Bonjour à tous,
Merci beaucoup pour ces précisons et renseignements.
Sur le site
http://www.infoclimat.fr/cartes/observa ... rance.html
d'après ce que j'ai changé de date jour par jour (du 1er janvier au 28 février), les températures les plus basses sont
le 24 janvier -12 degrés
le 30 janvier -13 degrés
le 2 février -16.5 degrés
le 3 février -19.6 degrés
le 5 février -18.6 degrés
donc, c'est (à titre approximatif et indicatif) -19.6 degrés du 3 février qui est le record de la température la plus basse, selon ce site.
Toutefois, d'après les témoignages recueillis par Eric et Stéphan, qui sont très intéressants, le record pour le moment est de "23 et 24° ou bien "les quelques 20 ou 25 degrés" au-dessous", qui sont peut-être dus à "une température extrême sur une zone très localisée" comme dit Yves.
Cordialement,
Naoyasu
la température la plus basse au front occidental en hiver 16-17 ?
- Alain Dubois-Choulik
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Re: la température la plus basse au front occidental en hiver 16-17 ?
Bonjour,
Les températures officielles sont prises sous abri, si le relevé cité a été fait face au vent, on se rapproche des températures ressenties .
Cordialement
Alain
Les températures officielles sont prises sous abri, si le relevé cité a été fait face au vent, on se rapproche des températures ressenties .
Cordialement
Alain
Les civils en zone occupée
Ma famille dans la grande guerre
Les Canadiens à Valenciennes
"Si on vous demande pourquoi nous sommes morts, répondez : parce que nos pères ont menti." R. Kipling
Ma famille dans la grande guerre
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Re: la température la plus basse au front occidental en hiver 16-17 ?
Bonjour à tous,
Et qu'en est-il des températures en altitude ? Je suppose que les -20° C ont été atteints aussi en Alsace, par exemple.
Cordialement,
Yves
Et qu'en est-il des températures en altitude ? Je suppose que les -20° C ont été atteints aussi en Alsace, par exemple.
Cordialement,
Yves
Re: la température la plus basse au front occidental en hiver 16-17 ?
Bonjour à tous,
Voir l'article sur la Grande Guerre avec un tableau intéressant donnant des relevés à Châlons (51) et Commercy (55) sur les 4 hivers de la guerre.
Cordialement
Jean-Pierre
Voir l'article sur la Grande Guerre avec un tableau intéressant donnant des relevés à Châlons (51) et Commercy (55) sur les 4 hivers de la guerre.
Cordialement
Jean-Pierre
Quand on ne fait pas tout pour être le premier, le devenir ou le rester, on ne demeure pas le deuxième. On tombe fatalement le dernier.
Louis Hubert Lyautey
Louis Hubert Lyautey
- Eric Mansuy
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- Inscription : mer. oct. 27, 2004 2:00 am
Re: la température la plus basse au front occidental en hiver 16-17 ?
Bonjour à tous,
Bonjour Yves,
Les -22° C enregistrés le 20 février 1917 par Georges Curien l'ont été au Linge, autrement dit aux environs de 980 mètres d'altitude. Il s'agirait de trouver des témoignages concernant l'Hilsenfirst, la Tête des Faux, ou le Grand Ballon (entre autres), pour se faire une idée d'éventuelles différences à une altitude plus élevée. A suivre, donc.
Néanmoins, même dans la plaine alsacienne, les températures semblent avoir été très basses. Dixit Joseph-Hermann Brivot, du 298e RIT, qui écrit du Sundgau le 4 février 1917 : "[...] nous sommes toujours dans l’attente, on ne sait rien, absolument rien, dans tous les cas demain nous allons faire de l’exercice, par un temps pareil, ce sera agréable, il fait un froid épouvantable, le thermomètre descend jusqu’à 24°. Je crois que tant que ce temps durera on ne pourra rien faire, au point qu’on ne peut même plus creuser des tranchées, la terre est gelée à 0 mètre 60. [...]"
Bien cordialement,
Eric Mansuy
Bonjour Yves,
Les -22° C enregistrés le 20 février 1917 par Georges Curien l'ont été au Linge, autrement dit aux environs de 980 mètres d'altitude. Il s'agirait de trouver des témoignages concernant l'Hilsenfirst, la Tête des Faux, ou le Grand Ballon (entre autres), pour se faire une idée d'éventuelles différences à une altitude plus élevée. A suivre, donc.
Néanmoins, même dans la plaine alsacienne, les températures semblent avoir été très basses. Dixit Joseph-Hermann Brivot, du 298e RIT, qui écrit du Sundgau le 4 février 1917 : "[...] nous sommes toujours dans l’attente, on ne sait rien, absolument rien, dans tous les cas demain nous allons faire de l’exercice, par un temps pareil, ce sera agréable, il fait un froid épouvantable, le thermomètre descend jusqu’à 24°. Je crois que tant que ce temps durera on ne pourra rien faire, au point qu’on ne peut même plus creuser des tranchées, la terre est gelée à 0 mètre 60. [...]"
Bien cordialement,
Eric Mansuy
"Un pauvre diable a toujours eu pitié de son semblable, et rien ne ressemble plus à un soldat allemand dans sa tranchée que le soldat français dans la sienne. Ce sont deux pauvres bougres, voilà tout." Capitaine Paul Rimbault.
- Eric Mansuy
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- Inscription : mer. oct. 27, 2004 2:00 am
Re: la température la plus basse au front occidental en hiver 16-17 ?
Bonjour à tous,
Quelques pistes intéressantes, quoique maigres, extraites du JMO du service de santé de la VIIe Armée.
Froidures des pieds :
11 au 20 janvier 1917 :
VIIe Armée : 13 cas, à l'avant.
IIe Armée : 220 cas évacués sur les formations sanitaires des étapes de la VIIe Armée.
Décès :
11 au 20 janvier 1917 :
10 par maladies saisonnières ou autres.
3 broncho-pneumonies.
2 congestions pleuro-pulmonaires.
Froidures des pieds :
21 au 31 janvier 1917 :
VIIe Armée : 26 cas, à l'avant (cas bénins).
IIe Armée : 36 cas évacués sur les formations sanitaires des étapes de la VIIe Armée.
Autres accidents dus au froid (1er et 2e degrés) : 32 cas (dont 26 gelures des mains et des oreilles dans un détachement surpris par une tourmente de neige).
Décès :
21 au 31 janvier 1917 :
11 par maladies saisonnières ou autres.
1 décès rapide par accident dû au froid.
2 broncho-pneumonies.
1 congestion pulmonaire.
Un télégramme de la direction des étapes de Lure à destination de Beauvais mentionne : "Froids très vifs depuis le 23 janvier 1917. Température à Lure oscillant au lever du soleil entre 14 et 12."

Froidures des pieds :
1er au 10 février 1917 :
VIIe Armée : 8 cas (cas bénins).
IIe Armée : 8 cas.
Accidents dus au froid :
1er au 10 février 1917 :
Accidents locaux, gelures légères des mains et des oreilles : 73 cas.
14 cas provenant de la IIe Armée.
Décès :
1er au 10 février 1917 :
2 pneumonies et pleuro-pneumonies.
1 congestion pulmonaire.
1 congestion par le froid.
Froidures des pieds :
11 au 20 février 1917 :
VIIe Armée : 3 cas (cas bénins), à l'avant.
Accidents dus au froid :
11 au 20 février 1917 :
Gelures légères des mains et des oreilles : 11 cas.
Décès :
11 au 20 février 1917 :
4 broncho-pneumonies.
3 pneumonies.
Froidures des pieds :
20 février au 1er mars 1917 :
7 cas (cas bénins), à l'avant.
Accidents dus au froid :
20 février au 1er mars 1917 :
Gelures légères des mains et des oreilles : 4 cas.
Décès :
20 février au 1er mars 1917 :
4 broncho-pneumonies.
3 pneumonies.
Au cours de cette période de froid intense, sont mentionnés dans le JMO :
"Mort subite au Grand Ventron, le 26 janvier 1917, du sapeur Chomel Jean (4e régiment du génie, compagnie C/8). Congestion par le froid. Renseignements complémentaires demandés."
"Décès rapide du caporal Maillet Charles, du 96e régiment d'infanterie territoriale, le 25 janvier 1917, à l'infirmerie de gare d'Aillevillers, par congestion pulmonaire active a frigore, subitement aggravée d'une crise d'oedème pulmonaire à marche foudroyante."
"Congestion par le froid : commandant Coquelet de l'état-major du génie de la 43e DI, trouvé mort dans son lit le 3 février 1917 au cours du déplacement de cette division."
Bien cordialement,
Eric Mansuy
Quelques pistes intéressantes, quoique maigres, extraites du JMO du service de santé de la VIIe Armée.
Froidures des pieds :
11 au 20 janvier 1917 :
VIIe Armée : 13 cas, à l'avant.
IIe Armée : 220 cas évacués sur les formations sanitaires des étapes de la VIIe Armée.
Décès :
11 au 20 janvier 1917 :
10 par maladies saisonnières ou autres.
3 broncho-pneumonies.
2 congestions pleuro-pulmonaires.
Froidures des pieds :
21 au 31 janvier 1917 :
VIIe Armée : 26 cas, à l'avant (cas bénins).
IIe Armée : 36 cas évacués sur les formations sanitaires des étapes de la VIIe Armée.
Autres accidents dus au froid (1er et 2e degrés) : 32 cas (dont 26 gelures des mains et des oreilles dans un détachement surpris par une tourmente de neige).
Décès :
21 au 31 janvier 1917 :
11 par maladies saisonnières ou autres.
1 décès rapide par accident dû au froid.
2 broncho-pneumonies.
1 congestion pulmonaire.
Un télégramme de la direction des étapes de Lure à destination de Beauvais mentionne : "Froids très vifs depuis le 23 janvier 1917. Température à Lure oscillant au lever du soleil entre 14 et 12."
Froidures des pieds :
1er au 10 février 1917 :
VIIe Armée : 8 cas (cas bénins).
IIe Armée : 8 cas.
Accidents dus au froid :
1er au 10 février 1917 :
Accidents locaux, gelures légères des mains et des oreilles : 73 cas.
14 cas provenant de la IIe Armée.
Décès :
1er au 10 février 1917 :
2 pneumonies et pleuro-pneumonies.
1 congestion pulmonaire.
1 congestion par le froid.
Froidures des pieds :
11 au 20 février 1917 :
VIIe Armée : 3 cas (cas bénins), à l'avant.
Accidents dus au froid :
11 au 20 février 1917 :
Gelures légères des mains et des oreilles : 11 cas.
Décès :
11 au 20 février 1917 :
4 broncho-pneumonies.
3 pneumonies.
Froidures des pieds :
20 février au 1er mars 1917 :
7 cas (cas bénins), à l'avant.
Accidents dus au froid :
20 février au 1er mars 1917 :
Gelures légères des mains et des oreilles : 4 cas.
Décès :
20 février au 1er mars 1917 :
4 broncho-pneumonies.
3 pneumonies.
Au cours de cette période de froid intense, sont mentionnés dans le JMO :
"Mort subite au Grand Ventron, le 26 janvier 1917, du sapeur Chomel Jean (4e régiment du génie, compagnie C/8). Congestion par le froid. Renseignements complémentaires demandés."
"Décès rapide du caporal Maillet Charles, du 96e régiment d'infanterie territoriale, le 25 janvier 1917, à l'infirmerie de gare d'Aillevillers, par congestion pulmonaire active a frigore, subitement aggravée d'une crise d'oedème pulmonaire à marche foudroyante."
"Congestion par le froid : commandant Coquelet de l'état-major du génie de la 43e DI, trouvé mort dans son lit le 3 février 1917 au cours du déplacement de cette division."
Bien cordialement,
Eric Mansuy
"Un pauvre diable a toujours eu pitié de son semblable, et rien ne ressemble plus à un soldat allemand dans sa tranchée que le soldat français dans la sienne. Ce sont deux pauvres bougres, voilà tout." Capitaine Paul Rimbault.