j'avoue que l'idée est pas mal. l'ensemble parapet + remblais + piquets bétonnés avec fils de fer croisés et barbelés commencent à donner une bonne idée de ce que pouvaient être R2.
En revanche quand je revois la série de photos d'époque de R1 (que vous connaissez : site Historik), aucun de ces éléments là n'apparait à par l'imposant mur arrondi.
Si la grosse majorité des retranchements de Verdun n'étaient que de simples parapets en terre, il y a cependant de nombreuses "variantes"... Mur en pierre ou en béton, avec abris ou sans abris
Certains possedaient même des niches à munitions...
Photos CD du livre "Verdun, secret d'une place forte".
Prés d'Eix, un retranchement est equipé de niches et de marches pour acceder au parapet.
Prés de Déramé, deux rampes d'accés au parapet...
Je ne parle pas des retranchements béton avec boucliers (fixes ou mobiles) comme on peut en voir sur la Côte de Froideterre, car ce n'était pas le cas au Bois Fumin.
un "indice" de plus à connaitre lorsque l'on va sur le terrain...
Les bornes de délimitation militaire. Dans le coin ont dit aussi "bornes du Génie"...
Il en existe en pierre et en béton, en voici quelques une toujours en place à l'Ouvrage de la Falouse..
Le "dés carré" est en terre jusqu'a la limite, sur celui-ci j'ai fais en sorte qu'on voit l'ensemble.
Mais voila la borne en "vrai" situation, mon fils faisant office de "mesure"...
Une borne toujours là, le paysan n'a pas encore eu "sa peau"...
Celle-ci non plus...!
Pour donner une idée des fameuses "barres de mine" servant au maintient des parapets d'infanterie comme à R2....Alexandre mesure 1,50m...
Ces barres étaient aussi fixées dans du béton.
j'ai fait un article sur ces fameuses bornes de délimitations.
Ces bornes octogonales sont généralement réservées aux ouvrages de fortification, forts, batteries, dépôts, postes optiques etc.
Non seulement, elles délimitent une zone, mais surtout ce que l'on appelle "zone de servitude" qui sont au nombre de trois en ce qui concerne la fortification.
Pour les piquets de forme ronde, il peut s'agir de ce que le "lambda" appelle queue de cochon, mais qui officiellement porte le nom de Grand ou petit piquet de fer.
Ils sont en acier doux laminé et quelquefois, galvanisés.
Dans un réseau chaque grand piquet est disposé en quinconce et au milieu, se trouve en rang plus serré, les petits piquets, que l'on nomme "ardillons".
Un ardillon comporte une boucle supérieur, alors que le grand piquet lui, comporte une boucle supérieure et une boucle inférieure.
Deux fils de fer relient cet ensemble en passant par alternance, les boucles supérieures et inférieures, créant ainsi une véritable toile d'araignée.
Pour rendre la pénétration encore plus difficile, on ajoutait des ronces artificielles.
Les piquets montrés sur les photos correspondent à ceux du génie, pour la fortification de campagne, et n'ont théoriquement rien à voir avec la fortification permanente.
Cependant, on sait que par pénurie et par soucis d'économie, on agrandira les réeaux avec ce genre de piquets.
Certains endroits possèdent même de simples rondins de bois, plantés dans le sol et faisant office de piquets.
Pour ce qui est des bornes du génie, elles sont carrées, mesurant 20 cm2, pour une hauteur de 30 cm environ, et
possèdent sur deux de leurs faces, un G et un numéro, ce qui n'est pas le cas des bornes de servitude, qui sont numérotées dans le sens des aiguilles d'une montre.
Il faut savoir que la première zone de servitude est implantée entre 200 à 250 m de l'ouvrage, la deuxième à 500 m et la dernière à 900 m.
La première zone interdit toutes constructions, champs, jardinage, stationnement, passage, etc.
La deuxième tolère le passage;
La troisième autorise la culture, la construction légère, susceptible d'être démontée en cas de siège.
Amicalement
Florian
S'ensevelir sous les ruines du fort, plutôt que de se rendre.
La munition n'a ni amis, ni ennemis, elle ne connait que des victimes.
Si j’avance, suivez-moi ; si je meurs, vengez-moi ; si je recule, tuez-moi.
Dans un premier temps, voici l'article que j'ai écris sur les réseaux de fils de fer.
Amicalement
Florian
S'ensevelir sous les ruines du fort, plutôt que de se rendre.
La munition n'a ni amis, ni ennemis, elle ne connait que des victimes.
Si j’avance, suivez-moi ; si je meurs, vengez-moi ; si je recule, tuez-moi.
Décidemment les toulousains connaissent bien le fort et ses alentours...
Une rectification le pèpère Viviés habitait Tarabel... et pendant de nombreuses années je l'accompagnais avec un groupe au pèlerinage de Verdun... on passait le métro à Paris, le voyage durait 12 heures en train... Il restait un quinzaine de jours ... au fort.
J'ai bien connu la guide ainsi que celle qui hébergeait le pèpère (Mme Brix) et je suis un des rares visiteurs a déposer tous les 10 ans un souvenir à la chapelle du fort... Dans les années 80 j'avais eu la chance de visiter le fort de fond en comble grâce au Zap et Christiane...
En 1986 j'avais réuni le pèpère avec un ancien allemand du fort... Quelle journée de souvenirs!!! F. Viviés arrivait à se faire comprendre de Hans l'allemand... dame prisonnier dans une ferme de Silésie il avait appris l'allemand et avait eu quelques "privautés" (sic) avec la paysanne et sa fille... d'ailleurs jusqu'à son décés il conserva les photos des 2 femmes dans son portefeuille...
Cordialement.
J.Claude
la vérité appartient à ceux qui la recherchent et non à ceux qui croient la détenir.
je dois vous remercier Frédéric, Alain, Floriant et Jean Claude pour votre participation à ce sujet à 2 titres. pour la partie technique
Ma vision de R2 s'est nettement étoffée grâce au partage de vos connaissances et photos. j'ai une bien meilleure vision de ce que pouvait être ce retranchement. Reste maintenant à bien le repérer sur sa longueur en le pointant par GPS. Alain, là c'est votre partie si vous le voulez bien.
pour la partie nostalgique ... effectivement erratum de ma part Lanta est le village à côté de Tarabel, c'est vous qui avez raison Jean Claude concernant Ferdinand Vivies. Je viens de numériser une vieille cassette VHS où on le voit rencontrant René VIncent. Pour ce qui est de Christiane, effectivement avec elle, nous avions coupé direct du fort de Vaux vers Bois Fumin ( à peu près tranchée Besançon), elle doit se souvenir d'une rencontre avec un serpent qui lui avait provoqué une grande frayeur et même plus (un p'tit pipi dans la culotte provoqué par la peur, désolé de raconter ce petit événement intime...)
quelques vues glanées ici et là pour bien comprendre le système des piquets embétonnés, les fils de fer croisés, le barbelés etc.
très belles photos, mais attention, ce que tu nous montres avec les photos couleurs, est un réseau de fils de fer, type ligne Maginot, précédé par un champ de rails antichars.
Ces réseaux était logiquement dépourvu des petits piquets de fer, seulement constitués par le grand piquet de fer, dont le diamètre est supérieur à ceux du système Séré de Rivières.
De plus, ils sont facilement reconnaissables, car dépourvus de leur pointe. Ces réseaux restent dangereux, car ils étaient piègés, tout comme les champs de rails.
Ceux que tu nous montres là, sont ceux de Villy la Ferté.
Amicalement
Florian
S'ensevelir sous les ruines du fort, plutôt que de se rendre.
La munition n'a ni amis, ni ennemis, elle ne connait que des victimes.
Si j’avance, suivez-moi ; si je meurs, vengez-moi ; si je recule, tuez-moi.
à vous donner des frissons dans le dos, j'imagine.
Pour en revenir à R2, je comprends Alain lorsqu'il dit que le R2 l'a vraiment fait courir, voyez plutôt cette carte...(déjà parue sur ce forum dans le sujet d'Alain sur l'abri du projecteur
)
