VILLE D'ALGER - Compagnie Générale Transatlantique

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Bonsoir à tous,

Passagers militaires morts à bord du paquebot Ville-d’Alger

― HOARAU Louis Roger Lionel, né le 1er octobre 1884 à L’Entre-Deux (Île de La Réunion), décédé le 9 mai 1915 « à bord de la Ville-d’Alger [d’un] accès fébrile pernicieux ». Tirailleur de 2e classe, 2e Régiment de tirailleurs malgaches, matricule n° 3.691, classe 1904, n° 320 au recrutement de La Réunion.


— TOARD Jean Mauniet, né le 17 juin 1893 à Saint-Pierre (Île de La Réunion), disparu en mer le 5 mai 1915 à bord du paquebot Ville-d’Alger, par 3° 42’ N. et 47° 46’ E. Tirailleur de 2e classe, Bataillon d’in-fanterie coloniale, classe 1913, n° 1.209 au recrutement de La Réunion. Suicide très probable.

• Fils de Frédéric TOARD et de Marie Ursulia TURLOY, son épouse. Époux de Marie Thérèse THIBET, avec laquelle il avait contracté mariage à La Petite Île, commune de Saint-Pierre, le 25 janvier 1913 (Jug. Trib. civ. Le Havre, 23 nov. 1917, transcrit au Havre, le 10 janv. 1918 : Registre des actes de décès de la ville du Havre, Année 1918, Transcriptions, f° 6, acte n° 111, p. 2.719).

« Attendu qu’il est établi par les pièces du dossier que le cinq mai dix-neuf cent quinze, à seize heures quinze minutes, le vapeur Ville-d’Alger, armé au Havre, se trouvait en mer par trois degrés quarante-deux minutes Nord et quarante-sept degrés quarante-six minutes Est, lorsque le nommé TROARD Jean Maunier, soldat au Bataillon d’infanterie coloniale, enjamba le bastingage et se jeta à la mer ; que toutes les recherches faites pour le sauver ou pour retrouver son cadavre furent vaines. » (Ibid.)

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Bonjour à tous,

■ Historique (complément).

― 27 mai 1916 : Alors commandé par Marius Honoré THÉMÈZE, capitaine au long-cours, inscrit au quartier de Cannes, n° 44, recueille dans deux embarcations l’équipage du cargo Trunkby, de la société d’armement Sir R. Ropner & C°. Ltd. (Pool Shipping), de West Hartlepool (Sunderland, Royaume-Uni), bâtiment arraisonné et coulé au canon le même jour par le sous-marin allemand U-39 (Kapitänleutnant Walter FORSTMANN), à 50 milles dans le S.-E. de Port-Mahon (Île de Minorque, Espagne), par 39° 7’ N. et 4° 45’ E., alors qu’il allait de Newport (Pays de Galles, Royaume-Uni) à Sète avec un chargement de charbon.

• Journal officiel du 17 juin 1916, p. 6.675.

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Source —> http://www.teesbuiltships.co.uk/view.ph ... el=TRUNKBY

― 15 novembre ~ 8 décembre 1916 : Immobilisé à la Pointe des Galets, à La Réunion, faute de main-d’œuvre locale pour assurer son déchargement et son chargement.

• Le Temps, n° 20.304, Mercredi 7 février 1917, p. 3.

― ... 1916 : Riposte énergiquement à l’attaque au canon d’un sous-marin, l’obligeant à rompre le combat, ce qui vaudra à son commandant, le capitaine au long-cours Georges LEPERSON, l’honneur d’être cité à l’ordre de l’armée dans les termes suivants (J.O. 3 janv. 1917, p. 80) :

« Leperson (Georges), capitaine au long-cours, commandant la Ville-d’Alger : son navire étant canonné par un sous-marin, a fait preuve de sang-froid et de décision dans la riposte et est parvenu à se faire abandonner par l’ennemi. »

― 9 juin 1921 : Coule dans le port de Marseille après avoir heurté le quai Ouest du môle G., victime d’une voie d’eau. Était alors désarmé dans ce port dans l'attente de sa démolition.

• L’Écho d’Alger, n° 3.364, Samedi 11 juin 1921, p. 3.

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Bonjour à tous,

Ville-d’Alger — Paquebot en acier — Compagnie générale transatlantique (1890~1921).

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Paquebot en acier construit à Saint-Nazaire en 1890 par la Société des chantiers et ateliers de Saint-Nazaire (Penhoët) pour le compte de la Compagnie générale transatlantique. Mis en service en Octobre 1890 sur les lignes de la Méditerranée. Perdu le 9 juin 1921 après avoir heurté le quai Ouest du môle G. du port de Marseille.

Caractéristiques : 1.872 tx jb et 725 t pl ; longueur, 104,45 m ; largeur, 10,93 m ; une machine à pilon à triple expansion, 3 cylindres ; puissance, 3.600 cv ; une hélice ; vitesse, 16,5 nœuds. Appartenait à la série Général-Chanzy et Maréchal-Bugeaud. Premier du nom.

• Marthe BARBANCE : « Histoire de la Compagnie générale transatlantique. Un siècle d’exploitation maritime », préface de Roger Vercel, Art et métiers graphiques, 1955. Annexe : « Flotte de la Compagnie générale transatlantique depuis son origine » et passim.

[olivier 12]

Bonjour à tous,

Deux autres CP du VILLE D'ALGER





Avant son naufrage de 1921, VILLE D'ALGER avait déjà coulé une première fois dans le port de Marseille en 1909 (Correction). Mais il avait pu être renfloué.





Cdlt

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Bonjour,

Ce n'est pas en avril 1909, comme indiqué ci-dessus par Olivier 12 que le paquebot Ville d'Alger a coulé dans le port de Marseille, mais le 27 février 1909, de nuit, vers 21 heures, après avoir été abordé par le paquebot l'Orléanais,capitaine Sagols, de la SGTM, à 20 h 58, sur bâbord arrière, dans la passe du Château d'If. Ville d'Alger , capitaine Cazalis, réussit à gagner le bassin de la Joliette avant de s'y couler, quai des Forges.
Les travaux de renflouement commencèrent dès le 6 mars, avec l'assistance de la compagnie danoise Svitzer, mettant en oeuvre son navire de sauvetage EM.Z. Svitzer, que l'on voit au premier plan à gauche sur le cliché présenté par Olivier 12. Le mardi 5 avril au matin , Ville d'Alger était renfloué. Réparé, il reprenait son service le 13 août. Le tribunal maritime, le 21 juin 1909, acquittera le capitaine Cazalis, et infligera une amende d'un franc et le bénéfice du sursis à son abordeur en raison de ses excellents antécédents. Le 14 septembre, l'Orléanais sera vendu à la démolition pour 125 000 francs à la Sociéta Anonima Chantier di Cadimare.

Source : Pierre Gallocher, Méditerranée, mer cruelle, 1830-1950, 120 ans de drames et fortunes de mer, Tacussel Editeur, 1986.
Alain Croce, La Société générale des transports maritimes à vapeur, MDV, 2003.

La vue de la proue de l'Orléanais est extraite de l'ouvrage de Pierre Gallocher qui a publié en double page la carte postale.

Cordialement.

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Bonjour,

Le paquebot Ville d'Alger a été renfloué par le navire de sauvetage danois EM. Z. Svitzer (1885, 700 cv) appartenant à la EM. Z. Svitzer de Copenhague.
Il était assisté par un second navire de sauvetage, le suédois Héraklès, dont on ne voit guère plus que la cheminée noire à bande blanche derrière le danois, sur les deux clichés présentés par Olivier 12. Il appartenait à la Bergnings & Dikeri bolaget Neptun de Stockholm.
Les deux compagnies danoise et suédoise s'étaient associées à la fin du XIXème siècle, avec la compagnie allemande Noordischer Bergnungs Verein de Hamburg pour maintenir 1 ou 2 navires en station d'assistance dans divers ports de Méditerranée (Tanger, Marseille, Alger ou Bizerte, Constantinople et Suez)
Pour l'Heracles, voir le sujet Chili, paquebot coulé à Bordeaux.
Pour la compagnie allemande, voir le sujet Berthilde.

Source : Roger Lafon, A l'appel des S.O.S. JMM, 1927.

Cordialement.

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Bonjour à tous,

■ Historique (complément).

— 27 février 1909 : Après avoir été abordé à bâbord arrière dans la passe du Château d'If par le paquebot Orléanais, de la Société générale des transports maritimes à vapeur (S.G.T.M.), parvient à gagner le bassin de la Joliette du port de Marseille ; coule quai des Forges, où il avait été amarré. Renfloué le 5 avril 1909.

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Bonjour à tous,

• Le Matin, n° 9.134, Lundi 1er mars 1909, p. 3.

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