JEANNE ET GENEVIEVE - Bateau piège

alain13
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Re: JEANNE ET GENEVIEVE - Bateau piège

Message par alain13 »

Bonsoir,

Une photo du Jeanne et Geneviève...

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(Bateaux pièges, amiral Lepotier)

Bonne soirée,
Alain
gildelan
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Re: JEANNE ET GENEVIEVE - Bateau piège

Message par gildelan »

Bonjour,
Ci-dessous un extrait du livre d'or de la marine concernant le Jeanne et Geneviève :

JEANNE ET GENEVIEVE
Patrouilleur

2 citations à l’Ordre de l’Armée et fourragère aux couleurs du ruban de la Croix de Guerre
Le patrouilleur JEANNE ET GENEVIEVE, commandé par le Lieutenant de Vaisseau ESTEVA, appartenait à la division des patrouilles de Gascogne.

Texte des citations à l’Ordre de l’Armée
(Journal officiel du 19 septembre 1919)

« Le vapeur JEANNE ET GENEVIEVE :
1ère citation – A soutenu avec un sous-marin ennemi un combat au cours duquel tout l’équipage a montré de belles qualités de sang-froid et de discipline qui lui font honneur. Malgré un tir meurtrier de l’adversaire ayant occasionné des pertes sévères, le plus grand calme a été conservé dans l’attente du moment favorable pour assurer le feu. Chacun à bord imitant l’exemple du Commandant, le Lieutenant de Vaisseau ESTEVA, a fait honneur à la Marine.

2ème citation – Sous le commandement du Lieutenant de Vaisseau ESTEVA, a tenu la mer par tous les temps à la recherche des occasions de rencontre avec les sous-marins ennemis. Dans des conditions très pénibles sur un tel bâtiment, l’équipage n’a cessé de montrer les plus belles qualités dont il a fait preuve le 6 août 1917 en des circonstances critiques trouvant au contraire dans cet événement un stimulant à son entrain et à son endurance ».

Extrait d’un rapport adressé le 8 août 1917 par le Lieutenant de Vaisseau ESTEVA, commandant le patrouilleur JEANNE ET GENEVIEVE, au Capitaine de Vaisseau, chef de division des patrouilles de Gascogne.

A une heure de l’après-midi (le 6 août 1917), le point observé nous met par 46°01’ nord et 6°00’ W.

Venu cap à l’est pour chercher le point du CAMPANA (qui avait fait des signaux de détresse).

A 4h50 du soir, reconnu un radeau de sauvetage qui, à n’en pas douter, n’est à l’eau que depuis très peu de temps, puis un chantier d’embarcation et une planchette. Nous veillons attentivement pour tâcher de découvrir les embarcations des naufragés.

A 5h15, un sous-marin émerge dans la direction de l’arrière, juste dans le reflet du soleil, à environ 3000 mètres. Il se présente perpendiculairement à son gisement, très long, avec un dôme très large et élevé et deux canons, un sur l’AV, l’autre sur l’AR du dôme. Il ouvre le feu ; successivement trois coups bien en direction, mais longs, viennent tomber sur notre avant. Fait un crochet sur tribord avant le troisième de ces coups et, celui-ci ayant suivi notre déplacement vers la droite, venu à gauche toute, pour dérégler le tir en direction, les points de chute ayant montré que nous allions tomber dans la zone battue.

Le quatrième coup tombe à bâbord sur l’AV de la passerelle, explose et des éclats criblent une caisse de la réserve du parc, faisant fuser quelques douilles. En un instant, les brins de poudre enflammée sont éteints par les soins des hommes encore valides de la section AV.

Le cinquième coup traverse la cheminée par bâbord et explose dans le tuyau sans faire aucun mal à la chaudière.

Le sixième projectile tombe à l’arrière du rouf et à sa partie supérieure à bâbord, démolissant les engins fumigènes et le faux youyou du canon du 47 AR. Les autres coups se perdent sur l’arrière du bâtiment sans le toucher. Il ne paraît pas douteux que l’abattée sur bâbord a épargné au bâtiment de recevoir en plein milieu les derniers coups tirés par l’ennemi, à partir du cinquième inclusivement.

Aussitôt l’abattée assurée, stoppé et pris les dispositions pour amener la baleinière bâbord. Dès qu’elle est à l’eau, les gens désignés embarquent rapidement et l’embarcation reçoit l’ordre de faire route vers l’est. Le sous-marin, ayant cessé le feu après le neuvième coup, plonge.

Malheureusement, le quatrième coup a tué le second-maître de manœuvre, chef de l’équipe de sécurité. Le quartier-maître canonnier LE FOLL, chef de la 2ème section, a la cuisse gauche coupée. Les armements des deux pièces sont très éprouvés. Seuls restent indemnes les pointeurs de la première pièce (tribord AV) et les trois hommes de l’équipe de sécurité. Le cinquième coup a blessé trois hommes, dont le second-maître canonnier qui a le bras cassé ; quant au sixième, il a produit de nombreux éclats qui ont causé quelques éraflures sans gravité au personnel de l’arrière.

Le sous-marin s’approche en plongée, laissant voir seulement le haut de son périscope. Il fait le tour du bord à une distance variant de 200 à 500 mètres. Par deux fois, il passe près de la baleinière (à moins de 50 mètres, d’après les déclarations du patron). Après avoir deux fois fait le tour du bord, il disparaît, son périscope filant à assez grande vitesse et s’immergeant progressivement.

Quelques temps après avoir disparu vers l’arrière, il revient par bâbord, par le travers de la passerelle, périscope haut de 1,50 à 2 mètres et reste plusieurs minutes, se rapprochant légèrement, mais sans changer de relèvement. Il est évident qu’il va lancer une torpille. Aussi, mis la barre à gauche toute et prévenu la machine d’être parée à manœuvrer.

A 6 heures, aperçu le sillage de la torpille sur l’avant du périscope ; mis en avant à toute vitesse ; le bâtiment tourne presque sur place, dérobant l’AR, et la torpille vient passer à l’AR de l’hélice. Aussitôt après, le périscope disparaît.

A 6h17, le sous-marin émerge par tribord, par le travers de la passerelle, son axe sensiblement parallèle au nôtre.

Attendu son émersion complète et, lorsque les hommes sortis du kiosque sont arrivés à leurs pièces, l’ennemi étant absolument en surface, ouvert le feu à 1600 mètres. Le tir dure deux minutes environ jusqu’à ce que le sous-marin ait disparu. Il plonge d’abord normalement jusqu’à ne plus avoir que ses canons et son kiosque hors de l’eau. Dès nos premiers coups de canon, le personnel s’est hâté vers le kiosque et disparaît. Plus personne sur le pont. Au bout de quelques instants, il émerge de nouveau, moins haut que la première fois, puis au bout de plusieurs seconds, plonge en s’inclinant sur l’AR d’une façon très appréciable.

Plusieurs projectiles ont paru l’atteindre ou tomber très près de lui ; deux, peut-être trois, ont dû atteindre le kiosque. Mais la succession rapide des coups tombant autour de lui, en particulier celle de trois ou quatre coups courts, n’a pas permis d’apprécier l’effet exact du tir.

Aussitôt le sous-marin disparu, fait route sur l’endroit présumé de sa disparition. Rien n’est en vue, ni en cet endroit, ni aux environs, et il est évident que la grenade n’aurait que des chances bien faibles de lui tomber dessus. Aussi, est-il indiqué de ne pas laisser le personnel de la baleinière plus longtemps en souffrance et de faire route sur Rochefort pour mettre les blessés en lieu sûr. A 6h40, embarqué le personnel, pris la baleinière à la remorque par l’AR et fait route à 9 nœuds 5, cap à l’est.

A 8h30, l’AVENTURIER nous rejoint et nous envoie son quartier-maître infirmier. Puis REGULUS et AUDACIEUSE rallient, mais eux non plus n’ont pas de médecin. A 9h20, route à 10n pour les Pertuis.

Mardi 7, à 7h45, BELLIQUEUSE nous amène le médecin envoyé de Rochefort. Puis, repris la route aussitôt et arrivé à Rochefort à 4 heures du soir.

A partir du moment où on a rappelé aux postes de combat, tout le personnel sans exception a fait preuve de calme et de sang-froid, y compris les 6 hommes embarqués la veille ou le jour même de l’appareillage. Aucune excitation ne s’est produite lorsque les projectiles ennemis sont tombés à bord. En particulier, le personnel de l’avant, tant blessés que valides, est resté à son poste tant qu’a duré l’engagement, c'est-à-dire plus d’une heure.

Les ordres ont été continuellement exécutés, et les petites réparations nécessaires effectuées instantanément. Des éclats avaient produit des arrachements de métal, immobilisant le panneau rabattable bâbord AV, la descente d’antenne étant démolie. Malheureusement, la pièce bâbord AV avait l’avant de sa boîte de frein endommagée, et je doute que cette pièce eût pu tirer ; toutefois, le recul des 2 ou 3 premiers coups tirés fut très court, mais ensuite le tir se passa normalement.

La 2ème section était heureusement indemne et, par une chance providentielle, la chaudière n’avait en rien souffert du projectile qui avait éclaté dans la cheminée.

Au moment où le sous-marin émergea pour la seconde et dernière fois, il était évident qu’il allait nous canonner de la distance à laquelle il se trouvait et qu’il ne s’approcherait du bâtiment qu’après l’avoir complètement démoli. Aussi, fallait-il, après avoir attendu qu’il fût complètement en surface et son personnel rendu à ses postes de combat, ouvrir le feu immédiatement pour profiter de la surprise et disposer, pour le canonner, de tout le temps nécessaire à sa remise en état de plongée. Ce temps fut légèrement inférieur à 2 minutes. Le personnel du 47 AR, quoique blessé sans gravité, n’était plus en état de servir la pièce qui elle-même était en avarie (axe du percuteur brisé).

Au moment de l’ouverture du feu, le canonnier LE BRETON chargeur de la première pièce, quoique grièvement blessé, se porta lui-même à son poste. Le quartier-maître mécanicien DEBEAUX, de l’équipe de sécurité, prit le poste de chargeur et le quartier-maître de manœuvre LORCY celui de pourvoyeur, l’armurier étant venu prendre le poste de servant de culasse.

A la 2ème section où manquait le matelot PEYROT, très grièvement blessé, l’officier en second, Monsieur DELIGNAC, voulut se porter au parc afin de donner la main à passer les munitions ; malheureusement, au moment où il arrivait à la hauteur de la pièce, le coup partit et cet officier reçut la pièce dans la poitrine. Violemment projeté sur le pont avec l’épaule gauche démise et la tête blessée, perdant son sang en abondance, M. DELIGNAC n’en resta pas moins à cet endroit, et, s’étant relevé, donna la main à approvisionner la pièce, en dépit des très vives douleurs qu’il éprouvait.

Cet officier, que j’avais eu sous mes ordres aux Dardanelles où il avait fait preuve d’activité et de dévouement, n’a cessé, depuis son arrivée à bord, de montrer le zèle et le dévouement le plus grands, en même temps que la modestie la plus éprouvée. Il a témoigné, en cette circonstance, d’un réel courage et m’a fourni la collaboration la plus appréciable.

Le personnel mécanicien, à son poste dans la machine, sous la direction du premier-maître PITEL, s’est comporté d’une façon parfaite. Les chauffeurs de quart n’ont pas bronché lors de l’explosion du cinquième obus dans la cheminée.

Signé : ESTEVA

Cordialement,
Gilbert
Excès de peur enhardit.
Rutilius
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JEANNE-ET-GENEVIÈVE — Bateau-piège (1917~1918).

Message par Rutilius »

Bonjour à tous,


L’engagement avec le sous-marin allemand U-61 survenu le 6 août 1917


Commandant Émile VEDEL : « Quatre années de guerre sous-marine », éd. Plon-Nourrit et Cie, Paris, 1919, p. 246 à 251.

« Août [1917] donne 203 navires (483.000) tonneaux) détruits du fait des sous-marins et 15 (23.000 tonneaux) de celui des mines. Total 218 navires jaugeant 506.000 tonneaux.
Le 6, glorieux combat de la Jeanne-et-Geneviève contre l’U-61. Commandée par le lieutenant de vaisseau Esteva, c’était un petit caboteur de 800 tonneaux armé en bateau-piège. Autrement dit, pourvu d’un équipage renforcé (50 marins de l’État triés sur le volet), et de canons (deux 75 de chaque bord et un 47 en retraite) dissimulés derrière des panneaux rabattables, lui permettant de châtier tout pirate qui, trompé par son apparente faiblesse, l’entreprendrait de trop près. Se trouvant quelque part entre Ouessant et le cap Finisterre (d’Espagne), Jeanne-et-Geneviève recevait, par T.S.F., l’appel de détresse du vapeur américain Campana
(*), aux prises avec un sous-marin, à une centaine de milles de là. On lui signale immédiatement de tenir bon, qu’un chalutier se porte à son secours. Mais, une heure plus tard, le Campana était abandonné et coulé. L’Allemand retint prisonniers le capitaine et le chef mécanicien, laissant les autres s’éloigner avec les embarcations du navire. Dans le petit speech qu’il leur adressa en les congédiant, le commandant boche ne sut pas s’empêcher de faire comme les compagnons de la fable, ceux qui avaient vendu la peau de l’ours avant de l’avoir tué. Il leur annonça qu’ayant intercepté le signal d’assistance du patrouilleur français, il l’attendait afin de l’envoyer rejoindre le Campana.
Vers les 5 heures du soir, Jeanne-et-Geneviève arrive enfin, mais pour ne trouver que des épaves. Plus aucune embarcation en vue. Soigneusement caché sous l’eau, U-61 la guette, et émerge lorsque le moment lui semble propice, en ouvrant le feu avec ses deux 105. Mais, en vieux renard qui connaît plus d’un tour, il a soin de se tenir dans le soleil, et à 4.000 mètres, distance où il est impossible de l’encadrer avant qu’il n’ait le temps de plonger.
Le plan était d’amener le boche à se rapprocher, en lui inspirant confiance. Jeanne-et-Geneviève fait donc semblant de prendre la fuite, sans même riposter au tir de l’ennemi, tout de suite très meurtrier. Un premier obus tombe sur l’avant de la passerelle, crevant le collecteur d’incendie, et mettant le feu à deux caisses de munitions que l’on a heureusement le temps d’éteindre avant qu’elles n’explosent. Quand la fumée se dissipe, on voit, gisant sur le pont, le maître d’équipage tué sur le coup, un servant de pièce râlant, aveugle et le crâne troué, le chef de section avec la cuisse gauche coupée, un chargeur les reins brisés. Un des 75 de bâbord a été mis hors de combat. Un second projectile vient frapper la cheminée, et y produit un effet de ramonage tel que les hommes de quart devant les feux avalent plus de suie en quelques secondes qu’ils n’en ont absorbé pendant tout le reste de leur existence de chauffeurs. Le maître canonnier et un servant sont grièvement atteints. Le coq, qui rentrait justement dans la cuisine pour surveiller le rata, est arrosé par une averse de ferraille et de débris de verre, sans grand dommage pour sa personne, mais dont la chute dans le chaudron constitue un assaisonnement imprévu. Enfin, un troisième percutant démolit la pièce de 47, et blesse légèrement plusieurs hommes de l’arrière.
Comme si elle fût complètement désemparée, Jeanne-et-Geneviève stoppe alors, tombe en travers, et amène en pagaïe sa baleinière de sauvetage, où embarquent précipitamment un certain nombre de matelots désignés. Ce que les Anglais, créateurs du genre, appellent la
panic party. Les autres se dissimulent, chacun à son poste, afin de donner l’impression d’un navire abandonné. Impossible, par conséquent, de porter secours aux blessés, qui doivent se résigner, et se panser mutuellement, en attendant l’issue de la lutte. Accroupis derrière les toiles de la passerelle, le commandant Esteva et le maître de quart surveillent la manœuvre du sous-marin, lequel a plongé, et va sans doute achever sa victime d’une torpille à bout portant.
En effet, vingt minutes plus tard, on voit pointer son périscope, qui tourne lentement autour du patrouilleur, telle une nageoire d’un requin, et s’arrête à environ 200 mètres de lui, par le travers de la passerelle bâbord. Il s’apprête évidemment à lancer. Pour continuer à jouer son rôle de bateau-piège, il ne reste plus à la Jeanne-et-Geneviève qu’à se laisser torpiller, tout en tâchant de parer le coup. Effroyable risque à courir, ne demandant pas moins de fermeté chez un équipage déjà cruellement éprouvé, que de décision et d’adresse de la part de son chef.
Mais l’un comme l’autre seront à la hauteur des circonstances. Le commandant Esteva sauvera même son navire, en manœuvrant avec autant de sang-froid que de coup d’œil. Il a déjà fait mettre la barre toute à gauche, et donné l’ordre à la machine de se tenir prête à partir en vitesse. Et il attend, les yeux braqués sur l’endroit où un petit bout du périscope dénonce la présence du sous-marin, en train de viser.
Cinq minutes se passent, dans une anxiété bien compréhensible. Puis, tout d’un coup, une tache opalescente se dessine sous la mer, dont jaillit une étroite bande d’eau décolorée, pareille à un ruban qui se déroule, et venant droit sur la Jeanne-et-Geneviève.
— En avant, le plus vite possible ! — Comme un cheval vigoureusement éperonné, le patrouilleur bondit, et évite la torpille, qui passe à ranger le gouvernail...
N’ayant pas entendu l’explosion sur laquelle il comptait, le sous-marin s’est dépêché de replonger, afin de se mettre à l’abri de toute surprise, et aussi pour se consulter. Que va-t-il faire ? Lancer une autre torpille sur une aussi méprisable proie ? Ce serait lui faire trop d’honneur. Plutôt revenir au canon, d’un peu plus près seulement. Et il fait de nouveau surface, à 2.000 mètres cette fois. Mais à peine son kiosque paraît-il au dessus de l’eau, que le commandant Esteva a ordonné :
— Armez tribord ! Les blessés qui le peuvent, reviennent d’eux-mêmes à leurs pièces, altérés de vengeance. — Et surtout, tirez bien ! — recommande le quartier-maître Le Foll, qui trouve la force de jeter ce dernier cri, avant de s’affaisser, exsangue, pour ne plus bouger.
Les allemands, eux aussi, s’apprêtent à tirer, déjà sortis par le capot afin de se rendre à leurs pièces. On ne leur en laisse pas le temps. Les pavois de Jeanne-et-Geneviève sont tombés au commandement de : — Commencez le feu ! Et les deux pièces de tribord se mettent à cracher ensemble.
— Plus loin, 400 m ! Feu continu ! Ce sont malheureusement des 75 de la guerre, qui n’ont plus d’obus de rupture, sans quoi le sous-marin eût vite reçu son compte. Encadré par des gerbes d’eau, et tout éclaboussé d’éclats, il s’aperçoit un peu tard du piège dans lequel il est tombé. Il se hâte de faire rentrer ses canonniers pour plonger, et se dérober au châtiment qui le menace. Mais il ne s’en tire pas sans encombre. De la passerelle du patrouilleur français, on l’a vu plusieurs fois touché, et le soir même un sans-fil lancé par lui, annonçait qu’ayant des avaries au second jour de sa croisière, il rentrait en Allemagne et demandait à être remplacé d’urgence.
Après avoir exploré les environs, le commandant de Jeanne-et-Geneviève fit rallier la baleinière et remonter tout le monde à bord. Il fallait abandonner la chasse, plusieurs des blessés étant mourants. Le matelot Moallic succombait à 7 heures, et le canonnier Meynien
[lire : Meynieu] le lendemain matin. Leurs noms méritent d’être retenus, car ils venaient d’embarquer sur leur demande expresse, désireux qu’ils étaient de combattre les pirates. Mais combien sont tombés de même, sur mer et sur terre, à leur première rencontre avec un ennemi auquel ils voulaient faire expier ses forfaits ! Comme épilogue à ce récit, on ne sera pas fâché de savoir qu’en mars 1918, l’U-61 fut grenadé et coulé par des destroyers anglais. Aucun survivant. »

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(*) Campana — Cargo de 3.675 t. et de 102,2 x 14,4 x ... m, construit en 1901 sous le nom de Dunholme par le chantier William Gray & Co. Ltd., de West-Hartlepool (Sunderland, Royaume-Uni) pour le compte de la société d’armement George Pyman & Co., établie dans le même port. Cédé en 1916 à la société d’armement américaine Clinchfield Navigation Co. et renommé Campana ; puis cédé à nouveau en 1917 à la Standard Oil (Panama Transport Co., Lago Petroleum, Esso), de New-Jersey (États-Unis). (The Wrecksite)

Alors commandé par le capitaine Alfred Oliver, coulé le 6 août 1917 par le sous-marin allemand U-61 (Kapitänleutnant Victor DIECKMANN) à 143 milles de La Rochelle, par 46° 8’ N. et 5° 30’ W., alors qu'il allait sur lest de La Rochelle à Huelva (Espagne). (The Wreck Site ; uboat.net)

47 hommes d'équipage furent recueillis par le dragueur-canonnière Audacieuse — alors commandé par le lieutenant de vaisseau Pierre Émile Eugène PERTUS — qui les débarqua à Rochefort-sur-Mer.

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Les victimes

― LE FOLL Jean François Marie, né le 18 août 1888 à Loperhet (Finistère) et y domicilié, mort le 6 août 1917, « à bord du Jeanne-et-Geneviève, tué au combat ». Quartier-maître canonnier, inscrit au quartier de Brest, n° 10.863 (Acte de décès transcrit le 28 sept. 1917 à Plougastel-Daoulas).

Citation : « Tué le 6 août 1917 en accomplissant son devoir au cours d'un engagement avec un sous-marin ennemi. » (Netmarine : « Les héros maritimes français de la Première guerre mondiale »).

― LE STUM Jean Marie, né le 27 septembre 1884 à Landévennec (Finistère) et y domicilié, mort le 6 août 1917, « tué au combat ». Second maître timonier, inscrit au quartier de Brest, n°13.348 – Brest (Acte de décès transcrit le 28 sept. 1917 à Landévennec).

Citation : « Tué le 6 août 1917 en accomplissant son devoir au cours d'un engagement avec un sous-marin ennemi. » (Netmarine : « Les héros maritimes français de la Première guerre mondiale »).

― MEYNIEU Jean Louis Daniel, né le 27 juin 1895 à Saint-Estèphe (Gironde) et y domicilié, mort le 6 août 1917, « tué à bord du patrouilleur Jeanne-et-Geneviève, bombardé par un sous-marin ennemi ». Matelot de 2e classe sans spécialité, inscrit au quartier de Pauillac, n° 1.610 (Acte de décès transcrit le 29 sept. 1917 à Saint-Estèphe).

Citation : « Tué le 6 août 1917 en accomplissant son devoir au cours d'un engagement avec un sous-marin ennemi. » (Netmarine : « Les héros maritimes français de la Première guerre mondiale »).

― MOALLIC Joseph Marie, né le 4 juin 1895 à Tréboul — commune ultérieurement rattachée à Douarnenez — (Finistère) et y domicilié, mort le 6 août 1917, « à bord du patrouilleur Jeanne-et-Geneviève des suites des blessures reçues pendant le combat avec un sous-marin ». Matelot de 3e classe sans spécialité, Direction ddes mouvements du port de Lorient, inscrit au quartier de Douarnenez, n° 11.095 (Acte de décès transcrit le 3 nov. 1917 à Tréboul).

Citation : « Tué le 6 août 1917 en accomplissant son devoir au cours d'un engagement avec un sous-marin ennemi. » (Netmarine : « Les héros maritimes français de la Première guerre mondiale »).

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Distinctions honorifiques

L’Ouest-Éclair — éd. de Caen —, n° 6.499, Vendredi 24 août 1917,
p. 4, en rubrique « Nouvelles maritimes~ La guerre sur mer ».


« Récompenses à des braves.

PARIS, 23 août. — Le vapeur américain Campana était torpillé et coulé par un sous-marin. Mais il avait pu appeler au secours. Un bâtiment français l’avait entendu. Celui-ci, en arrivant sur le lieu du naufrage, fut son tour attaqué au canon et à la torpille. Il riposta énergiquement, malgré les pertes que lui infligea le feu meurtrier du sous-marin et l’obligea à disparaître.

Le ministre de la Marine a cité à l’ordre, de l’armée le second maître Le Stum le quartier-maître Le Foll, les matelots Moalic
[lire : Moallic], Meynien [lire : Meynieu], tués en accomplissant leur devoir. Cinq médailles et dix croix de guerre ont été accordées à des officiers ou marins pour leur brillante conduite au cours de ce combat. Leur commandant le lieutenant de vaisseau Esteva, déjà blessé précédemment et cité à l'ordre de l’armée, est inscrit pour le grade supérieur ; l’enseigne de vaisseau auxiliaire Delignac (*) reçoit la croix de la Légion d’honneur. »

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(*) — DELIGNAC Arthur Jean, né le 25 décembre 1877 à Talais (Gironde), décédé le 1er août 1953 à Nantes (Loire-Inférieure — aujourd’hui Loire-Atlantique), au lieu-dit Ranzay, sis route de Saint-Joseph.

Capitaine au long-cours, inscrit au quartier de Pauillac, n° 67. Par décret du 5 mars 1919 (J.O. 8 mars 1919, p. 2.502), nommé au grade d’enseigne de vaisseau de 1re classe dans la réserve de l’armée de mer.

• Fils de Polydore DELIGNAC et de Jeanne GAYNE. Époux de Marie Gabrielle LAURENS. [Base Léonore, Dossier 19800035/0138/17429].

En Mars 1904, à Lorient, admis au brevet ordinaire de capitaine au long-cours (théorie) étant inscrit à Bordeaux (L’Ouest-Éclair — éd. de Rennes —, n° 1.685, Jeudi 31 mars 1904, p. 5, en rubrique « Marine et colonies. »).

En 1906, embarqué en qualité de capitaine sur le trois-mâts barque Geneviève-Molinos, de la Société des voiliers français (L’Ouest-Éclair — éd. de Rennes —, n° 3.364, Samedi 26 mai 1906, p. 4, en rubrique « Dépêches maritimes ~ Marine de commerce.»).

□ Par arrêté du Ministre de la Marine en date du 22 août 1917 (J.O. 24 août 1917, p. 6.751), inscrit au tableau spécial de la Légion d’honneur pour le grade de chevalier dans les termes suivants : « M. Delignac (Arthur-Jean), enseigne de vaisseau de 1re classe auxiliaire : officier d’une modestie et d’un dévouement à toute épreuve. Grièvement blessé lors d’un engagement avec un sous-marin ennemi, perdant son sang en abon-dance, n’en a pas moins continué son service, allant jusqu’à aider à l’approvisionnement d’une pièce dont plusieurs servants étaient hors de combat (Croix de guerre). »
Dernière modification par Rutilius le mar. déc. 19, 2023 6:43 pm, modifié 2 fois.
Bien amicalement à vous,
Daniel.
Rutilius
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JEANNE ET GENEVIÈVE — Bateau piège.

Message par Rutilius »

Bonsoir à tous,

• Torpilleur d’escadre Aventurier — alors commandé par le capitaine de corvette Constant Robert BREYMANN —, Registre historique de la correspondance intéressant le personnel et le matériel du bâti-ment : Service historique de la Défense, S.G.A. « Mémoire des hommes », Cote SS Y 43, note n° 33, p. num. 1.299.

№ 33. – 9 août 1917.

Le Capitaine de corvette Breymann, Commandant l’Aventurier,
à Monsieur le Capitaine de vaisseau, Chef de la Division des patrouilles de Bretagne

L’Aventurier a appareillé le 6 août dans la matinée avec les instructions suivantes : « Croiser autour d’un point R., situé par 46° N. et 3° 40’ O., et retour à Brest le 8 août au soir. ».
La croisière s’est effectuée par très beau temps. Les routes parcourues sur le graphique ci-joint. [Non annexé]
Le 6, à 17 h. 50, S.O.S. de Jeanne-et-Geneviève. Mis le cap dessus à 18 nœuds. A 20 h. 30, communiqué à la voix avec le Jeanne-et-Geneviève qui à une vingtaine de blessés et qui demande un médecin. Envoyé à bord le quartier-maître infirmier et prévenu Rochefort par T.S.F., le poste de Jeanne-et-Geneviève n’ayant pas une portée suffisante. Jeanne-et-Geneviève croit avoir coulé le sous-marin. L’Audacieuse rallie à 21 heures avec 47 hommes du Campana et fait route sur Rochefort.
Régulus rallie à 21 heures 30. Donné à Régulus l’ordre de croiser sur le parallèle de 45° 20’. et, après la croisière, sur le parallèle de 45°.
Le 7, à 0 h. 30, entendu une émission de poste allemand paraissant très rapprochée. A 5 h. 20, S.O.S. de Port-Curtis
(*) par 46° 36’ et 7° W. ; mis le cap dessus. A 6 h 35, la position est rectifiée et portée à 45 milles Ouest de Penmarc’h. A 12 heures, Régulus qui est allé au secours du Port-Curtis signale qu’il n’a rien aperçu par 46° 30’ et 7° W. A 18 heures, croisé le chalutier Grondin de Lorient en pêche. A 20 heures, donné l’ordre à Cassiopée et Régulus de diriger sur Brest et remorquer si nécessaire le voilier Rothesay rencontré le matin par Cassiopée.
Le 8, à 9 heures, rencontré le voilier anglais Motherland venant de New-York et allant à Belle-Île avec un chargement d’huile. Escorté ce voilier. A 13 heures, le Gabion rallie et prend l’escorte du Motherland. L’Aventurier fait route sur Brest où il s’amarre à 18 heures.

Observations. – Cette première croisière a été excellente pour l’entraînement du bâtiment. Elle aurait peut-être procuré un résultat plus tangible si nous avions pu déterminer dans la nuit du 6 au 7 la direction de l’émission allemande perçue nettement par notre T.S.F. Je demande que l’installation d’un radiogo-niomètre soit étudiée et réalisée le plus tôt possible sur l’Aventurier.


Signé : Breymann. »
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(*) Port-Curtis. ― Cargo-vraquier de 4.710 t (dimensions : 122,1 x 16,1 x ... m ; propulsion : machine à quadruple expansion ; vitesse : 12 nœuds) construit en 1910 par le chantier Hawthorn, Leslie & C°., Ltd., d’Hebburn-On-Tyne (Newcastle-Upon-Tyne, Royaume-Uni) pour le compte de la société d’armement Commonwealth & Dominion Line, Ltd. (Port Line Domi, Ltd.), établie à Londres (Royaume-Uni). (The Wrecksite)

Coulé le 7 août 1917 au moyen de charges explosives par le sous-marin UC-71 (Oberleutnant zur See Reinhold Saltzwedel) à 70 milles dans l’Ouest de Penmarc’h, par 47° 30’ N. et 6° W., alors qu’il allait de ... à ... avec un chargement d’avoine. (The Wrecksite ; uboat.net)
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Re: JEANNE ET GENEVIEVE - Bateau piège

Message par Rutilius »

.
Bonjour à tous,

■ Récompenses consécutives à l’engagement du 6 août 1917 avec le sous-marin allemand U-61.


Journal officiel du 24 août 1917, p. 6.750.

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Journal officiel du 24 août 1917, p. 6.751.

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Re: JEANNE ET GENEVIEVE - Bateau piège

Message par Rutilius »


Bonsoir à tous,


■ Récompenses consécutives à l’engagement du 6 août 1917 avec le sous-marin allemand U-61. (Suite).


Journal officiel du 19 août 1917, p. 6.616.


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Re: JEANNE ET GENEVIEVE - Bateau piège

Message par Rutilius »

.
Re,

■ Récompenses accordées au bâtiment.


Journal officiel du 19 septembre 1919, p. 10.245.

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Journal officiel du 19 septembre 1919, p. 10.245.

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[...]

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Re: JEANNE ET GENEVIEVE - Bateau piège

Message par Rutilius »

.
Re,

Journal officiel du 5 février 1920, p. 1.902.

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olivier 12
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Re: JEANNE ET GENEVIEVE - Bateau piège

Message par olivier 12 »

Bonjour à tous,

JEANNE et GENEVIEVE

Quelques précisions sur le combat du 6 Août 1917

Télégramme du 7 Août 1917 Rochefort à Marine Paris

JEANNE GENEVIEVE signale avoir été canonné par grand sous-marin qui a lancé torpille, puis a disparu par l’arrière. Ayant été atteint par canonnade, JEANNE GENEVIEVE a 3 morts et 10 blessés dont un très grièvement.
Arrivera à Rochefort demain matin

Télégramme du 8 Août 1917 Rochefort à Marine Paris


LE STUM Jean Marie 2e maître de manœuvre
LE FOLL Jean François QM canonnier Brest 10803
MEYNIEU Jean Canonnier breveté
MOALIC Joseph Matelot sans spé. Douarnenez 11095

Embarqués sur JEANNE ET GENEVIEVE sont tombés au champ d’honneur le 6 Août 1917. Dispositions prises pour prévenir familles.

Liste des blessés Rochefort le 10 Août 1917

DELIGNAC Arthur EV1
Etat sérieux en voie d’amélioration. Troubles cardiaques. Luxation de l’épaule réduite. Plaies au cuir chevelu.

CANDIEC Joseph Sd maître canonnier Lorient 16046
Fracture du bras gauche. Etat sérieux en voie d’amélioration

GUILLEVIC Antoine Fusilier breveté Lorient 3953
Plaies nombreuses n’inspirant pas d’inquiétudes, mais exigeant longue immobilisation

LE BRETON Yves Canonnier breveté Paimpol 26982
Plaie profonde du cou. Fêlure du maxillaire inférieur. Etat sérieux en voie d’amélioration.

PADELIEC Arthur Matelot sans spé.
Fracture de la cuisse gauche. Plaies superficielles. Etat d’amélioration.

PEYROT Ernest Matelot sans spé. 16083.4
Plaie profonde du cou avec lésion des vaisseaux profonds. Plaie profonde des muscles de la fesse gauche. Etat grave. Pronostic réservé.

COISPEL Louis Gabier breveté La Hougue 5495
METEREAU Raymond Matelot charpentier 16246.4
PENHER Yvon Chauffeur breveté 25624.3
EVENO Jean Boulanger Coq 27107.3
Plaies superficielles plus ou moins étendues sans aucune gravité.

LORCY Joseph QM de manœuvre Le Havre 7585
LE LAN François Fusilier breveté 20094.3
LE VALLET Henri QM électricien 21268.3
DEBRAUX Daniel QM mécanicien 44801.5
Très légères plaies sans aucune gravité

Note de la Direction Générale de la guerre sous-marine au Ministre. 15 Août 1917

J’ai l’honneur de vous adresser le rapport du commandant de JEANNE ET GENEVIEVE sur l’engagement qu’il a eu avec un sous-marin.
Je vous ferai parvenir incessamment des propositions de récompenses en faveur des officiers et de l’équipage dont la conduite est digne d’éloges. Le sous-marin a été atteint, mais le résultat n’est probablement pas celui qu’il faudrait.

L’expérience de MARGUERITE et celle-ci montrent que les obus de 75 mm ne suffisent pas à produire une avarie. Il y aurait lieu de doter nos bâtiments de pièces plus puissantes, les 75 mm étant maintenus pour atteindre le personnel.

Les sous-marins deviennent de plus en plus prudents et il est probable que l’occasion d’ouvrir le feu à petite distance ne se présentera plus.

A signaler que le commandant du sous-marin a dit au second du CAMPANA qu’il avait reçu le TSF du JEANNE ET GENEVIEVE, envoyé dans la forme réglementaire (« Help…etc ») et qu’il allait l’attendre pour le couler.
Si cette annonce de secours offre des avantages indiscutables, elle présente par ailleurs de sérieux inconvénients lorsqu’il s’agit de bâtiments autres que des patrouilleurs qui ne craignent pas les torpilles.

Cdlt
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olivier
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JEANNE-ET-GENEVIÈVE — Bateau-piège (1917~1918).

Message par Rutilius »

Bonjour à tous,

Jeanne-et-Geneviève — Bateau-piège, Division des patrouilles de Gascogne (1917~1918).

Le bateau-piège Jeanne-et-Geneviève fut administrativement considéré comme bâtiment armé en guerre du 1er mars 1917 au 3 décembre 1918.

[Circulaire du 25 avril 1922 établissant la Liste des bâtiments et formations ayant acquis, du 3 août 1914 au 24 octobre 1919, le bénéfice du double en sus de la durée du service effectif (Loi du 16 avril 1920, art. 10, 12, 13.), §. A. Bâtiments de guerre et de commerce. : Bull. off. Marine 1922, n° 14, p. 720 et 749.]
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Bien amicalement à vous,
Daniel.
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