Bonjour à toutes et à tous,
Bonjour Fred,
Merci pour le signalement de la stèle du sous-lieutenant MIALET Henri, Marie du 96è RI - 25 ans - employé de commerce - né le 19 mai 1891 à Bayonne (Basses-Pyrénées) - domicilié aux Cinq Cantons à Anglet, tout près de mon domicile - tué à l'ennemi le 1er août 1916 à Thiaumont (Meuse).
Le MAM d'Anglet, le village aux sept clochers, le village des maraîchers, porte témoignage de la grande saignée de ses enfants en 14-18...
Cordialement.
Jean RIOTTE.
PS: Beaucoup de supporteurs font profil bas aujourd'hui car le Biarritz Olympique a également perdu!!! Et mercredi c'est "ze" derby basque: BO/AB.....
49ème RI de Bayonne.
- Jean RIOTTE
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Re: 49ème RI de Bayonne.
Bonjour à toutes et à tous
Bonjour Popol,
Merci beaucoup pour ce formidable "coup de booster" que vous venez de donner à mes recherches.
Magnifique exemple de partage des connaissances! A moi, à présent d'en faire bon usage.
Cordialement.
Jean RIOTTE.
Bonjour Popol,
Merci beaucoup pour ce formidable "coup de booster" que vous venez de donner à mes recherches.
Magnifique exemple de partage des connaissances! A moi, à présent d'en faire bon usage.
Cordialement.
Jean RIOTTE.
- Jean RIOTTE
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Re: 49ème RI de Bayonne.
Bonjour à toutes et à tous,
( suite )
29 août 1914-29 août 2006...Souvenons-nous...
Après les sanglants combats de Gozée du 23 août 1914 et l'ordre de retraite donné par le Général Lanrezac pour sauver d'une catastrophe imminente sa 5ème Armée, le 49ème RI de Bayonne se replie en bon ordre vers le Sud, vers la France.
Marcher! Marcher! Avant toute chose échapper à l'étreinte toujours menaçante de l'ennemi: marches quotidiennes de 30 à 40 km voire plus, commencées avant le lever du jour, terminées à la nuit...piétinements, encombrements des routes par les trains de combat auxquels s'ajoutent les réfugiés affolés, énervements, stress... ravitaillement problématique, pas de distributions régulières...jamais de véritable repos, ni de tranquillité dans des cantonnements ou des bivouacs de hasard. Marcher! Toujours marcher... parfois combattre pour ralentir l'ennemi que l'on a sur les talons.
C'est ainsi que le 24 août le régiment est à Willies (Nord), le 25 à Fourmanoir (Nord), le 26 dans la Forêt du Nouvion (Aisne), le 27 à Voulpaix (Aisne), le 29 à Séry-les-Mézières(Aisne).
Là il reçoit l'ordre de traverser l' Oise et de se porter en direction d' Homblières, à l' Est de Saint-Quentin.
Le 1er Bataillon s'installe à la Ferme Lorival, le 2ème à la Ferme Cambrie tandis que le 3ème Bataillon est en réserve. A 9h45 l'artillerie allemande pilonne violemment les positions du 2ème Bataillon et à partir de 10h celles du 1er Bataillon. De nombreuses et puissantes colonnes d' infanterie ennemies marchent sur la Ferme de Lorival. Les combats sont acharnés et les pertes sensibles des deux côtés.
A partir de 12h, à 2 reprises, les 1er et 2ème Bataillons tentent d'arrêter l'ennemi mais son artillerie et ses mitrailleuses fauchent les rangs du 49ème RI. Les officiers et les cadres regroupent les rescapés et les isolés qui se replient lentement.
Profitant d' une contre-attaque du 34ème RI de Mont-de-Marsan, régiment frère du 49 au sein de la 71ème Brigade, et de l'appui de la Compagie du capitaine Marc du 18ème RI de Pau, le régiment réoccupe les tranchées commencées à Cambrie et reprend pied à Lorival. Décontenancés par cette résistance inattendue les Allemands marquent le pas.
A 15h30 l' ordre de reprendre le mouvement de repli est donné.
Ces combats, qui s'inscrivent dans le cadre de la Bataille de Guise, ont coûté au 49ème RI 21 tués, 37 disparus et environ 55 blessés (selon Historique; chiffres à recouper).
En ce 29 août 2006, ces quelques lignes se veulent un hommage aux combattants du 49ème RI, tombés loin de chez eux, sur cette terre amie dont les enfants, aujourd'hui encore, gardent pieusement le souvenir.
( à suivre )
Cordialement.
Jean RIOTTE.
( suite )
29 août 1914-29 août 2006...Souvenons-nous...
Après les sanglants combats de Gozée du 23 août 1914 et l'ordre de retraite donné par le Général Lanrezac pour sauver d'une catastrophe imminente sa 5ème Armée, le 49ème RI de Bayonne se replie en bon ordre vers le Sud, vers la France.
Marcher! Marcher! Avant toute chose échapper à l'étreinte toujours menaçante de l'ennemi: marches quotidiennes de 30 à 40 km voire plus, commencées avant le lever du jour, terminées à la nuit...piétinements, encombrements des routes par les trains de combat auxquels s'ajoutent les réfugiés affolés, énervements, stress... ravitaillement problématique, pas de distributions régulières...jamais de véritable repos, ni de tranquillité dans des cantonnements ou des bivouacs de hasard. Marcher! Toujours marcher... parfois combattre pour ralentir l'ennemi que l'on a sur les talons.
C'est ainsi que le 24 août le régiment est à Willies (Nord), le 25 à Fourmanoir (Nord), le 26 dans la Forêt du Nouvion (Aisne), le 27 à Voulpaix (Aisne), le 29 à Séry-les-Mézières(Aisne).
Là il reçoit l'ordre de traverser l' Oise et de se porter en direction d' Homblières, à l' Est de Saint-Quentin.
Le 1er Bataillon s'installe à la Ferme Lorival, le 2ème à la Ferme Cambrie tandis que le 3ème Bataillon est en réserve. A 9h45 l'artillerie allemande pilonne violemment les positions du 2ème Bataillon et à partir de 10h celles du 1er Bataillon. De nombreuses et puissantes colonnes d' infanterie ennemies marchent sur la Ferme de Lorival. Les combats sont acharnés et les pertes sensibles des deux côtés.
A partir de 12h, à 2 reprises, les 1er et 2ème Bataillons tentent d'arrêter l'ennemi mais son artillerie et ses mitrailleuses fauchent les rangs du 49ème RI. Les officiers et les cadres regroupent les rescapés et les isolés qui se replient lentement.
Profitant d' une contre-attaque du 34ème RI de Mont-de-Marsan, régiment frère du 49 au sein de la 71ème Brigade, et de l'appui de la Compagie du capitaine Marc du 18ème RI de Pau, le régiment réoccupe les tranchées commencées à Cambrie et reprend pied à Lorival. Décontenancés par cette résistance inattendue les Allemands marquent le pas.
A 15h30 l' ordre de reprendre le mouvement de repli est donné.
Ces combats, qui s'inscrivent dans le cadre de la Bataille de Guise, ont coûté au 49ème RI 21 tués, 37 disparus et environ 55 blessés (selon Historique; chiffres à recouper).
En ce 29 août 2006, ces quelques lignes se veulent un hommage aux combattants du 49ème RI, tombés loin de chez eux, sur cette terre amie dont les enfants, aujourd'hui encore, gardent pieusement le souvenir.
( à suivre )
Cordialement.
Jean RIOTTE.
- Jean RIOTTE
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- Inscription : sam. nov. 05, 2005 1:00 am
Re: 49ème RI de Bayonne.
Bonjour à toutes et à tous,
( suite)
Après les combats de la Ferme de Lorival, dans l' Aisne, à l' Est de Saint-Quentin, qui ont permis au 49ème RI de Bayonne de desserrer quelque peu l' étreinte de l' ennemi, la 36ème DI à laquelle appartient le régiment reprend de plus belle la retraite avec une seule pensée: mettre le plus de distance possible entre le régiment et l'ennemi.
Le 30 août 1914 le 49ème repasse l' Oise et bivouaque à Monceau-les-Leups (Aisne).La chaleur est terrible, les hommes n' ont pas touché de vivres depuis deux jours. Les plus imprévoyants et les moins débrouillards sont affamés. Le 31 août le régiment prend la direction générale de Laon et cantonne à Cerny-les Bucy (Aisne). Les hommes sont épuisés, certains s' affalent dans les fossés et il faut toute l' énergie des cadres pour leur faire reprendre la route. Après avoir traversé l' Aisne, le 1er septembre ils atteignent Courcelles (Aisne). Le 2 le régiment passe la Vesle, recule toujours, très lentement, gêné par les convois et les nombreuses troupes qui encombrent les routes. "Nous étions tous méli-mélo: 144è, 57è, 34è, 49è...." dit dans une lettre le soldat d'
Hendaye Emile LESCA, du 34ème RI de Mont-de-Marsan. Le 3 septembre c'est le passage de la Marne et la destruction des ponts pour ralentir encore la marche en avant des Allemands. Les pétards sont posés. Mais de nombreuses troupes doivent encore passer; c'est l'attente pour certains. On en profite pour se reposer, mais l'artillerie ennemie bombarde les unités à l' arrêt. Certaines d'entre elles reprennent leur marche. Arrêt à Sergy (Aisne). Le 4 septembre la retraite se poursuit, la troupe est exténuée, manque de sommeil et de repos, certains ont les pieds en sang. Ils n'ont toujours pas de repas, et doivent se déployer à travers champs pour éviter les pertes. En dépit de toutes ces souffrances Montigny-les-Condé est atteint. Le 5 septembre, nouveau bond en arrière qui les conduit à Gimbrois (Seine-et-Marne), puis le 6 à Plessis-Poil-de-Chien (Seine-et-Marne) où l'on annonce qu'il ne faut plus reculer, que l'on va attaquer. "Cela nous rend si heureux que nous ne sentons plus la fatigue." écrit le soldat Henri MONCADE, d' Anglet.
Le 7 septembre le 49ème RI se réorganise et reçoit son premier renfort en hommes à Voulton (Seine-et-Marne) à
8 km au Nord de Provins (Seine-et-Marne). Les frères Claude et Gonzague d' ELBEE, de Guéthary rejoignent le régiment avec ce premier renfort. Voici ce qu' écrit Claude dans son carnet de route:" Ils sont maigres, avec des barbes hirsutes, couverts de poussière, le manchon de leur képi tout à fait passé. Sur leur figure un air non pas d'effroi mais de gravité profonde mêlée d'espoir. Je n'oublierai jamais ces figures: l'aspect de ces hommes correspondait à ces images qu' avaient provoquées en moi les récits de guerres de l'Empire, de 1870; l'aspect de ces hommes synthétisait la guerre même: fléau, châtiment, grandeur (leurs yeux!)."
En effet la 36ème DI (12, 18, 34 et 49ème RI) vient de parcourir près de 400 km en marches et contre-marches tout en combattant et sous les obus. Au cours de cette retraite le 49èe RI a perdu 6 tués, 10 disparus et environ 25 blessés. (selon historique, chiffres à recouper).
Souvenons-nous d'eux: les uns ne connaîtront pas la victoire de la Marne, d'autres, beaucoup d'autres ne goûteront pas à la joie de la victoire finale.
( à suivre )
Cordialement.
Jean RIOTTE.
( suite)
Après les combats de la Ferme de Lorival, dans l' Aisne, à l' Est de Saint-Quentin, qui ont permis au 49ème RI de Bayonne de desserrer quelque peu l' étreinte de l' ennemi, la 36ème DI à laquelle appartient le régiment reprend de plus belle la retraite avec une seule pensée: mettre le plus de distance possible entre le régiment et l'ennemi.
Le 30 août 1914 le 49ème repasse l' Oise et bivouaque à Monceau-les-Leups (Aisne).La chaleur est terrible, les hommes n' ont pas touché de vivres depuis deux jours. Les plus imprévoyants et les moins débrouillards sont affamés. Le 31 août le régiment prend la direction générale de Laon et cantonne à Cerny-les Bucy (Aisne). Les hommes sont épuisés, certains s' affalent dans les fossés et il faut toute l' énergie des cadres pour leur faire reprendre la route. Après avoir traversé l' Aisne, le 1er septembre ils atteignent Courcelles (Aisne). Le 2 le régiment passe la Vesle, recule toujours, très lentement, gêné par les convois et les nombreuses troupes qui encombrent les routes. "Nous étions tous méli-mélo: 144è, 57è, 34è, 49è...." dit dans une lettre le soldat d'
Hendaye Emile LESCA, du 34ème RI de Mont-de-Marsan. Le 3 septembre c'est le passage de la Marne et la destruction des ponts pour ralentir encore la marche en avant des Allemands. Les pétards sont posés. Mais de nombreuses troupes doivent encore passer; c'est l'attente pour certains. On en profite pour se reposer, mais l'artillerie ennemie bombarde les unités à l' arrêt. Certaines d'entre elles reprennent leur marche. Arrêt à Sergy (Aisne). Le 4 septembre la retraite se poursuit, la troupe est exténuée, manque de sommeil et de repos, certains ont les pieds en sang. Ils n'ont toujours pas de repas, et doivent se déployer à travers champs pour éviter les pertes. En dépit de toutes ces souffrances Montigny-les-Condé est atteint. Le 5 septembre, nouveau bond en arrière qui les conduit à Gimbrois (Seine-et-Marne), puis le 6 à Plessis-Poil-de-Chien (Seine-et-Marne) où l'on annonce qu'il ne faut plus reculer, que l'on va attaquer. "Cela nous rend si heureux que nous ne sentons plus la fatigue." écrit le soldat Henri MONCADE, d' Anglet.
Le 7 septembre le 49ème RI se réorganise et reçoit son premier renfort en hommes à Voulton (Seine-et-Marne) à
8 km au Nord de Provins (Seine-et-Marne). Les frères Claude et Gonzague d' ELBEE, de Guéthary rejoignent le régiment avec ce premier renfort. Voici ce qu' écrit Claude dans son carnet de route:" Ils sont maigres, avec des barbes hirsutes, couverts de poussière, le manchon de leur képi tout à fait passé. Sur leur figure un air non pas d'effroi mais de gravité profonde mêlée d'espoir. Je n'oublierai jamais ces figures: l'aspect de ces hommes correspondait à ces images qu' avaient provoquées en moi les récits de guerres de l'Empire, de 1870; l'aspect de ces hommes synthétisait la guerre même: fléau, châtiment, grandeur (leurs yeux!)."
En effet la 36ème DI (12, 18, 34 et 49ème RI) vient de parcourir près de 400 km en marches et contre-marches tout en combattant et sous les obus. Au cours de cette retraite le 49èe RI a perdu 6 tués, 10 disparus et environ 25 blessés. (selon historique, chiffres à recouper).
Souvenons-nous d'eux: les uns ne connaîtront pas la victoire de la Marne, d'autres, beaucoup d'autres ne goûteront pas à la joie de la victoire finale.
( à suivre )
Cordialement.
Jean RIOTTE.
- LABARBE Bernard
- Messages : 3838
- Inscription : mar. juil. 12, 2005 2:00 am
- Localisation : Aix-en-Provence
Re: 49ème RI de Bayonne.
Salut la compagnie,
Jean, j'ai reçu le bouquin de Georges Gay, je te réponds en public car il faut aussi remercier Popol pour son boulot de transcription des pages concernant le 49ème RI. A première vue il t'a mis tout le paquet complet, qu'est-ce qu'on dit au monsieur ? Merci Popol !
Cela dit quel travail ce livre ! C'est fou. Je ne me suis pas amusé à compter le nombre de sources citées (et donc consultées) par l'auteur, JMO, historiques, souvenirs de combattants, le tout du côté français mais aussi allemand. Quelques erreurs sur les numérotations (RI, Cies) mais plutôt coquilles d'imprimerie de pense, rien de gênant quand on connaît son sujet préféré. Je me demande le temps qu'a du passer le bonhomme pour rédiger un tel monument ! Du coup, je vais être obligé de modifier un peu mon blog sujet 23 août, j'ai découvert des petits plus...
Merci Stephan de nous avoir signalé ce gros morceau, tu en as fait une belle !
Les chiffres des pertes cités sont cependant en dessous de la réalité et il en est de même je suppose pour tous les RI, mais MDH n'existait pas à l'époque... Ainsi "...A la 70ème brigade (57 et 144), près de 180 hommes dont 10 officiers restent sur le terrain..." Qu'entend-il par "rester sur le terrain" ? Rien qu'au 57ème (3 Cies + CHR engagées) on en est aujourd'hui à 155 tués... Et le 144ème a combattu en entier et subit de lourdes pertes aussi, alors 180... Mais à nous de fouiller avec nos outils d'aujourd'hui.
Merci à tous,
Cordialement,
Bernard
Jean, j'ai reçu le bouquin de Georges Gay, je te réponds en public car il faut aussi remercier Popol pour son boulot de transcription des pages concernant le 49ème RI. A première vue il t'a mis tout le paquet complet, qu'est-ce qu'on dit au monsieur ? Merci Popol !
Cela dit quel travail ce livre ! C'est fou. Je ne me suis pas amusé à compter le nombre de sources citées (et donc consultées) par l'auteur, JMO, historiques, souvenirs de combattants, le tout du côté français mais aussi allemand. Quelques erreurs sur les numérotations (RI, Cies) mais plutôt coquilles d'imprimerie de pense, rien de gênant quand on connaît son sujet préféré. Je me demande le temps qu'a du passer le bonhomme pour rédiger un tel monument ! Du coup, je vais être obligé de modifier un peu mon blog sujet 23 août, j'ai découvert des petits plus...
Merci Stephan de nous avoir signalé ce gros morceau, tu en as fait une belle !

Les chiffres des pertes cités sont cependant en dessous de la réalité et il en est de même je suppose pour tous les RI, mais MDH n'existait pas à l'époque... Ainsi "...A la 70ème brigade (57 et 144), près de 180 hommes dont 10 officiers restent sur le terrain..." Qu'entend-il par "rester sur le terrain" ? Rien qu'au 57ème (3 Cies + CHR engagées) on en est aujourd'hui à 155 tués... Et le 144ème a combattu en entier et subit de lourdes pertes aussi, alors 180... Mais à nous de fouiller avec nos outils d'aujourd'hui.
Merci à tous,
Cordialement,
Bernard
- Jean RIOTTE
- Messages : 5774
- Inscription : sam. nov. 05, 2005 1:00 am
Re: 49ème RI de Bayonne.
Bonne fin d' après-midi à toutes et à tous,
Salut Bernard,
J' avais déjà remercié la tranchée belge ( HXM, François Mattart et Popol) en son temps, et je réitère ce soir, car après avoir longuement stagné, couru après de la doc., d' un seul coup ils m'ont apporté un formidable coup de main qui a fait progresser mes recherches. Encore merci à nos amis belges.
Oui, d' une manière générale les chiffres des pertes annoncées dans ces documents sont sous-évalués. Mais c' est compréhensible: les auteurs de l' époque (1935 en l' occurrence) n'avaient ni le recul, ni les outils dout nous disposons aujourd' hui.
Quand tu auras lu en détail le livre de Gay, si tu y trouves encore du 49, pense à moi!
Cordialement.
Jean RIOTTE.
Salut Bernard,
J' avais déjà remercié la tranchée belge ( HXM, François Mattart et Popol) en son temps, et je réitère ce soir, car après avoir longuement stagné, couru après de la doc., d' un seul coup ils m'ont apporté un formidable coup de main qui a fait progresser mes recherches. Encore merci à nos amis belges.
Oui, d' une manière générale les chiffres des pertes annoncées dans ces documents sont sous-évalués. Mais c' est compréhensible: les auteurs de l' époque (1935 en l' occurrence) n'avaient ni le recul, ni les outils dout nous disposons aujourd' hui.
Quand tu auras lu en détail le livre de Gay, si tu y trouves encore du 49, pense à moi!
Cordialement.
Jean RIOTTE.
Re: 49ème RI de Bayonne.
Bonsoir à Toutes & Tous,
Je suis heureux d'avoir contribué quelque peu aux recherches sur le 49ème RI!
Remercions surtout Georges GAY pour ses méticuleuses et longues recherches!
Pour les amateurs, on a également publié ses manuscripts retrouvés (1939) sur le siège de Longwy en août 1914: "Le dernier siège de Longwy - Août 1914" de Georges GAY (Coeur d'Occident Editions - Château de Ville-Houdlémont F 54730 / ISBN 2-84745-001-7/09.2002). Cet ouvrage très fouillé mérite d'être connu !!
Désolé d'avoir provoqué un re-blogage du beau blog de Bernard ...
Je suis heureux d'avoir contribué quelque peu aux recherches sur le 49ème RI!
Remercions surtout Georges GAY pour ses méticuleuses et longues recherches!
Pour les amateurs, on a également publié ses manuscripts retrouvés (1939) sur le siège de Longwy en août 1914: "Le dernier siège de Longwy - Août 1914" de Georges GAY (Coeur d'Occident Editions - Château de Ville-Houdlémont F 54730 / ISBN 2-84745-001-7/09.2002). Cet ouvrage très fouillé mérite d'être connu !!
Désolé d'avoir provoqué un re-blogage du beau blog de Bernard ...
Bien cordialement
Paul Pastiels
Paul Pastiels
- Jean RIOTTE
- Messages : 5774
- Inscription : sam. nov. 05, 2005 1:00 am
Re: 49ème RI de Bayonne.
Bonjour à toutes et à tous,
( Suite )
Après la réception du premier renfort en hommes et une réorganisation devenue plus que nécessaire, le 49ème R.I. de Bayonne reçoit l' ordre le 8 septembre 1914 de quitter Voulton (Seine-et-Marne) où a pris fin sa retraite après les Batailles de Charleroi et de Guise. En début d' après-midi il se porte en direction de Vendières (Aisne) afin de participer à une contre-attaque vers Marchais-en-Brie. A 16h30 le 1er Bataillon occupe la ferme de Bois Jean, tandis que la progression des 2ème et 3ème Bataillons est contrariée par des tirs d' artillerie. A 18h ces deux Bataillons sont poussés en avant et prononcent une attaque vers le petit bois situé au nord-ouest de la cote 182. Ils sont violemment pris à parti par des feux d' infanterie et de mitrailleuses très bien ajustés. A 19h30 les deux Bataillons donnent l' assaut, repoussent l' ennemi qui à son tour recule et prennent tout le terrain jusqu'à la route reliant Montmirail à La Ferté-sous-Jouarre, entre La Meulière et L' Aurois-Mitos. Les pertes sont sensibles: le terrain coupé de tranchées successives a durci le combat. Le régiment bivouaque sur place et passe la nuit sur le terrain conquis.
Le 9 septembre la marche en avant reprend et le régiment entre à La Haute Epine; le 10 il est à Vaux, le 11 à Villers-sur-Fère, le 12 à Unchair. Le 49ème reprend, en sens inverse, les chemins par lesquels il vient de retraiter! Son objectif: la ligne Laon-Sissonne. Les rôles sont complètement inversés. C' est la victoire de la Marne.
Le 13 septembre le régiment est au nord du plateau de Beaurieux, le 14 à Craonnelle, le 15 il se bat, en entier, sur le plateau de Vauclerc. Le 16 au soir, sous un feu violent, les bataillons, en ligne, se retranchent sur leurs positions.
Les Allemands tiennent cinquante kilomètres de plateaux sur des positions particulièrement bien étudiées et organisées, d' où leur artillerie peut battre facilement la rive sud de l' Aisne. Ces crêtes sont parcourues d'Est en Ouest par une route connue sous le nom de: Chemin des Dames.
Se succèderont alors la prise puis la reprise de villages transformés en tas de ruines. Puis après de très lourdes pertes, les belligérants ont besoin de souffler, la stratégie de rupture a échoué, il ne reste plus qu'à s' enterrer....
ce qui n'exclura pas des attaques, des contre-attaques pour reprendre des bouts de tranchées perdues la veille!
C' est maintenant une stratégie de guerre d' usure.
L' Histoire, les Français retiendront pêle-mêle les noms de Craonne, Craonnelle, La Ville-aux-Bois, Oulches, plateaux de Vauclerc, de Paissy, Bois et Vallée de Foulon, Ferme Hurtebise, et bien d' autres encore... Ces noms que les Landais, les Bigourdans, les Béarnais et les Basques n' avaient vraisemblablement jamais entendus et qui désormais leur seront tragiquement familiers. En effet le régiment restera dans ce secteur jusqu'en avril 1916. Il le quittera pour un autre secteur brûlant: Verdun! Et il y reviendra encore en 1917 et en 1918! D'ailleurs le drapeau du 49ème RI est le seul emblème à porter dans ses plis l' inscription: Craonne.
( à suivre)
Cordialement.
Jean RIOTTE.
( Suite )
Après la réception du premier renfort en hommes et une réorganisation devenue plus que nécessaire, le 49ème R.I. de Bayonne reçoit l' ordre le 8 septembre 1914 de quitter Voulton (Seine-et-Marne) où a pris fin sa retraite après les Batailles de Charleroi et de Guise. En début d' après-midi il se porte en direction de Vendières (Aisne) afin de participer à une contre-attaque vers Marchais-en-Brie. A 16h30 le 1er Bataillon occupe la ferme de Bois Jean, tandis que la progression des 2ème et 3ème Bataillons est contrariée par des tirs d' artillerie. A 18h ces deux Bataillons sont poussés en avant et prononcent une attaque vers le petit bois situé au nord-ouest de la cote 182. Ils sont violemment pris à parti par des feux d' infanterie et de mitrailleuses très bien ajustés. A 19h30 les deux Bataillons donnent l' assaut, repoussent l' ennemi qui à son tour recule et prennent tout le terrain jusqu'à la route reliant Montmirail à La Ferté-sous-Jouarre, entre La Meulière et L' Aurois-Mitos. Les pertes sont sensibles: le terrain coupé de tranchées successives a durci le combat. Le régiment bivouaque sur place et passe la nuit sur le terrain conquis.
Le 9 septembre la marche en avant reprend et le régiment entre à La Haute Epine; le 10 il est à Vaux, le 11 à Villers-sur-Fère, le 12 à Unchair. Le 49ème reprend, en sens inverse, les chemins par lesquels il vient de retraiter! Son objectif: la ligne Laon-Sissonne. Les rôles sont complètement inversés. C' est la victoire de la Marne.
Le 13 septembre le régiment est au nord du plateau de Beaurieux, le 14 à Craonnelle, le 15 il se bat, en entier, sur le plateau de Vauclerc. Le 16 au soir, sous un feu violent, les bataillons, en ligne, se retranchent sur leurs positions.
Les Allemands tiennent cinquante kilomètres de plateaux sur des positions particulièrement bien étudiées et organisées, d' où leur artillerie peut battre facilement la rive sud de l' Aisne. Ces crêtes sont parcourues d'Est en Ouest par une route connue sous le nom de: Chemin des Dames.
Se succèderont alors la prise puis la reprise de villages transformés en tas de ruines. Puis après de très lourdes pertes, les belligérants ont besoin de souffler, la stratégie de rupture a échoué, il ne reste plus qu'à s' enterrer....
ce qui n'exclura pas des attaques, des contre-attaques pour reprendre des bouts de tranchées perdues la veille!
C' est maintenant une stratégie de guerre d' usure.
L' Histoire, les Français retiendront pêle-mêle les noms de Craonne, Craonnelle, La Ville-aux-Bois, Oulches, plateaux de Vauclerc, de Paissy, Bois et Vallée de Foulon, Ferme Hurtebise, et bien d' autres encore... Ces noms que les Landais, les Bigourdans, les Béarnais et les Basques n' avaient vraisemblablement jamais entendus et qui désormais leur seront tragiquement familiers. En effet le régiment restera dans ce secteur jusqu'en avril 1916. Il le quittera pour un autre secteur brûlant: Verdun! Et il y reviendra encore en 1917 et en 1918! D'ailleurs le drapeau du 49ème RI est le seul emblème à porter dans ses plis l' inscription: Craonne.
( à suivre)
Cordialement.
Jean RIOTTE.
- Jean RIOTTE
- Messages : 5774
- Inscription : sam. nov. 05, 2005 1:00 am
Re: 49ème RI de Bayonne.
Bonjour à toutes et à tous,
(suite)
Pour illustrer ce que furent ces premiers combats sur le Chemin des Dames et ce que durent subir les Poilus, voici deux témoignages.
Le 24 septembre 1914, le sergent Roger Le Barillier, du 49 ème RI, originaire d' Anglet, écrit à sa mère:
" Depuis quelque temps nous n' avons guère de loisirs; ça barde terriblement, mais ça va bien. C' est l' essentiel, on leur file une pile, c' est dur. Nous nous sommes battus six jours sans interruption, repos le septième; combats terribles qui nous font dépasser nos records pourtant si attristants de Belgique et de nos batailles du début de ce mois; c' est horrible et splendide à la fois. Quant à moi, je vais bien, je me l' explique par vos prières sans cesse renouvelées, merci...S' il nous est donné un jour de raconter, nous ne dirons pas tout, et pourtant on croira encore que nous exagérons. Le moral, quand même, est toujours excellent, on reste très chic, on cueille volontiers une fleur entre deux charges à la baïonnette, on savoure des confitures sous les obus... Tout cela me plaît infiniment."
Nouvelle lettre à sa mère le 28 septembre 1914:
" Victoire! Après dix jours de combats acharnés on les a chassés du formidable point d' appui qu' ils occupaient. Cela nous a coûté bien du monde, les compagnies de mon pauvre régiment ont bien souffert; hélas! que de camarades et d' amis perdus! Je suis encore sain et sauf grâce à de multiples miracles. Quel carnage, quel massacre, quel tumulte allant crescendo! On croyait descendre chaque jour dans un cercle plus profond de l' enfer dantesque; et, dans cette fournaise, que de recoins emplis d' héroïsme, que d' actions sublimes! Chaque homme, du chef au plus simple troupier, a eu, ne serait-ce qu'un instant, le coeur d' un héros...
Pour le moment, je suis suffisamment couvert, mais le froid va bintôt venir. Il faut se préparer comme si on devait vivre encore dans un mois, c' est drôle."
A sa mère, le 24 octobre 1914:
" L' artillerie lourde nous massacre; j' ai échappé encore par miracle. Pauvres camarades! Priez, priez; je prie moi-même; je me suis confessé; je suis prêt; vive la France!"
Autre témoignage, celui du soldat Emile Lesca, du 34ème RI de Mont-de-Marsan, originaire d' Hendaye. Il écrit à sa soeur le 13 décembre 1914:
" Enfin le 13 septembre nous passons à Maissy, d' où je t' écris en ce moment. Les "boches" dans leur précipitation à décamper avaient laissé sur la place du village plus de cinq cents gros obus, une auto-mitrailleuse et un tas de choses...Vers quatre heures et demi nous avançons, les balles commencent à pleuvoir de nouveau; ces cochons de "boches" étaient sur le plateau, ils nous apercevaient très bien. Nous tiraillons toute la journée, j' ai combattu aux côtés d' Emile Naçabal, ayant perdu ma compagnie. Le lendemain nous partons à l' assaut du plateau. Après des efforts inouïs nous parvenons à refouler l' ennemi. Nous nous emparons de 4 gros obusiers, de 6 mitrailleuses , de plusieurs caissons et de cartouches. Nous avons passé la nuit au fameux moulin de Vauclerc, où une quantité d' Allemands étaient étendus morts les uns sur les autres. Nous eûmes de fortes pertes, mais pas comme l' ennemi à qui notre 75 a fait beaucoup de mal. Nous ne pûmes aller plus loin car la gauche et la droite de notre Armée étaient beaucoup plus loin en arrière et que nous risquions en avançant de nous faire entourer.
Te dire ce que nous avons souffert durant les quinze premiers jours qui suivirent notre prise du plateau, c' est impossible à décrire, il faut y avoir passé. Etre là dans des tranchées à peine de un mètre de profondeur à recevoir pendant le jour et la nuit les grosses marmites, c' est horrible. J' ai été couvert de terre combien de fois, des morts comme s' il en pleuvait et falloir rester là à attendre la mort sans manger ni boire, car tout homme qui sortait de la tranchée était mort. Nous faisions nos besoins dans des boîtes que nous jetions au-dessus de la tranchée, enfin c' était épouvantable. Comment je m' en suis sorti vivant je ne me l' explique pas.
Petit à petit nous avons fortifié nos tranchées et nous sommes là toujours au même point, sur ce fameux plateau de Craonne. Nous ne sommes pas trop mal maintenant. Sûrement chaque fois que nous allons aux tranchées nous avons des hommes tués mais ce n' est pas comme au commencement."
( à suivre)
Roger Le Barillier sera tué le 5 mai 1917 au nord-est de Craonnelle, sur le Plateau de Vauclerc, en tant que lieutenant, commandant de compagnie. Légion d' Honneur. Deux citations.
Antoine dit Emile Lesca tombera le 6 mai 1917 au nord-ouest de Craonne, tué par un éclat d' obus. Médaille Militaire. 1 citation.
Cordialement.
Jean RIOTTE.
(suite)
Pour illustrer ce que furent ces premiers combats sur le Chemin des Dames et ce que durent subir les Poilus, voici deux témoignages.
Le 24 septembre 1914, le sergent Roger Le Barillier, du 49 ème RI, originaire d' Anglet, écrit à sa mère:
" Depuis quelque temps nous n' avons guère de loisirs; ça barde terriblement, mais ça va bien. C' est l' essentiel, on leur file une pile, c' est dur. Nous nous sommes battus six jours sans interruption, repos le septième; combats terribles qui nous font dépasser nos records pourtant si attristants de Belgique et de nos batailles du début de ce mois; c' est horrible et splendide à la fois. Quant à moi, je vais bien, je me l' explique par vos prières sans cesse renouvelées, merci...S' il nous est donné un jour de raconter, nous ne dirons pas tout, et pourtant on croira encore que nous exagérons. Le moral, quand même, est toujours excellent, on reste très chic, on cueille volontiers une fleur entre deux charges à la baïonnette, on savoure des confitures sous les obus... Tout cela me plaît infiniment."
Nouvelle lettre à sa mère le 28 septembre 1914:
" Victoire! Après dix jours de combats acharnés on les a chassés du formidable point d' appui qu' ils occupaient. Cela nous a coûté bien du monde, les compagnies de mon pauvre régiment ont bien souffert; hélas! que de camarades et d' amis perdus! Je suis encore sain et sauf grâce à de multiples miracles. Quel carnage, quel massacre, quel tumulte allant crescendo! On croyait descendre chaque jour dans un cercle plus profond de l' enfer dantesque; et, dans cette fournaise, que de recoins emplis d' héroïsme, que d' actions sublimes! Chaque homme, du chef au plus simple troupier, a eu, ne serait-ce qu'un instant, le coeur d' un héros...
Pour le moment, je suis suffisamment couvert, mais le froid va bintôt venir. Il faut se préparer comme si on devait vivre encore dans un mois, c' est drôle."
A sa mère, le 24 octobre 1914:
" L' artillerie lourde nous massacre; j' ai échappé encore par miracle. Pauvres camarades! Priez, priez; je prie moi-même; je me suis confessé; je suis prêt; vive la France!"
Autre témoignage, celui du soldat Emile Lesca, du 34ème RI de Mont-de-Marsan, originaire d' Hendaye. Il écrit à sa soeur le 13 décembre 1914:
" Enfin le 13 septembre nous passons à Maissy, d' où je t' écris en ce moment. Les "boches" dans leur précipitation à décamper avaient laissé sur la place du village plus de cinq cents gros obus, une auto-mitrailleuse et un tas de choses...Vers quatre heures et demi nous avançons, les balles commencent à pleuvoir de nouveau; ces cochons de "boches" étaient sur le plateau, ils nous apercevaient très bien. Nous tiraillons toute la journée, j' ai combattu aux côtés d' Emile Naçabal, ayant perdu ma compagnie. Le lendemain nous partons à l' assaut du plateau. Après des efforts inouïs nous parvenons à refouler l' ennemi. Nous nous emparons de 4 gros obusiers, de 6 mitrailleuses , de plusieurs caissons et de cartouches. Nous avons passé la nuit au fameux moulin de Vauclerc, où une quantité d' Allemands étaient étendus morts les uns sur les autres. Nous eûmes de fortes pertes, mais pas comme l' ennemi à qui notre 75 a fait beaucoup de mal. Nous ne pûmes aller plus loin car la gauche et la droite de notre Armée étaient beaucoup plus loin en arrière et que nous risquions en avançant de nous faire entourer.
Te dire ce que nous avons souffert durant les quinze premiers jours qui suivirent notre prise du plateau, c' est impossible à décrire, il faut y avoir passé. Etre là dans des tranchées à peine de un mètre de profondeur à recevoir pendant le jour et la nuit les grosses marmites, c' est horrible. J' ai été couvert de terre combien de fois, des morts comme s' il en pleuvait et falloir rester là à attendre la mort sans manger ni boire, car tout homme qui sortait de la tranchée était mort. Nous faisions nos besoins dans des boîtes que nous jetions au-dessus de la tranchée, enfin c' était épouvantable. Comment je m' en suis sorti vivant je ne me l' explique pas.
Petit à petit nous avons fortifié nos tranchées et nous sommes là toujours au même point, sur ce fameux plateau de Craonne. Nous ne sommes pas trop mal maintenant. Sûrement chaque fois que nous allons aux tranchées nous avons des hommes tués mais ce n' est pas comme au commencement."
( à suivre)
Roger Le Barillier sera tué le 5 mai 1917 au nord-est de Craonnelle, sur le Plateau de Vauclerc, en tant que lieutenant, commandant de compagnie. Légion d' Honneur. Deux citations.
Antoine dit Emile Lesca tombera le 6 mai 1917 au nord-ouest de Craonne, tué par un éclat d' obus. Médaille Militaire. 1 citation.
Cordialement.
Jean RIOTTE.
Re: 49ème RI de Bayonne.
Bonjour à tous,
A quoi correspond la section spéciale du 49 eme RI de St Jean Pied De Port ?
Merci de bien vouloir me répondre
A quoi correspond la section spéciale du 49 eme RI de St Jean Pied De Port ?
Merci de bien vouloir me répondre