Quand Von Kluck rend hommage à l'armée française.

[ALVF]

Bonjour,

A propos de ce jugement de von Kluck sur l'Armée française, je me pose une question depuis très longtemps.
En effet, le texte, cité en tête de ce sujet par "berry", figure dans plusieurs livres. Il est repris notamment, mot pour mot, dans le gros ouvrage, édité en 1968 chez Larousse en deux volumes, "La Grande Guerre", rédigé sous l'égide du général Valluy.
Je possède depuis de nombreuses années le livre de von Kluck "La marche sur Paris" (Payot-1931) mais je n'y trouve pas cette phrase exacte. Von Kluck évoque bien la "valeureuse 6e Armée française" de Maunoury mais pas davantage.
Hanotaux dans sa série d'ouvrages plus anciens semble faire allusion à ce texte mais ne le cite pas in extenso, sauf erreur.
Ma question est donc simple: où se trouve publié ce jugement?
Je sais que von Kluck a été "interviewé" par des journalistes américains et suisses à la fin de la guerre. Ce jugement figurerait-il dans ces articles ou dans un autre livre?
Un lecteur a peut-être la réponse à cette "irritante" question?
Cordialement,
Guy François.

[IM Louis Jean]

Bonsoir à toutes et à tous,

Je sais que von Kluck a été "interviewé" par des journalistes américains et suisses à la fin de la guerre. Ce jugement figurerait-il dans ces articles ou dans un autre livre?

Dans une autre revue rendant compte d'un discours du général Mangin, lors de l'inauguration du monument Galliéni à Saint-Raphaël en janvier 1921, le général précise :



On retrouve ce texte dans Comment finit la guerre du Général Mangin édité en 1920.

En février 1919 dans La Revue hebdomadaire

En janvier 1919 dans L'Afrique du Nord illustrée du 15.

Reste à confirmer par l'article (en suédois ?)

Cordialement
Etienne

[ALVF]

Bonsoir,

Merci, Etienne, pour cette information!
Cordialement,
Guy François.

[berry]

Bonjour à tous, utile information en effet, le texte est encore est encore plus net sur la qualité des adversaires que les

troupes Von Kluck eurent à affronter. Cordialement.

[IM Louis Jean]

Bonjour à toutes et à tous,

Dans Le Gaulois du 14 décembre 1918 :




L'article d'origine aurait donc été écrit par le correspondant du Matin à Berne. Cet article est cité dans le Dominion néo-zélandais du 14 février 1919, qui précise que le Suédois se dénommait Chritiansen.

Cordialement
Etienne

[Francois Xavier]

L'erreur de jugement de von Kluck peut également provenir d'un sentiment de supériorité sociale et raciale sur la France de 1914 :
- si vous consultez
http://fr.wikipedia.org/wiki/Ordre_de_b ... de_en_1914

http://fr.wikipedia.org/wiki/Ordre_de_b ... 3%BBt_1914

vous constaterez que les 14 commandants et chefs d’état-major des 7 armées allemands étaient des nobles.
Côté français, la proportion de commandants roturiers était très importante. Joffre était fils de tonnelier.
La suite de la guerre a mis en valeur Foch, fils de percepteur et Pétain, fils de cultivateur ...
Une mobilité sociale française alors supérieure avait donc permis d'élargir la base de recrutement des hauts responsables de l'armée
(situation vraisemblablement inversée en 1939 ...).

- sauf erreur, la France était la seule république (avec la Suisse) dans une Europe où tous les autres États étaient des royautés ou des empires

- les Allemands considéraient que les seuls Français valables étaient ceux d'origine germanique (franque). Or Joffre, Foch, Castelnau pour ne citer qu'eux étaient des méridionaux.

[berry]

Bonjour à tous. Ils avaient aussi et surtout le vif souvenir de leur grande victoire de 1870, qu'ils estimaient à sa juste

valeur.

Avoir seuls vaincus la France ! Il avait fallu, une cinquantaine d'année plus tôt, la coalition de l'Angleterre, de la Russie,

de L'Autriche, des Etats allemands, et avec quels efforts, pour venir à bout de la France de Napoléon...oû les officiers, y

compris les officiers supérieurs, d'origine roturiére, étaient très nombreux. Cordialement.

[IM Louis Jean]

Bonjour à toutes et à tous,

L'erreur de jugement de von Kluck peut également provenir d'un sentiment de supériorité sociale et raciale sur la France de 1914

C'est un des facteurs de la décision de von Kluck, certainement ... mais ce sentiment de supériorité se retrouve en mai 1940.

C'est donc bien l'extraordinaire sursaut moral du soldat français qui a renversé la situation.

Cordialement
Étienne

[chanteloube]

Bonjour,


Je suis tout à fait en accord avec ce que dit Guy François

"Ma question est donc simple: où se trouve publié ce jugement? "

et nous n'avons pas de réponse car tous ceux qui rapportent les propos sont à priori suspects d'être partiaux.....
Il faut bien justifier la défaite allemande, même au prix d'une blessure d'amour propre et c'est encore mieux si les Français en tirent profit...

Pour ceux qui l'auraient oublié... il est bon de se souvenir que la série des télégrammes envoyés par Joffre à Messimy met en formellement cause "le soldat Français qui ne montre pas les qualités qu'on attendait de lui"

le 21 août c'est la faute aux Provençaux, le 23 août c'est la faute à tout le monde, le 24 août c'est la faute aux soldats..........etc......

Je ne crois pas que Liddle Hart s’en fasse l’écho….

Avant de gloser longuement il faut trouver et justifier une source fiable

en attendant........


Cordialement

[IM Louis Jean]

Bonjour à toutes et à tous,

Ne noyons pas le poisson.

Quand bien même les propos rapportés dans la presse, et dans lesquels figure la phrase incriminée, seraient imaginaires, ils représentent admirablement une réalité factuelle, une vérité historique : quelle que soit le génie de la manoeuvre inspirée par Galliéni, la victoire de la Marne n'aurait pas été possible sans la capacité du soldat français a dépasser détresse physique et dépression morale dues à une série de défaites, de reculs incessants, de pertes inouïes, pour faire demi-tour et partir à l'attaque.

Cordialement
Étienne