Carte Ancien Combattant

Atlante
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Re: Carte Ancien Combattant

Message par Atlante »

Bonjour,

Je cherche une bonne âme très complaisante qui aurait la possibilité d'aller regarder aux AD des Côtes d'Armor s'il existe une carte ou un dossier d'Ancien Combattant au nom d'Emile BESCOT, Ø 20/05/1893 Paris Xe.

Il a été confié par l'AP de la Seine à une famille nourricière à Saint-Loup-sur-Cher où il a grandi.
Il était journalier à Fontaines-en-Sologne au moment de la mobilisation.
Il est censé être MPF près de Verdun le 02/11/1916 (inscrit sur les monuments aux morts de Fontaines-en-Sologne et de Saint-Loup, sur la plaque commémorative de Fontaines-en-Sologne, inhumé dans une tombe dûment numérotée de la nécropole nationale de Rembercourt-aux-Pots).
Mais... on le retrouve à Plounevez-Quintin (22) où il se marie au tout début des années 20 et où il a au moins deux filles, puis dans la région parisienne après la Seconde Guerre Mondiale.
Il meurt à Igny (91) en 1948.

J'essaie de démêler depuis deux ans cet invraisemblable sac de noeuds (j'ai demandé récemment son dossier médical au SAMHA). Je viens de lire le roman de Pierre Lemaître et de voir le film qui en été adapté, et de prendre conscience du vaste merdier (il n'y a pas d'autres mots) qu'ont été les inhumations pendant et après guerre.
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michelstl
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Re: Carte Ancien Combattant

Message par michelstl »

Bonjour
Pour commencer...

Sa fiche matricule Loir et Cher, classe 1913, matricule 766, vue 425
http://archives.culture41.fr/ark:/37279 ... ogrp/0/425

Salutations
Michel
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Michel
CD9362
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Re: Carte Ancien Combattant

Message par CD9362 »

Bonjour
pour rappel discussion sur Emile BESCOT
pages1418/qui-cherche-quoi/bizarre-suje ... htm#t80120
Fiche MPLF
http://www.memoiredeshommes.sga.de [...] 2bc3c15f84
les BESCOT dans grand mémorial
http://www.culture.fr/grandmemoria [...] fin-death=
Croix de guerre
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6369386x/f12.item
Celui qui se marie dans les années 20 est-il bien le même que celui déclaré mort ? peut-être un frère, un homonyme ? qu'est-il écrit sur l'acte de mariage, sur l'acte de décès de 1916 et celui de 1948 et même sur les actes de naissances de ses filles ? les dates de naissances concordent? Quel lieu de naissance apparait? Avez-vous vu tous ces documents ?
J'imagine que si finalement il n’était pas mort à la guerre après avoir été déclaré comme tel, il y aurait une rectification quelque part.

En effet une recherche de carte d'ancien combattant peut donner une explication. Sur le site des archives cotes d'Armor j'ai vu un lien vers une association de généalogie, ils sauront peut-être vous aider ...
http://www.genealogie22.com/

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Atlante
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Re: Carte Ancien Combattant

Message par Atlante »

Tout concorde, dates de naissances, lieu de naissance, prénom de la mère biologique...

Nous avons consulté le dossier de l'AP (pas grand-chose à l'intérieur), la fiche matricule à Blois (blessé le 24/10/1916 "en avant de Verdun", mort le 02/11/1916 probablement à l'hôpital de campagne de Souilly, inhumé tombe 1969 de la nécropole nationale de Rembercourt-aux-Pots), l'acte de mariage à Plounevez-Quintin, l'acte de naissance à Paris Xe, l'acte de décès à Igny...

Il n'a pas de frère et soeur (a priori, et en tout cas pas avec ce nom). Sa mère l'a abandonné à l'âge de trois ans (sans doute ne pouvait-elle plus payer la nourrice), s'est mariée en 1901 à Aubervilliers, est morte à Paris en 1917. Le vrai patronyme est d'ailleurs BESCO et la mère était originaire... de Sainte-Tréphine (22), à 7 km de Plounevez-Quintin, ce qui rajoute encore au mystère.

J'ai même suivi le parcours de la famille de cette femme, qui accouche sous le nom de Marie BESCOT, mais s'appelle en fait Tréphine BESCO, comme elle le déclare quelques jours après la naissance de son fils, lorsqu'elle le reconnaît à Saint-Denis-en-France où elle habite. Sa famille est donc originaire de Sainte-Tréphine, où elle naît ainsi que son frère. Toute la famille migre ultérieurement en région parisienne. Le père meurt à Aubervilliers au début des années 1890. Son frère se marie à Saint-Denis (il habite dans la même rue que sa soeur), mais aucun de ses enfants ne s'appelle Emile et n'a un parcours concordant avec celui que je recherche.

J'ai également épluché les TD et les recensements de Plounevez-Quintin et de Sainte-Tréphine, en pure perte.

J'ai échafaudé de multiples hypothèses et la seule qui tienne la route pour le moment, c'est que ce garçon a refourgué sa plaque à un autre qui allait mourir pour échapper aux horreurs de la guerre. Il s'est en tout cas bien gardé de revenir en Loir-et-Cher, sans quoi il n'aurait pas été inscrit sur deux monuments et une plaque commémorative.

C'est pourquoi je me dis que la piste de la carte ou de la pension d'Ancien Combattant peut être intéressante. Parce que s'il l'avait réclamée, l'administration militaire se serait quand même aperçue de quelque chose. S'il ne l'a pas fait... c'est révélateur. Les pensions n'étaient pas élevées, mais ça faisait un petit plus toujours appréciable.

Il ne doit pas être le seul dans ce cas-là, étant donné que les mentions marginales de décès n'apparaissent qu'à partir de 1945 (il y en a quelquefois avant, mais c'est rare). A partir de là, en vivant tranquillement dans son coin sans se faire remarquer, n'importe qui pouvait passer sous le radar.

J'ai aussi pensé à l'usurpation d'identité : un soldat qui emprunte l'identité d'un mort sans attaches. Mais d'une part, il aurait fallu que ce soldat connaisse bien le parcours d'Emile Bescot et d'autre part, ce n'est vraiment pas malin d'emprunter l'identité d'un MPF qui est répertorié partout.

L'idéal serait d'avoir la liste complète des hommes du 333e qui faisaient partie de l'attaque du 24 octobre au 30 octobre 1916... mais à part les morts, je n'ai pas trouvé grand-chose... d'autant que rien ne me garantit que ça s'arrête à ce seul régiment.

C'est le seul cas que nous avons trouvé sur les 12 000 soldats MPF du 41. Il y a d'autres histoires, mais rien de comparable.

Merci beaucoup pour le lien !
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