Pour les décorations posthumes (LH ou médaille militaire), les insignes devaient être dressés gratuitement aux familles.
Le décret du 27 février 1919 stipulait que, dans le cas des décorations posthumes, "Les familles sont exonérées du paiement des droits de chancellerie afférents à la délivrance des brevets, ainsi que du remboursement du prix des insignes".
la legion d'honneur à l'epoque avait une valeur certaine (même si elle put faire l'objet d evente comme elle le fut par Wilson gendre du président grévi, avec des complicites y compris militaires)
On n'envoie pas les insignes de la légion d'honneur par la poste, actuellement le brevet oui mais celui ci n'est envoyé qu'après une remise officielle
dans le cas des nomminations à titre posthume en général on remet les insignes à un des enfants du décoré, sa veuve, se sparents selon les cas et toujours de manière officielle, et la remise est toujours effectuée par un membre de l'ordre de la légion d'honneur, (cette règle a été assouplie à la demande de nos élus sénateurs et députés qui ne l'ayant pas amis agissant souvent pour qu'un de leurs obligés l'ait se sentaient frustrés de ne pas être sur la photo de cérémonie de remise donc depuis peu ce sgens là ont le droit de remettre la légion d'honneur ou l'ordre du merite qu'ils ont obtenu pour un de leurs électeurs, mais à l'époque on avait encore le sens des valeurs républicaines comme ils disent!)
A noter que pour qu'il y ait eu nomination à titre posthume il a fallu une demande il y avait donc théoriquement un représentant à qui remettre les insignes
la légion d'honneur à titre posthume étant attribué à titre militaire, la remise se fait dans le cadre d'une prise d'armes comme pour un vivant, à l'issue de cette cérémonie, un PV est établi et un brevet est émis
Pour la période autour de la Grande Guerre, il est certain que des décorations étaient bel et bien envoyées par la Poste. J'en ai la preuve par le fait que, au moins dans les quelques années juste avant la guerre, la grande chancellerie se chargeait de fournir les insignes, contre remboursement, prélevé sur le premier traitement pour les décorations attribuées avec traitement (cas des militaires décorés en activité de service). Pour ceux qui acceptaient cette offre (elle n'était pas obligatoire), les pouvoirs et l'insigne étaient expédiés à celui qui était désigné pour recevoir le récipiendaire.
L'envoi par la Poste ne posait donc aucun problème.
La presse locale, que j'ai soigneusement dépouillée pour toutes les années de guerre et celles immédiatement suivantes, se fait l'écho de quelques cérémonies de remises de décorations, organisées par le commandant d'armes, au cours desquelles ont peut, en effet, voir des remises de décoration à des veuves. De mémoire, je n'ai rencontré que des remises de croix de guerre, pendant les années de guerre. Aucune après l'armistice.
Si on peut penser que des décorations ont pu être remises aux familles au cours d'une cérémonie, rien ne permet, de mon point de vue, d'affirmer que cela a toujours et systématiquement été le cas.
Etant personnellement attaché à recenser et identifier tous les décorés de la LH ayant un lien avec la Mayenne (ou un des régiments de celle-ci), j'ai par devers moi une longue liste de noms d'officiers MPLF pour lesquels je n'ai encore rien trouvé ; malgré deux épluchages attentifs, page à page, des arrêtés de décoration à titre posthume, dans les exemplaires "papier" du JO, aux AD ; et ce, pour les années 1914 à 1925 ! Il faut donc se faire une raison : tous n'ont pas été décorés (LH ou médaille militaire, selon la catégorie).
Pourquoi ? Difficile de répondre.
Probablement la combinaison de deux facteurs :
- leur décès n'avait pas, et n'a jamais par la suite, fait l'objet d'une citation (condition sine qua non) ;
- personne, dans leur famille, ne s'est manifesté pour le demander.
Merci Bernard pour la réponse. Chose étonnante si on prend le cas du capitaine Constans, le frère de celui-ci était député et médecin militaire de réserve.
Il était chevalier de la légion d'honneur et officier de la légion d'honneur. Je suis surpris qu'il n'ait pas fait la démarche pour son frère. Comme quoi ???.
Cordialement
Franz Daivier
"Il n'est pas une vérité qui ne porte avec elle son amertume" Albert Camus