On sort du sujet Thisbé, je poursuis en MP
Yves
THISBE - Société Navale Caennaise
Re: THISBE - Société Navale Caennaise
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La guerre sous-marine 14-18, Arnauld de la Perière
et autres thèmes d'histoire maritime.
La guerre sous-marine 14-18, Arnauld de la Perière
et autres thèmes d'histoire maritime.
Re: THISBE - Société Navale Caennaise
Bonsoir à toutes et à tous,
Un marin du THISBE mort lors du torpillage :
FLEURY Georges Manuel né le 18/02/1890 au Havre (Seine-Maritime (Seine-Inférieure en 1914)), Matelot Sans Spécialité Opérateur T.S.F. - Décédé le 06/09/1917 (27 Ans) - A bord du THISBÉ - Disparu en Mer
Cordialement
Dominique
Un marin du THISBE mort lors du torpillage :
FLEURY Georges Manuel né le 18/02/1890 au Havre (Seine-Maritime (Seine-Inférieure en 1914)), Matelot Sans Spécialité Opérateur T.S.F. - Décédé le 06/09/1917 (27 Ans) - A bord du THISBÉ - Disparu en Mer
Cordialement
Dominique
Avec les Allemands, nous nous sommes tellement battus que nos sangs ne font plus qu'un [ Ferdinand Gilson, France, Figaro Magazine n°19053 du 05 nov. 2005 ]
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Re: THISBE - Société Navale Caennaise
Bonjour à tous,
Un complément sur le naufrage du THISBE

Rapport du capitaine LE BITTER (Officier de la Marine Marchande)
Quitté Neath Abbey le 5 Septembre 1917 à 21h00 avec un plein chargement de charbon pour Caen. Suivi les routes prescrites jusqu’au 6 Septembre à 12h15 .
A 6 milles dans le S85W de Lizard, aperçu le sillage d’une torpille par le travers de la passerelle à 10m. L’explosion suit. Je suis précipité sur le spardeck avec l’homme de barre, tandis que le second capitaine (officier de quart) s’accroche aux haubans de la cheminée.
Le spardeck est rempli d’eau et de fumée. Je cours vers l’arrière pour aller au canon. Mais j’ai tout juste le temps de sauter sur le radeau de la cale 3. Le THISBE coule et disparaît en une minute et demie et sept hommes avec lui.
Sitôt le THISBE disparu, la vedette anglaise ML 334, qui se trouvait à proximité, a aperçu le périscope du sous-marin entre la baleinière et le radeau. Elle a tiré dessus et l’obus est tombé à 10 m. Le sous-marin a aussitôt plongé.
La vedette nous a recueillis et a recherché les manquants parmi les débris. Elle nous a déposés à Penzance à 18h00.
Note complémentaire
Quelques semaines plus tard, le capitaine Le Bitter demandera une citation pour son second, le maître au cabotage Jean Hamon, en signalant l’esprit de décision et le sang froid dont il a fait preuve en mettant seul à l’eau l’unique baleinière intacte, malgré les brûlures de ses mains, assurant ainsi le sauvetage de sept hommes.
Rapport de la Commission d’enquête
Le THISBE était muni d’un poste de TSF et l’explosion s’est produite juste à l’aplomb de la cabine qui a été anéantie avec l’opérateur. Aucun signal n’a pu être envoyé.
THISBE était équipé d’un canon de 90 mm modifié 1916 avec mise à feu à étoupilles. Le navire ayant sombré immédiatement, il n’a pu être utilisé.
Le navire avait aussi quatre appareils fumigènes.
La torpille a été lancée perpendiculairement à la route du vapeur et a touché à tribord, à hauteur de la passerelle, sans qu’on puisse dire à quelle profondeur. Elle n’a été vue qu’à une vingtaine de mètres.
Les avaries causées par l’explosion furent énormes. Trois hommes qui étaient dans le poste avant ont du défoncer la porte pour se sauver. De même, le canonnier qui logeait à l’arrière. Le canonnier de veille à la pièce arrière a été projeté sur le pont.
Les hommes se sont sauvés instinctivement et au petit bonheur. Le canonnier arrière a pu couper les saisines du radeau de la cale 3 sur lequel ont pris place le capitaine, le chef mécanicien et 5 hommes.
Le 2e capitaine a mis à l’eau seul la baleinière Bd, aidé ensuite par le chauffeur Le Bon, arrivé entre temps. Sept hommes en tout ont pu monter dans cette baleinière qui a du couper sa bosse aussitôt pour ne pas être entraînée par le navire qui sombrait.
Les sept derniers marins ont disparu à savoir :
- dans la machine, le 2e mécanicien Lenjalley Hippolyte, de quart avec les chauffeurs Cozic Guillaume et Subye Adrien. Ils ont du être tués par l’explosion qui s’est produite par le travers de la chaudière. Quand le chef mécanicien a voulu descendre à la machine pour aller chercher son monde, l’eau était déjà par dessus les cylindres. Il n’a vu personne.
- au carré, situé juste sous la passerelle, le lieutenant Louail Raphaël, le 1er chauffeur Tanguy Guillaume et son fils, le mousse Tanguy Marcel étaient en train de déjeuner. Le carré a été complètement bloqué. Le chauffeur Le Bon a vu au travers du hublot le lieutenant Louail qui lui a crié « Adieu » et le mousse qui l’a appelé désespérément pour qu’il vienne le sauver. Mais aucun sauvetage n’était possible. L’eau pénétrait déjà par les hublots et ils ont tous trois été engloutis vivants.
- Dans le poste TSF, le matelot mobilisé Fleury Georges a été tué. Personne ne l’a vu. Il était juste à l’aplomb du point d’impact et il est probable qu’il a été volatilisé.
La vedette anglaise a tiré un coup de canon sur le sous-marin qui a plongé. Elle a ensuite lancé plusieurs grenades sans constater de résultat.
Conclusion : la perte du navire a été si rapide qu’il a été impossible à l’équipage de rallier un poste d’évacuation en ordre.
La Commission ne propose ni sanctions ni récompenses.
Elle émet un avis favorable pour que la faculté de commander soit maintenue au capitaine Le Bitter dont les antécédents sont tout à son honneur.
Récompenses
Aucune citation n’étant proposée, la Société Navale Caennaise va adresser une lettre (sans doute un peu maladroite) au Autorités Maritimes pour s’en étonner et demander une citation pour tout le navire.
Elle recevra une réponse assez cinglante :
« Tout en reconnaissant que les naufragés ont traversé des moments angoissants, on ne peut relever des actes de courage méritant une citation. Ceci tient d’ailleurs au déroulement des évènements. L’enquête précise bien que la disparition fut si rapide que chacun a du se sauver instinctivement et au petit bonheur. Le capitaine Le Bitter dit bien dans son rapport que lui-même n’a eu que le temps de sauter sur le radeau et que tout sauvetage méthodique fut impossible.
Le 2e capitaine Hamon a effectivement mis seul la baleinière à l’eau, mais car c’était sa seule chance de salut. Il ne pouvait faire autrement sans commettre un véritable suicide.
La Croix de Guerre sanctionne des actes bravoure qui ne sont pas de purs réflexes mais des actes prouvant initiative et sang-froid, qui doivent nous faire triompher de l’ennemi. Elle n’est pas une compensation à dommages causés par acte de guerre.
La lettre de l’Armateur, qui n’apporte aucun fait nouveau, ne tend qu’à discréditer aux yeux des gens de mer le principe d’équité auquel toute commission d’enquête s’attache de la manière la plus absolue.
Il est inadmissible qu’un armateur se substitue à la commission pour juger, récompenser ou punir des actes qui font partie de son enquête. »
Commentaire
On note quelques petites différences avec l’article du journaliste cité plus haut par Yves. S’il a été blessé, le capitaine Le Bitter n’était semble-t-il pas « agonisant ». Toutefois, il n’était peut-être pas en grande forme car son rapport est exceptionnellement bref.
Ce n’est d’ailleurs pas lui qui a vu le mousse, dont la disparition est en effet tragique, mais l’un des chauffeurs.
Cdlt
Un complément sur le naufrage du THISBE

Rapport du capitaine LE BITTER (Officier de la Marine Marchande)
Quitté Neath Abbey le 5 Septembre 1917 à 21h00 avec un plein chargement de charbon pour Caen. Suivi les routes prescrites jusqu’au 6 Septembre à 12h15 .
A 6 milles dans le S85W de Lizard, aperçu le sillage d’une torpille par le travers de la passerelle à 10m. L’explosion suit. Je suis précipité sur le spardeck avec l’homme de barre, tandis que le second capitaine (officier de quart) s’accroche aux haubans de la cheminée.
Le spardeck est rempli d’eau et de fumée. Je cours vers l’arrière pour aller au canon. Mais j’ai tout juste le temps de sauter sur le radeau de la cale 3. Le THISBE coule et disparaît en une minute et demie et sept hommes avec lui.
Sitôt le THISBE disparu, la vedette anglaise ML 334, qui se trouvait à proximité, a aperçu le périscope du sous-marin entre la baleinière et le radeau. Elle a tiré dessus et l’obus est tombé à 10 m. Le sous-marin a aussitôt plongé.
La vedette nous a recueillis et a recherché les manquants parmi les débris. Elle nous a déposés à Penzance à 18h00.
Note complémentaire
Quelques semaines plus tard, le capitaine Le Bitter demandera une citation pour son second, le maître au cabotage Jean Hamon, en signalant l’esprit de décision et le sang froid dont il a fait preuve en mettant seul à l’eau l’unique baleinière intacte, malgré les brûlures de ses mains, assurant ainsi le sauvetage de sept hommes.
Rapport de la Commission d’enquête
Le THISBE était muni d’un poste de TSF et l’explosion s’est produite juste à l’aplomb de la cabine qui a été anéantie avec l’opérateur. Aucun signal n’a pu être envoyé.
THISBE était équipé d’un canon de 90 mm modifié 1916 avec mise à feu à étoupilles. Le navire ayant sombré immédiatement, il n’a pu être utilisé.
Le navire avait aussi quatre appareils fumigènes.
La torpille a été lancée perpendiculairement à la route du vapeur et a touché à tribord, à hauteur de la passerelle, sans qu’on puisse dire à quelle profondeur. Elle n’a été vue qu’à une vingtaine de mètres.
Les avaries causées par l’explosion furent énormes. Trois hommes qui étaient dans le poste avant ont du défoncer la porte pour se sauver. De même, le canonnier qui logeait à l’arrière. Le canonnier de veille à la pièce arrière a été projeté sur le pont.
Les hommes se sont sauvés instinctivement et au petit bonheur. Le canonnier arrière a pu couper les saisines du radeau de la cale 3 sur lequel ont pris place le capitaine, le chef mécanicien et 5 hommes.
Le 2e capitaine a mis à l’eau seul la baleinière Bd, aidé ensuite par le chauffeur Le Bon, arrivé entre temps. Sept hommes en tout ont pu monter dans cette baleinière qui a du couper sa bosse aussitôt pour ne pas être entraînée par le navire qui sombrait.
Les sept derniers marins ont disparu à savoir :
- dans la machine, le 2e mécanicien Lenjalley Hippolyte, de quart avec les chauffeurs Cozic Guillaume et Subye Adrien. Ils ont du être tués par l’explosion qui s’est produite par le travers de la chaudière. Quand le chef mécanicien a voulu descendre à la machine pour aller chercher son monde, l’eau était déjà par dessus les cylindres. Il n’a vu personne.
- au carré, situé juste sous la passerelle, le lieutenant Louail Raphaël, le 1er chauffeur Tanguy Guillaume et son fils, le mousse Tanguy Marcel étaient en train de déjeuner. Le carré a été complètement bloqué. Le chauffeur Le Bon a vu au travers du hublot le lieutenant Louail qui lui a crié « Adieu » et le mousse qui l’a appelé désespérément pour qu’il vienne le sauver. Mais aucun sauvetage n’était possible. L’eau pénétrait déjà par les hublots et ils ont tous trois été engloutis vivants.
- Dans le poste TSF, le matelot mobilisé Fleury Georges a été tué. Personne ne l’a vu. Il était juste à l’aplomb du point d’impact et il est probable qu’il a été volatilisé.
La vedette anglaise a tiré un coup de canon sur le sous-marin qui a plongé. Elle a ensuite lancé plusieurs grenades sans constater de résultat.
Conclusion : la perte du navire a été si rapide qu’il a été impossible à l’équipage de rallier un poste d’évacuation en ordre.
La Commission ne propose ni sanctions ni récompenses.
Elle émet un avis favorable pour que la faculté de commander soit maintenue au capitaine Le Bitter dont les antécédents sont tout à son honneur.
Récompenses
Aucune citation n’étant proposée, la Société Navale Caennaise va adresser une lettre (sans doute un peu maladroite) au Autorités Maritimes pour s’en étonner et demander une citation pour tout le navire.
Elle recevra une réponse assez cinglante :
« Tout en reconnaissant que les naufragés ont traversé des moments angoissants, on ne peut relever des actes de courage méritant une citation. Ceci tient d’ailleurs au déroulement des évènements. L’enquête précise bien que la disparition fut si rapide que chacun a du se sauver instinctivement et au petit bonheur. Le capitaine Le Bitter dit bien dans son rapport que lui-même n’a eu que le temps de sauter sur le radeau et que tout sauvetage méthodique fut impossible.
Le 2e capitaine Hamon a effectivement mis seul la baleinière à l’eau, mais car c’était sa seule chance de salut. Il ne pouvait faire autrement sans commettre un véritable suicide.
La Croix de Guerre sanctionne des actes bravoure qui ne sont pas de purs réflexes mais des actes prouvant initiative et sang-froid, qui doivent nous faire triompher de l’ennemi. Elle n’est pas une compensation à dommages causés par acte de guerre.
La lettre de l’Armateur, qui n’apporte aucun fait nouveau, ne tend qu’à discréditer aux yeux des gens de mer le principe d’équité auquel toute commission d’enquête s’attache de la manière la plus absolue.
Il est inadmissible qu’un armateur se substitue à la commission pour juger, récompenser ou punir des actes qui font partie de son enquête. »
Commentaire
On note quelques petites différences avec l’article du journaliste cité plus haut par Yves. S’il a été blessé, le capitaine Le Bitter n’était semble-t-il pas « agonisant ». Toutefois, il n’était peut-être pas en grande forme car son rapport est exceptionnellement bref.
Ce n’est d’ailleurs pas lui qui a vu le mousse, dont la disparition est en effet tragique, mais l’un des chauffeurs.
Cdlt
olivier
Re: THISBE - Société Navale Caennaise
bonjour à tous
comme l'indique Ar Brav en observations, le "Thisbé II" figurant sur le site de la SNC n'a pas pu être construit en 1910
il apparait sur une carte postale dans le port de Caen, carte postée le 26/08/1909...
à disposition de ceux qui seraient intéressés par mail
guy.arzul wanadoo.fr
comme l'indique Ar Brav en observations, le "Thisbé II" figurant sur le site de la SNC n'a pas pu être construit en 1910
il apparait sur une carte postale dans le port de Caen, carte postée le 26/08/1909...
à disposition de ceux qui seraient intéressés par mail
guy.arzul wanadoo.fr
Re: THISBE - Société Navale Caennaise

bonjour à tous
voici la carte postale objet de mon message précédent
amicalement
Re: THISBE - Société Navale Caennaise
Bonjour à tous,
Voici un renseignement complémentaire concernant ce cargo:
message Naval Centre Portsmouth 6.7.1917: French ss THISBE from Neath Abbey to Caen arrived
examination anchorage with two boats containing 16 Belgians 5 Norwegians and 1 Swed survivors
of Belgian ss INDUTIOMARE. Survivors state ship sunk 7.20 am BST 6th 50°34'N-O1°26'E. Submarine
not seen but wake of torpedo seen about 40 yards from ship which manoeuvred to avoid it.
Message Portsmouth 2259 7.7.1917 M.69406: report sinking Belgian ss INDUTIOMARE by enemy
submarine on 6 July 1917 7.20 am BST. 50°34'N-01°26'W Master and crew 24. Three missing and two
wounded.
Bien amicalement
Maurice
Voici un renseignement complémentaire concernant ce cargo:
message Naval Centre Portsmouth 6.7.1917: French ss THISBE from Neath Abbey to Caen arrived
examination anchorage with two boats containing 16 Belgians 5 Norwegians and 1 Swed survivors
of Belgian ss INDUTIOMARE. Survivors state ship sunk 7.20 am BST 6th 50°34'N-O1°26'E. Submarine
not seen but wake of torpedo seen about 40 yards from ship which manoeuvred to avoid it.
Message Portsmouth 2259 7.7.1917 M.69406: report sinking Belgian ss INDUTIOMARE by enemy
submarine on 6 July 1917 7.20 am BST. 50°34'N-01°26'W Master and crew 24. Three missing and two
wounded.
Bien amicalement
Maurice
THISBÉ [II] — Cargo charbonnier — Société navale caennaise (Gaston Lamy & Cie) (1910~1917).
Bonjour à tous,
□ Fin 1912, le charbonnier Thisbé, second du nom, avait déjà pour capitaine Pierre Louis Marie LE BITTER, capitaine au cabotage, inscrit au quartier de Caen, n° 50 (Déc. du 1er mars 1913 établissant la liste des capitaines ou patrons de navires de commerce ou de pêche auxquels il a été adressé des féli-citations pour bonne tenue des postes d’équipage de leur navire, constatée par les commissions de visite lors de leurs visites annuelles ou par les inspecteurs de la navigation lors de leurs visites de par-tance, au cours du quatrième trimestre 1912 : J.O. 4 mars 1913, p. 2.047).
En Janvier 1917, demeurant commandé par Pierre Louis Marie LE BITTER, il avait pour chef mécani-cien Arthur Louis POTTIER, inscrit au quartier de Dieppe, n° 5 (Déc. du 21 janv. 1917 établissant la liste des capitaines ou patrons des navires de commerce, des armateurs et des officiers mécaniciens qui ont obtenu des félicitations pour la bonne tenue des postes d’équipage et le bon entretien des ma-chines, chaudières, etc. : J.O. 24 janv. 1917, p. 741).
En Janvier 1917, demeurant commandé par Pierre Louis Marie LE BITTER, il avait pour chef mécani-cien Arthur Louis POTTIER, inscrit au quartier de Dieppe, n° 5 (Déc. du 21 janv. 1917 établissant la liste des capitaines ou patrons des navires de commerce, des armateurs et des officiers mécaniciens qui ont obtenu des félicitations pour la bonne tenue des postes d’équipage et le bon entretien des ma-chines, chaudières, etc. : J.O. 24 janv. 1917, p. 741).
Dernière modification par Rutilius le ven. juin 07, 2024 2:49 pm, modifié 1 fois.
Bien amicalement à vous,
Daniel.
Daniel.
THISBÉ [II] — Cargo charbonnier — Société navale caennaise (Gaston Lamy & Cie) (1910~1917).
Bonsoir à tous,
Thisbé (I) — Cargo charbonnier — Société navale caennaise (Gaston Lamy & Cie) (1903~1909).
_________________________________________________________________________________________
Thisbé (I) — Cargo charbonnier — Société navale caennaise (Gaston Lamy & Cie) (1903~1909).
Cargo en acier lancé le 12 février 1903 au Panmure Yard de la société Dundee Shipbuilders Co. Ltd., de Dundee (Écosse, Royaume-Uni) pour le compte de la Société navale caennaise (Gaston Lamy & Cie) ; № de chantier : 140 [Siège social et bureaux : Caen, quai Caffarelli] ; achevé en Avril 1903. Attaché au port de Caen. Signal distinctif : L.F.T.H. (1) (2) Prix de revient initial pré-sumé ou constaté par l’admi-nistration des Douanes à la date du 1er décembre 1909 : 171.468,35 fr. (3)
Parti de Rotterdam (Pays-Bas) le 2 décembre 1909, à 14 h. 00, à destination de Caen avec un charge-ment de charbon, coule la nuit suivante au large d’Ymuiden (– d° –), ses cales ayant été envahies par l’eau par suite d’une violente tempête. Équipage recueilli par le chalutier Primavera, du port d’Ymui-den, puis rapatrié à Caen. Alors commandé par le capitaine Pierre Louis Marie LE BITTER, né le 11 novembre 1878 à Lanloup (Côtes-du-Nord — aujourd’hui Côtes-d’Armor), capitaine au cabotage, inscrit au quartier de Caen, n° 50. (4)
Caractéristiques générales. — Jauge : 1.037 tx jb et 430 tx jn. Dimensions : 215.4 x 32.1 x 15.1 ft [65,65 x 9,78 x 4,60 m]. Propulsion : Machine à triple expansion comportant trois cylindres et dévelop-pant 127 nhp, construite par la société J.-S. Vaux & Co. Ltd., de Sunderland (North East England, Ro-yaume-uni) ; une hélice. Vitesse : … nd.
_________________________________________________________________________________________
(1) Scottish Built Ships —> https://www.clydeships.co.uk/view.php?y ... sel=THISBE
(2) Lloyd’s Register of Shipping 1907~1908, Lettre T., n° 488, p. num. 976.
(3) Situation, au 1er décembre 1909, du tonnage admis à participer aux primes à la navigation et compen-sations d'armement (J.O. 11 déc. 1909, p. 11.735 et 11.739).
(4) La Revue illustrée du Calvados, n° 1, 1er janvier 1910, p. 10.
Parti de Rotterdam (Pays-Bas) le 2 décembre 1909, à 14 h. 00, à destination de Caen avec un charge-ment de charbon, coule la nuit suivante au large d’Ymuiden (– d° –), ses cales ayant été envahies par l’eau par suite d’une violente tempête. Équipage recueilli par le chalutier Primavera, du port d’Ymui-den, puis rapatrié à Caen. Alors commandé par le capitaine Pierre Louis Marie LE BITTER, né le 11 novembre 1878 à Lanloup (Côtes-du-Nord — aujourd’hui Côtes-d’Armor), capitaine au cabotage, inscrit au quartier de Caen, n° 50. (4)
Caractéristiques générales. — Jauge : 1.037 tx jb et 430 tx jn. Dimensions : 215.4 x 32.1 x 15.1 ft [65,65 x 9,78 x 4,60 m]. Propulsion : Machine à triple expansion comportant trois cylindres et dévelop-pant 127 nhp, construite par la société J.-S. Vaux & Co. Ltd., de Sunderland (North East England, Ro-yaume-uni) ; une hélice. Vitesse : … nd.
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(1) Scottish Built Ships —> https://www.clydeships.co.uk/view.php?y ... sel=THISBE
(2) Lloyd’s Register of Shipping 1907~1908, Lettre T., n° 488, p. num. 976.
(3) Situation, au 1er décembre 1909, du tonnage admis à participer aux primes à la navigation et compen-sations d'armement (J.O. 11 déc. 1909, p. 11.735 et 11.739).
(4) La Revue illustrée du Calvados, n° 1, 1er janvier 1910, p. 10.
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• La Revue illustrée du Calvados, n° 1, 1er janvier 1910, p. 10.
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Daniel.
Daniel.
THISBÉ [II] — Cargo charbonnier — Société navale caennaise (Gaston Lamy & Cie) (1910~1917).
Bonjour à tous,
Thisbé [II] — Cargo charbonnier — Société navale caennaise (Gaston Lamy & Cie) (1910~1917).
Thisbé [II] — Cargo charbonnier — Société navale caennaise (Gaston Lamy & Cie) (1910~1917).
Cargo en acier lancé le 7 septembre 1910 au South Dock de la Sunderland Ship Building Co. Ltd., de Sunderland (North East England, Royaume-Uni) pour le compte de la Société navale caennaise (Gaston Lamy & Cie) [Siège social et bureaux : Caen, quai Caffarelli] ; achevé en Octobre 1910 ; № de chantier : 260. Attaché au port de Caen. Signal distinctif : L.F.R.T. (1)(2)
Torpillé et coulé le 6 septembre 1917, à 12 h. 15, par le sous-marin allemand UB-35 (Oberleutnant zur See Karl STÖTER) à 6 milles dans le Sud-Ouest du cap Lizard, par 49° 57’N. et 5° 21’ W., alors qu’il allait de Swansea (Pays de Galles, Royaume-Uni) à Caen avec un chargement de 1.374 t. de charbon et 21 hommes d’équipage. Commandé par le capitaine Pierre Louis Marie LE BITTER, né le 11 novembre 1878 à Lanloup (Côtes-du-Nord — aujourd’hui Côtes-d’Armor), capitaine au cabotage, inscrit au quar-tier de Caen, n° 50. 7 victimes ; rescapés recueillis par la vedette britannique M.L. 314 (Lieutenant BARTLETT) et débarqués à Penzance (Cornouailles, Royaume-Uni).
Caractéristiques générales. — Jauge : 1.091 tx jb et 490 tx jn. Dimensions : 223.0 x 33.0 x 13.7 ft [67,97 x 10,05 x 4,17 m]. Propulsion : Machine à triple expansion comportant trois cylindres et dévelop-pant 127 nhp, construite par la North Eastern Marine Engineering Co. Ltd., de Sunderland ; une hélice. Vitesse : … nd. (2)
_________________________________________________________________________________________
(1) Sunderland Built Ships —> http://sunderlandships.com/view.php?yea ... sel=THISBE
(2) Lloyd’s Register of Shipping 1912~1913, Lettre T., n° 555, p. num. 1.057 ~ Lloyd’s Register of Shipping 1917~1918, Lettre T., n° 579, p. num. 1.023.
_________________________________________________________________________________________Torpillé et coulé le 6 septembre 1917, à 12 h. 15, par le sous-marin allemand UB-35 (Oberleutnant zur See Karl STÖTER) à 6 milles dans le Sud-Ouest du cap Lizard, par 49° 57’N. et 5° 21’ W., alors qu’il allait de Swansea (Pays de Galles, Royaume-Uni) à Caen avec un chargement de 1.374 t. de charbon et 21 hommes d’équipage. Commandé par le capitaine Pierre Louis Marie LE BITTER, né le 11 novembre 1878 à Lanloup (Côtes-du-Nord — aujourd’hui Côtes-d’Armor), capitaine au cabotage, inscrit au quar-tier de Caen, n° 50. 7 victimes ; rescapés recueillis par la vedette britannique M.L. 314 (Lieutenant BARTLETT) et débarqués à Penzance (Cornouailles, Royaume-Uni).
Caractéristiques générales. — Jauge : 1.091 tx jb et 490 tx jn. Dimensions : 223.0 x 33.0 x 13.7 ft [67,97 x 10,05 x 4,17 m]. Propulsion : Machine à triple expansion comportant trois cylindres et dévelop-pant 127 nhp, construite par la North Eastern Marine Engineering Co. Ltd., de Sunderland ; une hélice. Vitesse : … nd. (2)
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(1) Sunderland Built Ships —> http://sunderlandships.com/view.php?yea ... sel=THISBE
(2) Lloyd’s Register of Shipping 1912~1913, Lettre T., n° 555, p. num. 1.057 ~ Lloyd’s Register of Shipping 1917~1918, Lettre T., n° 579, p. num. 1.023.
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Daniel.
Daniel.
THISBÉ [II] — Cargo charbonnier — Société navale caennaise (Gaston Lamy & Cie) (1910~1917).
Bonjour à tous,
Distinctions honorifiques conférées à la suite du torpillage du cargo
charbonnier Thisbé [II], survenu le 16 janvier 1918
charbonnier Thisbé [II], survenu le 16 janvier 1918
Inscriptions à titre posthume au tableau spécial de la Légion d'honneur
□ Par arrêté du Ministre de la Marine en date du 20 mars 1922 (art. 1er ; J.O. 2 avr. 1922, p. 3.653 et 3.655), furent inscrits à titre posthume au tableau spécial de la Médaille militaire les officiers du com-merce dont les noms suivent :
Inscriptions à titre posthume au tableau spécial de la Médaille militaire
Marins du commerce
□ Par arrêté du Ministre de la Marine en date du 20 mars 1922 (art. 2 ; J.O. 2 avr. 1922, p. 3.653 et 3.660), furent inscrits à titre posthume au tableau spécial de la Médaille militaire les marins du com-merce dont les noms suivent :

Marin de l’État
□ Par arrêté du 4 janvier 1922 (art. 2 ; J.O. 12 janv. 1922, p. 602 et 609), fut inscrit à titre posthume au tableau spécial de la Médaille militaire le marins de l’État dont le nom suit :

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Daniel.
Daniel.