Je ne sais pas si j'ai gardé des choses de cette époque (1999 !), mais de mémoire j'avais conclu que l'idée selon laquelle Bruguière avait été condamné pour avoir refusé de fusiller Dauphin ne tenait pas, parce que ce soldat apparaissait sur une des premières listes de soldats impliqués dans la mutinerie. Il me semblait alors plus probable qu'il ait été condamné pour ce seul fait. Encore aujourd'hui, il me semble difficile d'imaginer que le commandement ait désigné un soldat ainsi "repéré" pour participer au peloton. En général les exécutants étaient choisis dans une unité proche, mais je peux me tromper.
Si cela peut aider...
En tout cas j'attends la lettre avec impatience.
Autre chose, je me souviens que l'opinion locale regrettait l'impossibilité de retrouver la tombe de ce malheureux. Dans la mesure où il est mort en détention en Algérie, dans un hôpital militaire d'Alger je crois, il doit reposer dans le cimetière correspondant.
fusilles en 14 18
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Re: fusilles en 14 18
Bonjour,
Je confirme, c'est ce que j'ai écrit dans "La grève des tranchées" Imago 2005, p. 107:
"Parmi les mutins condamnés figurait François Brugière, né en 1883 à Tauves, décédé de maladie à l’hôpital d’Orléansville en février 1918. Il était un soldat sans histoire, sans décoration ni sanction. Condamné à sept ans de travaux publics, la tradition familiale veut qu’il l’ait été pour avoir refusé de faire partie du peloton d’exécution. C’est inexact, il a été arrêté et condamné pour sa participation aux émeutes. Dès lors, il nous semble impossible qu’il ait pu être désigné pour faire partie du peloton d’exécution."
Pour ce qui est de la lettre adressée à sa soeur elle n'apporte malheureusement pas d'information sur les événements auxquels il a été mêlé.
Cordialement
Denis Rolland
Je confirme, c'est ce que j'ai écrit dans "La grève des tranchées" Imago 2005, p. 107:
"Parmi les mutins condamnés figurait François Brugière, né en 1883 à Tauves, décédé de maladie à l’hôpital d’Orléansville en février 1918. Il était un soldat sans histoire, sans décoration ni sanction. Condamné à sept ans de travaux publics, la tradition familiale veut qu’il l’ait été pour avoir refusé de faire partie du peloton d’exécution. C’est inexact, il a été arrêté et condamné pour sa participation aux émeutes. Dès lors, il nous semble impossible qu’il ait pu être désigné pour faire partie du peloton d’exécution."
Pour ce qui est de la lettre adressée à sa soeur elle n'apporte malheureusement pas d'information sur les événements auxquels il a été mêlé.
Cordialement
Denis Rolland
Re: fusilles en 14 18
Le général Blanc a été blessé par balle le 29 août en se portant auprès d'une Cie du 6e Tirailleurs qui fléchissait (source JMO, de mémoire, peut être de la 37e DI?). Il vient de reprendre son commandement le 18 septembre. Voici le témoignage d'un jeune officier de zouaves présent ce 23 septembre 1914 :
« Ma compagnie est touchée durement. Sur un effectif de 100 hommes, j’ai 28 blessés, 3 tués et 1 disparu, mort sans doute. Joli pour cent ! Et cela pour faire le travail des Tirailleurs. Le Général Blanc m’a dit, lorsque je me portais en avant, de les ramener de force et de les tuer s’il le fallait ! »
En intégralité ici : http://mausoleo.giussani.free.fr/Mausol ... a14-2.html
Les JMO des différentes unités "autour" de la 37e DI sont intéressants. Ces tirailleurs mal préparés, mal équipés et peu instruits (plusieurs sources l'attestent, et on finit par en envoyer 300 au dépôt d'Aix pour complément d'instruction début octobre), ont vécu un début de guerre calamiteux... et la justice militaire s'occupe de terminer leur "reprise en main" en octobre, le fameux "mois des exécutions".
« Ma compagnie est touchée durement. Sur un effectif de 100 hommes, j’ai 28 blessés, 3 tués et 1 disparu, mort sans doute. Joli pour cent ! Et cela pour faire le travail des Tirailleurs. Le Général Blanc m’a dit, lorsque je me portais en avant, de les ramener de force et de les tuer s’il le fallait ! »
En intégralité ici : http://mausoleo.giussani.free.fr/Mausol ... a14-2.html
Les JMO des différentes unités "autour" de la 37e DI sont intéressants. Ces tirailleurs mal préparés, mal équipés et peu instruits (plusieurs sources l'attestent, et on finit par en envoyer 300 au dépôt d'Aix pour complément d'instruction début octobre), ont vécu un début de guerre calamiteux... et la justice militaire s'occupe de terminer leur "reprise en main" en octobre, le fameux "mois des exécutions".