Bonjour
Sur la fiche matricule de mon grand père, conducteur au 15e RAC, il est inscrit "mis en sursis aux mines de Marles"
Connaissez vous cette expression et que signifie t'elle?
Merci
Mis en sursis
-
Charraud Jerome
- Messages : 7096
- Inscription : dim. oct. 17, 2004 2:00 am
- Localisation : Entre Berry et Sologne
- Contact :
Re: Mis en sursis
BonjourBonjour
Sur la fiche matricule de mon grand père, conducteur au 15e RAC, il est inscrit "mis en sursis aux mines de Marles"
Connaissez vous cette expression et que signifie t'elle?
Merci
Sans voir le texte en question, je vais y aller de mon interprétation: je pencherai plutôt pour "mis en subsistance". Etre mis en subsistance revient à une sorte de détachement aux mines de Marles, tout en gardant le statut de militaire et le rattachement à l'unité d'origine.
Cordialement
Jérôme Charraud
Les 68, 90, 268 et 290e RI dans la GG
Les soldats de l'Indre tombés pendant la GG
"" Avançons, gais lurons, garnements, de notre vieux régiment."
Les soldats de l'Indre tombés pendant la GG
"" Avançons, gais lurons, garnements, de notre vieux régiment."
Re: Mis en sursis
Merci Jerome.
le texte est assez simple, mon grand pere était mineur à l'entrée de la guerre, puis il a rejoint le 15e RAC et en juillet 1917 il a été mis en sursis aux mines de Marles. Il n'était pas soutien de famille. Je pensais plus que le charbon était une source d'énergie importante et que l'Etat
en avait besoin
Cordialement
JL
le texte est assez simple, mon grand pere était mineur à l'entrée de la guerre, puis il a rejoint le 15e RAC et en juillet 1917 il a été mis en sursis aux mines de Marles. Il n'était pas soutien de famille. Je pensais plus que le charbon était une source d'énergie importante et que l'Etat
en avait besoin
Cordialement
JL
-
Charraud Jerome
- Messages : 7096
- Inscription : dim. oct. 17, 2004 2:00 am
- Localisation : Entre Berry et Sologne
- Contact :
Re: Mis en sursis
BonjourMerci Jerome.
le texte est assez simple, mon grand pere était mineur à l'entrée de la guerre, puis il a rejoint le 15e RAC et en juillet 1917 il a été mis en sursis aux mines de Marles. Il n'était pas soutien de famille. Je pensais plus que le charbon était une source d'énergie importante et que l'Etat
en avait besoin
Cordialement
JL
Je n'avais pas vu jusqu'alors cette expression, mais il est clair que mineur est une profession prioritaire pour l'effort de guerre. Il a donc été détaché à partir de 1917 aux mines, au même titre que certaines professions de l'industrie (métallurgiques et autres)
Cordialement
Jérôme Charraud
Les 68, 90, 268 et 290e RI dans la GG
Les soldats de l'Indre tombés pendant la GG
"" Avançons, gais lurons, garnements, de notre vieux régiment."
Les soldats de l'Indre tombés pendant la GG
"" Avançons, gais lurons, garnements, de notre vieux régiment."
Re: Mis en sursis
Bonjour,
Un très grand nombre de mineurs après avoir servi en tant que militaire ont été mis en sursis pour reprendre leur emploi de mineur, la France ayant grand besoin de la production de ses mines.
leur situation est légèrement différente des affectés spéciaux qui eux sont de smilitaires affectés à un poste de production en usine et donc qui dépendent des règlements militaires. Donc juridiquement il ne s'agissait pas de "détachés"
Le mis en sursis est différente car en fait le mineur est "remporairement" démobilisé (d'où le terme de sursis) donc pour retourner aux armées il doit être de nouveau mobilisé alors que l'affecté spécial lui peut retourner en unité il suffit d'un ordre de mutation. L'affecté spécial dépend administrativement d'un régiment le sursistaire est un civil, cette situation concerne les mineurs et a fait l'objet d'un nombre important de circulaires.
Tout les sites miniers ont été concernés. sur un grand nombre de site on a vu ainsi travailler ensemble mineurs non nincorporés, affectés spéciaux, mis en sursis et prisonniers de guerre!
pour ceux que cela interesse se référer sur gallica au site:
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6 ... /texteBrut
pages 681 et suivantes
Cordialement
Pierre
Un très grand nombre de mineurs après avoir servi en tant que militaire ont été mis en sursis pour reprendre leur emploi de mineur, la France ayant grand besoin de la production de ses mines.
leur situation est légèrement différente des affectés spéciaux qui eux sont de smilitaires affectés à un poste de production en usine et donc qui dépendent des règlements militaires. Donc juridiquement il ne s'agissait pas de "détachés"
Le mis en sursis est différente car en fait le mineur est "remporairement" démobilisé (d'où le terme de sursis) donc pour retourner aux armées il doit être de nouveau mobilisé alors que l'affecté spécial lui peut retourner en unité il suffit d'un ordre de mutation. L'affecté spécial dépend administrativement d'un régiment le sursistaire est un civil, cette situation concerne les mineurs et a fait l'objet d'un nombre important de circulaires.
Tout les sites miniers ont été concernés. sur un grand nombre de site on a vu ainsi travailler ensemble mineurs non nincorporés, affectés spéciaux, mis en sursis et prisonniers de guerre!
pour ceux que cela interesse se référer sur gallica au site:
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6 ... /texteBrut
pages 681 et suivantes
Cordialement
Pierre
-
Gardiendelombre
- Messages : 386
- Inscription : mer. nov. 16, 2011 1:00 am
Re: Mis en sursis
Bonjour,
Sur le même sujet,une (voire 2) question(s) :
Le soldat affecté à une tâche d'ouvrier qui décédait dans un accident de travail ,il était "MPLF" ?
Pour ce qui est des mineurs il y a du en avoir "pas mal".
J'ai entendu parler d'un accident minier avec plus de 1000 morts (mais je ne sais plus où) et la nouvelle serait passée "au bleu" vu l'énormité des pertes au front au même moment .
Si qq a des précisions sur cet accident ...
Merci .
Sur le même sujet,une (voire 2) question(s) :
Le soldat affecté à une tâche d'ouvrier qui décédait dans un accident de travail ,il était "MPLF" ?
Pour ce qui est des mineurs il y a du en avoir "pas mal".
J'ai entendu parler d'un accident minier avec plus de 1000 morts (mais je ne sais plus où) et la nouvelle serait passée "au bleu" vu l'énormité des pertes au front au même moment .
Si qq a des précisions sur cet accident ...
Merci .
Re: Mis en sursis
pierre
-
extraterrestre
- Messages : 1782
- Inscription : jeu. oct. 21, 2010 2:00 am
Re: Mis en sursis
Bonjour,
Je n'arrive pas à me débarasser du smiley qui remplace les signes : et / entre ark et 12148.
Un soldat mort alors qu'il était ouvrier détaché (donc toujours militaire) lors d'un accident de travail (ou d'une maladie contractée du fait de ce travail, ) est en service
La définition de mort pour la France était selon la loi du 2 juillet 1915 modifiée par la loi du 22 février 1922:
Art. 1er. — L’acte de décès d’un militaire des armées de terre ou de mer tué à l’ennemi ou mort des suites de ses blessures ou d’une maladie contractée sur le champ de bataille, de tout médecin, ministre du culte, infirmier, infirmière des hôpitaux militaires et formations sanitaires, ainsi que de toute personne ayant succombé à des maladies contractées au cours des soins donnés aux malades ou blessés de l’armée ; de tout civil tué par l’ennemi, soit comme otage, soit dans l’exercice de fonctions publiques électives, administratives ou judiciaires, ou à leur occasion, devra, sur avis de l’autorité militaire, contenir la mention : « Mort pour la France ».
Art. 2. — En ce qui concerne les militaires ou civils, tués ou morts, dans les circonstances prévues par l’article 1er, depuis le 2 août 1914, l’officier de l’état civil devra, sur avis de l’autorité militaire, inscrire en marge des actes de décès les mots : « Mort pour la France ».
Art. 3. — La présente loi est applicable aux actes de décès des indigènes de l’Algérie, des colonies ou pays de protectorat et des engagés au titre étranger tués ou morts dans les mêmes circonstances.
Autrement dit un ouvrier détaché n'entre pas dans ce cadre.
mais au cours des années des modifications ont eu lieu et actuellement le texte de loi dit qu'on droit à la mention "mort pour la France"
• les membres des forces armées françaises, y compris les supplétifs, requis ou engagés à titre étranger, tués au combat, morts des suites de maladies contractées ou d’accidents survenus en service commandé au cours des guerres mondiales, d’Indochine, d’Algérie, des opérations extérieures de maintien de l’ordre ou de la paix, notamment sous mandat de l’ONU
• les prisonniers de guerre décédés dans les mêmes circonstances
• les victimes civiles de nationalité française des guerres de 14-18, 39-45, d’Indochine ou d’Algérie.
et :l'article L.488 du code des pensions militaires d'invalidité et des victimes de la guerre qui stipule que « doit, sur avis favorable de l'autorité ministérielle, porter la mention " mort pour la France", tout acte de décès d'un militaire ou civil tué à l'ennemi ou mort dans des circonstances se rapportant à la guerre ». autrement dit un ouvrier qui travaillait dans une usine de munition qui serait mort lors de l'explosion de son atelier entre dans le champ des "morts pour la France"
Concernant les accidents de mines, pour moi l'accident le plus important fut le coup de grisou de Courrières le 10 mars 1906 qui fit 1099 morts(sans doute un peu plus)! Mais 4 fosses et 110 km de galeries ont été concernées, un grand nombre de puits ayant été reliés pour notamment pouvoir lutter contre des innondations et faciliter dans ce cas des secours.
Il y a le: coup de poussières du du 16 avril 1917 à la Fosse 9 à Hersin-Coupigny. qui fait 49 morts. Je ne vois pas pourquoi 1 siècle après une telle catastrophe si elle avait eu lieu serait toujours occultée, D'autant qu'à part la tragéduie d eCourrières, les accidents n'entraine jamais autant de morts, tous les accidents cumulés de mines en Chine (et vu les condition, leur nombre est important chaque année) onauraient fait l'an dernier 1049 morts! (en 589 accidents!).
Donc à moins d etrouver des pruves de ce supposé accident j'aurai tendance à penser qu'il y a un amalgame avec l'accident de Courrières qui a marqué pour des décennies la région.
Cordialement
Pierre
Je n'arrive pas à me débarasser du smiley qui remplace les signes : et / entre ark et 12148.
Un soldat mort alors qu'il était ouvrier détaché (donc toujours militaire) lors d'un accident de travail (ou d'une maladie contractée du fait de ce travail, ) est en service
La définition de mort pour la France était selon la loi du 2 juillet 1915 modifiée par la loi du 22 février 1922:
Art. 1er. — L’acte de décès d’un militaire des armées de terre ou de mer tué à l’ennemi ou mort des suites de ses blessures ou d’une maladie contractée sur le champ de bataille, de tout médecin, ministre du culte, infirmier, infirmière des hôpitaux militaires et formations sanitaires, ainsi que de toute personne ayant succombé à des maladies contractées au cours des soins donnés aux malades ou blessés de l’armée ; de tout civil tué par l’ennemi, soit comme otage, soit dans l’exercice de fonctions publiques électives, administratives ou judiciaires, ou à leur occasion, devra, sur avis de l’autorité militaire, contenir la mention : « Mort pour la France ».
Art. 2. — En ce qui concerne les militaires ou civils, tués ou morts, dans les circonstances prévues par l’article 1er, depuis le 2 août 1914, l’officier de l’état civil devra, sur avis de l’autorité militaire, inscrire en marge des actes de décès les mots : « Mort pour la France ».
Art. 3. — La présente loi est applicable aux actes de décès des indigènes de l’Algérie, des colonies ou pays de protectorat et des engagés au titre étranger tués ou morts dans les mêmes circonstances.
Autrement dit un ouvrier détaché n'entre pas dans ce cadre.
mais au cours des années des modifications ont eu lieu et actuellement le texte de loi dit qu'on droit à la mention "mort pour la France"
• les membres des forces armées françaises, y compris les supplétifs, requis ou engagés à titre étranger, tués au combat, morts des suites de maladies contractées ou d’accidents survenus en service commandé au cours des guerres mondiales, d’Indochine, d’Algérie, des opérations extérieures de maintien de l’ordre ou de la paix, notamment sous mandat de l’ONU
• les prisonniers de guerre décédés dans les mêmes circonstances
• les victimes civiles de nationalité française des guerres de 14-18, 39-45, d’Indochine ou d’Algérie.
et :l'article L.488 du code des pensions militaires d'invalidité et des victimes de la guerre qui stipule que « doit, sur avis favorable de l'autorité ministérielle, porter la mention " mort pour la France", tout acte de décès d'un militaire ou civil tué à l'ennemi ou mort dans des circonstances se rapportant à la guerre ». autrement dit un ouvrier qui travaillait dans une usine de munition qui serait mort lors de l'explosion de son atelier entre dans le champ des "morts pour la France"
Concernant les accidents de mines, pour moi l'accident le plus important fut le coup de grisou de Courrières le 10 mars 1906 qui fit 1099 morts(sans doute un peu plus)! Mais 4 fosses et 110 km de galeries ont été concernées, un grand nombre de puits ayant été reliés pour notamment pouvoir lutter contre des innondations et faciliter dans ce cas des secours.
Il y a le: coup de poussières du du 16 avril 1917 à la Fosse 9 à Hersin-Coupigny. qui fait 49 morts. Je ne vois pas pourquoi 1 siècle après une telle catastrophe si elle avait eu lieu serait toujours occultée, D'autant qu'à part la tragéduie d eCourrières, les accidents n'entraine jamais autant de morts, tous les accidents cumulés de mines en Chine (et vu les condition, leur nombre est important chaque année) onauraient fait l'an dernier 1049 morts! (en 589 accidents!).
Donc à moins d etrouver des pruves de ce supposé accident j'aurai tendance à penser qu'il y a un amalgame avec l'accident de Courrières qui a marqué pour des décennies la région.
Cordialement
Pierre
pierre