149e RI

R.I. - R.I.T. - Chasseurs
denis33
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Re: 149e RI

Message par denis33 »

Bonsoir à toutes et à tous.

La journée du 5 novembre 1914 à été très dure pour la 10e Compagnie. Outre les tués qui sont précités plus haut certains de ces blessés sont certainement venu se faire soigner à l'ambulance n° 3 de la 32e division.

En voici la liste:

Lieutenant de réserve CAUVIN.
Sous-lieutenant LEDRAPPIER.
Adjudant-chef BOMBARDE.
Sergent FEVE.
Caporal BAVOILLOT Auguste François.
Caporal MICHELOT Henri Pierre.
Soldat ACHINTRE.
Soldat BOMBARDE Auguste Henri
Soldat BESSON Alexandre.
Soldat BONNET.
Soldat BEAUMONT Paul Joseph.
Soldat CHARLES Marie Louis Hippolyte.
Soldat FREDERICI Jean Baptiste.
Soldat FROMENT.
Soldat FAYARD.
Soldat FILIATRE.
Soldat GEORGE Camille.
Soldat GIRAUD Jules Louis.
Soldat JOST.
Soldat LAURENT Jean Pierre.
Soldat MEZZADRI Marie Joseph.
Soldat MORINI
Soldat MOUNIER.
Soldat MISTRAL Paul Antoine.
Soldat ROUBAUD Joseph Auguste.
Soldat SUZANNE Louis Auguste Jean Baptiste.
Soldat TERASSE.
Soldat LAURENT.

En espérant ne pas avoir trop écorché de noms !!!

Bien cordialement.
Denis
denis33
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Re: 149e RI

Message par denis33 »

Bonjour à toutes et à tous.

Suite...

29 septembre 1914
Même monotonie d’événement. Le 149e R.I. signale que l’ennemi renforce ses tranchées.

Extraits du livre " jours de gloire, jours de misère" d' Henri RENE.

Le lendemain, le moral remonte, à la nouvelle que nous partons aussi. On ne sait, ni pour où, ni pour quoi, on est heureux tout de même : on ne tient plus en place, on en a assez de ce coin de Champagne où les horizons sont bornés à 100 m par des crêtes qu’occupe l’ennemi. Partons, partons vivement. Surtout, n’alarmons pas les tranchées opposées, pour qu’il ne prenne pas à quelque attaque la fantaisie de sortir et de nous immobiliser à l’heure de la délivrance !
Il fait un clair de lune radieux… « un clair de lune allemand » … Nous avons tout préparé pour passer minutieusement la consigne à nos successeurs, nous ne voulons pas qu’ils aient à nous retenir une seconde… Ils n’arrivent pas, on s’impatiente. Pas un coup de fusil. C’est la sérénité des beaux soirs d’automne, un souffle de poésie court sur la pestilence des charniers. Vers le ciel, des tranchées ennemies, la pieuse harmonie d’un « lied » s’élève doucement : Le chant, d’abord plaintif, se hausse peu à peu en accords plus puissants, puis devient une prière grandiose ; son rythme mélancolique semble évoquer la communion des vivants et des morts dans le même sacrifice. Voilà la relève. Notre monôme se déroule à travers les ruines et la lune projette sur les pierres le silencieux cortège de nos ombres. La chanson s’éloigne et le chœur de nos ennemis pleure en sourdine les souvenirs communs que notre hospitalité fit naître dans ces champs d’horreur.

Soldats des 1er et 3e bataillon du 149e R.I. tués le 29 septembre 1914 :

Soldat JARDELLE Louis Marie, 3e compagnie, tué le 29 septembre 1914 à Souain.
Soldat CHAILLET Simon, 11e compagnie, tué le 29 septembre 1914 à Souain.
Soldat GUICHARD Pierre Etienne, 11e compagnie, tué le 29 septembre 1914 à Souain.
Soldat DORMOY Germain James, 11e compagnie, tué le 29 septembre 1914 à Souain.

30 septembre 1914

Image
Carte extraite des ouvrages "les armées françaises dans la grande guerre".
Situation de la IXe armée le 30 septembre 1914 au soir.


A 1 h 00 du matin, le général reçoit du C.A. l’ordre verbal (confirmé par écrit ensuite) d’attaquer vers Source de la Ain avec groupement : Un bataillon du 17e R.I., un bataillon du 109e R.I., un bataillon du 21e R.I. réserve de C.A. + un bataillon du 149e R.I., cantonné à Suippes pour empêcher l’ennemi de retirer des forces de leurs lignes de combat.
Un peu avant 8 h 00, franchissement de la voie romaine. Prise à partie par l’artillerie. Avance difficile. Seule une compagnie du 17e R.I. dépasse la 1ère ligne de tranchée. Elle est bloquée par l’artillerie et les mitrailleuses.
Le mélange des unités ne permet pas de repousser une attaque de nuit. L’ordre est donné de rentrer à Suippes.

...

Bien cordialement.
Denis

denis33
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Re: 149e RI

Message par denis33 »

Bonjour à toutes et à tous.

Voici la liste des soldats du 149e R.I. décédés dans les hôpitaux français, allemands et suisses, pour la période de septembre à décembre 1914. Merci d'avance pour les corrections éventuelles qui pourront être apportées à ce petit travail.

Compagnie identifiée

Caporal GIBOD Marcel Joseph, 1ère compagnie, « mort pour la France » le 25 août 1914 décédé en captivité au lazaret n° 1 à Strasbourg (Bas-Rhin).
Soldat DUFRESNE Claude, 6e compagnie, décédé des suites de ses blessures, le 23 septembre 1914, à l’hôpital temporaire n° 25 de Sens (Yonne).
Soldat HOLVEC Marie Victor, , 10e compagnie, décédé des suites de ses blessures, le 23 septembre 1914 à Cosne (Nièvre).
Soldat JEANNOLLE Charles, 4e compagnie, décédé des suites de ses blessures, à l’hôpital n° 11 de Strasbourg. (Bas-Rhin).
Soldat LEVY Marc, 3e compagnie, décédé des suites de ses blessures, à l’hôpital de Weigarten (Allemagne).
Soldat MAILLARD Edouard, 10e compagnie, le 9 septembre 1914, à l’hôpital de réserve de Heilbronn (Allemagne).
Soldat MONTBLANC Jean, 10e compagnie, décédé des suites de ses blessures à l’hôpital temporaire au collège Jean Bart à Dunkerque (Nord).
Soldat PACTAT Louis, 6e compagnie, décédé des suites de ses blessures le 5 octobre 1914 à Royan (Charente-Maritime).
Soldat THIERY Jules, 9e compagnie, décédé des suites de ses blessures le 18 septembre 1914 à l’hôpital de Beaugency (Loiret).
Soldat VALENTIN Eugène, 11e compagnie, décédé des suites de ses blessures à l’hôpital de Limoges (Haute-Vienne).
Soldat ZAIQUE Paul, 8e compagnie, décédé des suites de ses blessures à Tournus (Saône-et-Loire).

Compagnie non identifiée

Capitaine SOUCHARD Henri, décédé des suites de ses blessures, le 3 octobre 1914 à l’hôpital d’Angoulême (Charente).
Sous-lieutenant de LONGEAUX Marie, décédé des suites de ses blessures, le 28 août 1914 à l’ambulance à Azerailles (Meurthe-et-Moselle).
Sous-lieutenant RANGER Constant, décédé des suites de ses blessures, le 26 août 1914 à l’hôpital de Baccarat-Deneuvre (Meurthe-et-Moselle).
Sergent LARPENT Joseph, décédé en captivité, le 1er octobre 1914 à l’hôpital de Grafenwöhr (Allemagne).
Caporal BAILLET Emile, décédé des suites de ses blessures, le 25 septembre 1914 à l’hôpital maritime de Rochefort (Charente-Maritime).
Caporal CARIAS Elie, décédé des suites de ses blessures, le 15 août 1914 à l’hôpital Saint-Charles à Saint-Dié (Vosges).
Caporal MARION Emile, décédé en captivité des suites de ses blessures, le 31 août 1914 à l’hôpital de réserve II de Konigsbrück (Allemagne).
Caporal PEUREUX Emile, décédé des suites de ses blessures le 20/21 août 1914 à Weiher (Lorraine).
Soldat APTEL Camille, décédé des suites de ses blessures, le 24 décembre 1914 à l’hôpital auxiliaire n° 6 d’Hazebrouck (Nord).
Soldat BARBAT Jean, décédé des suites de ses blessures, le 17 novembre 1914 à l’hôpital des Dunes de Dunkerque. (Nord).
Soldat BART Henri, décédé des suites de ses blessures, le 29 octobre 1914 à l’hôpital temporaire n° 42 de Perpignan. (Pyrénées-Orientales).
Soldat BEAUDOIN Albert, décédé des suites de ses blessures, le 1er octobre 1914 à l’hôpital n° 32 de Royat. (Puy-de-Dôme).
Soldat BERTRAND Jules, décédé des suites de ses blessures, le 20 septembre 1914 à l’hôpital militaire de Châlon-sur-Marne. (Marne).
Soldat BONTEMPS Célestin, décédé des suites de ses blessures, le 9 septembre 1914 à l’hôpital mixte de Gray. (Haute-Saône).
Soldat BRASIER Henri, décédé des suites de ses blessures, le 30 octobre 1914 à l’hôpital de Forbach. (Moselle).
Soldat CARRET Claude, décédé des suites de ses blessures, le 23 décembre 1914 à l’hôpital de Tourlaville. (Manche)
Soldat CHAUVIN Joseph, décédé des suites de ses blessures, le 3 décembre 1914 à l’hôpital auxiliaire n° 10 de Gray. (Haute-Saône).
Soldat CHAVENAS Patient, décédé des suites de ses blessures, le 3 décembre 1914 à l’hôpital maritime de Cherbourg. (Manche).
Soldat CHOINIER René, décédé des suites de ses blessures, le 27 août 1914 à ambulance n° 27 de Autrey. (Vosges).
Soldat CLAUDEL Germain, décédé des suites de ses blessures, le 28 septembre 1914 à l’hôpital mixte de Montauban. (Tarn-et-Garonne).
Soldat COLNOT Marie, décédé des suites de ses blessures, le 5 décembre 1914 à l’hôpital Saint-Jacques de Besançon. (Doubs).
Soldat COMTE Claude, décédé des suites de ses blessures, le 1er décembre 1914 à l’hôpital n° 20 de Saint-Germain-en-Laye. (Yvelines)
Soldat CORDIER Joseph, décédé des suites de ses blessures, le 24 novembre 1914 à l’hôpital n° 14 à Poitiers. (Vienne).
Soldat COUVAL Deil, décédé des suites de ses blessures, le 5 octobre 1914 à l’hôpital de Narbonne. (Aude).
Soldat CROST Charles, décédé des suites de ses blessures, le 2 novembre 1914 à l’hôpital auxiliaire n° 2 d’Abbeville. (Somme).
Soldat DENISET Maurice, décédé des suites de ses blessures, le 7 septembre 1914 à l’hôpital civil de Constance.(Suisse).
Soldat DROZ-VINCENT Henri, décédé des suites de ses blessures, le 14 décembre 1914, à l’hôpital n° 25 de Sens. (Yonne)nstatt
Soldat FERRY Nicolas, décédé des suites de ses blessures, le 22 septembre 1914 à l’hôpital temporaire n° 37 de Lamothe-Bevron. (Loir-et-Cher).
Soldat FOIGNANT François, décédé des suites de ses blessures, le 19 septembre 1914 à l’hôpital de Strasbourg. (Bas-Rhin).
Soldat GADIOLLET Paul, décédé des suites de ses blessures, le 31 août 1914 à l’hôpital de Alpimbach ( ?). (Alsace).
Soldat GARNIER Emile, décédé des suites de ses blessures, le 8 octobre 1914 à l’hôpital de Sens. (Yonne).
Soldat GELOT Jules, décédé des suites de ses blessures, le 21 septembre 1914 à l’hôpital temporaire d’ Orléans. (Loiret).
Soldat GEROMEZ Marie, décédé des suites de ses blessures, le 15 octobre 1914 à l’hôpital de Bagnière-de-Luchon. ( Haute-Garonne).
Soldat GIRARDEAU Gabriel Edouard, décédé d’une maladie contractée en service, le 28 décembre 1914 à l’hôpital temporaire n° 37 à Saint-Riquier. (Somme).
Soldat GRANDMAIRE Paul Augustin, décédé en captivité des suites de blessures de guerre , le 7 octobre 1914 à l’hôpital de Caunstatt. (Allemagne).
Soldat GUIBOURET Marcel, décédé des suites de ses blessures, le 16 février 1915 à Weiher. (Lorraine).
Soldat HEITZLER Laurent, décédé des suites de ses blessures, le 6 octobre 1914 à Limoges. (Haute-Vienne).
Soldat LABROSSE Jean, décédé de maladie contracter en service, le 15 décembre 1914 à Dunkerque. (Nord).
Soldat LAMY Arthur, décédé des suites de ses blessures, le 26 novembre 1914 à l’hôpital temporaire n° 52 à Toulouse (Haute-Garonne).
Soldat LAURENT Antoine, décédé des suites de ses blessures, le 1er décembre 1914 à Saint-Malo (Manche).
Soldat LORANGE Charles, décédé des suites de ses blessures, le 16 décembre 1914 à l’ambulance d’armée à Ménil. (Vosges).
Soldat LORIN Marius, décédé des suites de ses blessures, le 19 décembre 1914 à l’hôpital de Besançon. (Doubs).
Soldat MARGAINE Symphorien, décédé des suites de ses blessures, le 6 septembre 1914 à l’hôpital de Stuttgart. (Allemagne).
Soldat MITAINE Raymond, décédé des suites de ses blessures, le 13 août 1914 à l’hôpital de Saint-Dié. (Vosges).
Soldat MOUGEOLLE Charles, décédé des suites de ses blessures, le 7 septembre 1914 à l’hôpital de Konisgbruck. (Allemagne).
Soldat OCTON Jean, décédé des suites de ses blessures, le 28 août 1914 à l’hôpital n° 1 de Strasbourg. (Bas-Rhin).
Soldat PERRIN Paul, décédé des suites de ses blessures, le 9 décembre 1914 à l’hôpital militaire de Rennes. (Ile-et-Vilaine).
Soldat PETITJEAN Camille, décédé des suites de ses blessures, le 9 novembre 1914 à l’hôpital temporaire n° 38 de Pont-Leroy ( ?). (Loir-et-Cher).
Soldat RENARD Léon, décédé des suite de ses blessures, le 26 septembre 1914 à l’hôpital temporaire n° 11 d’Orléans. (Loiret).
Soldat RICHARD Jules, décédé des suites de ses blessures, le 26 septembre 1914 à l’hôpital n° 17 de Reims. (Marne).
Soldat ROSE Jules, décédé des suites de ses blessures, le 19 septembre 1914, à l’hôpital maritime de Rochefort. (Charente-Maritime).
Soldat SYLVESTRE Georges, décédé des suites de ses blessures, le 17 septembre 1914 à Grafenwohr (?). (Allemagne).
Soldat THOMAS Ernest, décédé des suites de ses blessures, le 27 août 1914 à l’ambulance de Sarrebourg. (Alsace).
Soldat VACCHAIDRE Paul, décédé des suites de ses blessures, le 11 octobre 1914 à l’hôpital Saint-Maurice d’Epinal. (Vosges).
Soldat VALLON Louis, décédé des suites de ses blessures, le 27 août 1914 à l’hôpital mixte de Bruyère. (Vosges).
Soldat VOILLEMIN Louis, décédé des suites de ses blessures, le 25 août 1914 à l’hôpital de Strasbourg.(Bas-Rhin).

Bien cordialement.
Denis

















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Eric Mansuy
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Re: 149e RI

Message par Eric Mansuy »

Bonjour à tous,
Bonjour Denis,

Bravo pour ta persévérance et ton travail concernant le 149e !
Histoire de compléter tes listes (mais tu sais sans doute déjà tout cela), j'ajoute quelques noms à ceux des officiers, que j'avais mis en ligne dans ce même fil en février dernier. Une esquisse de liste très, très loin d'être exhaustive, dont j'espère qu'elle te permettra de recouper et / de compléter tes données déjà très riches.

Adjudant-chef :
MÉGRET Hyacinthe (tué le 19 août 1914 à Abreschviller)

Adjudants :
FISSON Joseph (tué le 9 août 1914 au col de Sainte-Marie)
LANGE Henri (tué le 9 août 1914 au col de Sainte-Marie)
DODIN Alcide (tué le 21 août 1914 à Abreschviller)

Sergents-majors :
DEMANGE Philippe (tué le 9 août 1914 au col de Sainte-Marie)
POPULUS Désiré (mort de ses blessures le 25 août 1914 à Nossoncourt)
CHRIST Jean Baptiste (déclaré mort le 17 octobre 1914 à Saint-Benoît)

Sergents :
ANDRÉ Armand (tué le 21 août 1914 à Abreschviller)
ANXIONNAT Louis (tué le 9 août 1914 au col de Sainte-Marie)
BAUMONT Georges (tué le 28 août 1914 à Ménil-sur-Belvitte)
GILLOT Emile (déclaré mort le 14 octobre 1914 à Saint-Benoît)
GIROD Léon (tué le 21 août 1914 à Abreschviller)
GUICHARD Maurice (déclaré mort le 16 novembre 1914 à Ménil-sur-Belvitte)
LABOUROT Edmond (tué le 21 août 1914 à Abreschviller)
LOEUILLET Jean François (tué le 25 août 1914 à Nossoncourt)
MASSELOT Abel (tué le 21 août 1914 à Abreschviller)
NOEL Nicolas (tué le 9 août 1914 au col de Sainte-Marie)
PIERROT Ferdinand (tué le 25 août 1914 à Ménil-sur-Belvitte)
PRÉTOT Henri (tué le 21 août 1914 à Abreschviller)
SCHLIENGER Jacques Louis (déclaré mort le 14 octobre 1914 à Saint-Benoît)
SIMONIN Aimé (tué le 21 août 1914 à Abreschviller)
THIRIAT Marie Joseph Pierre (tué le 9 août 1914 au col de Sainte-Marie)
WÉBER Marcel (mort de ses blessures le 25 août 1914 à Nossoncourt)

Caporal-fourrier :
BERTHAULT Eric (tué le 9 août 1914 au col de Sainte-Marie)

Caporaux :
ANDRÉ Jules (tué le 26 août 1914 à Anglemont)
AUBRY René (tué le 21 août 1914 à Abreschviller)
BAILLET Emile (mort le 25 septembre 1914 à l’Hôpital Maritime de Rochefort)
BAUFOUR Ferdinand (tué le 25 août 1914 à Ménil-sur-Belvitte)
BERNARD Jean André (tué le 25 août 1914 "au combat de Ménil, Thiaville et Saint-Benoît")
BEYSSAC Maurice Léon (tué le 9 août 1914 au col de Sainte-Marie)
BLANC Arthur (déclaré mort le 14 octobre 1914 à Saint-Benoît)
BOUTET Léon Albert (tué le 25 août 1914, déclaré inhumé le 14 octobre 1914 à Saint-Benoît)
BROCARD Auguste (déclaré mort le 15 novembre 1914 à Bazien)
BROCHOT Raymond (tué le 21 août 1914 à Abreschviller)
BROSSARD Gabriel (mort des suites de ses blessures le 21 août 1914 à Abreschviller)
CARIAS Elie (mort de ses blessures le 15 août 1914 à l’Hôpital Saint-Charles de Saint-Dié)
CHAMBRETTE Henri (déclaré mort le 15 novembre 1914 à Bazien)
CHARVOT Pol Emile (tué le 9 août 1914 au col de Sainte-Marie)
CHOFFEL Henri (tué le 21 août 1914 à Abreschviller)
CLAUDEL Marie Nicolas [venu du 349e R.I.] (mort le 29 août 1914 à l’Hôpital Saint-Mauirce à Epinal)
COINCHELIN Charles (tué le 9 août 1914 au col de Sainte-Marie)
DAVAL Charles (tué le 9 août 1914 au col de Sainte-Marie)
DIDIERLAURENT Paul (tué le 9 août 1914 au col de Sainte-Marie)
DORIDANT Joseph Marie (mort des suites de ses blessures le 20 août 1914, "bataille de Lorraine")
DUFRESNE Claude (mort le 23 septembre 1914 à l’Hôpital Temporaire 35 de Sens)
DUPUIS Georges (déclaré mort le 14 octobre 1914 à Saint-Benoît)
EMERIQUE Georges (mort le 25 août 1914 à Rambervillers)
GEORGES Paul (tué le 21 août 1914 à Abreschviller)
GILBERT René (tué le 25 août 1914 à Ménil-sur-Belvitte)
GRÉGY André (tué le 9 août 1914 au col de Sainte-Marie)
JEAN Joseph Armand (tué le 25 août 1914 à Bazien)
JEANNOLLE Charles (mort de ses blessures le 19 septembre 1914 à l’Hôpital 11 de Strasbourg)
KIEFFER Joseph Louis (tué le 9 août 1914 au col de Sainte-Marie)
LAFOND Camille (tué le 25 août 1914 à Ménil-sur-Belvitte / exhumé le 14 novembre 1914 à Anglemont ?)
LIGIER Camille (tué le 9 août 1914 au col de Sainte-Marie)
MARION Emile Albert (mort le 31 août 1914 à l’Hôpital de Réserve II de Königsbrück)
MICHAUD Louis Joseph (tué le 9 août 1914 au col de Sainte-Marie)
PEUREUX Emile (mort de ses blessures le 20/21 août 1914 à Weiher (Lorraine))
PROST René (tué le 9 août 1914 au col de Sainte-Marie)
RÉMY Marie Louis (tué le 21 août 1914 à Abreschviller)
VAUTHIER Albert (tué le 9 août 1914 au col de Sainte-Marie)
WOURMS René (tué le 21 août 1914 à Abreschviller)
...

Amicalement,
Eric
"Un pauvre diable a toujours eu pitié de son semblable, et rien ne ressemble plus à un soldat allemand dans sa tranchée que le soldat français dans la sienne. Ce sont deux pauvres bougres, voilà tout." Capitaine Paul Rimbault.
denis33
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Re: 149e RI

Message par denis33 »

Bonsoir à toutes et à tous.
Bonsoir Eric.

Un très grand merci pour ta liste et surtout pour tes encouragements.

suite...

1er octobre 1914
Avis donné à la brigade : Elle embarquera avec le C.A. dans la soirée elle gagne Veuve. Arrivée à midi.
Le 158e R.I. arrivant de Mourmelon-le-Petit est arrivé depuis 9 h 00. Le 149e R.I. (2 bataillons) y arrive à partir de 14 h 00. Un bataillon est resté à Souain. Départ de la brigade à 18 h 00 pour embarquée à Châlons.

Soldats du 3e bataillon du 149e R.I. tués le 1er octobre 1914 :

Soldat PARADIS Christophe Jean, 12e compagnie, tué le 1er octobre 1914 à Souain.
Soldat LAURENT Achille, 12e compagnie, tué le 1er octobre 1914 à Souain.

2 octobre 1914
Destination prévue : Creil, arrêt à la Plaine-Saint-Denis, départ 23 h 00. Destination : Arras. Arrive à Amiens, direction Abbeville, Etaples puis Calais, Armentières débarquement à Wavrin à 4 h 00 du matin.

3 octobre 1914
Le 158e R.I. débarque d’abord et s’établie en défense passage sur la Deule, La Bassée jusqu'à Bauvin. Le 2e bataillon en réserve à Marquilliès. Des corps de cavaleries ennemies sont signalés dans la région de Carvin.

4 octobre 1914
Le 158e R.I. est toujours en action vers Vendin-le-Viel, Pont-à-Vendin, mais n’y parvient pas. Il se retranche à Wingles. Les attaques de cavalerie sont repoussées par les territoriaux qui occupent le Sud de Lille, ils reculent en direction de Haubourdin-Loos.

Image

5 octobre 1914
Même but que la veille, pour le 158e R.I., le 8e R.I.T., le 17e et le 20e B.C.P. dans les environs de Lille-Haubourdin. La 7e division de cavalerie tient les passages de la Deule et de la Lys près de Sailly-sur-la-Lys. Le Q.G. est à Wez-Macquart.

6 octobre 1914
Le reste de la 13e division est transporté en camions à 3 h 00 en direction de Lens. Le poste de commandement de la brigade est à la mairie de Haubourdin. Toutes les actions sont repoussées.
La 7e division de cavalerie s’emparent des ponts de Delemont ( ?) et pousse jusqu’à Estaires.

Extraits de l’ouvrage « les combats de Notre-Dame-de-Lorette » du capitaine J. Joubert aux éditions Payot.
Le 149e R.I. est en réserve et soutien d’artillerie au Nord de Cambrigneul et dans la région Aubigny, Camblain-l’Abbé.

7 octobre 1914
Situation inchangée. Calme sur toute la ligne. Rassemblements ennemis signalés sur Roubaix-Tourcoing et vers Comines.
A 16 h ordre téléphonique du commandant de la 10e armée : mise en marche immédiate sur La Bassée des 2 bataillons de chasseurs en laissant sur place tous les éléments territoriaux et le bataillon d’infanterie actif qu’il a sous ses ordres. Les territoriaux passant sous les ordres de la 7e division de cavalerie.
(Avant d’exécuter l’ordre parvenu de manière anormale dont il est parvenu, le général demande confirmation au 21e C.A.) c’est alors que l’ordre arrive. Les 2 bataillons de chasseurs se rassemblent à Haubourdin.

Extraits de l’ouvrage « les combats de Notre-Dame-de-Lorette » du capitaine J. Joubert aux éditions Payot.
Vers 20 h 00, deux compagnies du 149e R.I., réserve de la 43e D.I., arrivent à Bouvigny pour renforcer les cyclistes et les cavaliers aux avant-postes.

...

Bien cordialement.
Denis


Alain ORRIERE
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Re: 149e RI

Message par Alain ORRIERE »

Bonjour Denis bonjour a tous

Modeste contribution
extrait deS.G Mgr JULIEN
AUX GLORIEUX MORTS DE LORETTE
rapport du Commandant LAURE FAIT A ARRAS le 20 MAI 1922

A partir du 8octobre, la situation nous apparait plus precise
Le cadre strategique se resserre et se ferme :le 21eme corps a l'ordre de se concentrer devant LENS et dans ce but, il fait redescendre la 13eDIVISION de LILLE vers la Bassée,Vermelles,Loos, par une marche de flanc dont la bonne exécution constitue un veritable tour de force; toutes les unités de cavalerie disponibles remplacent cette division dans la region de la Bassée,Lille, pour couvrir les debarquements de l'armée du Marechal French revenant a proximité de ses bases
Comme objectif tactique,le general Lanquetot, commandant la 43e division,nous assigne le plateau de Lorette a nous,regiments rouges de la 85e brigade(general Dumezil) qui sommes cantonnés a Estrée-Cauchie et Cambligneul;nos camarades bleus, les chasseurs de la 86e brigade( general Olleris),sont deployés deja devant Berthonval Carency,Ablain saint nazaire.U ne avant garde de la division de Cadoudal(la 13e division) est signalée comme devant arriver dans la soirée a AIX-noulette et Noulette avec la mission d'aborder le plateau par le Nord.
Brigade rouge,Brigade bleu ?y a-t-il des explications?
Je m"en remet a Alain Thierry,Dominique jean-paul VICTOR etc nos fidèles GARDIENS de NOTRE-DAME-DE-LORETTE
Bonne journée a tous
ORRIERE Alain
denis33
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Re: 149e RI

Message par denis33 »

Bonjour à toutes et à tous.
Bonjour Alain.

Merci à toi pour ta contribution.

Je continue... Voilà pour la journée du 8 octobre 1914.

8 octobre 1914
Les chasseurs doivent être dirigés sur Mazingarbe par camions. Cela se fait dans la nuit, sans incidents. Les territoriaux remplacent les chasseurs.
La 85e brigade est subordonnée au général commandant la 7e division de cavalerie pour la défense d’Haubourdin. Seul le 158e R.I. est concerné par tous les combats.
Le général Dumezil, commandant la brigade n’est plus sous les ordres du général Hely d’Oisel.

Extraits de l’ouvrage « les combats de Notre-Dame-de-Lorette » du capitaine J. Joubert aux éditions Payot.

La 43e D.I. doit exécuter deux attaques simultanées, l’une sur Carency, l’autre sur le plateau de Lorette. Pour celle-ci, elle donne vers 12 h 00 au 3e bataillon du 149e R.I., l’ordre de passer par le bois de Bouvigny et d’atteindre comme 1er objectif la chapelle. Deux compagnies et demie, sous les ordres du commandant Laure, commencent à progresser dans la partie Ouest du bois où elles se trouvent, au passage, les 2 compagnies qui avaient relevé les cyclistes de la 1ère division de cavalerie, et dont les postes avancés demeurent à quelques mètres de petites fractions ennemies .En même temps, à droite, partant du bois de la Haie, la 5e compagnie et un peloton de la 2e compagnie du 1er bataillon de chasseurs tentent d’aborder le bois de Bouvigny par la lisière Sud-Est. L’adversaire résiste partout, et l’avance entravée par de multiples difficultés est presque nulle.
La nuit tombe. Au milieu des arbres, dans un épais brouillard qui accentue l’obscurité, le combat continue. On est là, face à face avec des présences incertaines mais dangereuses, et l’on tire pour un rien, nerveusement. Il n’est pas un glissement ou un pas que l’on ne perçoive dans les feuilles mortes malgré le bruit de la fusillade. Tout à coup, sur la ligne des tirailleurs, un cri rebondit de bouche en bouche : « En avant ! » Et on charge à la baïonnette, droit devant soi, sans rien voir, mais avec la foi dans le succès. Bientôt, c’est le désordre et l’anxiété : les chasseurs viennent butter dans le flanc droit des unités du 149e R.I.. Il faut s’arrêter à hauteur de la maison forestière. Après ce moment de crise, qui a coûter quelques pertes, les fusils se taisent. L’ennemi s’est replié, on ne sait où, mais on ne le sent plus devant soi. On installe les petits-postes et des patrouilles prudentes ratissent le terrain.

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Extraits du livre "Lorette" d' Henri RENE.

8 octobre 1914
Depuis quelques jours déjà, nous savions que « ça chauffait » ferme, d’Arras à Lille. Nous trépidions dans l’inconnu. La 1ère division (13e) avait filé tout d’une traite sur Armentières et Lille, où nous la devinions aux prises avec l’ennemi. Mais nous la 2e division, pour qu’on nous eût débarqués, sans suivre la 1ère , à l’Ouest d’Arras, pour qu’on nous fît construire hâtivement des tranchées autour des villages où nous étions cantonnés, pour qu’on nous laissât mélangés avec la division de cavalerie tourbillonnant dans les Plaines de la Gohelle, il fallait donc nous attendre à être engagés sur place ? Sans doute, et cela n’était pas pour nous déplaire. Car, de l’infanterie aussi largement articulée à l’aile d’une armée, de la cavalerie la coudoyant en grande masse, de l’artillerie encore habituée aux évolutions rapides se mélangeant à elles, tout cela nous faisait l’effet d’être de la bonne graine de poursuite. Nous savions que la victoire de la Marne était à exploiter et que, dans l’esprit des chefs, il y avait place pour une décision foudroyante à laquelle tous étaient fiers d’être peut-être appelés à collaborer.
A 11 h 00, nous déjeunions, lorsque le capitaine commandant le bataillon fut appelé au téléphone…
Alerte ! Mission d’honneur, très importante, recommandations spéciales et insistantes du général commandant d’armée : Allemands à repousser d’une hauteur dominant toute la plaine, positions d’artillerie à conquérir et à conserver à tout prix, liaison à assurer avec l’avant-garde de la 13e division qui redescend de Lille et marche sur le même objectif.
On était prêt : on l’on part. Une pose plus loin, vers les quatre-Vents, on se grossit d’une section de mitrailleuses et d’une batterie d’artillerie. Avec quelque émotion, on serre la main aux camarades du 2e bataillon du régiment, momentanément maintenu à ses constructions de tranchées…
Point de direction : le vieux moulin de Bouvigny qui se profile là-haut, sur la crête, au-dessus de Servins.
Pendant que nous y montons, le capitaine commandant déboîte à droite avec sa reconnaissance d’artillerie et, de loin, nous le voyons qui scrute l’horizon à la jumelle avec la jumelle avec le commandant de batterie : bonne affaire ! c’est là qu’il va planter les quatre 75 assurant notre appui, car c’est de ce côté, du bois de la Haye, qu’on aperçoit « la chapelle de Notre-Dame-de-Lorette », notre objectif…
Quelques « tuyaux » nous sont parvenus en cours de route : notre cavalerie, qui avait pris pied aux abords de cette chapelle, a été refoulée par une attaque d’infanterie la nuit dernière, et ses cyclistes n’ont eu que le temps de couvrir son repli, luttant pied à pied sur le plateau et dans le bois contre une avant-garde ennemie supérieure. Deux compagnies de notre régiment, que nous allons retrouver là-haut, ont déjà remplacé les cyclistes…
Nous faisons la pause près du vieux moulin, avec une petite avant-garde dans la direction du bois : la dernière halte avant de nous engager…
Ce n’est pas la première fois qu’on va se battre, mais la perspective d’un combat de bataillon isolé en rase campagne, cela vous fait tout de même quelque chose. Des coups de fusil partent du bois, à l’est… Des balles perdues arrivent près des meules de paille et du boqueteau où nous nous abritons…
A nos pieds, au nord, une immense plaine, mal dégagée des brumes qui la recouvrent en partie, avec des cheminées innombrables, des alignements de corons, des chevalements de puits de mines et, ce qui est moins pacifique, des grondements sourds s’échappant du sol, des lueurs se détachant du brouillard là-bas, du côté de la Bassée, de Loos, de Liévin… C’est, sans doute, le canon de la 1ère division qui redescend de Lille et l’espoir de sa prochaine collaboration à notre engagement.
- En avant ! s’écrit le commandant qui nous rejoint, des chasseurs à pied du bois de la Haye appuient notre droite.
Une compagnie reste en réserve près du vieux moulin et y creuse des tranchées. Le reste s’avance… La formation est bonne…
Voici la petite avant-garde à la lisière. Un cycliste rend compte que les deux compagnies nous ayant précédés sont en avant, à 200 m, vers une maison forestière, nez à nez avec l’ennemi qu’elles accrochent ferme.
Le capitaine commandant les prend sous ses ordres…
La nuit tombe, c’est le moment choisi.
Une compagnie s’avance de front, pour entraîner les camarades, une autre par le rebord du plateau, en lisière nord du bois , et, au sud les chasseurs à pied prolongent la petite attaque avec ordre de « taper » dans le flanc gauche de l’ennemi… Le signal sera donné à droite par les chasseurs, il se fait un peu attendre, leur cheminement sans point de direction bien visible ayant été difficile. Voilà la nuit maintenant. On s’impatiente. Tout d’un coup la nappe du sifflement des balles s’étend sur tout le bois, les cris de « En avant à la baïonnette ! » percent le silence qui avait précédé l’attaque, la confusion règne, des hommes tombent, surtout à gauche. Les officiers circulent dans le taillis épais et obscur pour mettre de l’ordre parmi le brouhaha, des chasseurs à pied venant de la droite « se jettent dans les jambes » des unités qui ont poussé droit…
Le combat n’a pas donné les résultats qu’on escomptait de la surprise. A gauche, nous sommes bouclés : grosses pertes, progrès nuls, inquiétude des officiers qui sont convaincus qu’on est tombé « sur un bec » et qu’il n’y aura pas moyen de passer. A droite, on entend plus rien et on n’a plus de nouvelles des chasseurs ni des sections du bataillon qui agissaient en liaison avec eux.
Il faut avoir assisté à des combats de nuit en rase campagne, surtout sous bois, pour se rendre compte des anxiétés d’une telle situation, quand on n’a eu le temps de reconnaître au préalable ni l’ennemi ni le terrain !
Bonne nouvelle : vers minuit, on a la certitude que la droite a passé, filant d’une traite sur ses objectifs, et poussant des éléments jusqu’à l’orée à l’est du bois ;
Même à gauche, l’affaire s’arrange… Une patrouille d’aile, qui s’est glissée le long des pentes, a pris contact, vers les corons de Marqueffles avec des éléments de la 1ère division.
A l’intérieur du bois, des mouvements perçus nous donnent bientôt la conviction que l’ennemi se décroche, par des chemins connus de lui, mais où il nous est impossible de le talonner en raison de l’obscurité et de la non-connaissance des lieux…

Bien cordialement.
Denis

max
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Re: 149e RI

Message par max »

Bonjour Denis bonjour a tous

Modeste contribution
extrait deS.G Mgr JULIEN
AUX GLORIEUX MORTS DE LORETTE
rapport du Commandant LAURE FAIT A ARRAS le 20 MAI 1922

A partir du 8octobre, la situation nous apparait plus precise
Le cadre strategique se resserre et se ferme :le 21eme corps a l'ordre de se concentrer devant LENS et dans ce but, il fait redescendre la 13eDIVISION de LILLE vers la Bassée,Vermelles,Loos, par une marche de flanc dont la bonne exécution constitue un veritable tour de force; toutes les unités de cavalerie disponibles remplacent cette division dans la region de la Bassée,Lille, pour couvrir les debarquements de l'armée du Marechal French revenant a proximité de ses bases
Comme objectif tactique,le general Lanquetot, commandant la 43e division,nous assigne le plateau de Lorette a nous,regiments rouges de la 85e brigade(general Dumezil) qui sommes cantonnés a Estrée-Cauchie et Cambligneul;nos camarades bleus, les chasseurs de la 86e brigade( general Olleris),sont deployés deja devant Berthonval Carency,Ablain saint nazaire.U ne avant garde de la division de Cadoudal(la 13e division) est signalée comme devant arriver dans la soirée a AIX-noulette et Noulette avec la mission d'aborder le plateau par le Nord.
Brigade rouge,Brigade bleu ?y a-t-il des explications?
Je m"en remet a Alain Thierry,Dominique jean-paul VICTOR etc nos fidèles GARDIENS de NOTRE-DAME-DE-LORETTE
Bonne journée a tous
ORRIERE Alain

Bonjour à tous!
Et merci pour cette mine de renseignement sur le 149e!

Brigade rouge, c'est la 85e brigade comprenant les 149e et 158e RI.
Brigade bleue, c'est la 86e brigade comprenant les 1er,3e,10e et 31e BCP.
Je pense mais cela reste à vérifier que la 86e est dite brigade bleue parce qu'elle est composée de 4 bataillons de chasseurs.

Merci et vivement la suite!
denis33
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Re: 149e RI

Message par denis33 »

Bonsoir à toutes et à tous.

Pour Max et les autres... La suite.....

9 octobre 1914

Extraits de l’ouvrage « les combats de Notre-Dame-de-Lorette » du capitaine J. Joubert aux éditions Payot.

Le commandant Michaud recherche lui même la liaison avec le bataillon Laure du 149e R.I., à l’intérieur du bois de Bouvigny, pour que le 149e R.I. lie son mouvement au 20e B.C.P..
Le 3e bataillon du 149e R I. est, lui aussi, parti en avant à la première heure du matin. Les taillis touffus, les ronceraies et le brouillard épais ralenti sa marche. Quelques balles de patrouilleurs ennemis qui s’enfuyaient l’ont obligé à balayer tout le bois. Arrivées à la lisière les sections de droite sont prises sous le feu d’écharpe de mitrailleuses qui vient de la direction d’Albain-Saint-Nazaire, mais à gauche la progression s’avère plus facile. L’artillerie qui n’a pas pu tirer dans la matinée, vers midi, entre en action du bois de la Haie, et pousse une section du 12e R.A.C., sous les ordres du lieutenant Robert, dans le bois même de Bouvigny et jusqu’à la lisière Est, à hauteur des premiers éléments de l’infanterie, assurant ainsi une liaison particulièrement intime avec les deux armes.
A droite, la 5e compagnie et le peloton de la 2e du 1er B.C.P., qui ont été placés sous les ordres du capitaine Laure, sont bloqués par les tirs ennemis, tandis que le reste du bataillon organise le point d’appui de l’ancien moulin Topart.
A 16 h 00, le bataillon Laure et le bataillon Michaud se sont mis en liaison. A 21 h 00, le capitaine Laure envoie au général commandant la 43e D.I. le compte rendu suivant : « Situation en fin de journée : à la nuit ma 1ère ligne avait pu atteindre une grande haie traversant du Nord au Sud l’arête de Notre-Dame-de-Lorette, à environ 300 m à l’Ouest de Notre-Dame-de-Lorette. Haie sur laquelle se trouvait en liaison à gauche avec le 20e B.C.P.. Deux de mes sections environ ont pu sauter sur des tranchées allemandes situées à mi-chemin entre la haie et Notre-Dame-de-Lorette, et les occuper. A la faveur de la nuit, une compagnie fraîche du 149e R.I. (5e compagnie) prélevée sur celles amenées par le lieutenant-colonel Escallon, a pris sous son commandement mes deux sections occupant un peu en avant la tranchée allemande. Cette 5e compagnie se trouve en liaison à gauche avec une compagnie du 20e B.C.P. qui occupe la partie gauche (Nord) de la haie. Il y a quelques allemands qui se trouvent encore réfugiés dans la chapelle crénelée et ses abords, mais vraisemblablement très peu. Le point critique pour le maintien de l’occupation du terrain conquis est le rebord Sud du plateau, face à Ablain-Saint-Nazaire, car de Ablain-Saint-Nazaire sont partis toute la journée des feux nourris et ajustés d’infanterie et surtout d’artillerie. Sur ma demande, 2 compagnies fraîches (8e et 6e compagnie) s’occupent cette nuit de l’organisation défensive de ce rebord. Mes 4 compagnies se reconstituent à la lisière Est du bois de Bouvigny, moins une demie de la 12e compagnie que j’envoie à la garde des tranchées faites par le génie au moulin de Bouvigny (avec ordre de les occuper surtout face au Nord puisque je tiens maintenant assez fortement le plateau pour que le repli face au bois de Bouvigny n’ait pas grande importance) et moins une demie de la 10e compagnie (peloton d’Estrée-Gauchie). J’ignore la destination donnée à ce dernier élément, et je demande que ces deux sections me soient rendues si possible. A ma droite, les 6 sections du 1er bataillon (capitaine Delporte) me couvrent en tenant les lisières Sud-Est du bois de Bouvigny, face au saillant Ouest d’Ablain-Saint-Nazaire. Si cette compagnie est rendue demain à son bataillon, il faudra assurer la couverture du 149e R.I. face à Ablain-Saint-Nazaire. Le lieutenant-colonel Escallon a repris ce soir le commandement de l’ensemble ; 2 bataillons du 269e R.I. sont venus, je crois se mettre à sa disposition un peu avant la nuit ».
bataillons du 269e R.I. sont venus, je crois se mettre à sa disposition un peu avant la nuit ».
Pour soutenir, en effet, l’action des unités qui attaquaient le plateau de Lorette, le commandement avait pris diverses dispositions. Les 2 bataillons disponibles du 149e R.I. avaient été portés dans le bois de Bouvigny, et au Nord, près de la ferme Marqueffles, 2 bataillons du 10e C.A., un du 41e R.I. et un du 70e R.I., envoyés à Mazingarbe à la fin de la matinée, les remplaçaient en réserve. Le 269e R.I. transporté d’Arq en autocars et envoyé en renfort du 149e R.I, sous les ordres du commandant Wurmster, se trouvait au soir à Aix-Noulette ; là il était employé pendant la nuit à transporter des outils destinés aux troupes qui occupaient le plateau de Lorette.

Extraits du livre "Lorette" d' Henri RENE.

Quel brouillard ! On n’y voit pas à dix pas…
Les ordres brefs de notre chef, nous actionnant hardiment vers l’avant, accroissent notre confiance.
Tout le monde en ligne, en tirailleurs et à grands intervalles, pour les compagnies de tête. Les compagnies de queue suivront en colonnes minces. Des patrouilles, bien commandées couvriront ce dispositif.
On avance résolument, quoique lentement, car le taillis est épais et, à gauche il y a encore des coups de fusil : il faut pourtant balayer tout le bois et ne laisser derrière soi aucun traquenard.
Vers la lisière nord, on rencontre nos tués de l’échauffourée d’hier soir…
De temps en temps, dans le brouillard épais, des formes se détachent : l’ennemi ? Non, des faisans, dans le brouillard amplifie les mouvements. Voici d’ailleurs « la Faisanderie », rendez-vous de chasse gracieusement niché dans le bois. On fouille rapidement, et on passe. L’orée du bois. Adroite du chemin central, nos sections de pointe nous attendent et respirent en nous voyant : elles n’ont pas été attaquées dans leur solitude, mais, pendant la deuxième partie de la nuit, elles ont entendu des va-et-vient de troupes et de voitures tout près d’elles, là, sur la gauche, entre la Faisanderie et la lisière nord du bois… Elles ont fait le gros dos, sans bouger, heureuses de se sentir au point du jour redevenues maîtresses de la situation.
9 h 00 : Les ailes reçoivent des balles, partant des patrouilles ennemies qui se retirent devant elles.
Le centre est gratifié par de violentes rafales de 77 au moment où il se déploie en lisière. Bon gré mal gré, le combat commence.
Le 77 est cuisant, ses obus tombent dru et juste… Satanées pièces, elles ne doivent pas être loin : probablement aux abords de la Chapelle qu’on ne voit pas encore. Quelques tués, de vingt à trente blessés.
Le rassemblement de départ s’élargit sans qu’il soit besoin de donner des ordres dans ce sens, et le gros du bataillon appuie vers la pointe de bois se prolongeant au nord. La pointe du sud est moins hospitalière : on y reçoit des balles qui vous prennent de travers et semblent venir de la plaine, vers Ablain-Saint-Nazaire et Carency.
Allons-y par la gauche, puisque la porte paraît céder de ce côté. Au centre et à droite, la ligne de tirailleurs élargit encore ses intervalles, et peut ainsi venir s’accrocher à la petite crête qui relie transversalement les deux pointes.
Les données de l’engagement se précisent. De cette crête que nous occupons maintenant et où nos tirailleurs se terrent en attendant que le dispositif de combat ait pris sa forme définitive, on aperçoit à l’est, en fond de tableau, une haie qui coupe le plateau. Derrière la haie, un clocheton émerge, à 1500 ou 1800 m.
C’est de là que partent les 77 ; de là aussi, des balles qui, maintenant que nous sommes vus, sont beaucoup plus ajustées.
Vengeance : nous entendons l’aboiement caractéristique du 75, sans doute nos quatre canons du bois de la Haye, qui viennent frapper dans les jambes des Allemands, autour de la Chapelle. L’intervention de notre artillerie « donne du cœur au ventre ».
Et puis, les gars, il faut marcher, coûte que coûte ; car voyez ce commandant de chasseurs à pied, qui arrive auprès de votre chef, écoutez son appel :
- Mes chasseurs, avant-garde de la première division descendue de Lille et de la Bassée, ont attaqué cette nuit les pentes de la Chapelle par le Nord. L’abordage à la baïonnette, plusieurs fois renouvelé, a été sanglant. Plus de cent des notre y sont restés, et au moins autant d’Allemands. Nous n’avons pas pu tenir aux abords immédiats de la Chapelle, mais nous sommes accrochés au haut des pentes, sur le rebord du plateau. Notre situation, des plus critiques, redevient bonne avec vous. A tantôt : nous vous attendons. Nous tiendrons jusqu’à votre arrivée.
Tout s’agence et s’arrange. Un grand lieutenant d’artillerie nous annonce en même temps qu’il est à la Faisanderie avec deux pièces. On va pouvoir les utiliser pour appuyer directement notre action, pendant que celles d’en bas, du bois de la Haye, continueront leur tir d’écharpe.
Le grand lieutenant joyeux de prendre sa part de si près à un combat d’infanterie, fait plaisir à voir. Il donne ses ordres :
- Une pièce en batterie sur le chemin, entre la Faisanderie et la lisière. Les téléphonistes, déroulez le fil jusqu’ici. Allô…pièce prête ? 2400…
Les trajectoires rasantes de ce tir tendu frôlent nos dos, dans nos trous de tirailleurs, mais leur effet moral nous fait bondir. Et nous sommes décidément, résolument, sans esprit de retour, lancée sue le « tapis de billard », bien convaincus désormais que tout mouvement de recul nous coûtera plus cher que l’assaut. Les bonds : à allure extra-rapide. Les arrêts : en manœuvre mieux qu’au terrain d’exercice !
Cette progression, pied à pied, commencée à 11 h 00, nous a fait gagner encore 1000 m quand arrive 17 h 00.
Les 77 ont taillé dans la chaîne d’attaque, et aussi une certaine mitrailleuse qui « crache » on ne sait trop d’où, part là-bas, en avant et à gauche, croisant ses feux avec celle d’Ablain. Mais ces Allemands travaillent mal, on voit que les chasseurs de la 1ère division les ont déjà « sonnés », et ils nous font même pas peur ! Ils nous offrent inutilement le spectacle de quelques 105 qui s’en vont, mi-fusants, mi-percutants, couper des branches du bois où nous ne sommes plus.
Tout le monde n’est pas de fer. A preuve, cet homme, pourtant point blessé, qui s’en va hurlant et ricanant, les yeux hors de la tête, les bras ballants, les jambes flasques... Il est fou. On n’y fait pas attention, ce spectacle étant assez courant pendant les « marmitages ».
Le capitaine commandant sort, avec sa dernière vague de renfort : le 77 a vu et reconnu un groupe de commandement ; ils sont « salués de première », trois agents de liaison sur quatre sont fauchés, la vague dispersée.
Par bonheur, le gros du régiment arrive à ce moment dans le bois : on l’a transporté en autos, et, à la nuit tombante, une compagnie de renfort, la 5e , est mise à notre disposition. Son débouché est plus heureux que celui de notre derrière vague, et bientôt, elle vient, à la faveur de l’obscurité, talonner la chaîne, qui n’avait plus beaucoup de vitalité, pour l’entraîner d’un bond jusqu’à la haie.
Il fait nuit. On se « rameute » derrière la haie : une fraction la dépasse et se jette dans une tranchée allemande dont les derniers défenseurs se retirent précipitamment vers la Chapelle.
A gauche, on donne la main aux chasseurs de la 1ère division qui garnissent toute la partie nord de la haie et vont pouvoir ensevelir quelques-uns de leurs morts…
A droite, il s’agit de se rabattre face à Ablain, car si l’ennemi s’avisait de remonter par là, les résultats du combat seraient bien compromis.
Appel à vois basse. Echange de poignées de mains. Les patrouilles d’officiers circulent pour reconnaître le terrain et en préparer l’occupation. Nous tenons bien le plateau, tout le plateau. L’ennemi a laissé une arrière-garde à la Chapelle , mais son gros semble se replier au delà.
On en peux plus, ce soir. On va s’accrocher à la haie et investir la Chapelle à très courte distance. On y entrera demain d’un coup de main résolu, avec une unité fraîche. Des groupes d’officiers de 2e bataillon viennent à nous…
On se passe les consignes de combats. Nous laissons sur place nos unités au contact immédiat, notamment celle qui occupe la tranchée allemande à mi-chemin entre la haie et la Chapelle. Nos remplaçants garnissent la haie avec une compagnie, échelonnent une 2e compagnie face à Ablain, placent les autre en réserve à la lisière nord-est du bois. Et nous allons, près de la Faisanderie, nous compter, nous reconstituer… et nous reposer.


Soldats des 1er, 2e et 3e bataillon du 149e R.I. tués le 9 octobre 1914 :

Sergent THOUVENEL Germain, 6e compagnie, tué le 9 octobre 1914 au bois de Bouvigny.
Soldat BEAL Jean Eugène, C.H.R., tué le 9 octobre 1914 au bois de Bouvigny.
Soldat MATHIEU Joseph Romain, 3e compagnie, tué le 9 octobre 1914 au bois de Bouvigny.
Soldat VALROFF Auguste, 3e compagnie, tué le 9 octobre 1914 au bois de Bouvigny.
Soldat MONAMY Charles, 5e compagnie, tué le 9 octobre 1914 au bois de Bouvigny.
Soldat BERTRAND Albert, 5e compagnie, tué le 9 octobre 1914 au bois de Bouvigny.
Soldat HUSSON Louis Marie, 10e compagnie, tué le 9 octobre 1914 au bois de Bouvigny.
Soldat REBOUL Lucien Emile, 3e compagnie, tué le 9 octobre 1914 au bois de Bouvigny.
Soldat BARDIN Marcel, 11e compagnie, tué le 9 octobre 1914 au bois de Bouvigny.
Soldat CORDIER Paul Augustin, 11e compagnie, tué le 9 octobre 1914 au bois de Bouvigny.
Soldat DELIOT Louis Joseph, 11e compagnie, tué le 9 octobre 1914 au bois de Bouvigny.
Soldat DAUBIE Alphonse, 11e compagnie, tué le 9 octobre 1914 au bois de Bouvigny.
Soldat GILGENMANN Georges, 11e compagnie, tué le 9 octobre 1914 au bois de Bouvigny.


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10 octobre 1914

Extraits de l’ouvrage « les combats de Notre-Dame-de-Lorette » du capitaine J. Joubert aux éditions Payot.

Dans la nuit du 9 au 10, une attaque allemande devance celle des français. Sur le plateau de Lorette ce sont les français qui prennent l’initiative de l’action. Le 2e bataillon du 149e R.I. (commandant Prétet), qui avait relevé dans la soirée du 9 le 3e bataillon, s’empare pendant la nuit d’une tranchée ennemie, au nord de la chapelle, face au 20e B.C.P.. Par cette légère avance, nous nous trouvons à peine à 150 m de l’oratoire. Il disparaît en partie dans la grisaille du brouillard mais les lueurs d’incendie de grandes meules de paille qui brûlent à ses côtés accusent parfois les lignes de son contour. Quand la flamme, qui couve, tout à coup est plus vive, on voit non loin de là une pièce de 77 probablement endommagée, seule, sans servants, toute noire et sinistre, qui se cabre.
Les hommes retournent les parapets, approfondissent les tranchées et consolident la position. Le lieutenant-colonel Escallon demande que des batteries d’artillerie s’installent sur le plateau et dans le bois de Bouvigny pour battre Carency et Ablain-Saint-Nazaire
A midi, il peut écrire au colonel Cheminon :
« Nous sommes maîtres incontestés de la crête de Notre-Dames-de-Lorette. Nos tranchées font le tour du plateau. La plus à l’Est est à 200 m à l’Ouest de la chapelle ; mais nos patrouilles peuvent aller jusqu’à cette chapelle en recevant quelques coups de fusil. La tranchée ennemie est à 100 m au delà de la chapelle. Nous organisons avec le capitaine Vautravers (12e régiment d’artillerie) un système pour la battre, je la ferais attaquer cette nuit… »
Les troupes qui tiennent alors le plateau sont réparties comme suit : le 2e bataillon du 149e R.I. dans les tranchées devant la chapelle, dans l’ordre : 5e et 8e compagnies face à l’Est, 6e compagnie face à Ablain-Saint-Nazaire. A gauche, tenant le rebord Nord du plateau, en équerre par rapport au 149e R.I., face à la chapelle, quatre compagnies du 2e bataillon du 17e R.I. qui ont relevé celles du 20e B.C.P. dont « les 1ère et 4e compagnies ont eu plus de la moitié de leur effectif mis hors de combat ».
A la lisière Est du bois de Bouvigny, de gauche à droite, la 3e compagnie du 20e B.C.P. et le 1er bataillon du 149e R.I. ; à l’intérieur du bois, les 5e et 6e bataillons du 269e R.I. et le 3e bataillon du 149e R.I.. Deux batteries du groupe Vautravers du 12e R.A.C ont pris position à la lisière Est.
Un épais brouillard qui a traîné toute la matinée n’a pas permis au canon de tirer. Mais dès que le temps s’est éclairci, les tranchées allemandes du plateau ont été prises à partie, et, dans la nuit, la compagnie Pétin du 149e R.I. a « sauté d’un coup de main hardi sur la chapelle » qu’elle a occupée avec une section.

Soldats du 2e bataillon du 149e R.I. tués le 10 octobre 1914 :

Sergent PESANT Ida Justin, 8e compagnie, tué le 10 octobre 1914 au bois de Bouvigny.
Soldat MARULIER Léon Emile, 8e compagnie, tué le 10 octobre 1914 au bois de Bouvigny.

...

Bien cordialement.
Denis


Alain ORRIERE
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Re: 149e RI

Message par Alain ORRIERE »

Bonjour a tous

Suite du recit de la bataille de Lorette faite par le Commandant LAURE (henri René) a ARRAS le 20 mai 1922

L'action s'engage violente, dans la nuit du 8au9 octobre. Au centre,sur le plateau,un groupe d'attaque ( deux bataillons du 149Eme,deux batteries du 12Eme d'artillerie, un escadron du 4Eme chasseur) se heurte a une ligne de tirailleurs ennemis vers la maison forestière,presque au debouché Ouest des bois de Bouvigny,et donne l'assaut vers 9heures du soir;malgré l'obscurité qu'aggrave l'epaisseur des fourrés.A droite, deux compagnies du 1er Bataillon de chasseurs, partant des bois de la Haie, s'avancent par les pentes Sud.A gauche , le detachement de la 13Eme division, comprenant le 20e bataillon de chasseurs et deux compagnies du 17e d'infanterie, occupe Noulette et aborde les pentes au Nord de la Chapelle .Ces combats d'infanterie, au feu et a l'arme blanche,ne peuvent se developper longtemps, car, dans une telle nuit, le mélange des unités ne tarde pas a rendre impossible toute action des officiers ,mais il nous semblent cependant devoir produire leur effet par leur remarquable coincidence.Et je note ici l'exactitude, des dispositions du haut commandement, dans ce synchronisme de trois attaques parties de très loin (l'avant-garde de la 13e division a quitté LILLE depuis quarante huit heures) et convergeant vers cet éperon de Lorette, veritable clé des positions d'Artois
Le 9, au point du jour, le 149e regiment d'infanterie reprend son action, reuussit a progresser au travers des fourrés et atteint la lisiere Est des bois:La il commence a eprouver des pertes serieuses (etc...)

Bonne journée a tous
ORRIERE Alain
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