Des idées à prendre chez les Canadiens.

[bernard larquetou]

Bonjour,

J'ai trouvé récemment un document, signé d'un membre de l'Etat Major de la Xème Armée le 24 avril 1916, qui demande au 2° CAC "d'envoyer un officier au 329° RI pour prendre tous les renseignements relatifs aux procédés et à l'attirail employés par les Canadiens pour l'exécution de leurs coups de mains".

De quels procédés et attirail s'agit-il ?

D'avance merci de vos réponses.

Cordialement,

Bernard.

[Alain Dubois-Choulik]

Bonjour,
Ç’aurait été bien de connaitre l’unité canadienne en question, d'autant que la Xe armée est entre Montdidier et Compiègne, et séparé du BEF au moins par la 6e armée. Que les Canadiens sont plutôt du coté de Mount Sorrel vers Ypres, et le 329e dans sa zone à Bitry en Avril .....
Pour autant je ne doute pas que leur technique de coups de mains soit intéressante !!
Cordialement
Alain

[bernard larquetou]

Bonsoir,

Je n'ai pas d'autres précisions.

Je travaille actuellement sur les préparatifs et sur l'offensive de la Somme (vu côté 329° RI), et j'ai trouvé cette note dans un carton (22N 1945) contenant des archives du 35° CA, qui passera quelques semaines plus tard à la VI° Armée (Fayolle).

Cordialement

Bernard.

[michelstl]

Bonjour Bernard

Cela découle probablement de leur expériences et de leur vouloir d'exécuter de la meilleur façon possible, selon, des coups de main efficaces. L'expérience et l'échange provenant d'autres formations ne pouvaient qu'apporter des avantages.

Un exemple au JMO du 329e / coup de main effectué dans la nuit du 20 au 21 février 1916
http://www.memoiredeshommes.sga.defense ... bf733c2f5e
En plusieurs page:
- But de l’opération
- Choix du point d’atttaque
- Préparation de l’attaque
- Choix de l’armement: On décida de partir sans équipement.
Les hommes en veste, armés d’un mousqueton avec baïonnette;
une lampe électrique de poche fut solidement fixée contre la poignée
du sabre baïonnette de façon à pouvoir projeter un faisceau de
lumière intense aveuglant l’adversaire et permettant de frapper à
coup sür Les hommes avaient un chargeur supplémentaire dans
leur poche ainsi que 2 grenades percutantes du mpdèle à cuiller
qui est parfait et que l’homme manie avec pleine confiance,
un pistolet automatique chargé de 6 balles.
Organisation de l’attaque
Conditions atmosphérique
Préparation et soutien par le feu
Exécution de l’attaque
Réaction de l’ennemi
Pertes infligées
Causes de succès
Compte-rendu du Sous-officier Salvandon (plusieurs pages)
.................

Au niveau de la DI
http://www.memoiredeshommes.sga.defense ... a0b44cadc5
.................

Intéressant à lire
http://www.crid1418.org/doc/textes/chav ... demain.pdf

«... la formation de troupes spécialisées qui finissent par s’imposer en 1916. On voit ainsi apparaître une multitude d'unités sans existences officielles et aux noms les plus variés : groupe franc, section franche, équipe spéciale, détachement de reconnaissance, groupe ou compagnie de grenadiers d'élite, etc. »
http://lavoiedelepee.blogspot.ca/2012/0 ... -3-la.html

Salutations
Michel

[b sonneck]

Bonjour,

Il n'en reste pas moins que le 329e RI était, dans l'esprit de cet officier de l'EM de la Xe armée, dépositaire d'un savoir-faire recueilli auprès des Canadiens. On peut supposer qu'il n'a pas dit cela sans raison et il est légitime de s'interroger sur l'origine de cette accointance entre le 329e et les Canadiens. Une proximité occasionnelle et momentanée ? Faudrait voir le parcours de ce régiment.

Cordialement
Bernard

[michelstl]

re-bonjour tous et toutes

bonjour Bernard

Vous écrivez « dépositaire d'un savoir-faire recueilli auprès des Canadiens [/i]».
Je ralatais plus haut une expérience de coup de main antérieure à la date du 24 avril 1916 d'envoyer un officier du 329e... etc.
Je crois que l'instruction fut plutôt complémentaire, et certes, jusqu'à en savoir d'avantage, grâce à une expérience acquise des deux «formations» évoquées ici du moins (329e et Canadiens).

Auriez-vous une lecture à suggérer pour m'instruire? Merci

Salutations
Michel

[b sonneck]

Bonjour,

je ne faisais qu'interpréter en l'explicitant ce que Bernard Larquetou écrivait : un officier de l'EM de la 10e armée a demandé au 2e corps d'armée colonial d'envoyer un officier au 329e RI, pour y prendre des renseignements.
Je traduis cela ainsi (dites-moi si je me trompe) :
1- L'officier d'état-major de la 10e armée croyait savoir que le 329e RI possédait des renseignements
2- Il demandait au 2e CAC d'envoyer un officier au 329e RI pour prendre connaissance de ces renseignements.

D'où la réflexion que je me suis faite : qu'est-ce qui pouvait faire croire à cet officier de la 10e armée que le 329e RI possédait les renseignements en question ? L'idée ne lui en est pas venue comme çà et il doit bien y avoir une raison (bonne ou mauvaise). Proximité antérieure du 329e avec les Canadiens ?

N'étant familier ni du 329e RI ni des Canadiens, ce sera là la seule contribution que je me sais être en mesure d'apporter à cette discussion.

Cordialement
Bernard

[michelstl]

Bonjour Bernard (b/sonneck)

Oui nous avons donc lu pareillement.

Ce qui m'aura confondu était sans doute tout bêtement mon interprétation du mot «auprès» que vous avez employé, et qui signifie pour moi «chez»; mais employé plus haut ni plus ni moins comme; «recueilli par» . J'ai manqué d'ouverture.

Tout revient dans l'ordre et merci.

Je n'en sais sûrement pas davantage que vous... je ne fais que creuser un peu...

Mes salutations
Michel

[bernard larquetou]

Bonjour à tous,

Merci Alain, Michel et Bernard pour vos échanges et réponses.

Travaillant depuis de nombreuses années sur le 329° RI, je n'ai encore pas constaté de proximité immédiate entre les troupes canadiennes et ce régiment, antérieurement au 20/21 février 1916 (mais je ne sais rien des Canadiens pendant le conflit).

Cordialement

Bernard.

[Alain Dubois-Choulik]

L'idée ne lui en est pas venue comme çà et il doit bien y avoir une raison (bonne ou mauvaise). Proximité antérieure du 329e avec les Canadiens ?

Bonjour
C'est un point qui reste obscur (pour moi), mais il devait bien y avoir auprès des corps expéditionnaires alliés (mais néanmoins étrangers, qui plus est sur le sol français) une mission - j'ai failli écrire d'infiltration- de liaison. Qui gère de tels services, ont-ils des archives ? Tout ce que je connais est dans les JMO de "Mission militaire française près l'armée britannique/Prévôté du corps canadien" qui commence en février 1917. ( Auraient-ils été très sages avant ?)

Il faudrait inversement éplucher les War Diaries Canadiens d'avant le 24/02/1916 pour savoir s'il y a eu contact avec le 329.... Ils sont souvent très succincts dans cette période.
Je suis même assez étonné que "déjà", les cousins aient pu en imposer ... ça devient plus évident après ....
Une question à tenter auprès du CEFSG forum ..... je me vois bien demander " qui connait le 329 RI" mais après tout.
Cordialement
Alain