149e RI

R.I. - R.I.T. - Chasseurs
denis33
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Re: 149e RI

Message par denis33 »

Bonsoir à toutes et à tous.

Suite...

Image

Les officiers (année 1905) Colonel RADIGUET

Image

Les officiers (année 1909) Colonel CLAUSE

Dernière liste des blessés et disparus en Belgique...

Les blessés aux combats des environs d’Ypres le 20 novembre 1914

6e compagnie
Soldat Pierre BROCARD
Soldat Luc MENETRIER
Soldat Gabriel LAGORCE

7e compagnie
Soldat Etienne SERRA
Soldat CHIADO-CAPONET
Soldat Elie CHEYNEL
Soldat Marcel MOURET
Soldat Eugène CORNU
Soldat Marcel DUBOIS

8e compagnie
Lieutenant AGARD
Adjudant Marie Louis GIRARD
Sergent-major Arnold Félix BOUILLON
Sergent Henri Parfait GOLBIN
Soldat Léon JEANROY
Soldat Emile LARAISE
Soldat Charles BRINTE
Soldat Alexandre CATHERINE
Soldat Elie PETITJEAN
Soldat Léon LIBRET
Soldat François MERLE
Soldat Jean Henri MASSON
Soldat Ernest GARSAULT
Soldat Charles CADORET
Soldat Jules Auguste DIDIER
Soldat François CORPS
Soldat Joseph GARNIER
Soldat Eugène Félicien HAXAIRE
Soldat Georges VERON

Les blessés aux combats des environs d’Ypres le 21 novembre 1914

11e compagnie
Sergent Emile MORILLON

10e compagnie
Paul MENETRIER
Antoine JUSTAMON ( ?)

Les blessés aux combats des environs d’Ypres le 21 novembre 1914

12e compagnie
Caporal MERLIN
Soldat VALLA
Soldat LEPEULE
Soldat FLEURENCE

Les blessés aux combats des environs d’Ypres le 2 décembre 1914

1ère compagnie
Caporal Joseph RENARD

2e compagnie
Sergent Del Marie VAUTRIN

4e compagnie
Soldat Charles THIERRY

12e compagnie
Sergent Maurice CLERGET
Soldat Louis NICOLET

Les blessés aux combats des environs d’Ypres le 3 décembre 1914

6e compagnie
Caporal Maurice LESNE
Caporal Louis VAUBOURG
Soldat Constant PIERROT
Soldat Auguste BOULANGIE
Soldat Joseph MICHEL
Soldat Edouard NOHERIE ( ?)
Soldat Louis LEJOT

11e compagnie
Soldat Henri GERMAIN
Soldat Henri PETOT
Soldat Marius MEUNIER
Soldat joseph SELMER

12e compagnie
Soldat GERBERON
Soldat Arthur LACOMBE

Les disparus aux combats des environs d’Ypres le 3 décembre 1914

6e compagnie
Soldat Raphaël JOSSAN

11e compagnie
Soldat Pascal BRISSONNI

Les blessés aux combats des environs d’Ypres le 3 décembre 1914

5e compagnie
Sous-lieutenant Paul LIMON

1ère compagnie
Hubert SCION

4e compagnie
Caporal René COUV(R)AL

Bien cordialement.
Denis
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jcboulay
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Re: 149e RI

Message par jcboulay »

Bonjour à tous.

Je suis à la recherche d'informations sur le 149e RI où mon grand-père fut affecté le 22-9-1916 selon la note du général commandant la Xe Armée n° 7947/8 du 16-8-1916. Il y resta tout le restant de la guerre.

Où fut-il affecté et dans quel rôle ?

A ma connaissance, il ne fut pas blessé. Mais il a toujours occulté son service militaire.

De la classe 1908, il effectua son service de 1909 à 1911 à la 6e SCOA à Châlons-sur-Marne. Il passa caporal le 8-10-1910.

Boulanger dans la civil, il fut rappelé le 1-8-1914 et affecté à la 6e SCOA boulangerie 56.

Le 11-4-1916 passe à la 5e SCOA par décision du général de la DES Xe Armée du 5-4-1916. Le 12-4-1916 à 8h passe de la VIe à la Xe Armée.

voir sa fiche matricule des archives de Bar-le-Duc (AD55):

http://jcboulay.free.fr/14-18/fiche_matricule.jpg

et le tableau avec ses médailles:

Image

Merci d'avance

Jean-Claude


Merci d'avance
La réalité c'est ce qui reste quand on refuse d'y croire.
denis33
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Re: 149e RI

Message par denis33 »

Bonsoir à toutes et à tous.
Bonsoir Jean Claude.
Un très grand merci à vous pour nous faire partager ces documents qui vous viennent de votre grand père. En ce qui concerne le parcours du 149e R.I. pour l'année 1916, je ne vous serai pas d'un très grand secours, mais avez vous jeté un coup d'oeil sur les différents J.M.O. des régiments qui composaient les 13e et 43e D.I. ? Peut-être que vous pourrez glaner quelques précieuses informations.
Bien cordialement.
Denis

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jcboulay
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Re: 149e RI

Message par jcboulay »

Bonsoir à tous.

Dans tous les sites, le ravitaillement est oublié et notamment la nourriture. Comment et où étaient préparés les repas sur le front au 149e RI ?

Cela m'aidera peut-être à comprendre les raisons qui ont fait que mon grand-père, affecté à la boulangerie 56 de la 6e SCOA depuis son rappel le 1-8-14, passa au 149e RI le 22-9-1916. Est-ce pour faire de la boulangerie sur le front ou bien servir en tant que caporal au combat ?

Je sais seulement que cela fait suite à la note du général commandant la Xe armée n° 7947/8 du 16-8-1916.

Comment retrouver cette note ?

Merci d'avance.

Jean-Claude
La réalité c'est ce qui reste quand on refuse d'y croire.
denis33
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Re: 149e RI

Message par denis33 »

Bonjour à toutes et à tous.
Bonjour Jean Claude.

En attendant la lecture du livre proposé par Francis concernant la transcription de 459 lettres d’un combattant Ardéchois au 149e R.I., voici quelques éléments trouvés dans le fascicule n° 94 bis du service des subsistances militaires « alimentation en campagne » aux éditions Lavauzelle qui pourront peut-être vous apporter un éclairage sur le fonctionnement des boulangeries pendant la guerre.

Dispositions générales :

Article 1er : Le commandement a le devoir d’assurer dans les meilleures conditions possibles la subsistance des hommes et des chevaux.
Il oriente les fonctionnaires de l’intendance sur ses projets, de manière à leur permettre de prévoir, à temps, les mesures techniques d’exécution.
Il donne des ordres pour échelonner les ressources en vue de les amener aux points voulus, en temps opportun.

Organisation du service :

Article 4 : Le service de l’alimentation est assuré :
1° : Par les fonctionnaires de l’intendance qui disposent, à cet effet, de détachements du train des équipages.
2° : Par les officiers d’approvisionnement.
Le personnel du service de l’intendance comprend :
a) Un personnel de direction (fonctionnaires de l’intendance).
b) Un personnel d’exécution (officiers d’administration des bureaux de l’intendance et des subsistances militaires, commis et ouvriers militaires d’administration).

Les moyens d’exécution comprennent en plus des ressources qui peuvent être exploitées dans la zone d’opérations, les approvisionnements de toute nature et les organes ci-après :

A l’armée : un convoi administratif d’armée (composé normalement de deux sections par corps d’armée entrant dans la composition de l’armée), une boulangerie d’armée (formée normalement d’un nombre de boulangerie de campagne égal à celui des corps d’armée constituant l’armée), un troupeau de bétail d’armée, des convois automobiles et des convois auxiliaires ou éventuels lorsqu’il en est mis à la disposition du service de l’intendance.
Dans le corps d’armée : un convoi administratif de corps d’armée (composé normalement de deux sections), un troupeau de bétail de corps d’armée et , éventuellement, des organes d’armée (sections de convoi administratif, boulangerie de campagne), mis temporairement à la disposition du corps d’armée.
Dans chaque division d’infanterie et aux éléments non endivisionnés : un groupe d’exploitation.
Dans une division d’infanterie isolée ou un détachement des trois armes opérant isolément : un troupeau de bétail et un groupe d’exploitation ; éventuellement, un convoi administratif et une boulangerie de campagne.
Dans une division de cavalerie : un groupe d’exploitation.
Dans chaque quartier général et dans chaque corps de troupe : un train régimentaire.
Dans toutes les formations : les vivres portés par les hommes et les chevaux.
En outre, le service des étapes est en mesure de ravitailler les troupes et les convois à l’aide d’approvisionnements constitués et entretenus en arrière de chaque armée, notamment dans les stations-magasins, puis transportés par les voies ferrées ou navigables et, s’il y a lieu par les convois du service des étapes.

Personnels d’exécution :

Article 13 : Le service des subsistances est exécuté, sous les ordres des fonctionnaires de l’intendance, par les officiers d’administration des subsistances. Les personnels d’exécution comprennent en outre :

A) A l’armée :
1° : La réserve de commis et ouvriers d’administration qui marche et cantonne généralement avec le convoi administratif.
2° : Les personnels attribués aux magasins et établissements des subsistances affectés au service des étapes de l’armée.
3° : Les personnels administratifs des étapes composés d’autant de détachements que l’armée comporte de corps d’armée.
4° : Les personnels affectés aux organes administratifs d’armée (convoi administratif, boulangerie, troupeau de bétail).
5° : Les personnels des convois auxiliaires et des convois éventuels mis à la disposition du service de l’intendance.

B) Dans un corps d’armée :
1° : La réserve de commis et ouvriers d’administration qui marche et cantonne généralement avec le convoi administratif.
2° : Le personnel de ce convoi.
3° : Le personnel du troupeau de bétail.
4° : Le détachement affecté au service des subsistances des éléments non endivisionnés (Ce détachement peut être fractionné entre deux groupes des éléments non endivisionnés ; une partie peut aussi être détachée auprès des divisions lorsque celles-ci sont chargées d’assurer l’alimentation du premier groupe des éléments non endivisionnés.
5e : Eventuellement, les personnels affectés aux organes d’armée, mis temporairement à la disposition du corps d’armée (section de convoi administratif, boulangerie de campagne).

Alimentation en pain.

Divers modes de production du pain.

Article 23 : Le pain nécessaire à l’alimentation des troupes est obtenu, à savoir :
1° : En principe, par des apports de pains provenant des boulangeries de campagne, des centres de fabrication, des boulangeries de guerre, des stations-magasins.
2° : Eventuellement, et lorsque l’ordre en est donné, par l’utilisation des ressources locales : achat ou réquisition du pain existant dans les boulangeries civiles des localités occupées ou traversées ; commandes adressées à l’avance aux municipalités, en mettant, au besoin, à leur disposition, des ouvriers boulangers prélevés sur le personnel d’exploitation, pour aider à la fabrication.
L’utilisation des ressources locales est assurée : à l’avant par les officiers d’approvisionnement et par les sous-intendants des diverses formations ; à l’arrière, par les sous-intendants du service des étapes.
Les quantités de pain à fournir par les boulangeries de campagne, les centres de fabrication ou des boulangeries de guerre, des stations-magasins sont fixées directement, pour chacun de ces moyens de production, par le directeur des étapes et des services.
Pour les déterminer, cet officier général tient compte des rations qui ont pu être obtenues par l’exploitation locale. Il est renseigné, à ce sujet, par l’intendant de l’armée, qui l’est lui même par les intendants des corps d’armée et les sous-intendants du service des étapes.
Au début des opérations, les boulangeries de guerre des stations-magasins sont appelées à concourir, dans une très large mesure, à la fabrication du pain ; leur production est diminuée dès que les boulangeries de campagne fonctionnent et lorsque des centres de fabrication ont été organisés.
L’emploi de ces divers moyens doit être réglé de façon que les troupes puissent être alimentées en pain, même dans les cas où les transports par voies ferrées sont brusquement interrompus.

Boulangeries d’armée :

(Une instruction spéciale détermine la composition spéciale détermine la composition détaillée et le fonctionnement des boulangeries d’armée.)
Article 24 : Chacune des boulangeries de campagne constituant la boulangerie d’armée (article 4) comprend :
1° : Un certain nombre de sections, variable avec la destination de la boulangerie, organisées de manière à pouvoir fonctionner isolément et composées de voitures régulières ;
2° : Un convoi de boulangerie formé de voitures de réquisition et faisant partie intégrante de la boulangerie. En cas de fractionnement de la boulangerie, les voitures du convoi sont réparties entre les sections, de façon que chacune d’elles soit également pourvue. La boulangerie et son convoi peuvent transporter, en plus du matériel spécial de la boulangerie, les ouvriers, les quantités de farine, sel et fleurage nécessaires à un jour de fabrication et, en cas de besoin, le pain correspondant à environ deux jours de fabrication moyenne. Le directeur des étapes et des service fixe, sur la proposition de l’intendant de l’armée, les emplacements à occuper par la boulangerie d’armée, le moment où elle entrera en fonctionnement et les quantités de pain qu’elle devra fournir journellement.

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Centres de fabrication de pain :

Article 25 : Le directeur des étapes et des services doit prévoir, puis prescrire l’organisation des centres de fabrication de pain (ordinaire ou biscuité) dans une zone aussi rapprochée que possible des troupes, de préférence dans les localités importantes :
1° : En utilisant les fours des boulangers et des particuliers, ainsi que les fours des manutentions militaires, quand il en existe dans cette zone.
2° : En établissant, s’il est besoin, des fours de construction ou de campagne.
Des fours démontables peuvent être mis à la disposition du directeur des étapes et des services sur sa demande ; ils sont prélevés, soit sur les réserves de fours, soit sur le matériel de même nature devenu disponible dans les stations-magasins. Les personnels des centres de fabrication sont constitués :
1° : Avec des boulangers civils, requis dans ces centres et, s’il est nécessaire, dans les localités voisines.
2° : Avec des boulangers militaires prélevés sur les ressources du service des étapes. Le directeur des étapes et des services arrête l’organisation et le fonctionnement des centres de fabrication.
Boulangeries de guerre des stations-magasins :
Article 26 : Une boulangerie de guerre est établie dans chaque station-magasin. Le directeur des étapes et des services fixe la quantité de pain qui doivent être fabriquées chaque jour, ainsi que celles qui doivent y être conservées exceptionnellement à titre de précaution.

Dispositions particulières concernant l’alimentation et le ravitaillement en pain :

Conservation du pain :
Article 51 : Les mesures suivantes sont toujours prises pour éviter que le pain distribué soit près d’atteindre sa limite de conservation ( La durée de conservation du pain biscuité est de dix jours au maximum, elle est moindre lorsque les circonstances climatériques et les conditions de fabrication et de transports sont défavorables).
1° : Distribuer de préférence le pain de plus ancienne fabrication (la date de fabrication est indiquée sur chaque pain fabriqué par les boulangeries militaires).
2° : Limiter les quantités de pain biscuité à constituer dans les organes de fabrication à celles nécessaires pour assurer les ravitaillements quotidiens
3° : Eviter de trop longs transports et tout transbordement inutile.
4° : Apporter le plus grand soin aux chargements et ne jamais expédier de pain insuffisamment ressué, à moins de nécessité absolue et à condition de prendre toutes les précautions pour éviter les avaries.
Enfin il importe de ne pas perdre de vue qu’il est préférable de faire consommer accidentellement du pain de guerre que constamment du pain biscuité de trop ancienne fabrication.

Ravitaillement en pain.
Article 52 : Les trains régimentaires sont ravitaillés en pain, en utilisant le plus possible les ressources des centres de fabrication et en les complétant par des apports de l’arrière. Pour déterminer le mode de ravitaillement à employer, le commandement tient compte de l’importance des différentes ressources, de la distance des troupes aux organes de production et de transport, et aussi de la nécessité de renouveler les approvisionnements des convois, avant qu’ils n’arrivent à la limite de leur conservation. ( Cette nécessité peut amener à faire ravitailler les trains régimentaires par les convois administratifs, alors même qu’il serait possible de les ravitailler par voie ferrée.

Emplacement et emploi des éléments de la boulangerie d’armée :
(Le fonctionnement des boulangeries de campagne est réglé par une instruction spéciale).
Article 53 : Afin de faciliter les envois de pain et les apports de farine, les boulangeries de campagne, constituant la boulangerie d’armée, sont installées, autant que possible, à proximité des gares de chemins de fer. Les transports par voies ferrées pouvant être brusquement et inopinément interrompus, ces boulangeries doivent être poussées assez en avant pour qu’elles puissent ravitailler en pain les trains régimentaires ou les convois administratifs de corps d’armée, aux points de contact assignés par le commandement.
Les convois de boulangerie servent à transporter, concurremment, s’il y a lieu, avec les convois du service des étapes, les farines provenant de l’exploitation locale ou des envois de l’arrière. Ils servent également à transporter dans les mêmes conditions, aux gares de chemins de fer ou aux points de contact avec les trains régimentaires ou les convois administratifs, le pains fabriqué par les boulangeries.

Boulangerie de campagne marchant avec un corps d’armée ou une division.
Article 54 : Lorsque exceptionnellement, une boulangerie de campagne est détachée à un corps d’armée ou à une division, le commandant de corps d’armée ou de la division en règle l’emploi et le fonctionnement d’après les principes indiqués ci-dessus et d’après les propositions du service de l’intendance.

Centre de fabrication de pains. Boulangeries de guerre des stations-magasins.
Article 55 : Le pain provenant des centres de fabrication, s’il ne peut être livré directement aux trains régimentaires, est transporté, en principe, jusqu’aux points où ces trains peuvent venir se ravitailler, soit par voies ferrées, soit par convoi administratifs.
Le pain fabriqué dans les boulangeries de guerre des stations-magasins est transporté par chemin de fer jusqu’aux gares où les trains régimentaires ou les convois administratifs peuvent venir se ravitailler.
Lorsque des routes d’étapes sont organisées, le pain de ce provenance, après avoir été amené par voie ferrée jusqu’aux dernières gares utilisables, est chargé sur le convoi administratif d’armée ou le convoi auxiliaire.
Quand la distance entre les troupes à ravitailler et la dernière gare utilisable ne peut être franchie par ces derniers organes de transport, il n’est plus possible d’avoir recours aux stations-magasins organisées dès le temps de paix, le laps de temps qui s’écoule entre le moment où le pain a été fabriqué et celui où est consommé étant supérieur à la durée de conservation du pain. Il est alors nécessaire de faire fournir le pain uniquement par les boulangeries de campagne et par des centres de fabrication développés le plus possible.

En ce qui concerne la passage de votre grand-père au 149e R.I.

Voici ce que l’on pourrait dire en quelques mots...

Sa fiche signalétique et des services nous fait savoir sa date d'arrivée au régiment …..

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A cette date, le 149e R.I. quitte le secteur de la Somme après avoir été engagé dans les combats de Soyécourt les 4, 5 et 6 septembre 1916, a la date du 22 septembre 1916. (Votre grand-père ne participe pas à ces combats.)

43e division

Du 22 septembre 1916 au 15 octobre 1916 : Retrait du front; transport par camions dans la région de Beauvais.

Du 15 octobre 1916 au 18 novembre 1916 : Mouvement vers le nord. Engagée, à nouveau dans la bataille de la Somme, vers Ablaincourt et au Nord.
Le 7 novembre 1916, attaque française
Le 15 novembre 1916, attaque allemande.
(Je ne sais pas si le 149e R.I. participe à ces combats.)

18 novembre au 15 décembre 1916 : Retrait du front et transport en camions dans la région de Beauvais ; repos et instruction.

15 décembre 1916 au 26 décembre 1916 :Transport par camions vers le front et occupation d'un secteur vers Ablaincourt et Génermont.

26 décembre 1916 au 1er février 1917 : Retrait du front et transport par voie ferrée dans la région de Lure ; repos puis instruction au camp de Villersexel.

149e R.I. (Historique):
A partir du 26 décembre 1916, le repos du régiment et l'instruction intensive en vue de la guerre de mouvement, eurent lieu mi partie au camp de Villersexel, mi partie en deuxième ligne du secteur Seppois-Largitzen (Haute-Alsace). La mise au point du régiment fut parfaite; les terrains, le pays, le climat, concouraient à nous rendre la tâche facile. Tous alors au 149e R.I. étaient conscients des progrès réalisés et tous étaient dans l'attente du succès que nous espérions comme conséquence de la future grande offensive. Elle eut lieu et le régiment n'eut pas à prendre part à l'exploitation du succès, opération pour laquelle il était destiné.

43e division

1er février au 20 mars 1917 : Couverture et travaux sur la frontière suisse, vers Delle.

20 mars au 8 avril 1917 : Mouvement par étapes vers le camp de Villersexel; instruction.

Sa fiche signalétique et des services nous fait savoir qu'il est dans les unités combattantes à la date du 13 mars 1917…..

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(C’est ce qui explique peut-être la croix du combattant dans le tableau de ses décorations.)

8 avril au 23 mai : Mouvement vers Belfort; à partir du 12 avril, transport par voie ferrée dans la région de Montmirail, Sézanne, puis mouvement vers celle de Château-Thierry; repos et instruction.

149e R.I. (Historique):
Le 149e R.I. est débarqué dans la région de Montmirail dès le 14 avril. Six semaines après il montait au chemin- des -Dames (31 mai) où pendant cinq mois, il allait tenir le secteur à l'ouest du fort de la Malmaison, à l'extrême gauche de ce chemin-des-Dames. Dure vie de secteur, parce que travail intense et bombardements très violents dans les périodes agitées....

43e division

23 mai au 28 août 1917 : Mouvement vers le front et occupation d'un secteur au chemin-des-Dames, vers le Panthéon et la ferme Colombe.

28 août au 5 septembre : Retrait du front et repos au sud de Soissons.

Désolé de ne pas pouvoir faire mieux.
Bien cordialement.
Denis
francis du vivarais
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Re: 149e RI

Message par francis du vivarais »

Bonsoir Denis.

Merci Denis pour vos infos sur l'alimentation et le pain, c'est trés instructif.
Pour ce qui est des localisationsdu 149e, cela colle tout à fait avec les lettres d'Albert Marquand.
Je vais essayer de faire, dés que j'aurai un moment libre de retraité, un petit résumé de sept. 1916 à février 18, date du passage de Marquand au 8e génie. ( Voir à la rubrique 8e génie un autre ardéchois célèbre : Alexis Tendil )

Trés cordialement. Francis
denis33
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Re: 149e RI

Message par denis33 »

Bonjour à toutes et à tous.

Voici un message de la part d'Alain....

Bonjour à tous.
Voici le seul papier, écrit de la main de mon grand-oncle André CALLOT que j'ai retrouvé dans le grenier de la maison de mon arrière-grand-mère, après que celle-ci soit vendue en 1975.
Ce papier était accompagné d'un carnet à souches concernant le versement d'une pension.
Je pense que cette feuille de cahier avait été écrite de sa main, après la guerre pour obtenir cette pension.
Je remercie Denis de bien vouloir mettre sur le forum ce document que je garde précieusement avec le livret militaire et la croix de guerre de mon oncle.

Bonne journée à tous.
ORRIERE Alain


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Bien cordialement.
Denis
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jcboulay
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Re: 149e RI

Message par jcboulay »

Bonsoir à tous.

De nombreuses occupations ne m'ont pas permis de répondre plus tôt à Denis que je remercie beaucoup pour ses renseignements qui répondent presque à mon attente. Mais j'aimerai en savoir plus. Lorsque mon grand-père fut affecté dans les unités combattantes resta-t-il boulanger ? Où étaient affectés les boulangers ? Faisaient-ils partie d'une compagnie spéciale au sein du 149e RI ? Etaient-ils sur le front pour fabriquer le pain ou bien en retrait ? Comment alimentaient-ils les "roulantes" ? La "roulante" servait-elle à répartir les rations alimentaires au sein des diverses sections et où était-elle stationnée ?
Existe-t-il d'autres photos que celle que vous présentez ? Où pourrais-je m'informer d'avantage, car la fabrication du pain devait être une affaire assez compliquée à gére à raison de dizaines de milliers de rations par jour ? Sur le site "Mémoires des Hommes" j'ai lu le résumé très succint.

Encore une fois merci Denis pour ce résumé très complet qui fait défaut dans tout ce qui traite de la Grande Guerre.

Bonne semaine à tous

Jean-Claude.
La réalité c'est ce qui reste quand on refuse d'y croire.
denis33
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Re: 149e RI

Message par denis33 »

Bonjour à toutes et à tous.

Pas de 13e et 14e compagnies sur l'album photos du 149e R.I. de l'année 1905, mais une autre ''curiosité"... Un peloton des dispensés.

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Bien cordialement.
Denis
francis du vivarais
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Re: 149e RI

Message par francis du vivarais »

Bonjour Jean Claude, bonjour Denis , bonjour à tous.

Voici le petit résumé très succint (partie seulement) de l'itinéraire du 149e, de Septembre 1916 à janvier 1918, tiré du courrier du sergent A. Marquand.

Septembre 1916 : 149e au repos après de fortes pertes à Estrées et Denicourt dans la Somme.
5 octobre 1916 : à l'arrière près d'Amiens.
15 octobre : Sanvillers.
6 novembre : Ailly sur Noye.
11 novembre : le 149e est en ligne sur le front Reinecourt, Soyécourt, Vermandovillers, Ablaincourt. A. Marquand est à la popote au dépôt à l’arrière.
18 novembre : Beauvais, Tillé
20 décembre : bataille d'Ablaincourt.
26 décembre : Hailles, Mry, Mornize ? ( près de Breteuil).
29 décembre : Lure.
9 Janvier 1917 : Villersexel.
25 janvier : Aillevans.
4 février : Friesen en Alsace.
10 février : Près de Dannemarie en Lorraine.
28 février : Marquand est en stage de grenadiers à Méziré près de Montbéliard.
17 mars : Friesen puis Fulleren, une fraction du Rgt à Joncheray.
27 mars : Villersexel.
8 avril : départ pour l’Alsace.
10 avril : cantonnement à Faverois.
17 avril : Montmirail, Azy, Bonnneil.
25 avril : Condé, Loisy le bocage. En deuxième ligne pour poursuivre l'ennemi après le
franchissement du chemin des dames.
1er mai : au nord de château Thierry.
5 mai : Belleau.
31 mai : l'état-major du 149e est à Berzy le sec.
2 juin : en ligne devant Vailly.
11 juin : Ciry les Salsogne.
13 juin : Préparation du régiment pour appuyer sur Laffaux et le moulin.
15 juin : Aux tranchées pour 15 jours.
28 juin : Au repos.
2 juillet : A. Marquand est en stage de mitrailleurs pour 10 jours à Mercin près de Soissons.
10 juillet : Berny sur Aisne. Dans la région de Aizy-Jouy. Le 49e assiste à la chute d'un
avion allemand. Les soldats récupèrent des morceaux de toile d'avion.
7 août : Aux tranchées.
16 août : Dans les tranchées jusqu'au 21.
16 septembre : Aux tranchées dans le même secteur.
21 septembre : Relève.
27 septembre : Noroy sur Ourcq.
23 octobre : la Malmaison.
30 octobre : Relève.
2 novembre : Au repos aux environs de Montmirail.
9 décembre : Pomoy en haute Saône.
15 décembre : Cantonnememt à Hérimoncourt, près de la frontière suisse.
26 décembre : Cantonnement à Séloncourt.
4 janvier 1918 : Cantonnement à Dasle.
22 janvier : Cantonnement à Plainfaing près de Frize.
A partir du 3 février Albert Marquand passe au 8e génie où il devient opérateur radio télégraphiste, et il doit rendre ses galons de Sergent. Il va y rencontrer certainement Alexis Tendil qui aura deux particularités ; la seconde étant d'être le dernier poilu ardéchois, qui décédera le 5 octobre 2005 à l'âge de 109 ans, 87 ans, jour pour jour après son exploit, car la première et importante particularité d'Alexis Tendil est d'avoir intercepté le message télégraphié par le chancelier allemand de Bade au président Wilson le 5 octobre 1918. Ce message disait ceci « Pour éviter que l’effusion de sang continue, le gouvernement allemand demande la conclusion immédiate d’un armistice sur terre, sur mer et dans les airs ».
Le G.Q.G. Francais et Clémenceau connaîtront donc les premiers cette demande d’armistice et s’y prépareront en conséquence pour la construire, mais cela ne les empêchera pas d’exposer encore leurs troupes. On aurait pu faire l’économie de beaucoup de poilus !
Cordialement. Francis.



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