transporte d’Alger à Marseille le 6e Escadron du 1er Régiment de spahis venu d’Aumale – aujourd’hui Sour El-Ghozlane (Algérie) –, un peloton de l’escadron ayant par ailleurs pris passage sur le paquebot Carthage, autre bâtiment appartenant à la flotte de la Compagnie générale transatlantique.

[• « Historique du 1er Régiment de spahis pendant la campagne 1914~1918 (Contre l’Allemagne, Maroc, Syrie, Palestine) », éd. Henri Charles-Lavauzelle, Paris, 1921, 46 p. – spécialement p. 5.]


― 15 ~ 16 décembre 1916 : Transporte de Marseille à Philippeville (Algérie) l’État-major de la 250e Brigade d’infanterie (Général James Édouard HIRTZMAN), l’État-major du 72e Régiment d’infanterie (Colonel Marie Jean Joseph AUVERGNON ; commandement pris le 16 octobre 1916), les deux-tiers de sa Compagnie hors rang, ainsi que les 5e et 5e Compagnies de son 2e Bataillon.

Les autres éléments du régiment prirent passage le 16 sur le cargo Ville-de-Rouen, de la Compagnie havraise et péninsulaire de navigation à vapeur, et sur le paquebot Tafna, de la Compagnie de navigation mixte (Compagnie Touache), bâtiments qui parvinrent à Philippeville le 18 au matin.

[• Journal des marches et opérations du 72e Régiment d’infanterie – 8 déc.. 1916 ~ 15 juin 1917 – : Service historique de la Défense, S.G.A. « Mémoire des hommes », Cote 26 N 659/12, p. num. 5.]
Bien amicalement à vous,
Daniel.
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